La Cicatrice

Erin E. Keller, Christelle S.

Description

Quand l'aspect physique disparait au bénéfice de l'âme...
Ryan a une cicatrice sur le visage qui lui fait croire qu’il a perdu tout attrait.
Mais, il y a des gens qui ne s'arrêtent pas à l'apparence. Il y a des personnes qui réussissent à voir la beauté en chacun. Il y a des personnes qui aiment faire sourire les gens. Il y a des personnes comme Sean, qui ne se laissent pas décourager par l’aspect extérieur et la cage dans laquelle s’est enfermé Ryan.
Sean réussit à érafler la carapace de Ryan, mais maintenant l’attend la partie la plus difficile de sa tâche : faire que le jeune homme arrête de se cacher derrière elle et s'ouvre à lui.
Mais quand resurgit du passé, quelqu’un qui lui offre ce qu’il a toujours désiré, il n’y a plus de temps pour eux. Ryan doit prendre une décision.
Quelle voix écoutera-t-il ? Celle de son cœur ou de sa raison ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Fiction
• Gay
• LGBTQ+

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 21 mai 2016
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9791094809525
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
http://juno-publishing.com/
 
 
La cicatrice
Copyright de l’édition française © 2016 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2014 Erin E. Keller
Titre original : The Scar
© 2014 Erin E. Keller
Traduit de l’anglais par Christelle S
Relecture française par Valérie Dubar & Jade Baiser

Conception graphique de la couverture : Barbara Cinelli
Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
 
Première édition française : mai 2016
Première édition : octobre 2014
ISBN : 979-10-94809-52-5
 
Édité en France métropolitaine
 
 
 
 
 
 
Table des matières
Avertissements
Prologue
Chapitre Un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé
u
 
 
Avertissements
 
Ceci est une œuvre fictive. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Cet ebook contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 

Prologue
 
 
 
 
Je n’ai jamais pensé que j’étais magnifique. Même avant l’accident de voiture. Mais désormais, je n’arrive plus à regarder mon reflet dans le miroir.
Mes amis me disent que ce n’est pas grand-chose, que c’est seulement une cicatrice. C’est vrai, c’est le cas, mais elle m’a changé de manière permanente. Elle est cette ligne large, longue, dentelée, rose foncé et grossière traversant ma pommette. Elle finit sous ma lèvre supérieure et, pour moi, elle ressemble à une foutue autoroute. La peau l’encadrant est ridée et colorée. J’ai vingt-cinq ans et ma peau paraît vieille .
Je laisse mes cheveux pousser afin que mon visage soit partiellement couvert, mais la cicatrice est encore trop visible. Mon visage est encore trop visible. Chaque fois qu’une personne me regarde, je peux seulement espérer que mes yeux la distraient suffisamment pour qu’elle ne remarque pas le reste. On m’a déjà dit que mes yeux sont si bleus qu’ils paraissent teintés. Patrick me le dit. Ou du moins, il me le disait souvent quand les choses allaient bien entre nous. Depuis l’accident, il ne se concentre plus sur mes yeux, ou sur quoi que ce soit d’autre en la matière. J’ai le sentiment qu’il a en quelque sorte peur de regarder ma cicatrice, mais je n’ose pas le lui demander. Je suppose que notre histoire est en train de s’achever, mais je n’insiste pas pour avoir confirmation. Il est toujours au loin, à voyager pour le travail, et ses appels téléphoniques sont de moins en moins nombreux chaque jour qui passe. Pas que nous soyons engagés, donc c’est en quelque sorte d’accord pour moi. En tout cas, je le pense. Je ne suis pas vraiment dans le bon état d’esprit pour y songer.
J’ai discuté avec mes médecins, mais ils m’ont dit qu’il était encore trop tôt pour une chirurgie faciale. Les fractures du squelette facial étaient graves et elles viennent juste de guérir de l’opération, donc je dois vivre avec cette horreur sur mon visage jusqu’à ce qu’ils me disent que je suis prêt.
J’ignore si je suis en colère ou simplement fatigué.
Mais la seule chose dont je sois sûr, c’est que c’est vraiment dur de sourire à nouveau.
Je ne me souviens pas très bien de l’accident. Je sais seulement qu’une voiture a percuté la mienne et lui a fait quitter la route. Ensuite, tout est blanc. La voiture qui a provoqué l’accident a disparu peu après, et la police n’a jamais retrouvé le chauffeur. La première chose dont je me souvienne, c’est d’être allongé dans un lit d’hôpital, les yeux de mes parents rivés sur moi. Je me souviens qu’ils essayaient d’avoir l’air heureux – heureux que je sois en vie – mais j’ai immédiatement suspecté que quelque chose n’allait pas.
Mon visage était un désastre.
Quelques mois sont passés depuis lors, et je sais que mes parents s’inquiètent pour moi – à cause de mon manque d’enthousiasme pour tout, parce que j’évite tout soupçon de vie sociale, et également à cause de mon humeur grincheuse.
Non pas que j’étais un grand bavard avant l’accident, mais mon humeur a graduellement empiré après lui. J’ai même arrêté de traîner avec mes meilleurs amis et ensuite j’ai démissionné de mon travail à la librairie.
Mais j’avais besoin d’un peu de temps pour récupérer.
J’avais besoin de retrouver un peu d’équilibre avant de quitter ma coquille de nouveau.
Maintenant, après des mois à ne faire rien d’autre que lire – heureusement, ma vue n’a pas été endommagée ou je me serais suicidé – je suis là, à regarder l’enseigne de la bibliothèque.
J’ai finalement décidé que c’était le bon moment pour chercher un nouveau départ, donc j’ai répondu à une annonce pour un poste disponible à l’accueil de cet endroit.
Je continuerai à lire mes livres, personne ne m’ennuiera, je ne serai pas obligé de papoter. Et je peux être aussi grincheux que je le désire.
Et voici, plus ou moins, le moment où le reste de ma vie a commencé.
 

