Jamais 2 sans TROIS II
161 pages
Français

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Jamais 2 sans TROIS II , livre ebook

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Description

Après une énième dispute, Capucine s'enfuit loin de ses amants terribles pour aller se réfugier chez son grand-père, Henri. Mais le remède n'est-il pas plus néfaste que le mal ?


Séparés, tous les trois perdent pied. Se retrouver est devenu vital. Y arriveront-ils malgré leurs fêlures respectives ?


Comment continuer à vivre cette histoire peu banale quand votre entourage se ligue contre vous ? Leur jamais deux, toujours trois peut-il réellement éxister ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juin 2017
Nombre de lectures 32
EAN13 9782376520399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Milyi Kind


Jamais 2 sans Trois - Tome 2





ISBN : 978-2-37652-039-9
Titre de l'édition originale : Jamais 2 sans Trois - Tome 2
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Mademoiselle-e - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-039-9
Dépôt Légal : Juin 2017
201701-0913h000
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
Aux fruits rouges... aux framboises et aux fraises sans qui Jamais 2 sans Trois ne serait encore qu'un obscur délire dans un de mes trop nombreux cahiers.

Sab, BabyLova et Kal BabyFraisy... comment l'irréel nous offre des sentiments tout ce qu'il y a de plus réels...
Prologue


Quelques mois plus tôt,

Vadim,

L'euphorie. Bouffée intense de plaisir que rien, pas même le sexe, ne pouvait égaler. La libération, délivré de ses propres entraves. Etre conscient du monde. Mettre en sourdine les émotions qui toujours le paralysaient. Ne plus faire qu'un avec cette atma qui le fuyait inlassablement.
Désinhibition d'une âme empoisonnée...
Et puis la chute... descente brutale en enfer.
Contraction des veines qui brûlaient de retrouver Satan. Le cœur que l'on croyait mort mais qui pourtant s'emballait. Nécrose d'un esprit malade et anarchique. L'obsession. L'impression qu'un putain de démon vous asséchait le corps, le paralysant violemment. La fulgurance de la douleur.
Paradis du Supplicié.
Où était-il déjà ? Putain, il ne se souvenait plus... quelque part dans le quartier de Stalingrad, à l'intérieur d'un immeuble qui tenait tout lieu du squat immonde. Un ersatz de rire s'exhala de sa poitrine sèche. Un soupçon de douleur transperça le voile opaque de ses pensées quand sa lèvre inférieure craqua. Le goût métallique du sang envahit sa cavité buccale, s'attardant sur son palais pour enduire ses dents d'une fine pellicule vermillonne. Néanmoins, il n'en avait strictement rien à carrer... la souffrance était une maîtresse des plus velléitaires certes mais aussi volage. Elle finissait inlassablement par revenir vers lui. Elle réclamait son dû telle une Valkyrie sur le champ de bataille venant chercher les morts tombés au combat.

Son théâtre de guerre personnel consistait en une chambre sordide aux murs nus et lézardés, sa monture... un matelas crasseux où il était affalé. Ses yeux, lames taillées dans la plus pure des stalactites, s'efforçaient de rester concentrés sur la nana qui se déhanchait, empalée sur son sexe. Vadim ne la voyait pas vraiment, ne parvenait pas à rester focalisé sur ce qui se passait en dessous de sa ceinture. Un bref coup d'œil sur sa partenaire d'une nuit le fit grimacer. Il n'était même pas attiré par elle. Trop maigre, trop défoncée... il avait l'impression de se retrouver face à un miroir qui lui renvoyait ses erreurs. Sa poitrine menue ballottait au rythme des va-et-vient qu'elle infligeait au brun. Toutefois, même cette vue n'appelait pas sa main malgré ses tétons dressés. Le musicien n'avait cédé que pour faire taire ses supplications de se faire sauter. Rien de plus, rien de moins.

Ses pensées repartirent à vau-l'eau battre la campagne de son esprit torturé... Tout paraissait si clair de la torpeur ouatée dans laquelle il était enveloppé tel un nourrisson dans ses langes. Au moins cela avait-il le mérite de lui donner du courage, celui de s'avouer ce qu'il en était. Sa vie n'était qu'un naufrage dans la pure lignée du Titanic excepté qu'ici il n'y aurait aucun survivant. Sa mère l'avait privé de ce à quoi il aurait dû pouvoir aspirer, annihilant tout sur son passage. Elle n'avait laissé qu'un chemin piqué de ronces au parfum amer de cendres. Les dés avaient été pipés dès le début mais le jeune homme avait appris sinon à vivre avec, du moins à vivoter avec cette existence pervertie par la solitude.
Le crack, comme les autres drogues auxquelles il s'adonnait, lui permettaient de se déconnecter de cette réalité merdique qui avait pris corps en son sein. Les cailloux lui rendaient un semblant de prise sur ses émotions, le coupant du monde et de ses sensations qui le traumatisaient toujours un peu plus. Seul son frère avait percé le voile de sa Thébaïde, le ramenant vers lui avec force si besoin était. Jamais il ne s'autorisait à le juger, bien trop occupé à se battre contre ses propres démons et putain, Vadim était bien placé pour savoir combien ils étaient nombreux chez Andrea. Le monde était une pute à la langue effilée comme disait sa moitié irraisonnée, son Janus dévoyé. Elle le tenait entre ses griffes et jamais ne le relâcherait si ce n'était le jour où son corps sans vie partirait chez Hel.

