J&J
214 pages
Français

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Description

Une belle histoire d’amour, hors du commun, doublée d’une aventure scellant l’amitié d’une bande d’enfants.

Les évènements se passent dans les bois d’une cité industrielle, où un groupe de gamins découvrent une grotte préhistorique.

L’auteur raconte comment deux enfants tissent une grande affection réciproque qui se transforme, petit à petit, en amour passionné.

Les aléas de la vie se chargent ensuite, pendant trente ans, de semer des embûches à cette extraordinaire épopée culturelle et sentimentale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334168151
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-16813-7

© Edilivre, 2016
Exergue


Attendre, c’est presque toujours espérer
Marcel Achard


Cette histoire a été entièrement inventée.
Les personnages sont purement imaginaires.
Quoique………
Dédicace


A la mémoire de Carlo
J & J


L’horloge du comptoir affichait un peu plus de six heures. Fernand était en retard. Il fallait réveiller Julien pour qu’il se lève rapidement, s’habille et vienne prendre son petit déjeuner. Il s’occupait d’un établissement qui recevait des pensionnaires et se levait tous les matins vers cinq heures afin de mettre en route le café des lève-tôt.
Le maître d’école de Julien avait prévenu que ce jour-là, les enfants partaient en excursion. Ils étaient attendus devant la mairie au plus tard à sept heures et demie. Comme d’habitude, le gosse eut du mal à émerger des bras de Morphée et fut prié de se remuer un peu plus. Il répondit en ronchonnant qu’il allait venir dans cinq minutes. De toute façon, les bus attendraient que tout le monde soit là pour démarrer, et, comme toutes les écoles du secteur étaient concernées, il y aurait sans doute de nombreux retardataires.
– « Dépêche-toi, Julie va bientôt arriver ! »
L’enfant se leva d’un coup, se réjouissant d’avance de retrouver sa copine. Il avait le béguin pour sa petite voisine qui était mignonne comme tout, une petite blonde avec de beaux cheveux longs. Il allait la voir le plus souvent possible dans son jardin où il passait avec elle des après-midi délicieux. Il était sûr qu’elle accepterait de venir s’asseoir à côté de lui pendant tout le voyage. Cette pensée lui remit les idées en place, il s’habilla en toute hâte et descendit à la cuisine boire son café au lait.
La fillette ne tarda pas à arriver. Elle salua Fernand, qui s’était proposé d’emmener les deux enfants au départ des autocars, puis elle rejoignit Julien. Elle aussi se réjouissait du programme de cette journée. La gamine se sentait bien avec son petit copain et l’admirait secrètement. Passer un long moment en sa compagnie était pour elle une expérience nouvelle et lui permettrait sans doute de le découvrir un peu mieux.
Le soleil pointait à l’horizon et commençait à inonder la petite ville de Saint-François-Les-Mines d’une jolie lumière qui présageait une belle journée printanière. Les oiseaux avaient enfin entonné des chants chargés d’optimisme, car cela faisait plusieurs semaines que la grisaille et le vent du nord avaient accompagné leur retour de migration d’une morosité glaciale. Le petit bourg, installé aux confins du Pays-haut Lorrain et des premiers contreforts des Ardennes, était réputé pour les forêts vallonnées qui l’entouraient. Elles étaient peuplées de tout un catalogue de volatiles venus s’installer pour passer la belle saison. Le matin de bonne heure, on assistait souvent à un concert symphonique du plus bel opéra bucolique que pouvait offrir la nature.
* * *
Julien et Julie s’étaient liés d’amitié au jardin d’enfants, quatre ans plus tôt. Ils habitaient la même rue et leurs maisons étaient l’une à côté de l’autre. Les parents de Julien étaient propriétaires d’un hôtel restaurant, l’Auberge du Val fleuri, situé au centre du village. Ils n’avaient pas beaucoup de temps à consacrer au gamin qui pouvait se promener librement dans tout le quartier. Julie habitait une maison de maître avec un grand jardin, son père était ingénieur à la mine et faisait partie de la petite bourgeoisie locale. Les deux enfants s’entendaient à merveille et se voyaient presque tous les jours dans le parc qui verdoyait derrière la maison. Les parents s’accordaient à penser que leur progéniture pouvait s’ébattre ainsi dans un endroit où ils étaient en toute sécurité.
Le petit garçon était volontaire et très indépendant. Il avait appris à se débrouiller tout seul dans toutes les situations de la vie courante et rechignait dès qu’on lui imposait de faire quoi que ce soit. Par contre, il avait le cœur sur la main et désirait avant tout faire plaisir à ceux qu’il appréciait. Il était fils unique et avait grandi dans une famille laborieuse et très occupée par un commerce ouvert sept jours sur sept, de très tôt le matin à très tard le soir. Si bien qu’une bonne partie de son éducation s’était faite sur le tas, avec l’obligation de bien comprendre ce qu’on attendait de lui, tout de suite, et de façon irrémédiable. Très vite, il avait opté pour la solution de ne pas rester dans les jambes de ceux qui étaient chargés de le surveiller et se débrouillait à trouver un endroit pour se mettre à l’abri des remontrances ou des sollicitations désagréables. Le jardin de Julie était le coin idéal et constituait un havre de paix royale qu’affectionnait particulièrement le gamin.