 
 
 
 
 
 
Première Partie
 
 

 
Chapitre Un
 
 
 
 
Je regarde l’enseigne au-dessus de la bibliothèque, mes mains profondément enfouies dans mes poches, et je mordille ma lèvre inférieure, essayant de trouver le courage de rentrer, quand mon téléphone sonne.
Il s’agit de ma mère et elle commence à m’énumérer des recommandations et à m’abreuver de conseils qui me font grogner. Je ne veux pas être désagréable, mais j’essaie de faire quelque chose là, et j’apprécierais d’avoir quelques minutes afin de me préparer mentalement avant de faire le premier pas vers cette nouvelle direction.
Je mets fin à l’appel, mais le téléphone sonne à nouveau. Cette fois, c’est mon père, me demandant si je suis arrivé sain et sauf. Je ne peux pas le blâmer, considérant ce qui m’est arrivé.
Je raccroche, et le téléphone sonne de nouveau. Vraiment ? Je lève les yeux au ciel et je soupire. Bon sang !
Charlène, c’est-à-dire Charlie. Ma première petite-amie et la dernière. Nous sommes sortis ensemble au lycée, quand j’essayais de me convaincre que j’étais hétérosexuel. Cela n’a pas marché, bien sûr, mais elle était, et reste, ma meilleure amie. Elle est mariée à Frank, un homme bien qui l’aime de la façon dont elle le mérite. Donc tout le monde est heureux. Enfin presque.
— Charlie, quoi de neuf ? lui dis-je tout en fixant la porte de la bibliothèque.
— Pourquoi est-ce que tu réponds ?
— Parce que tu m’as appelé ?
— Non, je veux dire, tu es supposé être au travail. C’est ton premier jour.
— Je suis au courant, et peut-être, seulement peut-être, que si vous arrêtiez de m’appeler, je pourrais m’y rendre.
— Eh bien, je prenais simplement des nouvelles.
— Tout comme mes parents.
— Oh, c’est adorable !
— Oui, c’est adorable, mais je dois y aller maintenant.
— D’accord, mon chou. Tu m’appelleras plus tard ? Je suis curieuse d’entendre tout sur ton premier jour !
— D’accord. Je te le promets.
— Bien. Vas-y et tue-les tous !
— Charlie, je ne suis pas Spartacus et tu n’es pas Sura 1 . Et c’est seulement une bibliothèque.
— Bon sang ! Un vrai charmeur, pas vrai ?
— Comme si tu ne me connaissais pas.
— Je te connais, et je t’aime, mais tes compétences sociales ont besoin d’être affinées.
— Charlie…
— D’accord, vas-y. Je te vois plus tard, mon cher !
Je raccroche en souriant et j’éteins le téléphone avant de prendre une longue et profonde inspiration. Prêt à…
— Oh, est-ce que c’est une bibliothèque ?
La voix provient de derrière moi et je me retourne. Je dois me mordre la langue pour m’empêcher de répondre quelque chose de sarcastique comme, Vraiment ? J’aurais dit que c’était une boucherie.
Quand même, c’est quoi ce bordel ? Est-ce que tout l’univers a décidé de m’empêcher d’aller travailler ?
— Oui, réponds-je, en trouvant le courage de lever les yeux vers le gars à côté de moi.
Il sourit. En fait, il me regarde et je me rends compte que je m’attends à voir un soupçon de dégoût dans ses yeux, mais je n’arrive pas à le trouver. Considérant que je garde toujours ma tête baissée, presque rentrée dans mes épaules, il est possible qu’il n’ait pas très bien vu mon visage. Ou pas du tout. Cela serait encore mieux.
Je ne peux pas m’empêcher de remarquer combien son sourire est adorable, et à quel point son visage est beau. Il est un peu plus grand que moi, mince, avec de larges épaules. Le tee-shirt blanc moule légèrement sa poitrine et les manches sont assez courtes pour laisser un aperçu de ses tatouages. Ses cheveux sont bouclés, d’une couleur de miel doré, et ils tombent délicatement sur des yeux vert pâle. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai remarqué autant de détails chez un homme. Peut-être que mon isolement auto-imposé a fait des merveilles sur moi.
La vérité est que je ne suis pas habitué à regarder d’autres hommes quand je sors a