Jouer par amour

Sj Frost

Description

Brandon Alexander s’est hissé tout en haut de l’affiche dans le monde du théâtre à Chicago, mais quand on atteint le sommet, la chute n’est que plus difficile. Le financement de la dernière pièce dans laquelle il devait jouer tombe à l’eau et il se retrouve maintenant au chômage. En sortant d’une audition ratée, il se demande si son temps sous les feux de la rampe est révolu. Mais ce qui l’inquiète le plus, c’est de ne pas rendre l’homme qu’il aime fier de lui.

Shunichi Miyamoto dirige un dojo très réputé. Il a toujours laissé le travail être le centre de sa vie, jusqu’à ce que l’homme de ses rêves entre dans son dojo un an auparavant pour raviver sa passion pour le karaté. Au fil du temps, une tout autre passion est née entre lui et Brandon. Il sait que ce dernier est inquiet pour sa carrière, mais il l’aime, il est fier de lui, et il ferait tout pour le bonheur de Brandon.

Brandon et Shunichi veulent passer leur vie ensemble, mais lorsqu’une nouvelle opportunité se présente à Brandon, il doit décider s’il veut renoncer à la carrière de ses rêves ou à l’amour qu’il porte à Shunichi.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Romans sentimentaux
• Romans d'amour
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Contemporain
• Artist
• Artiste
• Art
• Personnage public
• Époque contemporaine
• Gay
• Fiction
• Acteur
• Culture
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 15 juin 2023
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782384404865
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Jouer par amour
Copyright de l’édition française © 2023 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2015 SJ Frost
Titre original : Acting on love
Publié chez MLR Press, LLC, 3052 Gaines Waterport Rd, Albion, NY 14411
Traduit de l’anglais par Fanthom
Relecture et correction par Yzalia corrections
 
Conception graphique : © Francessca Webster pour Francessca’s PR & Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38440-486-5
Première édition française : juin 2023
Première édition : mars 2015
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
Jouer par amour
Conquest #7
 

 
 
