L éducateur - John & Marie
107 pages
Français

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L'éducateur - John & Marie , livre ebook

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Description

Urban Fantasy - Romance Bit-Lit - Vampires - 240 pages


Depuis que Marie est devenue la duchesse Mac Arthur, son existence est particulièrement mouvementée, et pas uniquement pour le meilleur.


Quant à son mari, autoritaire et intransigeant, il va devoir faire face à un destin des plus inattendus. Entre souffrances, traditions, passion et espoir, l’éducateur vous entraîne de nouveau dans ce monde sombre et inquiétant.



Il faut parfois connaître le pire, pour apprécier la valeur de l’avenir.



Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 30
EAN13 9782379612343
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Éducateur – Bonus – John & Marie

Bonus
John & Marie

Lola T.
Bonus
John & Marie

Lola T.



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-234-3
Illustration de couverture : Nicolas Jamonneau
Pour mon éditrice L.S Ange,
qui désirait un peu plus de confidences sur L’éducateur.
Merci pour ta confiance.
prologue


John s’amusa de la petite révérence aussi taquine que respectueuse que lui fit sa jeune épouse Marie avant de pénétrer dans le manoir. Alors que le carrosse s’éloignait, ses pensées voguèrent loin de l’habitacle. Trois semaines auparavant, après bien des épreuves, il avait invité Marie à le suivre pour un long voyage. Elle avait frappé dans ses mains comme une enfant, impatiente de sortir hors du comté d’Ombrage, elle qui rêvait toujours d’aventure. Avec ses grands yeux ouverts sur le monde, elle s’était émerveillée devant les couleurs flamboyantes d’un coucher de soleil sur l’océan. Avec sa condition de vampire, John n’avait pu voir ses yeux pétiller de bonheur lorsqu’elle avait posé son beau regard marron sur cette immensité d’eau, mais le plaisir qu’elle prit à lui narrer tout ce qu’elle avait ressenti lui avait largement suffi.
En empruntant les tunnels conçus pour cet effet, il avait pu la conduire, alors que le soleil était haut, dans divers endroits. Des expositions, un salon de thé, des boutiques. Jadis, il avait conduit ainsi quelques-unes de ses épouses, mais jamais il n’avait vu tant d’enthousiasme chez une femme. Marie était unique, dans sa façon de le défier tout en respectant l’étiquette, dans cette effronterie qu’elle gardait en elle, involontairement, dans ce regard qui dévorait la vie. La nuit, tantôt soumise, tantôt provocante elle s’offrait à lui. Elle aimait le plaisir de la chair et devenait de jour en jour plus entreprenante, plus à l’écoute de ses propres besoins, anticipant parfois les siens, pour son plus grand bonheur. Il s’était amusé de la voir surprise, même étonnée lorsqu’il l’avait invitée à un pique-nique sur l’herbe sous la lumière de la lune. Elle avait connu cela dans l’une de ses lectures romanesques. Elle avait confié à John, lors de sa première journée en sa compagnie — alors qu’il n’était à ses yeux qu’un éducateur — qu’elle souhaitait en faire un. Il aimait la surprendre, lui faire plaisir, comme des récompenses méritées face à ses efforts.
Lorsqu’un vampire prenait femme, elle devait le respecter et l’écouter, il se devait de la protéger et de la satisfaire selon son humeur. Auprès d’elle, John comprenait bien mieux la sensation de bien-être qu’il ressentait dès qu’elle apparaissait dans son champ de vision. Pour autant, il restait le maître et son insolence, son manque de respect, parfois, avaient le don de l’agacer fortement.
Le carrosse qui s’arrêta le ramena dans la réalité. Marie avait accepté de faire partie de son monde pour les décennies à venir. Depuis qu’il était devenu duc, c’est-à-dire depuis quelques mois seulement après sa renaissance, il avait pris plusieurs femmes comme épouses. Jamais il n’avait ressenti le besoin de les garder près de lui, repoussant les limites du temps qu’il leur était alloué. Peu étaient les vampires qui transformaient leurs épouses, cela amenait des contraintes que beaucoup rejetaient. Les vampires aimaient s’octroyer des maîtresses, parfois même faire cohabiter leur favorite avec leur femme. La transformation de leur épouse annulait ce droit. De plus, les femmes qui devenaient des êtres de la nuit, pour une raison inexplicable, ne vivaient pas éternellement, simplement plusieurs centaines d’années ; donc les rares sélectionnées refusaient la proposition par peur ou par manque d’intérêt pour leur mari. John fut ravi de la réponse positive si inattendue de Marie. Encore lui fallait-il l’approbation de son créateur. Voilà pourquoi il lui avait demandé audience le jour même de son retour. Maître Dorian était intransigeant sur les lois et la loyauté, il fut très ébranlé par la trahison du duc de Sipré et du conseiller Lucas, qui vendaient des futures épouses à des hommes peu scrupuleux. Les pauvres femmes étaient utilisées sexuellement, souvent torturées avant de mourir seules et souillées. John et Marie étaient partis peu de temps après la condamnation des malotrus. John voulait que Marie ôte de son esprit toutes ces images sombres et sa décision lui fut bénéfique, Marie revenait plus légère.
D’un pas déterminé, John traversa le hall d’entrée, monta l’escalier en marbre avant que deux gardes ne lui ouvrent la porte du bureau de son créateur.
