La Ferme aux alouettes
240 pages
Français

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La Ferme aux alouettes , livre ebook

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240 pages
Français

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Description

À Mary Anne Lewis, la femme la plus courageuse que je connaisse. S OMMAIRE Titre Dédicace Prologue Chapitre 1 Vendredi 13 mars, 23 h 57 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Chapitre 31 Chapitre 32 Chapitre 33 Chapitre 34 Chapitre 35 Chapitre 36 Chapitre 37 Chapitre 38 Chapitre 39 Chapitre 40 Chapitre 41 Chapitre 42 Chapitre 43 Chapitre 44 Chapitre 45 Chapitre 46 Chapitre 47 Chapitre 48 Chapitre 49 Chapitre 50 Épilogue Crumble aux pommes et aux mûres Sirop de fleurs de sureau Pommes d'amour Réalisations faciles pour un joli pique-nique Remerciements À propos de l'autrice Copyright Collection Prologue À vingt-trois heures cinquante-sept pétantes, ce vendredi 13 mars, je fouillai dans mon sac pour répondre encore une fois à un appel sur mon portable et, en cet instant, ce moment attendu si impatiemment où je me penchai pour mon premier baiser tant désiré de la journée et que les circonstances me le refusaient, je sus que j’avais atteint un stade de ma vie où quelque chose devait tout simplement changer.

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Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782810431250
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Mary Anne Lewis, la femme la plus courageuse que je connaisse.
S OMMAIRE

Titre
Dédicace
Prologue
Chapitre 1
Vendredi 13 mars, 23 h 57
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Épilogue
Crumble aux pommes et aux mûres
Sirop de fleurs de sureau
Pommes d'amour
Réalisations faciles pour un joli pique-nique
Remerciements
À propos de l'autrice
Copyright
Collection
Prologue

À vingt-trois heures cinquante-sept pétantes, ce vendredi 13 mars, je fouillai dans mon sac pour répondre encore une fois à un appel sur mon portable et, en cet instant, ce moment attendu si impatiemment où je me penchai pour mon premier baiser tant désiré de la journée et que les circonstances me le refusaient, je sus que j’avais atteint un stade de ma vie où quelque chose devait tout simplement changer. L’équilibre travail/vie privée n’existait plus, c’en était fini de la spontanéité, de la gaieté, et j’en avais assez.
Bien sûr, j’avais oublié l’éclair aveuglant de l’illumination, la révélation à la Bridget Jones, cet arrêt sur image façon « pile à cet instant-là » quand je me jetai hors du lit, un peu avant six heures, le lendemain matin, mais l’idée revint me hanter. Je peux affirmer maintenant, sans l’ombre d’un doute, que ce fut en effet le moment où tout commença à changer.
CHAPITRE 1

