La Petite fée de Noël
97 pages
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La Petite fée de Noël , livre ebook

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Description

Il y a longtemps, Pierre a rencontré un être unique et merveilleux. Une Petite Fée de Noël, qui pour combler un de ses souhaits n’a pas hésité à accomplir un acte interdit. Pierre a grandi en oubliant ses rêves d’enfants. Mais lorsque la veille de Noël il rencontre une jeune femme un peu extravagante dans un magasin bondé, son coup de foudre se heurte vite aux mystères qui gravitent autour de celle-ci.
L’amour qu’il éprouve pour Gaëlle est pourtant réciproque. Leur attirance est d’autant plus forte qu’elle obéit aux règles qui font également de lui un être d’exception sans qu’il le sache encore. Leur idylle pourrait presque être parfaite. Mais Pierre parviendra-t-il à dépasser les trois-cent-soixante-cinq jours qui s’ouvrent devant lui sans révéler le secret de sa belle, au risque de perdre cette dernière à jamais ? Entre la jalousie d’une assistante éconduite, et les manigances d’un étrange fiancé aussi encombrant que rusé, les embuches seront nombreuses.
« C’était grandiose, l’aborda-t-il en secouant sa mélancolie incompréhensible. Mais il me semble qu’il manquait un élément. Pour qui étaient les poupées ? »Une seconde, Gaëlle hésita à lui répondre avec sincérité, puis elle se dit qu’il n’avait aucun moyen de faire le rapprochement entre son geste et l’ambassadrice de Noël qu’elle était autrefois.« Je les ai apportées à l’hôpital. Je les destinais aux petits malades. Garçons ou filles, tous les enfants ont parfois besoin de serrer quelque chose contre leur cœur lorsqu’ils se sentent trop seuls. »Elle évita de lui préciser qu’elle avait directement déposé les poupées entre les bras des enfants alors que ceux-ci étaient endormis.« Enfant »… Pourquoi ce mot simple prenait-il une connotation spéciale dans sa bouche ? Ou plutôt, pourquoi Pierre avait-il l’étrange impression que sa mémoire essayait de lui rappeler une chose sur laquelle il butait lamentablement ? Et, en dernier lieu, pourquoi lui avait-elle menti la première fois qu’ils s’étaient rencontrés ? Le jeune homme sentait sa curiosité s’aiguiser au fur et à mesure qu’il découvrait davantage Gaëlle. Mais plutôt que d’entamer la soirée sur un interrogatoire parfaitement déplacé, il préféra l’inviter à venir prendre un dernier verre avec lui. Il désirait mieux la connaître, mais en la laissant se livrer d’elle-même.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2020
Nombre de lectures 29
EAN13 9782379796258
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Petite Fée de Noël
Amour Féérique - Tome 1

Eve Terrellon

2020
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Chapitre 1 : Parce que les rêves bâtissent l’avenir
 

 
« Alors, mon Pierrot, encore en train de rêvasser ? »
 
La question de sa mère le tira de son rêve éveillé. Avec légèreté, la main de la jeune femme passa dans ses courts cheveux noirs, relevant ceux-ci en épi sur son front. Comme souvent depuis que son ventre s’arrondissait, elle portait son ample tunique de velours rouge, toute douce à l’enfant lorsque son visage s’y frottait. Avec sa queue de cheval haute et ses joues un peu plus rebondies, elle lui apparaissait comme la plus jolie des mamans. Il eut envie de venir se blottir dans ses bras. Un bref instant pourtant, l’inquiétude l’envahit. Il se demanda quand la petite sœur qu’elle leur avait promise les rejoindrait. Parce qu’un bébé à la maison allait sûrement réclamer une grosse part de câlins. Mais déjà, il oubliait son souci. Les doigts fins de sa mère caressaient le bout de son nez. Son regard brun était si tendre qu’il ne put que lui répondre d’un sourire complice avant de se replonger dans son grand livre d’images.
 
C’était de loin l’ouvrage qu’il préférait. Pas besoin de savoir lire pour admirer les fées dessinées sur ses pages. Il n’avait jamais reçu de plus beau cadeau, et l’avoir trouvé l’année précédente au pied du sapin le rendait plus précieux encore. Il avait même gardé le beau papier doré qui le couvrait.
 
Confortablement installé au centre du divan de cuir beige du salon, il feuilletait le beau livre avec autant de plaisir que d’impatience. Car cette nuit, il recevrait un autre trésor. Sa demande au Père Noël se résumait en un recueil illustré sur les licornes. Le vieux bonhomme vêtu de rouge le lui apporterait. Il en était certain. Parce qu’il avait auparavant adressé son vœu à une autre personne, qui intercéderait pour lui auprès du Père Noël. Elle en avait le pouvoir. C’était un être très cher et spécial à son cœur. C’était son amie à lui tout seul. Elle ne l’avait jamais déçu. Et elle l’exaucerait encore.
 
Le livre qu’il espérait le comblerait de bonheur. À ses yeux d’enfant, il contenait la même somme de richesses que les magazines de science de son père, professeur dans un lycée réputé. On disait les licornes amies des fées. Alors il apprendrait tout sur elles. Parce que les fées et lui, c’était déjà une longue histoire. C’était aussi son secret.
 
