LA Louve du bas-saint-maurice
157 pages
Français

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LA Louve du bas-saint-maurice , livre ebook

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Description

En 1925, lorsque Clément Paradis décède et que sa fille Adèle doit décider du sort de la scierie familiale sur la rivière Saint-Maurice, un voile de tranquillité se déchire. Petit à petit, la jeune femme réservée, pleine d’énergie et dévouée découvrira des secrets familiaux qui pèseront lourd sur ses frêles épaules. Cet héritage serait-il un cadeau empoisonné?
Tiraillée entre ses proches ébranlés par les dernières volontés du père et ses amours mouvementées, Adèle devra affronter sa nouvelle réalité : un monde où le pouvoir, l’argent et la violence valsent avec l’amour et où les apparences sont trop souvent trompeuses. Entre le parfum des copeaux de bois et un climat de rivalité certain, crime, fourberie et effluves de passion s’entremêlent dans une série d’événements éprouvants. Les adversaires d’Adèle sauront-ils lui faire plier les genoux?
Un roman d’époque riche en suspense et captivant dès les premières pages!
L’auteur
Gilles Côtes est originaire de La Tuque, vit dans Lanaudière et détient une maîtrise en sciences biologiques de l’Université de Montréal. Après une carrière au sein du réseau de la santé publique, il se consacre désormais à ses projets d’écriture. Il a publié douze romans jeunesse et la trilogie La famille du lac dont les trois tomes sont parus chez Guy Saint-Jean Éditeur en 2017.

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2018
Nombre de lectures 6
EAN13 9782897585174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA LOUVE
du Bas-Saint-Maurice
Tome 1: Le legs
GILLES C TES
LA LOUVE
du Bas-Saint-Maurice
Tome 1: Le legs
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018
dition: Isabelle Longpr
R vision: Isabelle Pauz
Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture: Olivier Lasser
Illustration de la page couverture: Talisman illustration design - Alain Fr chette
Mise en pages: Christiane S guin
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives
Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-516-7
ISBN EPUB: 978-2-89758-517-4
ISBN PDF: 978-2-89758-518-1
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, ao t 2018