Vendredi 13 mars, 23 h 57
– Non, non, non, ne pars pas, chuchotai-je, en m’étirant sur le lit quand Jake s’assit et entreprit de renfiler son T-shirt. Je n’en ai que pour une minute.
– C’est bon, répliqua-t-il sur le même ton, avec, sur les lèvres, une ébauche de sourire qui n’allait toutefois pas jusqu’à faire pétiller ses yeux. J’ai l’habitude.
Il se pencha, me déposa un baiser sur le front et se dirigea vers la porte, ses oreillers et une couverture ramassée sur le fauteuil coincés sous le bras.
– Désolée, lançai-je tout bas alors qu’il me jetait un ultime regard, avant de s’acheminer silencieusement vers le canapé qui l’accueillait de plus en plus souvent pendant les nuits du vendredi au samedi.
« J’ai l’habitude », avait-il dit. C’était vraiment tragique, non ? C’était affreux qu’il se soit résigné à ce que nos vendredis soirs soient interrompus à un moment donné et qu’il soit condamné à dormir sur le canapé, en acceptant l’idée que j’allais travailler jusque tard dans la nuit. Et pour ne rien arranger, j’étais sur le point de découvrir que cette fois-ci, l’interruption était en réalité liée à une erreur de ma part.
Ça n’avait pas été le cas quand mon chef, Simon Hamilton, avait appelé pendant que je rentrais chez moi, puis au cours du dîner et encore une fois en plein milieu du tout premier épisode de Gardeners’ World 1 (occupation qui, si l’on en croyait Jake, était l’unique manière d’entamer un week-end à partir de mars), mais cette fois-ci, la bourde était bel et bien la mienne. Exténuée par une énième semaine de travail acharné, j’avais signé pour les billets de concert qu’un client réclamait avec impatience, attrapé mon manteau, mon sac et filé vers la sortie. Aucune créature saine d’esprit ne voulait être enchaînée à son bureau à dix-neuf heures un vendredi soir et je ne me suis absolument pas rendu compte que j’avais fourré les billets dans mon sac, en même temps que mon agenda et mon déjeuner à moitié mangé, pendant que je me précipitais vers la porte et courais pour attraper mon bus.
– Amber ? Tu es là ?
– Oui, répondis-je en étouffant un bâillement. Oui, je suis là.
– Donc tu les as ? demanda Simon d’une voix où pointait une impatience inhabituelle. Je pense que oui, parce que j’ai cherché partout ici.
– Désolée, m’excusai-je une nouvelle fois en l’entendant refermer bruyamment des tiroirs et laisser tomber des papiers. Donne-moi juste une seconde, que je jette un autre coup d’œil dans mon sac.
– Et si c’est toi qui les as, l’entendis-je maugréer avant de poser le téléphone sur le lit et d’entreprendre une nouvelle fouille de mes affaires, dois-je t’envoyer un coursier ou peux-tu les apporter toi-même demain matin ?
Pendant quelques secondes, je farfouillai en vain dans l’éventail des poches intérieures de mon sac, puis, n’y tenant plus, je renversai tout son contenu sur le lit. Mon cœur se serra quand j’avisai l’enveloppe parmi le tas de cochonneries, désormais mouchetée de taches peu ragoûtantes de vinaigrette allégée, grâce à une initiative malencontreuse du Tupperware contenant mon déjeuner, qui avait décidé de fausser compagnie à son couvercle. Je ramassai mon téléphone en me mordillant la lèvre.
– Oh, mince, Simon, je suis navrée, marmonnai-je avec une grimace. Oui, oui, ils sont ici. J’irai les porter à la première heure demain matin.
– OK, ne t’inquiète pas, dit-il, en poussant un soupir de soulagement, à l’évidence bien plus heureux tout à coup. Tout va bien, dans ce cas. Ne t’inquiète pas, Amber. Je sais que la semaine a été infernale. Ça aurait pu arriver à n’importe qui. Je t’attendrai au bureau aux alentours de neuf heures.
Il raccrocha sans me laisser la possibilité de m’excuser pour l’avoir obligé à travailler aussi tard et, après m’être griffonné une note, histoire de ne pas oublier de lui apporter les billets à la première heure le lendemain matin, je remplis à nouveau mon sac, retournai me blottir sous mes couvertures et inhalai l’odeur encore tiède de ma moitié désormais absente. Je brûlais d’aller le rejoindre sur le canapé pour tenter de le ramener dans le lit, mais j’avais le cerveau trop rempli de soucis professionnels pour être en mesure de me détendre correctement et il n’aurait pas été très juste de le déranger à présent.
Je lançai un coup de poing dans mes oreillers pour leur donner une forme plus propice à l’endormissement, en me répétant que j’aimais mon travail et en m’efforçant d’ignorer la petite voix dans ma tête qui semblait déterminée à me rappeler que cet amour relevait du passé. Depuis presque aussi loin que remontent mes souvenirs, ma carrière avait été ma vie, toute ma vie. Après l’obtention de mon diplôme, j’avais travaillé sans relâche, afin de grimper les échelons, et l’on me considérait à l’heure actuelle dans l’entreprise comme la fille incontournable pour obtenir des billets ou avoir accès à n’importe quel événement très couru, voire à guichets fermés.
L’hospitalité d’entreprise haut de gamme, telle était ma spécialité, et j’avais le vent en poupe, mais Dieu seul savait combien je travaillais dur dans ce but. Le seul problème, c’était que parvenue au sommet, je n’étais plus très sûre de vouloir y rester. Avais-je vraiment envie d’être la fille incontournable ? Soudain, le poste ne m’apparaissait plus comme la panacée.
Je n’avais pas pris de vacances depuis trois ans que j’avais intégré l’entreprise, ni un seul arrêt-maladie. Et les interruptions de plus en plus fréquentes, en soirée comme le week-end, commençaient à ne plus m’amuser. Quelque part en cours de route, ma vie s’était vraiment mise à partir en vrille. Six mois plus tôt, je n’aurais jamais commis une erreur aussi stupide avec ces billets, ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, mais désormais, tout m’apparaissait sous un jour différent et je n’arrivais pas à m’empêcher de penser que je ne me souciais peut-être pas de tout cela autant que je le devrais.
Autrefois, je levais les yeux au ciel quand mes collègues se plaignaient du déséquilibre qu’il y avait entre leur travail et leur vie privée et qu’ils avaient encore une fois manqué tel spectacle scolaire ou telle fête de famille. Mon travail, c’était ma vie, aucun équilibrage n’était nécessaire. Qu’est-ce que cela pouvait bien faire, si je manquais un énième baptême ou le barbecue que ma mère organisait chaque été ? Je pouvais envoyer assez de paquets de couches en forme de cigogne et de bouquets de fleurs compliqués pour me faire pardonner mon absence.
Du moins le pouvais-je jusqu’à ce que Jake Somerville atterrisse de l’autre côté de mon bureau, dix-huit mois plus tôt, et commence sans le vouloir à inciter mon subconscient à revoir ses priorités. Le processus fut long et lent, je le concède, mais tout à coup, je sentis qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible et, pour être tout à fait honnête, je n’en avais plus envie. J’étais prête pour un changement, du moment que c’était vers le mieux, naturellement.
– Amber, permets-moi de te présenter mon petit frère.
J’avais fait pivoter mon siège, la mine consciencieusement renfrognée. Je n’avais pas vraiment de temps, ce matin-là, pour Dan Somerville, le Casanova du bureau et chouchou de tout le monde. J’avais un délai sur le point d’expirer et toujours pas de véhicule pour aller chercher l’un de nos clients européens les plus influents, dont l’avion n’allait pas tarder à se poser à Heathrow.
– Jake, voici Amber, déclara Dan en souriant. Amber, voici Jake.
– Salut, lâcha le nouveau venu en souriant lui aussi.
Il me tendit la main.
– Bonjour, répondis-je avec un soupir.
Mais comme je lui jetai un rapide coup d’œil, je dus faire de gros efforts pour ignorer l’irruption inattendue de papillons dans mon ventre.
Après une collision évitée de justesse lors de ma première fête de Noël au bureau, j’avais renoncé à tout ce truc de l’attirance, aux rendez-vous et autres histoires sentimentales. Je ne voulais vraiment pas de ce genre de distraction dans ma vie, pourtant en cet instant, mes pupilles s’étaient écarquillées au-delà de toute raison et mon per

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