La petite Julie était douce et intelligente, mais avec le même caractère volontaire que son copain. Quand elle avait décidé quelque chose, il n’était pas question de faire autrement. Elle avait rapidement décelé comment agir avec Julien et quels étaient ses points faibles. En peu de temps, elle l’avait envoûté et obtenait de lui tout ce qu’elle souhaitait. Et comme elle était très gentille, ses désirs étaient toujours bien acceptés par le garçon qui se faisait un plaisir de les réaliser.
Elle était fille unique, elle aussi. Sa mère, Hélène, était restée au foyer et passait son temps dans sa cuisine avec passion. C’était un vrai cordon bleu et elle faisait des tas de gâteaux plus délicieux les uns que les autres. C’était aussi une femme très cultivée et une mère très aimante. Elle s’était occupée pendant un temps de la Croix rouge locale et avait montré ses capacités à bien gérer les choses. Mais l’environnement de magouilleurs qui tournaient autour de cette association avait vite provoqué son désintérêt, à la limite de l’écœurement, et elle avait fini par rester chez elle pour ne s’occuper que de sa famille. Elle n’avait eu qu’une seule petite fille : lors de l’accouchement, les médecins avaient été obligés d’intervenir pour sauver la mère et l’enfant. Ils avaient détruit le moule qui aurait permis de fabriquer un petit frère ou une petite sœur, car les techniques de la médecine de l’époque se limitaient à l’essentiel.
Son père, François, avait un poste important à la mine. C’était lui qui dirigeait toute l’exploitation et qui était responsable du travail qui se faisait au milieu des veines de minerai de fer, pour que la production se passe le mieux possible. C’était quelqu’un de très responsable et d’inflexible quand il s’agissait de la sécurité. Il pouvait se targuer de ne pas avoir vécu d’accident sous la terre depuis de nombreuses années. Ses ouvriers l’aimaient bien et même les syndicalistes les plus virulents étaient très respectueux envers lui. Il adorait sa petite fille, et il aimait aussi beaucoup Julien qu’il considérait comme le petit frère que son enfant n’avait pas pu avoir.
Le couple des enfants fonctionnait donc à merveille.
Ils avaient les mêmes goûts et adhéraient toujours, à l’unisson, aux envies de l’un ou de l’autre. Leurs conversations allaient au-delà des banalités que pouvaient se dire des enfants car ils se connaissaient très bien et ressentaient continuellement les mêmes peines et les mêmes joies. Ils avaient appris à se confier en respectant la confidentialité de leurs états d’âme. Julien était très attaché à son amie et il essayait en permanence de savoir si elle avait les mêmes sentiments pour lui. Mais la petite était très pudique et maligne à la fois. Elle devinait bien ce qu’éprouvait le garçon à son égard, et elle arrivait toujours à détourner la conversation quand cela devenait trop intime et risquait de la mettre mal à l’aise.
Ce climat d’amitié et de confiance a joué un rôle important dans l’enchaînement d’aventures que les enfants ont vécues et qui sont narrées dans cet ouvrage.
Chapitre 1 L’excursion
Il devait être un peu plus de sept heures quand Fernand déposa les Juju, comme on les appelait, près des bus. Les autocars devaient emmener les élèves à une excursion organisée par les écoles avec le soutien financier de la mairie. Il était prévu une escapade dans les Vosges, comprenant une promenade éducative en moyenne altitude, en compagnie de guides spécialisés pour montrer la faune et la flore de la région. Mais c’était surtout l’idée de partir à l’aventure sans leurs parents qui avait séduit les enfants, car c’était la première fois qu’ils pouvaient s’éloigner ainsi de chez eux sans se soucier des regards inquisiteurs de leur entourage.
De surcroît, Julien était particulièrement content de pouvoir passer une journée complète en compagnie de Julie. Tout le monde à la maison disait d’elle, en plaisantant, que c’était sa fiancée et qu’on allait bientôt les marier, tellement ils allaient bien ensemble. Julien en était d’ailleurs convaincu et de plus en plus amoureux, comme on peut l’être à huit ans. L’idée amusait la gamine, mais sans plus.
Ils s’installèrent à l’avant du bus, le plus près possible « de la grande fenêtre de devant », pour jouir de la beauté des paysages. Ils allaient découvrir cette belle région pour la première fois et en étaient tout excités. Ils s’étaient volontairement éloignés de la bande des enfants des cités, des fils et des filles d’ouvriers mineurs, qui passaient leur temps à plaisanter vulgairement sur n’importe quel sujet. Ceux-ci s’étaient tous installés au fond du véhicule pour échapper aux remontrances des accompagnateurs. Julie avait apporté un sac rempli de friandises et de viennoiseries que sa mère avait confectionnées pour la route. Elle le gardait bien à l’abri des regards indiscrets et gourmands, bien décidée à partager son contenu avec Julien seulement, dès le dépa

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