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
"L alcool est blanc, mais rougit le visage; l or est jaune, mais noircit le c ur.
Proverbe chinois
"La beaut de certains lieux est une source d inspiration. Il faut pr ter l oreille lorsqu on y entend des murmures. Ce n est peut- tre que le bruit de l eau, le froissement des feuilles ou les pas prudents d un animal dans le sous-bois, mais ce peut tre aussi le tumulte d une rivi re, des arbres qu on abat ou des h ros de roman fomentant des histoires nous tenir veill jusqu aux petites heures de la nuit. Tout r side dans la capacit nous imaginer que le craquement d une brindille est le produit de la patte d une louve en col re plut t que celui d un li vre qui fuit.
L auteur
PROLOGUE
Du bord de la rivi re Saint-Maurice, le village appara t comme une courtepointe qu on expose fi rement. Chaque famille a construit son espace et l a cousu au fil du progr s que le bruit des haches et des scies a resserr . Leurs histoires sont remplies de drames, d pop es, d amour, de haine, de convoitise et de courage. Celle d aujourd hui commence l o finit celle de Cl ment Paradis: sous les arbres d un petit cimeti re, au pied des montagnes. Des hommes, des femmes et leurs enfants sont venus le pleurer. De loin, ils ne sont qu une tache sombre s agglutinant au soleil. Quand on s approche, on entend leur silence, que l air humide emprisonne dans une gangue de tristesse. Le fil de leurs vies a t rompu. Leur cur tente de le renouer en puisant dans un r pertoire de paroles d fra chies. Ses mains s agitent pour une derni re b n diction. L oraison fun bre est termin e et chacun s loigne de la terre entrouverte. Tout autour, les hommes tirent sur le col de leur chemise et les femmes s ventent l aide d un mouchoir ou d un missel. Le sol est dur et craquel , l herbe jaunie.
Une jeune femme la chevelure rousse marche au bras de sa s ur plor e. Un de leurs fr res s loigne grandes enjamb es pendant que l autre, le benjamin, a l air perdu dans son costume trop ample pour lui. Devenus orphelins, ils craignent pour l avenir. Quoi qu en ait dit la parole de Dieu, la famille est un terreau fertile aux ressentiments quand la volont du d funt est un tui sans bijou.
Herm n gilde B dard en est bien conscient, alors qu il avance en suant grosses gouttes. l glise, son office avait manqu de tonus, sa voix nasillarde de charisme et ses gestes d amplitude. La charit , l humilit et le courage attribu s au d funt avaient sonn faux. La chaleur avait envelopp son propos d une mollesse inhabituelle. Il est plus loquace quand il s agit d abhorrer la boisson ou les plaisirs de la chair. Dans un dernier lan de compassion, il rejoint les deux s urs et s adresse la rousse:
- Soyez courageuse, Ad le. Le Seigneur veille sur vous et sur vos proches.
- Merci, monsieur le cur , r plique-t-elle en s arrimant avec plus de fermet au bras de sa s ur Juliette.
- Votre p re tait un homme travaillant, soucieux de sa famille. J suis s r que vous saurez retrouver la force qu il portait en lui Dites-vous que Dieu a ses raisons de le rappeler ses c t s
- Merci encore pour vos bonnes paroles.
- Souvenez-vous que le Seigneur accueille ses brebis bras ouverts D ailleurs, ce propos, votre s ur a quelques longueurs d avance, ajoute le cur en posant les yeux sur le ventre arrondi de Juliette, tout en souriant ses deux enfants, qui se tiennent par la main.
- Je porte le deuil, monsieur le cur , affirme Ad le pour clore le sujet.
- Bien s r Mais n oubliez pas que nos croix sont plus lourdes porter dans la solitude
Comment faire allusion au mariage, alors que la terre ne recouvre pas encore le cercueil de son p re et que sa mort vient branler le bastion familial? Ad le reste de marbre et le cur sur sa faim. Apr s avoir serr la main de la jeune orpheline, il se retire l cart, permettant aux familles du village de pr senter leurs condol ances. Ad le Paradis se contente de hocher la t te. Que dire devant les bribes de souvenirs que chacun d pose comme une offrande? Ils sont autant de poids ajout s sa tristesse. La mort avait emport son p re comme un voleur prend son butin, sans se soucier des cons quences. Elle fait une derni re accolade sa s ur et demande son fr re Arthur de rentrer la maison. Puis, en s pongeant les yeux, Ad le se rend la scierie, avec le sentiment de tra ner un boulet derri re elle. Pourtant, la rivi re reste inchang e, les montagnes sont immobiles et les for ts toujours vertes, alors qu au fond d elle-m me, le brouillard de l incertitude s est lev .
Table des mati res
Prologue
Jour 1 - Jeudi
Chapitre 1
Jour 2 - Vendredi
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Jour 3 - Samedi
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Jour 4 - Dimanche
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Jour 5 - Lundi
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Jour 6 - Mardi
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Jour 7 - Mercredi
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
pilogue
Jour 1 - Jeudi
Chapitre 1
GRANDES-PILES, 6 AO T 1925, 16 H
Ad le Paradis gravit la dizaine de marches permettant d acc der au moulin scie. Le b timent silencieux est dans l attente que les hommes reprennent leur labeur. En ce jour de deuil, la jeune femme a rev tu le noir de circonstance. Une parure de corbeau qui lui sied mal et qui accentue la p leur de son visage. Sa main repli e retient la bible contre son ventre. Le cuir us de la couverture est grav d un calice d o s chappe un filet de liquide. Le dessin est grossier et blotti dans un coin. Sur la page de garde, la signature de son p re: Cl ment Paradis. Les lettres sont bien trac es. Aucune ne fr le la pr c dente. La derni re se replie sur elle-m me, comme une vague solitaire. Ad le a tent de s en inspirer durant toute la c r monie, de voguer sur le ressac de sa douleur. Elle n a r ussi qu assurer une pr sence. Sa t te n est que souvenirs. Son p re ne sera plus jamais l .
Elle pousse la porte du bureau o Cl ment g rait ses affaires. La pi ce est petite, poussi reuse et sombre. Les murs lambriss s n ont jamais t peints. Toute jeune, elle y venait souvent. Elle s assoyait sur le banc, fabriqu de planches rudes. Elle s amusait de retailles de bois ou regardait les photos et les dessins du journal Le Trifluvien , remplac par Le Nouvelliste en 1920, et que son p re continuait d entasser dans un coin sit t lu.
Tr s vite, elle s tait habitu e au hurlement de la scie. La lame, aux dents ac r es, fendait les billots sur toute leur longueur, de l autre c t de la cloison. De temps autre, les hommes criaient des ordres tue-t te pour se faire entendre. Impassible, Cl ment compulsait son livre de comptes en classant les factures une une. Trois tas: un pour celles qui avaient t r gl es, un deuxi me pour celles qui taient dues et un dernier dont il n esp rait plus le paiement. Avec le temps, les piles s taient tiol es devant la concurrence agressive des comp titeurs.
Perdue dans ses pens es, Ad le sursaute en entendant un bruit provenant de la salle de coupe. Elle tire la porte et s avance sur le plancher, fait de madriers de c dre grossi rement quarris. Ses bottines de cuir soul vent un nuage de poussi re jaune. Le silence est inhabituel. Son pas r sonne comme l glise.
Le cercueil de bois verni lui revient en m moire. Son p re y est allong . L odeur de l encens lui tourne la t te. Abattue, elle s assoit aux c t s de son fr re Cyprien. Au bout du banc, sa s ur Juliette serre ses deux enfants contre elle. Son fr re Arthur est au centre et tripote un mouchoir. Seul repr sentant

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