La Chaleur de l Automne
262 pages
Français

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La Chaleur de l'Automne , livre ebook

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Description

l n'y a pas d'âge pour vivre un turbulent périple amoureux !


Laure de Longpré, la cinquantaine, issue d’une vieille famille d’aristocrate, cadenassée dans une éducation stricte, est DRH chez un géant de l’industrie pharmaceutique. Elle vit avec Jacques, un brillant avocat d’affaires, sans que l'on en comprenne les raisons, le couple se sépare.


Jacques s'en va un matin en ne laissant derrière lui aucune trace.


Laure abandonne alors son travail, ses amis et s’exile alors à Sète.


Un jour, Jacques réapparaît en tant qu’écrivain invité d’une célèbre émission littéraire. De sa vie avec Laure, il en a tiré un roman à succès : Requiem d’un amour.


Dans cette aventure de couple, d’hommes et de femmes qui se croisent, se perdent et se retrouvent, l’amour tient le rôle principal. L’amour peut-il revivre malgré les années et la distance ? Peut-il s’émanciper du poids de l’éducation ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782368329184
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LaChaleur de l’Automne
Roman
LaSAS 2C4L – NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsable de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
Pierre-ÉtienneMAINCENT





LaChaleur de l’Automne
Roman
Qu'est-ce que la fleur de l'âge ?
Sinon une rose épanouie par l'automne.

JosianeCoeijmans
Àmes enfants, Pierre-François et Damien,
avec toute mon affection.



