Jumeaux
385 pages
Français

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Description


Bienvenue au milieu du bordel dans lequel je me dépatouille.



Un puzzle aux pièces éparses, un pacte après l’autre...



Lucas de Villiers.



Pacte 1, « Théo et Lucas ne forment qu’un. » Gouttes de sang, confiance aveugle. On a neuf ans, on est heureux et fusionnels.


Pacte 2, le bonheur se multiplie... Les promesses s’enchaînent.


Pacte 6, nous ne sommes plus des mômes. La vie apporte son lot de complications et de merdes. Il m’aime autant qu’il se hait, je l’adore autant que je me déteste. Nos serments nous bouffent et nous transcendent de Londres à Paris. Nous avons vingt-quatre ans et chacun ses choix, sa nana. Ma Tiphaine, sa Ruby.


Mais, putain... Justement, sa femme...


Alors, aujourd’hui, jusqu’où irait-il pour moi ? Jusqu’où irais-je pour lui ?




Avertissement : Ce livre contient des scènes pouvant heurter la sensibilité des lectrices.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 décembre 2017
Nombre de lectures 63
EAN13 9782376520733
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Red romance
Oly TL
Jumeaux



ISBN : 978-2-37652-073-3
Titre de l'édition originale : Jumeaux
Auteur : Oly TL
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Fotolia + Mademoiselle-e + Butterfly Editions 2017
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-073-3
Dépôt Légal : décembre 2017
301117-1600
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

Je dédie ce livre à mes toutes premières lectrices sur Wattpad, grâce auxquelles Lucas et Théo ont grandi jusqu’à ce jour. J’espère que vous vous reconnaîtrez.
Love.
Bienvenue au milieu du bordel dans lequel je me dépatouille.
Mon putain de puzzle aux pièces éparses, un pacte après l’autre…

Lucas de Villiers.
- 1. Sauver ou périr -




Lucas


Harnaché, les muscles tendus, je descends en rappel le long de l’immeuble de quatorze étages, accaparé par le brancard que j’accompagne. Nous ne pouvions pas procéder autrement, car l’état de l’enfant de douze ans nécessite absolument qu’il reste à l’horizontale et l’étroitesse de la cage d’escalier ne permettait pas que l’on passe par ce biais. Des badauds et autres voisins ont la nuque scotchée au haut de leur dos, absorbés par cette scène de brancardage par l’extérieur. Je devine leur présence ainsi que celle des caméras des Smartphones. Mon casque vissé sur le crâne, je me focalise sur le gamin allongé, mal en point et paniqué.
— T’inquiète, mon pote. On est presque en bas. Tout va bien.
En réalité, rien ne roule pour moi. Vu de l’extérieur, j’assure avec calme et efficacité le sauvetage en cours. Là-haut, à la fenêtre du petit garçon, mes copains et collègues Gaëtan et Baptiste sont penchés et veillent sur ma descente.
Oui, en apparence, j’ai la totale maîtrise de la situation. Or, en mon for intérieur, s’étend un putain de capharnaüm. Un mal-être permanent, suffocant. Tout s’embrouille, se teinte de souffrance.
Je sais évidemment que je suis Lucas de Villiers, le frère jumeau de Théodore de Villiers. Je ne suis pas près de zapper que lui et moi avons toujours tout partagé. Un pacte après un autre, liés par le sang et au-delà. Et dans ma salope de vie, je me cogne de pas mal de gens ; demeurant effronté, réservé ou provocateur à l’occasion, mais je respecte certaines choses essentielles :

> Mon frangin et nos serments gémellaires.
> Les usagers auxquels je porte assistance, quitte à y laisser ma peau.
> Ma hiérarchie, mes camarades de feu et les règles de discipline militaire au taf, car eux ne s’attendent pas à récolter ma considération à travers ce qu’ils possèdent ou la gueule qu’ils ont. Détails futiles dont je me branle royalement.

Le respect se mérite. Le mien envers eux découle du fait qu’ils ont les couilles d’exercer un métier d’abnégation, d’accomplir un truc qui octroie un putain de sens à ce monde merdique !
Cependant, pour le volet privé, à force d'accumuler les secrets, de ne jamais reculer devant aucun service quand il s'agit de mon double, j'en viens à ne plus voir les bornes. Les structures auxquelles je m’astreins au boulot sautent en dehors de la caserne. Surtout aujourd’hui, avec ces nouvelles données qui me vrillent et que je ne peux intégrer correctement. Cela s’empire…
Je ne parviens plus à différencier, ce qui est à lui de ce qui est à moi. J'essaie. J'essaie vraiment. Mais, je crois que cette limite-là aurait dû être respectée. Théo m'a laissé la toucher, unique donnée mise en exergue par mes neurones, encore et encore.
Tel un idiot, je ne pensais pas que baiser une femme - la femme de mon frère - me deviendrait si vital.
— Sauver ou périr , maugréé-je pour le gosse… ou pour moi, j’en sais rien.

