L'ambre de la lune

Estelle Sthonne, Homoromance Éditions

Description

Aurore et Plume sont deux sœurs que tout oppose. Éloquente et fougueuse, Aurore attire à elle l’attention de tous. Plume est, quant à elle, douce et mystérieuse. Telle la Lune, une partie d’elle semble constamment cachée aux yeux du monde...Un jour, elles croisent le chemin d’une puissante sorcière qui leur jette un mauvais sort. Dès lors, Aurore devient le Soleil le jour et Plume occupe le rôle de la Lune la nuit. Les voilà donc séparées à tout jamais...Pour rompre ce sortilège, les deux sœurs vont devoir parcourir une longue route semée d’embuches. Que vont-elles trouver au bout de ce chemin périlleux ? Et que se cache-t-il dans l’ombre de la Lune ?

Sujets

• Romance contemporaine
• Littérature
• Sexe
• Contes
• Fiction
• Lesbienne
• Romance
• Époque contemporaine
• Contemporary
• Homosexualité
• Homosexuality

Informations

• Publié par: Homoromance Éditions
• Date de parution: 08 mars 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9781716309069
• Langue: Français

Extrait

L’Ambre
de la Lune
 
 
ESTELLE STHONNE

Copyright © 2021
Tous droits réservés.
 
 
DÉDICACE
 
 
À Elvire & Justine
TABLE DES MATIÈRES
 
 
DÉDICACE
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
1 - CHAPITRE PREMIER
2 - CHAPITRE DEUXIÈME
3 - CHAPITRE TROISIÈME
4 - CHAPITRE QUATRIÈME
5 - CHAPITRE CINQUIÈME
6 - CHAPITRE SIXIÈME
7 - CHAPITRE SEPTIÈME
8 - CHAPITRE HUITIÈME
9 - CHAPITRE NEUVIÈME
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
 
 
 
