La princesse au bois d’argent
144 pages
Français

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La princesse au bois d’argent , livre ebook

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Description

La princesse Pétunia a été enlevée! Sauf… que ça ressemble plutôt à un accident. Oliver, le chef d’une bande de voleurs connus sous le nom de Loups des bois de Westfalin, n’avait pas l’intention d’en arriver là. À présent, il doit arranger les choses. Il va tout avouer au roi et escorter la princesse au manoir de la grande-duchesse.
Mais la sécurité de Pétunia est loin d’être assurée. Enfants, ses onze soeurs et elle ont été vouées à danser sans cesse au bal de minuit de l’effrayant roi Sous Pierre. De troublants rêves du bal hantent de nouveau Pétunia, mais elle ne pourrait affirmer qu’il s’agit vraiment de cauchemars. Quand ses soeurs et elle tombent dans un piège soigneusement élaboré, qui d’autre qu’un beau bûcheron pourrait les en tirer?
Ce nouveau conte, récit romantique et d’aventures, est né en partie du Petit Chaperon rouge et en partie du Bal des douze princesses, et c’est un véritable enchantement.!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782898085031
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Jessica Day George
Titre original anglais : Princess of the Silver Woods
Copyright © 2013, 2020 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Bloomsbury Publishing, Inc., New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Matthieu Fortin
Traduction : Sophie Beaume
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Montage de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Gettyimages
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89808-501-7
ISBN PDF numérique 978-2-89808-502-4
ISBN ePub 978-2-89808-503-1
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Pour Amy Jameson, mon amie et agente
P ROLOGUE
— T u nous avais promis des épouses !
— Je commence à en avoir assez de vos jérémiades, Kestilan, dit le roi Sous Pierre.
Celui qui s’était appelé autrefois Rionin, troisième fils de Wolfram von Aue, agrippa les bras de son trône et la pierre noire émit un léger craquement.
— Ne vois-tu pas que notre demeure s’écroule autour de nous ! s’exclama Kestilan en désignant le trône, bien qu’aucune fracture ne fût visible. Il faut faire quelque chose !
— Crois-tu que je me contente de rester ici soir après soir à jubiler devant mon royaume ?
La voix glaciale du roi Sous Pierre eût rendu leur père fier.
— Je ne suis pas aveugle, ajouta-t-il.
Il désigna la salle de bal d’un large geste de sa longue main.
Le sol de marbre avait perdu de son lustre, grugé de petits trous provoqués par les centaines de milliers de pieds qui y avaient dansé. L’or s’écaillait sur les encadrements des miroirs, et les tapisseries de velours noires et mauves avaient viré au gris et au lavande.
Blathen murmura quelque chose qui fit tourner brusquement la tête au roi.
— Que disais-tu, mon cher frère ?
Celui-ci parut d’abord rechigner, puis il carra les épaules.
— Notre père a régné des siècles durant, pourtant le palais a toujours paru comme neuf, répéta-t-il.
Le roi Sous Pierre hocha la tête.
— C’est vrai et tu crois qu’à présent il se délabre parce que je ne suis pas aussi fort que notre père.
Aucun de ses autres frères ne remua ni n’articula un mot, ignorant s’il fallait acquiescer ou se taire. Que sa force fût ou non comparable à celle de leur père, le nouveau roi pouvait toujours tuer n’importe lequel d’entre eux d’une pichenette.
Le sourire aux lèvres, le roi Sous Pierre se leva. Ses frères s’écartèrent et descendirent de l’estrade, le faisant paraître plus grand alors qu’ils étaient tous de la même taille. Il en profita pour les toiser d’un sourire encore plus terrifiant.
— Je t’assure que ce n’est pas le cas, déclara-t-il. La vérité, c’est que le royaume se meurt, car il était destiné à retenir notre père et que notre père est mort.
— Ainsi, nous pouvons partir ? s’enquit Tirolian d’un ton plein d’espoir.
Le roi marqua une pause, cherchant la meilleure façon d’annoncer la nouvelle au reste de ses frères.
— Pas encore, reconnut-il. Le royaume se meurt et nous sommes coincés à l’intérieur. Comme dans une cage à oiseaux écrasée sous une pierre. La porte de la cage est encore fermée, nous n’avons aucun moyen de prendre notre envol.
Son sourire se fit d’autant plus terrifiant quand il vit l’effet produit par ses paroles.
— Alors, que faisons-nous ? demanda Blathen en croisant les bras. Je ne vais pas rester assis en attendant que la pierre m’écrase.
— Certes non, dit le roi. Il nous faut seulement récupérer quelques affaires pour faciliter notre évasion.
— C’est-à-dire ? s’enquit Blathen, les sourcils toujours froncés.
Il n’était pas vraiment convaincu que son grand frère détenait la réponse.
— Juste ce que Kestilan a demandé, dit le roi Sous Pierre en se rasseyant sur son trône. Juste ce que notre père désirait pour nous : des épouses.
— De belles épouses qui peuvent marcher au soleil.
L E VOYAGEUR