Ceroman est totalement imaginaire, toute ressemblance avec despersonnages existants ou ayant existé ne serait que purecoïncidence.
Laure était debout derrière sa fenêtre etregardait la pluie tomber et s'écraser par rafale. Ellel'observait glisser le long des vitres comme des larmes. Elle tenaitdans sa main droite une tasse de ristretto qu’elle venait de sefaire. Elle était morose et ce temps n’était paslà pour lui redonner le moral. Du dehors remontait le bruitcaractéristique des voitures circulant sous la pluie qui luiconfirmait que ça tombait dru. Elle en frissonna.
Cemois d’avril à Paris est vraiment dégueulasse , pensa-t-elle.
Désormais, elle ne se sentait plus très bien dans cepetit appartement de Paris, elle le trouvait sans lumière,décharné, l’âme en était partie avecJacques. Se sentait-elle désormais vraiment bien quelquepart ? Son téléphone sonna dans la poche arrièrede son jean.
— Allô maman ! C’est Jérôme.Tu es bien arrivée ?
— Oui, je suis arrivée hier soir pour trouver cetemps de merde à Paris !
— Tu as oublié que nous avons vécu ce tempsdurant quelques décennies.
— Ce n’est pas une raison pour l’apprécier,justement j’avais oublié et c’est ça quim’énerve.
— Tu es remontée avec tout ton dossier ?
— Bien sûr !
— Je passe ce matin maman et je le regarde avec toi. Tu tesens bien ?
— Physiquement oui, mais avec ce temps j’ai le moraldans les chaussettes.
— Je suis là dans une petite heure. Àpropos, j’ai dit à Véro que tu étais àParis et je lui ai aussi donné ton nouveau numéro detéléphone.
— Tu n’as pas fait ça !
— Si, j’ai fait ça ! J’en ai assezde cacher des choses et de garder des secrets qui n’auraientpas lieu d’être et aussi parce que je considèreque l’on ne coupe pas les ponts avec une amie de quarante anssans le lui dire. On en parle tout à l’heure.
— Tout de même, je suis encore…
— On en parle tout à l’heure maman.
Elle n’eut pas le temps de répondre, il avait raccroché.
Depuis une bonne année qu’elle avait quittéParis, à l’exception de Jérôme, ellen’avait donné de nouvelles à personne. Elles’était enfermée dans le silence pour vivre seuleses souffrances. À présent, elle redoutait de devoiraffronter Véro. Ilva falloir que je lui raconte tout et je vais me faire engueuler.Elle va me parler de Jacques… Assume ma fille, assume, ce sonttes actes !
Jacques était avocat. C’était un des « hommes »qui avaient accompagné sa vie durant près de douze anset dans ces périodes de mélancolie, elle revoyaitdéfiler ces années et n’était pas fière.Si elle avait brillamment mené sa carrièreprofessionnelle dans un monde d’hommes avec talent et réussite,il n’en était pas de même pour sa viesentimentale. Ce n’était qu’une ligne briséefaîte de mariages, de divorces, d’aventures multiples quilui laissaient à présent, le goût amer del’échec. Jacques était le dernier en date de ceparcours… elle l’aimait, mais avait tout fait pour ledécourager, pour le voir partir…
Désormais, elle ne pouvait plus que pleurer sur son sort, caril s’en alla un matin vers 6 heures, comme à sonhabitude, sans rien lui dire. Il lui laissa un mot laconique. Jene peux pas vivre aux côtés d’une femme qui nem’aime pas. Pardonne-moi. Il n’était partiqu’avec une valise, lui laissant généreusementtout ce qu’ils avaient acheté en commun. Elle ne tentade le joindre que six mois après…le numéron’était plus attribué. Laure contacta alors lecabinet d’avocats où il exerçait ; illes avait quittés en ne laissant aucune trace. Elle dut serésigner à admettre l’incompréhensible ; ils’était totalement volatilisé. Pourquoi cettedisparition ? Pourquoi avoir abandonné aussi sa brillantecarrière d’avocat du jour au lendemain en ne donnantaucune explication à ses associés ? Quant au petitappartement qu’il possédait, il l’avait vendu…
Bien sûr qu’elle avait des raisons, bien sûrqu’elle avait décidé de vouloir garder pour ellesa souffrance. Sa mise à la retraite à cinquante-huitans, c’est elle qui l’avait négociée.Directrice des relations humaines, elle était bien placéepour le faire. Son départ de Paris et l’achat d’unappartement à Sète, c’est elle qui avait pris ladécision de le cacher. Pourquoi avait-elle opté pour lesilence et décidé de ne parler de son cancer qu’àson fils ? Pensait-elle qu’en s’échappantainsi elle fuirait son destin ?
Revenir dans cet appartement, dans lequel elle avait laissétant de souvenirs, lui était pénible. Depuis hier soir,Jacques hantait les lieux, il était revenu à la surfacede ses pensées et elle le retrouvait partout. Sa mélancolievenait de ça en grande partie, car le temps passant, elleétait de moins en moins sûre d’avoir fait le bonchoix, d’avoir adopté la bonne attitude, trouvéla meilleure solution. À présent, ses remords nepouvaient être qu’à la hauteur de ses choix.
Avec le temps, les tensions, les frictions, les engueulades étaientà présent gommées et les objets du quotidien nelui renvoyaient plus désormais que des souvenirs de bonheur.Un tableau, une statuette, un vase, jusqu’au dernier livre queJacques avait laissé sur la table du salon et qu’elles’était refusée de ranger. Mavieille tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ,se dit-elle. Elle allait se faire un deuxième cafélorsque son téléphone vibra de nouveau. C’étaitVéro.
— Coucou Laure ! Jérôme m’a ditque tu étais à Paris, et m’a donné tonnuméro. Je ne veux pas te juger, je te demande simplement situ as envie de me revoir.
— Je suis contente de t’entendre.
Elle laissa un silence puis reprit : 
— Il faut me pardonner Véro. J’ai pris desdécisions que je regrette, mais c’est ainsi, elles ontété prises. On ne refait pas le passé.
— Laure, je te demande simplement si tu as envie de merevoir.
— Oui bien sûr !
— Alors je passe cet après-midi et nous irons boireun thé. D’accord ?
— Oui ! D’accord.
— Je t’embrasse, à tout à l’heure.
Direct, laconique, efficace, le style de Véro. Laure sesentait vraiment coupable de l’avoir délaissée etsavait qu’il lui faudrait faire face à ses reproches etaussi passer aux aveux. Elle était contente de l’avoirentendue et aussi heureuse à l’idée de la revoir.
Véro était une de ces filles pleines de dynamisme,capables avec beaucoup d’allant, de vous faire marcher unrégiment de cul-de-jatte. Brune, sportive, mince, surveillantsa ligne, toujours élégante, quelle que soit l’heureou la saison, plaisant beaucoup aux hommes, ce dont elle avaittendance à abuser. De cinq ans la cadette de Laure, elle avaitl’impression de l’avoir toujours connue. Elle étaitattachée de presse dans une grande société deparfum et ce métier lui allait bien.
Elle décida de se refaire un Nespresso. On sonna et elleentendit la porte s’ouvrir. Ce ne pouvait être queJérôme.
— Bonjour maman ! Ça sent le café ici !Tu m’en fais un !
Il adorait agacer sa mère en utilisant une intonationenfantine dans son :  bonjourmaman , ce qui entraînait toujours la mêmeréaction de Laure : 
— Jérôme arrête !
Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre.Jérôme prit un peu de recul, regarda sa mère dansles yeux, lui sourit.
— Comment te sens-tu ?
— Bien ! Je vais bien, je refais du sport et j’airepris quelques kilos.
— Tu as tes analyses, demanda Jérôme ens’asseyant avec son café ?
Elles sont dans la chambre, je vais te les chercher.
Jérôme ne respecta pas la tradition du ristretto etavala son café d’un coup. Laure ramena une grandeenveloppe bleue qu’elle tendit à son fils. Il reposal’enveloppe en en ayant extrait son contenu qu’il déposasur la table. Une à une, il regarda toutes les pièces.Il se rapprocha de la fenêtre pour observer les radios. Laureétait repartie dans sa chambre chercher un pull, elle avaitfroid, lorsqu’elle revint elle vit le sourire de Jérôme.
— Je ne suis pas cancérologue, mais pour moi, tu esguérie !
— C’est vrai ?
— Il faut attendre demain, mais tes analyses sontparfaites. Nous verrons à Gustave Roussy.
Laureavait une grande confiancedans le diagnostic de son fils, ancien chef de cl inique,assistant des hôpitaux.

