La Quête d une vie
272 pages
Français

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La Quête d'une vie , livre ebook

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Description

Mathieu mène une vie de célibataire complètement pris par son travail. Au cours d'un déplacement, il rencontre Cendrine. Va-t-elle bouleverser sa vie ? Mais pourquoi Madeleine tient-elle tant à lui raconter la sienne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 octobre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334226035
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-22601-1

© Edilivre, 2016
Une rencontre fortuite
En choisissant l’informatique comme métier, le désir de Mathieu était : éviter les contraintes du bureau, pas d’horaires fixes, donc être toujours prêt à se déplacer surtout à l’étranger et bien sûr si possible, être bien rémunéré…
Avoir une grande indépendance et une palette plus large de connaissances étaient deux choses primordiales. Au fur et à mesure de ses études, ce plaisir de faire ce qu’il aimait, allait devenir une passion. Il passait des heures sur son ordinateur, pour trouver le meilleur moyen d’arriver à ses fins, quand le destin lui tendit la main.
Depuis quelques temps on ne parlait plus que du « bug de l’an 2000 ». Tous les ordinateurs allaient s’arrêter, un virus ou un problème de date allait provoquer un énorme chaos. Les sociétés cherchaient partout des informaticiens, capables de garantir la bonne marche de leurs systèmes.
Il était dans sa deuxième année d’ingénieur, donc susceptible de pouvoir intervenir si le besoin s’en faisait sentir.
La tâche était simple, rester vigilant pendant 24 heures d’affilées, avec comme seule contrainte pour cette durée : travailler le week-end complet.
C’est à cette occasion qu’il fit la connaissance, de ce qui se faisait de mieux en « intoxiqués » d’informatique. Il rencontra de quoi alimenter tous les films de science-fiction et ce sans avoir recours à des acteurs qui couteraient des millions.
En un week-end, il eut la vision de ce qui allait devenir sa vie, tantôt rat des villes, tantôt maitre de céans. Garder tous ces contacts était important, ils avaient la même passion, mais avec des années d’expérience… comme une éponge, il se gorgeait d’informations.
Il s’astreignait à donner des explications toujours plus simples, c’est là qu’il se rendit compte du pouvoir de l’animation, le dessin devint son arme favorite. Les deux dernières années furent les plus dures, en menant de front ses études et cette activité agréable et lucrative.
Une fois son diplôme acquit, on lui proposa de faire des présentations. Il se mit disponible sur tous les salons, ce qui a eu pour effet de le faire connaitre vraiment. Il avait ses logiciels de prédilection, faisait beaucoup de démonstration, acquérant de l’assurance et par la force des choses, un éventail de connaissances plus important.
Au cours d’un de ses déplacements, il attendait à Paris la correspondance pour Montpellier. Tout juste assis dans l’avion, qu’une jolie tornade blonde arrive chargée comme un baudet.
– Vous pouvez m’aider s’il vous plait ?
– Bien sûr avec plaisir !
Il se lève pour mettre ses bagages dans les coffres… elle s’installe à sa place.
– Je me mets toujours contre les hublots, je n’aime pas être comme une saucisse entre deux sièges.
– Alors c’est moi qui dois m’y mettre ?
– Je sais que vous êtes gentil, ça se voit sur votre visage. Merci pour la place !
Il est tellement surpris qu’il reste sans voix. En la regardant de plus près, il lui trouve des traits fins, un regard clair, par contre elle est habillée comme un sac, il est vrai qu’avec ce qu’elle trimballe, il ne peut en être autrement.
Sans le regarder, la tête à peine tournée :
– C’est bon vous avez fait l’inventaire ?
– Quel inventaire ?
– Ben le mien !
– Mais je n’ai rien fait du tout !
– Je vais vous dire : vous m’avez bien regardée, de la tête aux pieds, rapidement, mais vous avez conclu que j’étais mal habillée, que j’avais de jolis yeux et vous attendez maintenant que j’enlève ma veste pour savoir si le reste est… convainquant !
Subjugué, il reste quelques secondes sans rien dire puis :
– Qu’est-ce qui vous permet de me dire ça ?
– Ben moi ! Je viens de vous voir faire.
Il en bafouillerait presque de voir un tel aplomb. Heureusement que personne n’était à côté, sinon il serait passé pour un obsédé.
– Vous avez un sacré culot. Je range votre sac, vous en profitez pour me prendre la place et pas plutôt assise vous voilà en train de me dénigrer, sois disant que je vous ai détaillée de la tête aux pieds.
– Je n’ai pas dit détaillée, j’ai dit inventoriée, ce n’est pas pareil !
– J’hallucine !
– Je m’en doutais que vous aviez quelque chose, vous fumez quoi comme joints ?
– Mais je rêve…
Dans les hauts parleurs la voix du commandant se fait entendre :