J'ai fait mienne cette devise. Je pourrais affirmer que c'est par déformation professionnelle. Je suis Sapeur-Pompier de Paris. Si je veux être honnête, je dirais que cela remonte à beaucoup plus loin que ça.
Alors, quand Théo, littéralement la moitié la plus importante de moi me soumet une requête, me demande un service pour lui sauver les fesses, je me dévoue. Dans mon cerveau, c'est quasiment un automatisme, dans le sien aussi. Nous ne nous adonnons pas à un jeu pervers, on ne peut pas se dire non. On se l'est promis.

Nous ne sommes pas deux, nous ne formons qu'un. Ce qui t'arrive, m'arrive.
Toujours là pour toi, pour tout service, à tout moment.

À neuf ans, dans notre phase « fans de chevaliers et de serments d’honneur », ce contrat verbal frisait la perfection à nos yeux. Il symbolisait une confiance absolue l'un en l'autre, un soutien sans faille.
C'est carrément devenu un code de survie par la suite...
Là, nous avons vingt-quatre ans. Je suis pacsé avec Tiphaine, obsédé par le dernier service rendu à mon jumeau.
En théorie, il s’agissait d’une petite parenthèse sans conséquence apparente. Qu'il faut impérativement refermer et oublier. Comme toutes les autres.
Tel était le deal.
- 2. Chut ! -




Lucas



***

— Lucas, qu'est-ce qu'on va faire ?
— Pacte numéro trois, Théo : ne rien dire à maman.
— Ni à personne d'autre.
— Ni à personne d'autre.

***

Bordel de sa race !

Je serre les paupières en suppliant ces souvenirs qui refont surface de retourner là d'où ils viennent. Je suis comme une sorte d'horloge déréglée qui ne peut plus avancer, le quadrant bloqué sur les années antérieures. Elle sonne à chaque pacte échangé et vite étouffé. Chacun d'eux s'affiche comme ça, sans crier gare comme si j'avais pris des rendez-vous avec mon passé.

Celui de nous quatre.

Tiphaine est pleine d'appréhension en reportant son attention sur moi. Nous sommes à la fin du repas. J'ai mangé par politesse forcée et débité des compliments. Je serais pourtant incapable de déterminer le contenu de nos assiettes. Les orteils contractés dans mes boots noirs, mes mains crispées sur mes cuisses au contact de mon jean, je fixe un instant mes avant-bras – dont l’un est partiellement tatoué – dévoilés par les manches retroussées de ma chemise sportwear. Je tente de discipliner mes pensées.
— Ça va Bébé ? s’inquiète-t-elle.
Je redresse la tête vers elle.
— Ça ne peut pas aller mieux avec cette news du tonnerre, Titi.
Surnom ridicule que ses proches trouvent mignon. Encore heureux qu’ils n’aient pas baptisé le matou flemmard qui traîne chez nous, Grosminet. Le duo parfait ! Titi s’est contentée de l’appeler Mistigri.
Bon, j’ai fini par m’habituer au p’tit nom de ma copine après l’avoir chambrée là-dessus. Par contre, là, je me fais juste l'effet d'un sale mytho imposteur sous l'œil attendri de ses géniteurs. Mais c’est vrai quoi, pourquoi ça n'irait pas ? Ils vont être grands-parents.
Et moi, un putain de papa. Avec mes vingt-quatre ans de merdes ensevelies !

Constat inédit : tout a visiblement l'air d'aller pour nous. Notre couple. Les fois où nous nous sommes retrouvés, ces derniers temps, l’atmosphère était plus tendue. Il faut dire qu’on est ensemble depuis mes seize ans et ses quinze. Une éternité, quoi.
Je colle un bisou à Tiphaine. Belle-maman, Béa, me sourit.
— Excusez-moi, je vais au petit coin.
— Tu es tout excusé, mon garçon, m'autorise la maîtresse de maison.
Je me lève sans hâte et quitte la salle à manger à la décoration vieillotte. Béatrice et Benoît ont été plus des pseudos parents qu'autre chose pour moi. Ils m'ont accueilli chez eux durant l’âge ingrat, quand je n’avais aucun a

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