Just hold on

Isla A.

Description

Karys croque la vie à pleine dents. Son assurance naturelle ainsi que son exubérance ont toujours été ses meilleures alliées pour briser chaque barrière s'érigeant sur sa route. Aussi, lorsqu’elle fait la connaissance de Caleb, la jeune femme est loin de s'imaginer que cette rencontre va la plonger dans les abysses creusant l'âme de cet homme obscur et fascinant.

Pour Caleb, la vie n'est qu'un piège qui, depuis son enfance, referme ses mâchoires d'acier sur lui, le tuant à petit feu. Alors, lorsque cette brune aux yeux verts, si confiante, s'offre à lui, le cœur à découvert, c'est sans hésiter que, par égoïsme, le jeune homme l'entraîne dans son enfer.

Karys découvre, à ses dépens, que Caleb est un homme aux facettes multiples, pétri de contradictions et de secrets bien trop lourds à porter. Elle décide de le fuir, lui et ses démons, refusant de sacrifier son bonheur à qui que ce soit. Toutefois, le destin le leur a déjà prouvé à multiples reprises : la cruauté des sentiments, il s'en moque.

Deux ans plus tard, les existences de Karys et Caleb se retrouveront de nouveau emmêlées, mais à quel prix ? Et si, Caleb, était effectivement ce monstre qu'il prétend incarner ?

Ce livre a précédemment été commercialisé sous le titre La perle rose.

***

— Tu as raison. Je suis persuadée que mon prince est là, quelque part. Et je sais que c'est lui et aucun autre qui m'est destiné. Toutefois, je ne suis pas débile au point de croire qu'il m'attend sagement et, honnêtement, j'espère bien qu'il s'éclate autant que moi... parce que, bordel, tu imagines ce que ça va donner quand on va enfin se rencontrer ? Hiroshima, ma Creepy, mais sans le côté glauque et morbide du truc... juste une puissante explosion dévastatrice pour nos sens.

Je ferme les paupières et mes lèvres s'étirent en imaginant ce que me réserve sans aucun doute l'avenir.

— À supposer que l'Amour existe...

— Tais-toi ! Ne viens pas gâcher la vision que j'ai de mon bonheur. Tu as choisi de dire non aux sentiments, pas moi. J'ai foi en l'amour et je sais du fond de mes tripes que lorsque je le verrai, je le reconnaîtrai immédiatement.

Et, en effet, j'ai su...

Sujets

• Littérature
• Fiction
• Suspense
• Romance
• Secret
• Trahison
• Secrecy
• Suspenso

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 14 décembre 2018
• Nombre de lectures: 99
• EAN13: 9782376521563
• Langue: Français

Extrait

Isla A.

La perle rose


ISBN : 978-2-37652-156-3
Titre de l'édition originale : La perle rose
Copyright © Butterfly Editions 2018

Couverture © Droniou - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-156-3
Dépôt Légal : Décembre 2018
20180412-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]
Note de l'auteur

Cette histoire est le spin-off de La Rose des Vents. Je les ai écrites de façon que chacune se lise indépendamment. Toutefois, ici, certaines informations du premier opus vous seront révélées…
Vous trouverez à la fin les chansons m’ayant accompagnée durant l’écriture de La Perle Rose. Je les ai classées par chapitre pour celles ou ceux qui aiment lire en musique.
Je vous souhaite une belle lecture en compagnie de Karys et Caleb. Et souvenez-vous, lutter sous les eaux ne veut pas toujours dire sombrer…
À Carmen Mallet qui a toujours su remonter malgré la vie parfois si cruelle.
À SYML, je n’aurais pu rêver meilleur accompagnement pour cette histoire. Better leur sera à jamais associée…
Prologue

— Non, je regrette, mais ce que tu dis n'a aucun sens.

Milyia arque un sourcil en me renvoyant son typique regard « je suis blasée de la vie et je t'emmerde ». L'été est à son paroxysme, la canicule nous écrase de sa chaleur étouffante jusqu'à assécher entièrement nos corps. Tels deux mollusques en passe de se lyophiliser, nous sommes allongées sur le ponton en bois près de l'étang, derrière la maison où vit ma meilleure amie avec sa grand-mère.
— Je trouve ça très logique moi au contraire, dis-je en inclinant mon visage vers le soleil.
Tant pis si je meurs de déshydratation, ma peau a besoin de se gorger au max de mélanine avant que la grisaille de Paris et ses environs ne reprenne ses droits sur la météo.
— Il n'y a rien de cohérent dans tes pensées, Karys, soupire Milyia, je suis certaine que ton cerveau a été monté comme une boîte de nuit. Tu dois avoir une musique assourdissante là-dedans qui te vrille les neurones et t'oblige à sans arrêt bouger ton cul comme tu le fais. Je mettrais même ma main à couper que des néons clignotent le mot sexe au point de donner des crises d'épilepsie à ta matière grise.
Je ne peux m'empêcher de sourire face au tableau dépeint par ma Creepy.
— Tu as oublié les mecs à moitié à poil qui font de la pole dance le long de mes synapses.
Un rire franc s'échappe de sa bouche.
— Tu vois ? C'est ça que je ne comprends pas. Tu crois dur comme fer au grand amour et au prince charmant qui viendra te chercher sur son cheval blanc. Cependant, à côté de ça, tu couches avec tout ce qui ressemble de près ou de loin à un homme.
— T'abuses. Je fais une présélection quand même...
— Et la drag-queen la semaine dernière, on en parle ?
Je fais la moue en repensant à la tête de la pauvre queen quand je lui ai fait du rentre-dedans de façon aussi subtile qu'un tank qui débarquerait sur la place du Tertre à Montmartre. Pour ma défense, j'étais surtout ronde comme une queue de pelle.
— Bah, ça reste un mec sous la couche de maquillage et un pénis sous les bas résille.
— T'es dingue...
Je me contente de hausser les épaules. Nous savons toutes deux qu'elle n'est pas loin de la réalité.
— Tu as raison. Je suis persuadée que mon prince est là, quelque part. Et je sais que c'est lui et aucun autre qui m'est destiné. Toutefois, je ne suis pas débile au point de croire qu'il m'attend sagement et, honnêtement, j'espère bien qu'il s'éclate autant que moi... parce que, bordel, tu imagines ce que ça va donner quand on va enfin se rencontrer ? Hiroshima, ma Creepy, mais sans le côté glauque et morbide du truc... juste une puissante explosion dévastatrice pour nos sens.
Je ferme les paupières et mes lèvres s'étirent en imaginant ce que me réserve sans aucun doute l'avenir.
— À supposer que l'Amour existe...
— Tais-toi ! Ne viens pas gâcher la vision que j'ai de mon bonheur. Tu as choisi de dire non aux sentiments, pas moi. J'ai foi en l'amour et je sais du fond de mes tripes que lorsque je le verrai, je le reconnaîtrai immédiatement.