Je tiens à remercier tout particulièrement Fabien, mais également Guillaume, Rony et Véro pour leurs relectures, leurs conseils et leurs encouragements.
1 - CHAPITRE PREMIER
Dans un pays lointain vivait un roi juste et bon. Il avait deux filles qu’il aimait par-dessus tout. La cadette se prénommait Aurore. Ses longs cheveux roux évoquaient la vive flamme d’un feu ardent, son charme et sa grâce suscitaient en chacun la plus fervente admiration. Elle était très éloquente et tel le Soleil, elle attirait à elle l’attention de tous. Dotée par ailleurs d’un tempérament fougueux, elle ne réfléchissait jamais très longtemps avant d’agir. Plume, l’aînée, était quant à elle d’une beauté sans égale dans le monde entier. Ses cheveux soyeux étaient blonds comme les blés, son ravissant regard brillait à la manière des plus belles étoiles. Elle était très mystérieuse et telle la Lune, une partie d’elle semblait constamment cachée aux yeux du monde. D’une nature douce, prudente et discrète, elle restait toujours très sage et raisonnable.
Ces deux sœurs, si différentes l’une de l’autre et que tout opposait, demeuraient inséparables depuis l’enfance. Elles étaient si parfaitement complémentaires que chacune apportait à l’autre ce qui lui faisait le plus cruellement défaut. Ainsi, par ses sages conseils, Plume guidait chaque jour Aurore dans ses choix et l’aidait à rester sur le droit chemin duquel sa nature enflammée l’éloignait constamment. De son côté, Aurore encourageait sans cesse sa sœur, si timide et encline à s’isoler, à s’ouvrir aux autres. Par ailleurs, elles s’aimaient d’un amour tendre et sororal, et la joie de vivre ensemble régnait dans leur cœur.
Cependant, le roi, leur père, se lamentait jour après jour de ne pas les voir encore mariées. Il organisait régulièrement de grandes réceptions auxquelles étaient conviés tous les princes du royaume, dans l’espoir que chacune de ses deux charmantes filles trouve enfin un époux. Mais cette idée horrifiait littéralement les deux princesses ! Elles savaient pertinemment qu’en se mariant, elles ne pourraient plus vivre ensemble et seraient donc séparées. D’autant qu’aucun prince n’avait jamais encore trouvé grâce à leurs yeux…
Un beau matin, tandis qu’elles se promenaient dans la forêt, elles aperçurent une petite chaumière qu’elles n’avaient jamais vue auparavant. Poussées par la curiosité vers ce lieu inconnu, elles décidèrent d’aller frapper à la porte. Comme personne ne répondait, Aurore entra et appela. Elle constata bientôt que la maisonnette était vide, et invita donc sa sœur à la rejoindre. Plume, quelque peu inquiète, la suivit prudemment. Et lorsqu’elles s’avancèrent dans la pièce à vivre, quelle ne fut pas leur surprise ! Tout près d’un vieux métier à tisser, reposant sur de simples bustes de couture en bois, deux splendides robes, l’une dorée, l’autre argentée apparurent sous leurs yeux émerveillés ! En les apercevant, Aurore s’écria :
— Oooh ! Que voilà de jolies robes ! Il faut absolument que nous les essayions !
Et alors qu’elle s’apprêtait à se jeter frénétiquement sur l’objet de ses désirs, Plume la retint fermement pour l’empêcher d’avancer.
— Aurore ! Voyons ! Tu n’y songes pas sérieusement ? ! ? Ces robes ne nous appartiennent pas ! Nous ne sommes pas chez nous. Partons vite d’ici avant d’avoir des ennuis !
— Oh Plume, je t’en prie ! Essayons-les ! Cela ne nous prendra pas longtemps et personne n’en saura jamais rien…
Malgré sa sagesse, Plume, qui trouvait effectivement ces robes sublimes, finit par se laisser convaincre, à la grande joie de sa petite sœur. Elle choisit donc la robe argentée et Aurore, la dorée. De leur vie, jamais elles n’avaient porté de si belles parures. Comme elles leur allaient bien !
Soudain, Aurore aperçut un immense bocal posé sur la table. Elle s’écria :
— Oh Plume regarde ! ! ! ! ! Je n’en crois pas mes yeux ! ! ! DES BONBONS ! ! ! ! !
Le bocal était en effet rempli de friandises en tout genre. Cette fois, Aurore perdit totalement le contrôle d’elle-même et plongea instantanément ses deux mains à l’intérieur du récipient. Elle y aurait même mis la tête si Plume n’était pas intervenue à temps !
— Ça suffit Aurore ! Cesse donc d’essayer de rentrer à l’intérieur de ce bocal et partons au plus vite ! Nous sommes ici depuis déjà trop longtemps !
Après maintes réprimandes, Plume réussit à faire entendre raison à sa jeune sœur, et elles purent enfin quitter les lieux. Elles s’en allèrent donc à tire-d’aile vers le palais… en oubliant qu’elles portaient toujours les somptueuses robes !
Ce qu’elles ignoraient, c’est que la chaumière appartenait à une très puissante sorcière. Peu après, lorsque cette dernière rentra dans son logis, elle ne tarda pas à s’apercevoir que quelqu’un était venu chez elle. Son bocal à bonbons était à moitié vide… et ses robes magiques avaient disparu !
Elle rugit :
— Diable ! Que les fripouilles qui sont entrées dans ma demeure sans ma permission et qui ont osé me voler soient punies !
À cet instant, alors que les deux sœurs se hâtaient de rejoindre le palais, la sorcière apparut comme par enchantement devant elles et les stoppa net dans leur course. Elles crièrent de terreur toutes les deux en tombant à terre. Furieuse, la sorcière les toisa et leur hurla :
— Petites voleuses ! Je vous apprendrai, moi, à toucher aux affaires des autres ! Les robes que vous osez porter sont ce que j’ai de plus précieux au monde ! Pour vous punir de votre mauvaise action, à mon tour, je vais vous enlever ce que vous avez de plus cher !
Les deux sœurs se regardèrent alors et eurent la même pensée. Ce que chacune avait de plus précieux… c’était l’autre ! La sorcière le devina et s’esclaffa :
— Ahahahaaaa ! Nous y voici ! Le sort en est jeté !
Tout à coup, les robes de chacune des princesses se transformèrent en guenilles, et Aurore disparut. Plume hurla à la sorcière de lui dire où était sa sœur. La vieille femme éclata de rire et lui répondit :
— Ton effrontée de sœur occupe maintenant la place du Soleil dans le ciel ! Elle reviendra à la tombée de la nuit, au moment même où, toi, tu deviendras la Lune. Ainsi vous ne serez plus jamais sur Terre en même temps ! N’espérez donc pas vous revoir un jour ! Et ce n’est pas la peine d’aller pleurnicher chez le roi, votre père, car à présent, plus personne ne vous reconnaîtra. Vous n’êtes plus les princesses que vous étiez ! Ça vous apprendra !
Et sur ces mots, la sorcière s’en alla comme elle était venue.
 
2 - CHAPITRE DEUXIÈME
Plume leva les yeux au ciel pour apercevoir le Soleil à travers un gros nuage, et pensa à sa sœur avec effroi. Vite ! Elle courut jusqu’au palais pour trouver son père et l’avertir de l’abominable malheur qui venait d’arriver ! Mais lorsqu’elle se présenta...