SJ Frost
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
Brandon tenait la Suzuki GSXR-1000 d’une main ferme, l’autre reposant sur sa hanche. Maintenant qu’il était presque chez lui, conduisant tranquillement, il pouvait enfin se détendre après avoir quitté la circulation dense du cœur de Chicago . Entrer dans son quartier lui apportait toujours un calme instantané, et il en avait besoin d’autant qu’il pouvait en obtenir à ce moment précis.
L’audition… ne s’était pas bien passée, c’était le moins qu’on puisse dire. Pour être totalement honnête, il n’avait pas autant raté une performance depuis son rôle du Capitaine Crochet durant la représentation de Peter Pan de son lycée quand il était en première. Il avait essayé de rajouter un peu de fantaisie à ce vieux Crochet, mais il était tombé du vaisseau pirate sur scène. Pour sa défense, le bateau avait été construit par des préados et de jeunes ados, et c’était aussi instable de marcher dessus que s’il était réellement en train de naviguer sur les vagues de la haute mer. Au moins, il s’était rappelé toutes ses répliques, même quand il avait chuté de ce fichu bateau. Pas comme aujourd’hui.
Il les avait oubliées !
Brandon rejeta la tête en arrière, lançant au ciel bleu un rapide regard en espérant y découvrir la raison pour laquelle les choses s’étaient si mal passées. En vérité, il connaissait la réponse et n’avait pas besoin de chercher ailleurs qu’en son for intérieur. Il ne s’était pas assez préparé. Et pourquoi ne l’avait-il pas fait ? C’était une réponse plus difficile à trouver et, à vrai dire, il n’y en avait pas. Il y avait plusieurs raisons combinées et imbriquées qu’il essayait encore de démêler et de comprendre.
Il ne l’expliquait que par son manque d’enthousiasme par rapport à son rôle. C’était une toute nouvelle pièce dramatique écrite par un jeune dramaturge qui cherchait à percer. Tout compte fait, le script était pas mal : l’histoire d’un homme et d’une femme dont le mariage était en train de sombrer alors que le mari ne pouvait plus se cacher et nier son homosexualité, et pourtant, il y avait encore de l’amour entre lui et son épouse. Émotionnellement, c’était très puissant. Sur le plan personnel, le rôle aurait pu être parfait, puisque Brandon avait eu des difficultés avec sa propre sexualité.
Peut-être que c’était une partie du problème, ça le touchait trop. Il adorait se perdre dans le personnage, devenir quelqu’un qu’il ne pourrait jamais être dans la vraie vie. Ou peut-être qu’il n’avait pas fait de son mieux lors de l’audition parce que c’était une pièce dramatique et non musicale. Il pouvait jouer du drama, aucun souci, mais ce n’étaient pas ses rôles préférés et ça faisait longtemps qu’il n’en avait pas fait. À nouveau, peut-être que c’était parce que c’était une plus petite production, un plus petit budget par rapport à ce dont il était habitué, il avait l’impression de faire un pas en arrière dans sa carrière, au lieu d’avancer…
Brandon plaça son autre main sur le guidon et le serra. Ça, ça le touchait trop personnellement. Il n’aimait pas se dire que ce dernier facteur ait eu une influence sur sa performance lors de l’audition, mais c’était la vérité. Il s’était habitué aux grandes productions, à être constamment sous les projecteurs et qu’ils le suivent dans n’importe quelle direction. Quand il était entré dans ce petit théâtre ce matin-là, un bâtiment simple et caché par rapport à ses semblables plus grands et plus grandioses, il avait eu l’impression que son projecteur s’était éteint.
Brandon laissa échapper un grognement rauque. Il taquinait toujours Jesse sur le fait qu’il était la prima donna entre eux deux. Les choses ne se présentaient pas très bien pour que Jesse garde ce titre.
Mais ayant atteint un certain niveau de succès, c’était difficile de faire un pas… en arrière . Il avait traversé un dur chemin pendant sa carrière, acceptant n’importe quel rôle qu’il pouvait avoir juste pour intégrer le théâtre, essayant d’être reconnu pour lui, son nom, son talent. De concerts gratuits dans des théâtres communautaires, aux productions à petit budget, il avait payé son dû et s’était battu pour chaque moment de gloire qu’il avait obtenu.
Il avait joué dans certaines des pièces les plus importantes et les plus populaires de Chicago. Il avait travaillé régulièrement, avait subvenu à ses besoins en tant qu’acteur, avait gagné le respect de la communauté théâtrale, et les rôles qui lui étaient proposés ne manquaient pas. Jusqu’à récemment. Dernièrement, les offres de qualités étaient en déclin et les rôles principaux masculins étaient plus difficiles à trouver. Le souci, c’était qu’il ne savait pas s’il y avait une pénurie dans l’industrie, ou si c’était lui, le problème.
Dans le théâtre, il y avait toujours un acteur ou une actrice sexy en pleine ascension. Quelqu’un de nouveau et de dynamique qui faisait salle comble. Et si c’était tout ce qu’il avait été et que maintenant, sa popularité déclinait ? Et si sa carrière avait déjà atteint son apogée et qu’il était allé aussi loin qu’il le pouvait ?
C’était peut-être pour ça que Jersey Boys n’avait plus de financement : les investisseurs croyaient peut-être qu’il n’était plus assez d’actualité pour remplir la salle.
Brandon essaya de se débarrasser de cette dernière pensée. Personne ne lui avait dit une telle chose lorsque Jersey Boys avait été annulé, ni même fait allusion à ça. C’étaient des choses qui arrivaient. Beaucoup de productions dépendent d’investisseurs pour les aider à décoller et parfois, pour une raison ou une autre, les investisseurs sont effrayés et se retirent. Personne n’était fautif.
Alors pourquoi continuait-il à se blâmer ?
Brandon poussa un soupir dépité. Il guida la moto bleue et blanche à gauche dans un virage. La sensation de calme se fit plus forte et prit le contrôle sur ses frustrations et ses inquiétudes alors qu’il apercevait le Dojo Miyamoto ; chez lui . Le grand toit en tuiles noires et le bardage de bois imitant l’architecture classique japonaise. Une large baie vitrée à l’avant permettait d’avoir une vue vague de l’intérieur, mais il ne voyait aucune silhouette bouger de l’autre côté de la vitre. Quelques voitures étaient garées sur le parking de pierre et de gravier, et il savait qu’à cette heure, le maître-assistant, Hiroshi Yoshida, enseignait une leçon de kendo, et Shunichi était en pause.
Brandon fit pivoter la moto vers l’allée, le besoin de voir Shun le poussa à appuyer sur l’accélérateur et à rouler plus vite qu’à son habitude devant le dojo et la clôture en bambou. Derrière se situait leur petit sanctuaire, à Shun et lui : un jardin japonais. C’était ici qu’ils avaient partagé leur premier baiser et qu’il avait réalisé qu’il avait trouvé l’homme de ses rêves. Ils avaient passé beaucoup de soirées dans le jardin, à parler, à apprécier la présence de l’autre… À s’embrasser… Se toucher…
Il déporta la moto vers le garage. La maison copiait le dojo dans le style et son architecture, mêlant l’aspect du dix-septième siècle aux équipements modernes, ainsi que les influences américaines et japonaises.
Arrêtant son bolide, Brandon poussa sa béquille vers le bas. Il coupa le moteur et balança sa jambe vers l’arrière alors qu’il mettait pied-à-terre. Il ôta son casque, le coinçant sous son bras, et grimpa les marches de la véranda. Une légère brise fit chanter les carillons dans des notes mélodieuses aléatoires et apporta un parfum de fleurs jusqu’à lui. Il ouvrit la porte d’entrée, la ferma derrière lui, et enleva ses chaussures