L Idéal et la Cause 2 - Eveil
204 pages
Français

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L'Idéal et la Cause 2 - Eveil , livre ebook

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Description

Dans Pénombre, nous avons assisité à l’accession au pouvoir de Pedro. Dans « Eveil » Pedro se heurte à des difficultés, certes inhérentes à son poste, mais aussi dues aux règles de la communauté. Pedro veut continuer à organiser la Cause et opère des constructions. Autour de lui un groupe se forme, se presse et s’affaire bien décidé à faire aboutir ses projets. Il y a la vaillante Fina au cœur si tendre, le dévoué Miguel, le fougueux Luciano, le fidèle et courageux Carlos, le rigoureux Enrico, le sage Mateo et le sincère Diego en qui Pedro semble se reconnaitre. A ces amis s’ajouteront d’autres surprenants autant attachés aux valeurs de la Cause que conquis par les projets économiques de Pedro. L’initiation de Pedro continue. Par de nombreux rebondissements celui-ci, sans cesse confronté à des épreuves, doit les surmonter pour réussir l’instauration des concepts de la Cause. Pedro découvre ainsi que les vrais ennemis de la communauté se trouvent en son sein. En effet, alimenté par la haine et la jalousie, l’idéal révolutionnaire, que Ramon semble défendre, sert uniquement à satisfaire son inextinguible soif de pouvoir. Aussi, nombreux sont les procédés qui lui permettent, sous des apparences anecdotiques, d’amener autrui à se soumettre pour son profit exclusif. L’action de Pedro est contestée. Son comportement mesuré est-il bien adapté ? Ne pèche-t-il pas par excès de confiance ? Les exactions opérées par Ramon et sa bande doivent être démontées. Les agressions et les actes de barbarie se multiplient. Pedro doit réagir. Les agissements et les comportements de chacun des personnages sont authentiques. Ceux-ci campés et brossés sont reconnaissables, depuis celui qui veut le pouvoir ; entouré de ses fidèles qui le soutiennent par intérêt, par crédulité ou par peur ; jusqu’à ceux qui tentent de s’opposer. Dans un rythme épique les scènes poignantes se succèdent, les sentiments évoluent et se déchirent, emportés dans la quête haletante d’un monde meilleur.

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312019598
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Idéal et la Cause
Yvon Pierre Delaporte
L’Idéal et la Cause














LES ÉDITIONS DU NET
22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01959-8
Avant-Propos
Ce roman met en jeu, immergés dans un récit palpitant, deux entités d’un contexte commun. La Cause est, tout à la fois, un concept idéalisé et une réalité communautaire qu’il faut faire vivre, protéger et gérer…
Le premier tome « Pénombre » décrivait l’antagonisme entre Pedro et le Chef Ramon, ce dernier ne respectant pas les règles de la communauté. Pedro avait été emprisonné puis avait fui. Arrêté par les gouvernementaux, lors de sa détention il avait rencontré le Président Juan, que la Cause tient pour le dictateur du pays, avec lequel il avait eu des échanges très vifs.
Le retour de Pedro et son installation à la tête de la Cause devaient mettre un point final à l’opposition de Ramon. Malheureusement la rancœur jamais oubliée ; due à l’écartement du pouvoir et à la perte des intérêts matériels auxquels s’ajoute le sentiment de trahison ; fait son œuvre.
L’initiation de Pedro continue . Ses amis le mettent en garde et le conseillent. Ils lui font découvrir que les vrais ennemis de la Cause se trouvent à l’intérieur de celle-ci. Ainsi Pedro prend conscience que, bien que prétendant se rebeller contre les exactions du Gouvernement du pays, certains membres de la fraternité ne font que reprendre, à leur compte, les procédés rejetés.
Fascinant et profondément déplaisant, Ramon Tortoro revient au-devant de la scène. Ce personnage se révèle cynique et cupide, grand manipulateur ; usant des principes fraternels de la Cause pour justifier ; sans état d'âme ; violences, meurtres, viols, destructions, pillages et rackets dont il est l’instigateur.
L’action de Pedro est contestée. Son comportement mesuré est-il bien adapté ? Ne pèche-t-il pas par excès de confiance ?
Les agressions et les actes de barbarie se multiplient. Pedro doit réagir.
Porté par la Cause, toujours vivante de « l’idéal » perpétuellement lié à son indéfectible antagoniste « la réalité », ce roman poignant est parsemé de surprises affectives étonnantes.

Fête Tragique
Pedro et Fina sont immergés dans leur bonheur.
Et la fête continue…
1 – A NGOISSE
Soudain, dans un fracas de cavalcade et de mitraille, pistolet au poing un cavalier apparut au milieu de la piste. Sur un couac la musique cessa tandis que des hommes à cheval se postèrent autour de la place qui était devenue silencieuse.
Pedro se leva. – Viens Ramon, viens avec nous, – s’écria t’il heureux de faire partager son bonheur.
Ne l’écoutant pas, Ramon s’adressa à l’assistance. – J’accuse Pedro d’avoir trahi la Cause. Il est à la solde d’Aljusto, il l’a revu plusieurs fois. En ce moment, il tue la Cause. Vous êtes tous en train de vous soumettre à Aljusto. Comme le peuple vous serez des cochons grillés, vous serez pieds et poings liés entre les mains de ce dictateur. Va z-yPedro, dis le contraire. Dis que tu n’as pas rencontré Aljusto.
La foule attendait, silencieuse, la réponse de Pedro.
– Oui c’est vrai, je l’ai vu. J’étais en prison et il m’a fait transférer en train.
– Alors tu l’as vu et tu ne l’as pas tué ?
Un murmure réprobateur montait.
– Qui te dit que je n’ai pas tenté ? J’étais enchaîné et, de toutes façons, je me suis échappé, – répondit Pedro.
– Tiens donc. Tu étais enchaîné et tu es encore vivant. Il aurait pu te faire fusiller.
– Pour toi, je suis un traître. Pourtant j’ai combattu les troupes d’Aljusto et j’ai fait fortifier la ville, – répliqua Pedro qui, ignorant la nature des informations détenues par Ramon, jouait la prudence.
– Si on avait fait cela avant, on serait plus nombreux et on n’aurait pas eu d’attaque comme la dernière, – hurla Mateo qui intervenait à son tour.
– Vous vous endormez. Il vous endort. Ne vous laissez pas enfermer. Reprenez le combat, sinon vous allez avoir le même avenir que le reste du peuple.
– Le peuple est comme nous, il veut la paix. Nous la voulons aussi mais avec la liberté. Nous nous sommes battus pour elle et nous nous battrons encore s’il le faut. Par contre nous ne nous battrons plus jamais comme des bêtes, mais seulement organisés et prêts pour la victoire, – hurla Mateo qui prouvait ainsi qu’il avait retenu le sens des discours de Pedro.
Ramon jugea bon de couper court à toute discussion, il vociféra. – Je t’ai fait ce que tu es. Tu nous as trahis, je te prends la vie. – Puis il tira en direction de Pedro.
Il y eut un grand cri puis plusieurs autres coups de feu. Tortoro tomba de son cheval. Sa chute fut suivie d’une fusillade pendant laquelle quelques-uns de ses comparses, mordirent la poussière. Des chevaux étaient touchés et agitaient leurs pattes en l’air. Les cavaliers roulaient sur le sol et étaient immédiatement maîtrisés par les hommes de Carlos qui avaient investi la place. Le pistolet encore fumant à la main, Julio s’approcha du Chef.
Tortoro bougea, Luciano voulut l’achever mais Pedro l’en empêcha. Les yeux grands ouverts, le chef déchu semblait chercher à parler. Pedro approcha son visage au plus près de sa bouche. Ramon murmura.
– Prends garde ! Ils te trahiront Pedro… ils te trahiront.
– C’est toi qui voulait me tuer et personne d’autre.
– Maintenant je vais mourir et je sais ce que tu vas connaître.
– Tu n’as jamais eu confiance en personne, parce que, toi même, tu n’es pas fiable, – lui hurla Mateo.
– J’ai eu confiance en Pedro et il m’a trahi.
– Non je ne t’ai pas trahi. Je veux seulement comprendre par moi-même, mais toi tu veux que l’on copie ta haine pour les autres sans autre explication que celle que tu donnes.
– Méfie-toi Pedro, souviens-toi de ce que je t’ai dit. Il n’y a que la guerre qui les rassemble, sinon ils se battront entre eux et même contre toi…
Ramon allait continuer mais, ayant fait signe que l’on s’occupe de lui, Pedro le laissa là. Les hommes et les femmes s’étaient regroupés dans le fond de la place. Tout le monde attendait quelque chose.
***
Plus loin, Miguel était penché sur sa fille. Allongée sur la piste, Fina soufflait doucement. Elle avait vu le geste de Tortoro et s’était interposée faisant un rempart de son corps. Dans le premier instant, ne s’étant pas effondrée, personne n’avait pu croire qu’elle était touchée, Pedro s’était donc précipité sur Ramon. Maintenant, désespéré, il la découvrait, sur le sol, affrontant la mort.
– Je vais mourir, mais je suis heureuse parce que c’est pour toi.
Pedro était consterné. – Ne dis rien ! – lui conseilla-t-il. – Je t’aime et tu ne mourras pas, sinon moi aussi je te le jure.
Pourtant Pedro savait qu’il ne savait rien. Il n’y avait qu’un médecin dans la ville. Seul Miguel connaissait le pouvoir des plantes et possédait l’art du chirurgien. Malheureusement, celui-ci paraissait désemparé. Aurait-il le courage d’opérer sa propre fille ?
Carlos entraîna Miguel à l’écart. Le prenant par les épaules, il le colla contre un mur. Miguel dodelinait de la tête, effondré. Carlos le secoua puis, sans un mot, le fixa droit dans les yeux. Miguel comprit le message. Il hocha du menton puis, brusquement, se détachant de l’empoignade amicale, il commanda. – Qu’on l’emmène vite chez moi.
Aussitôt Pedro la prit dans ses bras et l’emporta presque en courant. Heureusement, le fardeau était léger car la demeure était éloignée. Ce fut un groupe d’hommes essoufflés qui parvint dans la grande pièce de la maison de Miguel.
– Plus vite Pepa, – hurla Miguel depuis le pas de la porte.
Pepa suivait comme elle pouvait, soutenue par la femme d’Enrico. Sous l’injonction, elle sentit son esprit se tétaniser et son corps se découvrit des ailes. Elle se sépara prestement de Maria et courut vers son compagnon. Fina fut étendue sur l’immense table de la salle à manger. Dans la cuvette, que sa femme lui tendit, Miguel se lava les mains. Depuis son face à face avec Carlos, sa résolution avait été prise. Jusqu’au bout, sans émotion inutile, il opérera la blessée en oub

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