Et, en effet, j'ai su...
Chapitre 1
Karys


— Mais qu'est-ce qu'ils foutent ! m'agacé-je toute seule.

Je dandine sévère du postérieur tout en ramassant un soutien-gorge qui traîne sur le sol. J'hésite un instant à le laisser là, juste pour voir la tronche de six pieds de long que fera Soen en le découvrant dans son précieux appartement avant de me raviser et de le ranger dans ma valise. Huit mois que je vis dans son antre, enfin dans leur antre maintenant vu que ma Milyia a décidé d'emménager avec lui après leur tour du monde. J'ai dû lui promettre mille et une choses insensées pour qu'il me laisse occuper ce superbe loft le temps de leur absence et la principale étant, je cite : « Hors de question que ces murs soient témoins d'une baise sauvage autre que les nôtres, à Milyia et moi ! ». Bien qu'en réalité, cette promesse n'avait rien de bien difficile pour moi étant donné que jamais l’une de mes conquêtes d’un soir n'est autorisée à entrer chez moi, je me suis amusée à le faire tourner en bourrique en lui demandant de m'énumérer TOUT ce que je n'avais exactement pas le droit de faire... et je dois bien avouer qu'il manque d'imagination en matière de sexe. Ma pauvre Creepy, ce mec est une bête. Je l'imagine faire l'amour de la même façon qu'un cow-boy pénètre dans un saloon à coups de pied, brutale et féroce, mais un peu trop radicale à mon goût.

Je dirige mon regard vers les grosses enceintes qui crachent le dernier tube de Shakira, puis grimace. OK, ça par contre, Soen risque de ne pas me le pardonner... Pour ma défense, jamais il ne m'a interdit d'installer un home cinéma chez lui, ni de percer des trous dans ses murs pour y fixer les immenses enceintes en hauteur, ni d'avoir repeint le mur en rose, d'ailleurs. Mouais, je ferais peut-être mieux de ne pas attendre leur retour finalement... Sauf que je meurs d'envie de voir ma meilleure amie. Huit mois sans elle, c'est long, trop long... douloureusement long. Non, pour une fois, je n'exagère pas. Être loin de ma Creepy autant de temps est l'une des pires expériences de ma vie, se partageant le podium entre la mort de Adam et... stop Karys !
Je secoue la tête, donne un coup de bassin à droite, puis à gauche en ramenant mes cheveux au-dessus de ma tête et chasse ce souvenir dans les tréfonds de ma mémoire où il aurait dû rester. Je relève la tête fièrement et... un cri de joie immense sort de ma poitrine. Ma Milyia se tient sur le pas de la porte, un sourire éclatant aux lèvres.
Je me précipite aussitôt vers ma belle rousse alors qu'elle se met également à courir dans ma direction. Le choc est violent, mon menton cogne durement son front, et nous grognons toutes deux de douleur. Mais peu importe, je peux enfin la serrer dans mes bras. Cela pourrait sembler pathétique qu'à nos âges nous ayons encore ce besoin l'une de l'autre. En grandissant les amitiés ne sont-elles pas censées se délier à cause du temps ? Honnêtement, je m'en bats les ovaires. Milyia et moi n'avons rien en commun avec les autres. La vie n'a pas été tendre avec ma meilleure amie : une mère junkie et suicidaire, puis son ex décédé, plus d'un aurait payé un aller simple en enfer. Pas elle, pas ma tigresse. Et je sais que, sans présomption de ma part, une partie de sa force provient directement de mon amour sans faille à son égard.
Quant à moi, c'est simple. Je suis dépendante de cette fille. Milyia pense me devoir beaucoup, mais c'est faux. Nous nous sommes épanouies au contact l'une de l'autre. J'étais son oxygène dans ses moments sombres et ma folie a toujours eu besoin de sa lumière pour briller.
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