Il n'y aurait pas de rédemption pour lui. Pas de rédemption, pas de lumière dans la noirceur de ses abîmes.




Andrea,

Andrea souffla encore une fois en retirant les écouteurs de ses oreilles. Rageur, il les fourra dans sa poche avant de jeter un coup d'œil mauvais à la pendule fixée au mur blanc de la salle d'attente. Comme chaque premier lundi du mois, d'aussi loin qu'il se souvienne, il avait, une fois de plus, rendez-vous avec son psy. Cet enfoiré de doc allait, comme toujours, le presser comme un putain de citron pour le forcer à se dévoiler... comme si laisser entrevoir ses états d'âme les plus secrets, sa Bête ainsi qu' il appelait sa maladie et ce, sans pudeur, ne finirait pas par griffer ses nerfs à fleur de peau. Voir ce connard hocher la tête avec commisération et mordiller son crayon lui tapait littéralement sur le système. Tout ce dont avait envie le jeune homme était de se jeter sur lui, arracher ce putain de stylo et l'enfoncer dans son bide pour en faire une guirlande de tripes.
Heureusement pour Andrea et le médecin d'ailleurs, le barman avait une qualité des plus précieuses, une que peu ou prou pouvaient se targuer de manier avec autant de dextérité. En bon fils de Babeth Barben, il pratiquait avec un don certain l'art du faux-semblant. Il avait appris à jouer un rôle voire même plusieurs depuis si longtemps que celui ou celle qui réussirait à le mettre à nu n'était pas né. Bien trop doué pour emmener quiconque là où lui le souhaitait. Ce n'était plus de l'art en réalité, c'était un don que sa cyclothymique de mère lui avait transmis. Son masque de pantomime était rodé, digne de la grande tragédie ou, au contraire, dans la plus pure tradition de la Comedia Del'Arte.
Son duo avec Vadim reposait ainsi sur cette capacité. Ils savaient tous deux duper, forcer les gens, sans en avoir l'air, à faire ce que, eux, désiraient tout en restant d'une absolue sincérité l'un envers l'autre. Jamais ils ne se cachaient ce qu'il en était, ce qu'ils ressentaient. Ils n'en avaient pas besoin. Leur vie dépendait de la clarté de leurs ténèbres respectives et communes. Le jour où l'un d'entre eux prendrait le risque de mentir à l'autre sonnerait le glas de leur relation certes hors normes. Après tout, la passion n'était pas qu'amoureuse.
Il était l'Andreini quand sa moitié raisonnée jouait le rôle du Niccolo Barbieri pour reprendre les principes de la Comedia. Andrea était le Capitan, la face cachée de l'Arlequin qu'était Vadim... Quand ce dernier prônait le ressenti en toutefois se les refusant à lui-même et donnait la mesure de leur vie, le tempo de leur amitié... sa conduite à lui n'était dictée que par l'urgence. L'immédiateté était son credo. Il voulait... non il devait vivre lancé à toute vitesse avec le risque de se crasher à n'importe quel moment. Il lui était impossible de ne pas brûler la chandelle par les deux bouts. Toujours à deux doigts de perdre les pédales, de voir son esprit dériver vers les abîmes les plus profonds.
Andrea se passa la main dans ses cheveux couleur flamme en se retenant de taper du pied. Rien ne servait de ressasser encore et encore. Il en serait toujours ainsi alors pourquoi ? Pourquoi se fustiger et être tenté de croire en la possibilité d'une quelconque rédemption ? Non. Il n'y aurait jamais que son frère et sa mère à rester constants dans le chaos qu'était sa vie, quoi qu'essaie de lui faire croire son doc... Jamais une Colombine ne viendrait troubler son univers clos. Il continuerait à sauter les nanas comme il l'avait toujours fait. Un p'tit cul resterait toujours un p'tit cul. Il n'avait jamais ressenti cette émotion régressive que l'on appelait l'amour. Il n'en serait question pour lui et lui ne s'en plaignait pas. Bosser, boire et baiser suffisaient amplement à son équilibre mental.
En parlant de ça...
Ses yeux se relevèrent instinctivement pour croiser ceux qui, il le savait, le scrutaient avec intensité depuis son arrivée. Comme à chacun de ses rendez-vous. Un sourire ourla ses lèvres alors que son esprit passait en mode prédateur en mal d'accouplement primaire. Il se leva de son siège et alla caler négligemment ses fesses contre le bord du bureau de la secrétaire.
— Cécilia, jolie Cécilia... ronronna Andrea de sa voix chaude et légèrement rauque. Le pingouin sera en retard j'imagine ? Ça doit faire partie de la séance... Faire raquer un max pour le moins possible...
Il se retint de rire en la voyant glousser. Comme d'habitude... gagné. Il aurait d'ici trois minutes la tête fourrée entre ses petits seins et même s'il les préférait plus opulents... et bien elle ferait l'affaire, histoire de passer le temps. Ses doigts pianotèrent jusqu'à trouver sa main. D'un index paresseux, il remonta le long du bras nu de la jeune femme. Tellement facile, tellement prévisible. Rien de lunaire ni de solaire... juste du gris, tout un panel de gris.
— Une idée pour m'o

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