P étunia tricotait des mitaines assorties à son nouveau manteau de velours rouge quand les Loups des bois de Westfalin attaquèrent. Au son du premier coup de feu, elle laissa tomber une de ses aiguilles d’argent et, bien qu’elle l’eût vue clairement rouler sur le sol du carrosse, elle ne se pencha pas pour la ramasser. Les brigands les avaient encerclés si rapidement et dans un tel silence qu’elle se figea, alors que claquait le fusil du cocher et que l’attelage s’immobilisait.
— Dépose ton arme, mon brave, lança l’un des loups. Nous n’en voulons qu’à votre argent et à vos bijoux. Ensuite, vous pourrez repartir.
Assise en face d’elle, la bonne, Maria, se mit à pleurer.
Pétunia repoussa la capuche de son manteau, intriguée. Jamais personne ne lui avait dit que les Loups des bois de Westfalin étaient jeunes… pourtant, cette voix appartenait assurément à quelqu’un de son âge. Quelqu’un de cultivé, sauf erreur. Elle récupéra son aiguille à tricoter qui alla rejoindre les trois autres et le fil dans le panier sur le siège voisin, puis sortit son propre pistolet. Elle vérifia le chargeur, l’arma.
— Oh, Votre Altesse !
Toute scandalisée qu’elle fût, Maria eut le bon sens de parler à voix basse.
— Rangez cela !
— Ils ne me prendront pas mes bijoux, gronda Pétunia.
Elle n’en possédait pas beaucoup. En tant que benjamine des princesses, elle ne croulait pas sous les perles et les diamants, mais le peu qu’elle avait se trouvait dans un coffret en bois de cèdre, sous le siège de Maria.
— Ils ne toucheront pas aux boucles d’oreilles en rubis de ma mère ni au collier que papa m’a offert pour mes seize ans. Je ne l’ai porté que deux fois.
C’était un petit rubis au centre d’un pendentif en forme de pétunia dont le sautoir était constitué de chaînons évoquant des feuilles. Elle tirerait sur quiconque voudrait s’en emparer, même si elle devait le regretter par la suite.
Un son retentit juste sous les vitres du carrosse et Pétunia passa son pistolet devant, bloquant son poignet de l’autre main. Elle apercevait des silhouettes — des êtres masqués dans les arbres de chaque côté de la route —, mais pas assez proches pour pouvoir tirer dessus à coup sûr dans le crépuscule.
Soudain, un visage, le haut caché sous une demi-cagoule de cuir imitant une tête de loup, apparut à la fenêtre. Pétunia la visa soigneusement, pointant le canon sur l’œil gauche du brigand.
— Donnez-nous vos… Hé là ! Lâchez ça !
C’était l’individu à la voix si jeune, apparemment le chef. Pétunia ne bougea pas.
— Allons, madame ! Personne ne sera blessé si vous me donnez juste vos bijoux et votre argent.
— Rectification, rétorqua Pétunia. Personne ne sera blessé si vous regagnez votre sale repaire et nous laissez tranquilles. Si vous essayez de prendre mes bijoux, je puis vous affirmer que vous serez tout à fait mort.
— Madame ne plaisante pas, renchérit Maria d’une voix trop consternée pour ne pas irriter sa maîtresse. Elles savent toutes tirer comme des hommes. Un drame est si vite arrivé, je vous assure !
— Qui sont celles qui savent toutes tirer comme des hommes ?
Le brigand regarda dans le carrosse pour vérifier s’il y avait quelqu’un d’autre à l’intérieur.
— Les princesses, répondit Maria avant que Pétunia n’ait eu le temps de la faire taire.
Celle-ci ferma les yeux, mais son découragement ne dura qu’un court instant. Elle eut tôt fait de revenir au brigand, pour s’assurer que sa cible n’avait pas bougé. Elle ne voulait pas que les Loups des bois de Westfalin sachent qu’elle était princesse, car ils ne pourraient qu’en conclure qu’elle était cousue d’or et de bijoux, et ils ne la laisseraient plus partir avant d’avoir fouillé les moindres recoins du carrosse.
— Les princesses m’ont appris à tirer quand j’étais à la cour, se hâta d’expliquer Pétunia. Bien que je ne sois que la fille d’un humble comte.
— Rien que la fille d’un humble comte ? gronda le brigand. Quel dommage !
Pétunia refusa de se laisser décontenancer par cette subite irritation. À l’évidence, il espérait un plus beau butin, mais elle n’y pouvait rien. Elle avança le pistolet vers lui, à lui en effleurer le bout du nez.
— Difficile de vous manquer à cette distance, indiqua-t-elle froidement. Rappelez vos hommes !
Le brigand avait les yeux gris, aussi gris que la couleur qu’il avait appliquée sur son masque de cuir, ce qui lui donnait un regard glacial. Pétunia faillit observer que les loups étaient censés avoir les yeux jaunes, mais il risquait de ne pas trouver la plaisanterie amusante. De toute façon, c’était plutôt Pavot qui faisait ce genre de remarque. Elle préféra se concentrer sur ses mains pour les empêcher de trembler, à force de serrer cette arme.
Enfin, le brigand recula.
— On y va, les gars. Il semblerait que cette demoiselle ne soit que la fille d’un humble comte, lança-t-il.
Des huées de dérision s’élevèrent de la meute.
— Elle n’a certainement pas grand-chose d’intéressant à nous offrir, continua le chef d’un ton aussi amer qu’amusé.
— Est-elle jolie ? s’enquit une espèce de géant en se plantant devant Pétunia.
Aussitôt, ce fut lui qu’elle visa.
— Pas mal ! répondit le chef. Pour une fille de comte.
— Pouah ! cracha l’autre. Le seul comte que j’aie rencontré était plus laid que la croupe d’un âne !
Apparemment, ses compagnons n’avaient jamais rien entendu de plus hilarant.
— Reprends la route, marmonna Pétunia. Qu’attends-tu pour reprendre la route ?
Aucun brigand ne semblait pl

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