« Tu vas croire encore longtemps à ce genre d’histoires à dormir debout ? »
 
La voix de son cher frère lui rappela qu’il n’était malheureusement pas seul dans la pièce. Gaétan avait le don d’écorner sa réputation d’enfant calme et facile en provoquant ses rares colères. Mais pour l’instant, sa question l’inquiétait surtout.
 
Méfiant, il jeta à son aîné un regard par en dessous. À genoux sur le tapis du salon, vêtu d’un jean noir et d’un affreux pull bordeaux que Pierre espérait bien ne jamais récupérer dans son armoire, il négligeait dangereusement le puzzle qu’il avait commencé sur la table basse pour l’observer. Avait-il percé son secret ? Apparemment, non. S’il en jugeait à l’expression chafouine de l’unique blondinet de la famille, c’était juste une manière de plus de lui pourrir la vie. Naturellement, Gaétan avait attendu que leur mère sorte pour attaquer.
 
« En plus, c’est un livre de fille », poursuivit sa Némésis avec un petit sourire en coin aussi moqueur que l’éclat qui s’allumait dans ses yeux noirs.
 
Le plus petit se renfrogna. Là, son frère exagérait vraiment. Tous ses copains avaient écouté l’histoire de Cendrillon lorsque leur maîtresse l’avait racontée en classe. Et aucun n’avait trouvé ça infâmant. Boudeur, Pierre replongea le nez dans son ouvrage. Ignorer la bêtise de son aîné lui semblait la meilleure solution. Mais c’était mal le connaître.
 
« Les fées et les licornes, ça n’existe pas », assena le plus grand en se relevant pour venir se planter devant lui.
 
Cette fois, c’en était trop. Refermant en claquant la couverture du livre, Pierre fusilla son frère aîné des yeux.
 
« C’est pas vrai ! s’écria-t-il en haussant aussitôt le ton. C’est le Père Noël qui m’a amené ce livre. Et le Père Noël, il peut pas inventer toutes ces histoires. Alors si ! Ça existe ! »
 
Plié de rire, Gaétan s’assit à son tour sur le divan en frappant le coussin du plat de la main. Les façons de petit coq de son frère le désopilaient à chaque fois. Conscient de son insignifiance, Pierre refusait pourtant de baisser les yeux. À six ans, il savait qu’il allait avoir bien du mal à clouer le bec à ce grand machin de neuf ans qui prenait des airs supérieurs pour le rabaisser. S’essuyant les yeux de rire, Gaétan conservait mal son sérieux.
 
« Parce que tu crois encore au Père Noël ? »
 
Et devant le regard noir de son petit frère, il ajouta :
 
« Le Père Noël, c’est les parents. Et Maman ne t’a rien dit parce qu’elle aime bien les histoires bizarres. Mais le truc, c’est qu’elle achète nos cadeaux dans des magasins. Si tu veux tout savoir, ton livre sur les licornes vient de la vieille librairie de la rue d’en face. J’étais là quand elle l’a acheté. Il en reste d’autres sur le rayon. Je te montre si tu veux. »
 
Pierre avait beau être vaillant, son regard vacilla. Son frère aîné avait l’air tellement sûr de lui. Son visage aux traits fins se crispa, et pour la première fois depuis le début de la conversation, Gaétan réalisa qu’il brisait le rêve d’un petit garçon de six ans. Mal à l’aise, il ajouta soudain, presque gentiment :
 
« Moi, je dis ça pour toi, tu sais. T’es plus à la maternelle cette année. Si tu parles de ces trucs aux autres, tu vas finir par te faire frapper à l’école. »
 
Cette fois-ci, Pierre n’avait plus de doute. Son frère parlait comme leur père lorsque celui-ci voulait qu’il fasse ses devoirs avant de prendre un livre. Ça sentait le conseil éclairé, et c’était encore pire que si son aîné lui avait dit qu’il avait inventé la mystérieuse personne qui le rejoignait certaines nuits.
 
« Je te déteste ! »
 
Bousculant le plus grand, Pierre quitta le salon. Les larmes aux yeux, il monta l’escalier pour courir se réfugier dans sa chambre. Recroquevillé en boule sur son lit, il serrait son vieux nounours entre ses bras. Son frère avait tout gâché. Bien sûr qu’il savait que la plupart des enfants de son école ne croyaient plus au Père Noël. Il n’était pas non plus totalement stupide. Apprendre que sa mère avait menti le décevait, sans pour autant véritablement le surprendre. Il fallait bien que les adultes se débrouillent comme ils le pouvaient avec le Père Noël. Les grands étaient trop aveugles pour voir quoi que ce soit, de toute façon. D’ailleurs, lui non plus, il ne l’avait jamais vu, le bonhomme rouge. Pas le vrai, en tout cas. Pourtant…
 
Pourtant Pierre savait que la magie de Noël existait. Il en était certain. Elle commençait même plusieurs jours avant le grand soir. Les autres n’apercevaient tout simplement pas ce que lui avait la chance de voir. La belle dame qui le visitait était bien plus importante que tous les vieux messieurs à barbe blanche du monde. Alors son frère pouvait bien dire ce qu’il voulait ; depuis plusieurs nuits, c’était bien l’ombre d’une présence qu’il distinguait près de sa fenêtre avant de s’endormir. Celle de sa Petite Fée. Enfin, « petite »… Elle était presque aussi grande que sa maman.
 
Il n’avait jamais parlé d’elle à personne. Lorsque la belle apparition disparaissait, elle le faisait toujours avec un sourire en partie caché par un doig

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