L’AUTRE CARTE
160 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L’AUTRE CARTE , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
160 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Yama Kébé :
- Je suis ton unique chérie et épouse, Iba Diaw. Tu as toujours cédé à mes désirs.
- Je règne sans conteste.
- Ah l'amour!
Iba Diaw:
- Yama Kébé, arrogante et toxique. Tous mes efforts afin de te rendre heureuse ne m'ont pas permis de me rapprocher de l'idéal d'amour comme je l'ai toujours rêvé.
- Je suis encore à la quête de cet amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 octobre 2021
Nombre de lectures 525
EAN13 9782363900173
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’AUTRE CARTE
1
Cet ouvrage a été édité grâce au
Fonds d’Aide à l’Édition du
Ministère de la Culture et de la Communication
© Les Éditions Nara
Almadies Villa n° 12
Dakar - (Sénégal)
Tél : 77 181 57 57
e-mail : editionsnara@yahoo.fr
Dakar 2021
ISBN : 978-2-36390-017-3
Conception de couverture : Soum
Tous droits réservés
2
N’DEYE ANTA DIAGNE
L’AUTRE CARTE Roman
Éditions Nara
3
Collection Signare
-H W¶DL ¿Op XQH FKDQVRQ GRXFH FRPPH XQ PXUPXUH GH FRORPEH j PLGL
Léopold Sédar Senghor,
Chant pour Signare, in Nocturnes.
&HWWH °XYUH HVW XQH SXUH ¿FWLRQ 7RXWH FRwQFLGHQFH RX UHVVHPEODQFH DYHF GHV SHUVRQQDJHV RX GHV IDLWV UpHOV HVW IRUWXLWH HW LQYRORQWDLUH
4
NOTE DE L’ÉDITEUR
Allier la face ludique et instructive à travers des œuvres¿FWLYHV 
Tel est le crédo que les éditions NARA souhaitent GL൵XVHU j WUDYHUV OD FROOHFWLRQ 6LJQDUH
Ludique parce que le mot aimer englobe tout à OD IRLV WUDGXLW XQ ÀRULOqJH GH VHQWLPHQWV ,O HVW l’abécédaire de la vie.
Aimer est la plus belle chose qui puisse nous arriver.
Décliné en vers par tous les poètes du monde, chanté par les plus belles voix que l’humanité ait connues, il se conjugue à tous les temps, se traduit dans toutes les langues et se retrouve chez tous les peuples.
L’Afrique continent riche de son passé et de sa culture ne saurait être en reste, et comme le rapporte un adage africain «Oj R RQ V¶DLPH LO QH IDLW MDPDLV QXLW».
Instructif, parce qu’il nous apparaît important de revisiter notre patrimoine culturel, d’aller à la redécouverte de nos valeurs cardinales, qui doivent être notre code de référence au «EDQTXHW GX GRQQHU HW GX UHFHYRLU». Le mot Signare renvoie à ces belles et gracieuses dames de notre récent passé. Ces élégantes des cités de Saint-Louis, de Gorée et de 5X¿VTXH
5
La collection Signare se veut le porte-étendard de FHV GHX[ IDFHV pYRTXpHV SOXV KDXWV &¶HVW Oj XQ Gp¿ à relever ; nous espérons, chères lectrices et lecteurs, que vous nous soutiendriez à tenir la promesse à travers nos rendez-vous bi mensuels.
6
I
1RXV pWLRQV OH  GpFHPEUH  
Cette année-là, pour Binetou, la Saint-Sylvestre, allait, sans aucun doute, rimer avec amertume.
C’était, à priori, pour la gérante d’une des plus prestigieuses boutiques de prêt-à porter, qu’elle était, le scénario le plus improbable qu’elle aurait pu imaginer. Ayant pignon sur une célèbre avenue du centre-ville, cet établissement décoré avec goût HW UD൶QHPHQW DWWLUDLW OH WRXW 'DNDU
/D ERXWLTXH SORQJpH GDQV O¶H൵HUYHVFHQFH IHVWLYH du moment, ne désemplissait pour ainsi dire pas. 'HSXLV TXHOTXHV MRXUV HQ H൵HW HOOH DYDLW DWWHLQW XQ WDX[ G¶D൷XHQFH TXL DYDLW FH PDWLQ GpSDVVp WRXWHV ses espérances.
Aidée de quatre vendeuses, elle se démenait pour satisfaire une clientèle fortunée et par conséquent exigeante ; alors, son visage, accusait la fatigue accumulée ces derniers jours, fatigue qu’un savant maquillage n’arrivait même plus à dissimuler.