— Maître Dorian, le salua-t-il en mettant un genou à terre.
— John, relève-toi.
Dorian le regarda un long moment en souriant.
— À peine reviens-tu dans le comté d’Ombrage, que tu demandes audience. Je suppose que cette audience est d’une extrême importance.
John prit place dans le fauteuil que lui indiquait son créateur, pendant qu’il faisait de même sur son fauteuil rouge. Tous les maîtres de maison avaient dans chaque pièce un fauteuil rouge qui leur appartenait et dont eux seuls avaient l’utilité. John alluma un cigare et prit la parole.
— Mon union avec Marie m’apporte pour le moment entière satisfaction.
— Vous êtes unis depuis peu, et le début de votre mariage ne fut pas des plus simples.
— Je vous l’accorde, cependant, j’aimerais avoir votre bénédiction.
Un léger sourire se forma à la commissure des lèvres de Dorian.
— Voilà donc l’urgence de la situation. Ta femme peut attendre encore un peu avant de devenir l’une des nôtres.
— Aucune date n’est arrêtée, mais...
— Je pense, le coupa le fondateur, que tu devrais réfléchir plus longuement à ton choix. À ce que j’ai pu comprendre, Marie est une épouse très effrontée, peu encline à respecter nos lois.
— Elle est effectivement pleine de vie et loin des femmes stéréotypées que j’ai pu avoir dans mon existence, mais, monsieur, elle est tout à fait respectueuse de nos exigences.
— J’ai entendu dire qu’elle n’avait pas été facile à contrôler.
— Et je pense sincèrement qu’elle ne sera jamais réellement une femme docile qui marche derrière son mari sans sa propre opinion. Pour autant, elle connaît parfaitement sa place et la respecte en public.
— Pas dans l’intimité ?
John se redressa et se racla la gorge.
— L’intimité est un éternel recommencement avec Marie.
Le fondateur éclata de rire.
— Ce n’est point une épouse conventionnelle, mais une tigresse que tu as près de toi.
— La duchesse MC Arthur fait honneur à mon nom, je vous le certifie, monsieur, et elle ne remettrait jamais en cause ni mon autorité ni la vôtre, je m’en porte garant.
Dorian pencha légèrement la tête sur le côté et jaugea longuement le duc.
— Durant ton absence, deux épouses ont disparu.
— Cela est impossible, s’exclama John. Les coupables et les complices ont tous été jugés et exécutés.
— Un détail a dû nous échapper. Nous devons mettre un point final à ces agissements et certains de mes indicateurs m’ont avoué que ta femme attire bien des convoitises. Il n’est pas incertain que l’on cherche à s’emparer d’elle.
John se leva et fit les cent pas. Pour arrêter les agissements du duc de Sipré, qui faisait partie des dix seigneurs du comté d’Ombrage, il avait accepté que Marie serve d’appât. Une situation qu’il ne souhaitait pas renouveler.
— Je me dois de renforcer sa sécurité, signifia-t-il au fondateur.
— Au contraire, je préférerais que tu n’en fasses rien.
John redoutait d’avoir compris la stratégie de son créateur.
— Elle a déjà été la proie précédemment. Je refuse qu’elle soit de nouveau mise…
— Tu refuses ? hurla Dorian en se levant.
De la paume de sa main, il plaqua John contre le mur et le regard rouge sang de son créateur perça le gris clair du sien.
— Tu n’as point à refuser mes ordres, John. Tu es venu chercher ma bénédiction. Je te la donnerai lorsque cette affaire sera réglée. Laisse les mécréants s’approcher de ta femme s’ils le souhaitent. Elle sera surveillée jour et nuit, à distance. Rien de fâcheux ne lui arrivera.
— Bien, Maître.
— John, reprit-il en le lâchant. J’aimerais que tu comprennes mon choix.
Le duc MC Arthur le comprenait très bien, malheureusement.
— Je le comprends et je l’accepte, pardonnez-moi mon insubordination.
— Elle était légitime et me conforte dans ma décision d’accéder à ta demande.
— Merci, monsieur.
John reprit place sur son fauteuil pendant que son créateur lui offrait un verre de scotch.
— Tu es le premier seigneur de ce comté, John. Un jour, tu pourras être amené à régner sur Ombrage. Tu devras toujours songer à l’intérêt des autres avant le tien.
— Si régner signifie que vous avez quitté ce monde, alors cette perspective ne m’attire pas monsieur.
— C’est tout à ton honneur. Cependant, j’aimerais te donner quelques conseils. Il te faudra maîtriser tes états d’âme, car tu seras confronté parfois à des situations qui te demanderont une grande réflexion. Jamais tu ne devras agir pour plaire comme tu l’as fait avec la cuisinière.
John baissa la tête devant le désarroi de sa femme. Il avait évité la mort à Juliette, la cuisinière du manoir, qui avait involontairement trempé dans l’affaire des épouses enlevées. Elle reçut donc un châtiment avant d’être bannie et isolée dans un endroit oublié de tous.
— Je le concède, j’ai accepté de l’épargner pour Marie, elle fut tellement ébranlée par la situation, que je ne désirais pas l’horrifier davantage.
— Mais cela ne se doit pas. Celui qui règne sur un comté doit être impartial et intraitable, il en va de l’ordre public. Te souviens-tu de ce que je t’ai dit lorsque j’ai fait de toi un être de la nuit ?
— Que ce Nouveau Monde était fragile et que la moindre erreur pourrait mener à sa perte, d’où le besoin d’être ferme et intransigeant.
— C’est exact ! Cela n’a pas changé, ne l’oublie pas. Nos lois et notre autorité feront perdurer notre monde. Nous ne devons pas faire les mêmes erreurs que la race humaine.
John ne connut p

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