— Tu manges avec moi ?
— Non maman, ce n’est pas possible, je n’aipas le temps. Je viens te chercher demain, je t’accompagnerai àl’hôpital.
— Je peux prendre un taxi, tu sais.
— Non, je souhaite être présent lorsque turencontreras le cancérologue.
— Véro m’a téléphoné.
— J’en étais sûr. J’ai bien fait,alors ?
— Alors, elle doit passer cet après-midi.
— Tu es contente ?
— Oui, tu as eu raison de lui donner mon numéro,j’ai été sotte… elle va m’engueuler !
— Tu l’auras mérité, assume.
Véro est comme une sœur pour moi, tout ira bien.
En fait elle crânait un peu devant son fils, mais elleredoutait de devoir affronter Véro.
— Maman il faut que je parte, je te confirme pour demain.
— Bisou mon fils. Merci d’être venu.
Jérôme, c’était ça, toujours encourant d’air. Elle se retrouva à nouveau seule, ilétait11 heures et se demanda si elle devait faire des coursesou manger au restaurant. Elle opta pour le restaurant, mais avant,passa dans la salle de bain. Un coup de brosse sur ses cheveux bruns,une petite accentuation au crayon pour mettre ses yeux noisette envaleur et un regard en biais dans le miroir pour vérifier sises fesses ne flottaient pas trop dans son jean qu’elle sentaitêtre devenu trop large. Dans l’entrée, elles’empara d’un parapluie.
Quasiment en bas de chez elle, rue de la Manutention

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