- Dis, Binetou, quand te décideras-tu donc à sortir la grande artillerie ? l’interpella en riant N’deye 7
0DJDWWH %DVVH O¶XQH GH VHV SOXV ¿GqOHV FOLHQWHV Elle réprima une soudaine envie de pleurer.  -H Q¶DL SOXV XQH PLQXWH j PRL  )LJXUHWRL
- Ce n’est pas une raison pour te laisser aller non plus, toi qui ne manques pas une occasion de nous conseiller en nous incitant à prendre soin de nous, en toute circonstance. Et puis n’oublie pas que tu es notre muse, l’égérie, dont l’élégance sénégalaise ne saurait se passer. A mon avis, l’élu de ton cœur, doit s’attendre à ce que tu te présentes à lui dans tes plus EHDX[ DWRXUV pWDQW GRQQp WD UpSXWDWLRQ 
/¶pOX GH VRQ F°XU  6L HOOH VDYDLW 
Binetou passa furtivement la main sur ses cheveux dressés en chignon sur le haut de sa nuque. Ils avaient, dans tous les cas, besoin, d’un bon bain d’huile et d’un bon shampoing ; elle n’avait pas PLV OHV SLHGV FKH] OD FRL൵HXVH GHSXLV SOXV G¶XQH semaine. A quoi bon après tout ? L’attention de la seule personne qui comptait à ses yeux, lui ferait défaut jusqu’au jour du nouvel an, observa-t-elle intimement, le cœur serré. Une fois de plus, elle allait passer la soirée cloîtrée chez elle, dans son douillet appartement, situé à deux pâtés de maisons de sa boutique. Il devait être vingt-trois heures environ, quand elle SXW HQ¿Q UHQWUHU FKH] HOOH (UHLQWpH HOOH V¶D൵DOD VXU VRQ FDQDSp Perdue dans ses pensées, triste et complètement
8
déroutée, elle fixait sans le voir, le plafond de son salon meublé avec goût, avec cette touche de féminité qui donnait à l’ensemble un aspect coquet et chaleureux.
Les échos qui lui parvenaient de la rue, lui rappelaient cruellement combien folle et gaie, serait la nuit qui s’annonçait. Mais ce serait VDQV HOOH KpODV  8QH VRLUpH PRQRWRQH O¶DWWHQGDLW avec pour seul compagnie, la télévision.
Ses pensées se mirent à vagabonder. Où pouvait bien-t-il être à cette heure-ci ? Certainement avec O¶DXWUH O¶RIILFLHOOH  &HOOH DYHF TXL LO SRXYDLW s’afficher ostensiblement.
0RQ 'LHX  3RXUTXRL GRQF DYDLWHOOH DFFHSWp FHWWH situation insolite et faite d’ambigüités, alors qu’elle aurait pu avoir un homme à elle toute seule ?
Pourquoi s’était-elle empêtrée dans une relation qui ne lui apportait qu’insatisfactions et frustrations ? Elle connaissait pertinemment la réponse à ses questions ; elle l’aimait tout simplement. Dans le fond de son sac, la sonnerie de son portable retentit. Elle l’ouvrit et chercha l’appareil perdu DX PLOLHX GH VHV FROL¿FKHWV 6RQ QRP V¶D൶FKD VXU l’écran.
La simple manifestation de sa discrète présence, suffit à effacer la rancœur et la tristesse qui la submergeaient quelques instants auparavant. Il avait sûrement changé d’avis, et sans doute voulait-il à
9
présent passer cette soirée avec elle, en ce trente et XQ GpFHPEUH  /H F°XU JRQÀp G¶HVSRLU XQ VRXULUH épanoui prit forme sur ses lèvres charnues.
- Oui, chéri ? Susurra-t-elle d’une voix enjouée. - Bonsoir bébé, dit-il, de sa belle voix chaude et séduisante. Comment vas-tu ?  %LHQ  'HSXLV TXH MH W¶HQWHQGV (OOH QH SXW pWRX൵HU un ronronnement de plaisir. Je présume que tu vas me réserver cette soirée, non ?
Elle n’eut pour réponse que le grésillement de la ligne. C’était sûrement le réseau qui faisait encore des siennes, conclut-elle, en refusant de prendre en compte le silence gêné de son homme.
- Allô Iba, tu es encore là ? S’enquit-elle pour YpUL¿HU VL OD OLDLVRQ Q¶DYDLW SDV pWp LQWHUURPSXH
- Oui chérie, je t’entends. Il bredouillait légèrement HW FHWWH LPSHUFHSWLEOH KpVLWDWLRQ GDQV VD YRL[ VX൶W à le trahir. Je t’appelais juste pour te souhaiter par DQWLFLSDWLRQ XQH ERQQH HW KHXUHXVH DQQpH +D  &H IXW OD GRXFKH IURLGH  (OOH PHWWDLW ¿Q DX IRO HVSRLU qui l’avait traversé à un moment donné. Ses yeux V¶HPEXqUHQW  HW WH FRQ¿UPHU TXH WX PH PDQTXHV terriblement, continua Iba, inconscient du désespoir qu’il suscitait en elle. Crois-moi, j’aurai souhaité être avec toi.
Elle se retenait pour ne pas exploser. Égocentrique, volage.
1
0
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents