L'effet papillon

Emma Scott, Jeanne Galant

Description

À l’âge de quatorze ans, Zelda Rossi a été témoin de l’impensable, et a passé les dix dernières années à endurcir son cœur contre la culpabilité et le chagrin. Elle canalise sa douleur dans son art : un roman graphique dystopique où des justiciers voyagent dans le temps pour arrêter des crimes odieux – comme des enlèvements d’enfants – avant qu’ils ne se produisent. Zelda présente son roman à plusieurs grands éditeurs de bandes dessinées de New York, mais ses espoirs sont réduits à néant. Les circonstances la laissent perdue dans une ville qui lui est inconnue et, lors d’un embarrassant moment de faiblesse, elle rencontre un jeune homme réservé avec un passé qu’il ferait tout pour changer...

Beckett Copeland a passé deux ans en prison pour vol à main armée, et se bat aujourd’hui pour garder la tête hors de l’eau. Messager à vélo, il se déplace à toute vitesse dans New York, roulant toute la journée sans jamais s’arrêter nulle part, son casier judiciaire le retenant presque autant que la culpabilité de son crime.

Zelda et Beckett forment alors une alliance de survie à contrecœur et, entre leurs affrontements obstinés, ils commencent lentement à ressentir la chaleur qu’apporte le pardon, la guérison et peut-être même l’amour. Mais lorsque Zelda et Beckett se retrouvent face à leur passé, ils doivent choisir soit de s’accrocher à la culpabilité et aux regrets qui les lient, ou de lâcher prise et ouvrir leur cœur pour avoir une chance d’être heureux.

L’effet papillon est un roman qui révèle le pouvoir du pardon, et comment même les plus petites décisions du cœur peuvent, comme le battement d’ailes d’un papillon, avoir des effets qui se transforment en coups de vent, modifiant à jamais le cours d’une vie.

Sujets

• Romance
• Romance contemporaine
• Toute la romance
• Époque contemporaine
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9782382282137
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
L’effet papillon
Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 Emma Scott
Titre original : The Butterfly Project
© 2017 Emma Scott
Traduit de l’anglais par Jeanne Galant
Relecture et correction par L. Ross, Agathe, Miss Salbury
 
Conception graphique : © LJ Designs
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-213-7
Première édition française : octobre 2021
Première édition : février 2017
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
PARTIE 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
PARTIE 2
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
PARTIE 3
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
Pour Robin, mon phare dans le brouillard.
J’ai peut-être dévié du chemin et erré sans but de temps en temps, mais grâce à toi, je ne me suis jamais perdue.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Ce livre existe grâce à l’amour, l’aide et le soutien de Melissa Panio-Petersen, Robin Renee Hill, Joy Kriebel-Sadowski, Angela Bonnie Shockley, Sarah Torpey, Hilaria Alexander, K. Larsen, Emma Adams, Noemie Heloin, Bill Hairston, Christopher Stewart, Kathleen Ripley et Jennifer Balogh, ainsi qu’avec tous les derniers membres d’Emma’s Entourage. Vous ne cesserez jamais de me surprendre ; votre soutien a été tellement incroyable, tellement constant, tellement chaleureux et enthousiaste, je suis simplement submergée chaque jour.
Blogueurs et lecteurs… Où serais-je sans vous ? Chaque fois que je sors un livre, je me souviens encore une fois de la générosité de la communauté des blogueurs ; une armée de volontaires qui lit et critique ou fait la promotion simplement par amour des livres. Je vous suis très reconnaissante pour ce que vous faites, pour moi et pour tous les autres auteurs qui cherchent à faire entendre leur voix.
Melissa Panio-Petersen, tu es bien plus que mon bras droit. Tu es une artiste, une graphiste incroyable et l’une des personnes les plus attentionnées et les plus généreuses que j’aie connues de toute ma vie (avec un sens de l’humour en plus). Je veux être toi quand je serai grande. Merci et avec amour.
Suanne Laqueur… c’est mon quatrième livre à avoir bénéficié de ton génie éditorial, et depuis quatre livres j’ai promis qu’il n’y aurait pas de date butoir insensées. Et dans les quatre cas, la date limite a été insensée et pourtant, tu reviens toujours vers moi avec de l’humour, de l’amour et des blagues sexuelles à revendre. Soyons toujours nous.
 
 
L’effet papillon
 
 

 
 
Emma Scott
 
 

 
 
 
 
 
PARTIE 1
 
« Ma vengeance est ma culpabilité. »
Ovide, Les Métamorphoses


Chapitre 1
 
Zelda
 
 
29 novembre
— Pas de cœur, chuchotai-je, la bouche enfouie dans le col de mon manteau.
Un vent glacial hurlait dans la rue encombrée de New York, faisant voler mes longs cheveux derrière moi, m’arrachant les mots de la bouche. Mes yeux piquaient, mais c’était dû au vent. Je ne pleurais jamais. Jamais. Même après avoir été envoyée sur les roses par trois des plus gros éditeurs de romans graphiques de Manhattan. C’est le vent qui embuait mes yeux.
Trois refus en deux jours. Les directeurs de collection de chacune des maisons que j’avais rencontrés se fondaient en un seul enfoiré, avec les mêmes sourcils arqués en regardant mon travail. Impressionné, mais pas assez.
— C’est un concept intéressant et vous avez du talent. Mais… ce n’est pas pour nous.
Le troisième « ce n’est pas pour nous » de BlackStar Publishing avait tout de même soulevé un tout petit espoir. Le directeur de collection n’était pas intéressé, mais à la fin du rendez-vous, son assistante m’avait prise à part. Iris Hannover n’avait pas l’air tellement plus vieille que mes vingt-quatre ans. Elle avait les cheveux bruns, les lèvres peintes en rouge vif et un regard perçant derrière les verres de ses lunettes branchées. Un regard perçant, mais bienveillant. Comme si elle me jaugeait.
— Nous ne sommes pas encore en décembre, mais tout le monde pense aux vacances, on dirait, avait-elle dit. Si vous pouvez faire des corrections et me rapporter vos planches dans les prochaines semaines, je vous promets de les soumettre à nouveau au directeur de la collection.
— Quelles corrections ?
— Il y a quelque chose, dit Iris en tapotant mon carton à dessins. Vous avez un vrai talent de dessinatrice, mais le scénario manque de force. Cela promet, mais manque de vie. De cœur. Trouvez le cœur.
— Pas de cœur, chuchotai-je à nouveau.
Je clignai des yeux à plusieurs reprises en découvrant les files de voitures et de taxis qui se dirigeaient vers le centre sur la Sixième Avenue. Tout était gris. Le ciel, le bitume, les immeubles. Un paysage urbain morne, esquissé au fusain et à l’encre noire, avec la seule couleur dont se souvenait le coloriste, le jaune des taxis. Les passants me bousculaient, emmitouflés sous leur bonnet et leur écharpe. Ils marchaient vite. Contrairement à moi, ils savaient où ils allaient et ce qui allait arriver.
Je serrai contre moi mon carton à dessins. Il contenait ce que j’avais de plus cher. La maquette de mon roman graphique : Mother, May I 1  ?
Et il n’y avait pas de cœur dedans.
Je reconnaissais volontiers qu’il n’était pas sentimental ou chargé d’émotions. Il n’y avait pas de romance ni de larmes. C’était de l’action pure et de la violence. Une dystopie et un time-travel 2 sanglant avec, comme but, la vengeance. Mon héroïne avait pour mission d’attraper des pédophiles et des kidnappeurs d’enfants avant qu’ils n’aient le temps de sévir, afin de la sauver des remords qui la hantaient depuis le meurtre de son propre enfant. Et il n’y avait pas de chevalier à l’armure étincelante qui intervenait pour le faire à sa place.
Ce n’était pas cela que cherchait le public ? Une Jessica Jones ou une Black Widow 3  ? Une héroïne badass qui cassait la figure à tout le monde et qui n’avait pas besoin d’un homme pour la sauver ?
Non, ils voulaient du cœur. Bonne chance, merde ! Il avait été arraché de ma poitrine lorsque ma sœur de neuf ans, Rosemary, avait été enlevée dans une épicerie de Philadelphie, il y a dix ans. Un film d’horreur qui s’était déroulé entre le rayon des céréales et des soupes. J’avais tout vu sans pouvoir faire quoi que ce soit. J’avais échoué à la protéger, et la culpabilité me rongeait comme un cancer depuis. Mother, May I ? Était né de cette plaie béante.
Il fallait que je dessine ou alors j’allais devenir folle.
Iris, l’assistante de Blackstar, voulait que je revienne avec mes planches corrigées dans deux semaines. Mais je n’avais aucune idée de la façon dont je devais m’y prendre pour introduire du cœur dans mon histoire, et je n’avais pas d’endroit dans lequel me poser pour bosser. Ces trois derniers jours, la nourriture, les frais de taxis et mon séjour en auberge de jeunesse avaient dévoré mes maigres économies comme une nuée de sauterelles. Je pouvais toujours rentrer à Las Vegas, mais ce serait un échec complet.
Il fallait que je trouve un lieu pour travailler, réfléchir à tout ça au calme. Et le trottoir de la Sixième Avenue n’était pas le meilleur endroit. J’essuyai mes yeux larmoyants d’un revers de main – quelle merde, ce vent – et levai la main pour arrêter un taxi avant de me rappeler l’état de mes finances.
Plus de taxis, Miss Plein-de-sous , me grondai-je.
Il allait falloir que j’affronte le métro ou que je trouve un bus.
Je traversai la rue et pris l’escalator qui descendait vers la station de métro. Le trajet était court entre Midtown où je me trouvais et mon auberge de jeunesse vers Port Authority. Je sortis de ma station et débarquai sur le trottoir bondé qui longeait des sex-shops, des magasins de cigarettes et des agences de cautionnement.
L’auberge de jeunesse Parkside n’était pas du tout près d’un parc, mais juste au-dessus d’une petite boutique de souvenirs kitsch pour touristes d