Il donne quelques informations, souhaite un bon voyage aux passagers, en précisant que le décollage se fera dans quelques instants.
Les vibrations se font sentir de même que l’accélération et ensuite l’apesanteur, cette sensation de flottement un peu étrange, qui dure quelques secondes. Là il s’est passé quelque chose de curieux, cette fille qui voulait par force être contre le hublot, fermait les yeux, les mains crispées sur les accoudoirs.
– Vous voulez être contre le hublot et vous fermez les yeux !
– Je n’ai pas fermé les yeux, je me concentre.
– Mais c’est incroyable de mentir avec un tel aplomb !
– Je ne mens pas, je dis simplement que quand il flotte, j’ai peur. Voilà vous savez tout !
– Mais vous savez qu’un avion ça ne flotte pas…
Elle se tourne brusquement vers lui, son regard bleu le transperce.
– Vous êtes humoriste ?
– Non caricaturiste.
– Ha ! Et ça gagne bien sa vie ?
– Je ne sais pas je viens de trouver ma voie.
Elle se tourne, l’entretien est terminé, lui se drape dans sa dignité et sort le magazine d’informatique qu’il vient d’acheter. A peine les premières pages de publicité tournées, qu’il l’entend dire :
– Vous avez plus une tête à lire Play Boy… il n’y en avait plus que vous avez acheté ça ?
– Pourquoi, il faut une tête spéciale, pour lire un magazine comme celui-là ?
– Non Bien sûr, mais ça donne une certaine contenance, n’est-ce pas ?
– Sachez mademoiselle, que je n’ai pas besoin d’avoir une contenance pour lire ça ! Je ne fais que m’informer et encore sans vouloir me mousser, je voulais savoir si le salon de Las Vegas y était.
– Pourquoi vous mousser ?
– J’en viens !
Un silence pesant s’installe entre les deux sièges. Son visage se tourne lentement, sa main s’avance vers lui.
– Je vous présente mes excuses.
– Et pourquoi vous excusez vous ?
– Je pense vous avoir vexé. Je me fais souvent draguer, alors je prends les devants.
– Ha bon comme ça mademoiselle se fait draguer ?
– Bon ça va ! Je me suis excusée !
– Je me présente… Mathieu !
– Moi c’est Cendrine !
– Je suis dans l’informatique…
– Tiens c’est marrant moi aussi… enfin une partie de l’informatique.
– ça veut dire quoi ? Une partie de l’informatique !
– Ben ça veut dire que je suis à 10 % sur l’informatique et à 90 % sur le dessin.
– Je n’arrive pas à croire que ce soit possible. On est là à se chamailler et on fait le même métier.
– Explique-moi… Je peux te tutoyer ?
– Oui bien sûr. Je suis ingénieur en informatique
– Waouh ! Je me suis complètement plantée. Je suis en train de finir un BTS en Info graphisme.
– Pourquoi seulement un BTS ?
– Parce que je n’ai pas les moyens de faire autrement.
Et joignant le geste à la parole, elle lui fait signe en frottant le pouce avec l’index, de manière très significative. Geste universel, reconnu dans n’importe quelle langue.
– Mais c’est très intéressant ça !
– Ah bon ? Et pourquoi me dis tu ça ?
– Parce que moi je fais pareil mais à l’inverse 90 % informatique, 10 % dessin.
Dans son regard il voit un changement s’opérer, elle n’est plus sur la défensive.
– Quel âge as-tu Mathieu ?
– Alors attends… je dois avoir dans les 26 ans !
– Pourquoi dans les… tu les as… ou tu les as pas… point.
– Tu es assez directe comme fille, je voulais juste faire un peu d’humour.
– Non pas directe, je dirais spontanée, par contre pour ton humour…
Sa phrase est restée en suspens avec un geste ondulant de la main, voulant dire que c’était très moyen. Elle avait une pointe d’accent du midi, agréablement chantant.
– Je peux savoir ton âge ?
– Ouais j’ai juste 20 ans.
– C’est quoi juste 20 ans ? Tu viens de les faire aujourd’hui ?
– Il y a des comiques dans ta famille ?
– Pourquoi me demandes-tu ça ?
– Je pense qu’il y a des gênes en toi.
Elle éclate de rire en lui disant et machinalement lui tape sur le genou avec sa main, comme le ferait un bon copain. Puis se reprenant :
– Je plaisante en te voyant si sérieux… je vais les faire dans deux jours.
Il la regarde, quelque chose vient de se passer en lui, quelque chose qu’il ne maitrise pas, une envie très forte de la prendre dans ses bras. Elle le sent tout de suite et le regarde curieusement.
– Tu peux me dire à quoi tu penses… là ?
– Ben non à rien, je te regarde c’est tout.
– Non, non, non, j’ai vu dans tes yeux que tu avais une idée derrière la tête.
– Dis-moi… tu as souvent des… visions… prémonitoires ?
– Non, je n’ai aucune prémonition, je vois c’est tout.
– Et tu vois quoi ?
– Je viens de te le dire, tu le fais exprès ou quoi ?
– Bon, admettons que j’avais une idée derrière la tête, alors tu dois savoir à quoi je pense… non ?
A sa façon de le regarder, il se dit qu’il ne doit pas s’aventurer plus sur ce sujet.
– Bon, Ok revenons à notre conversation… tu m’as dit que tu faisais 20 ans dans deux jours ?
– Ben oui et alors tu veux que je t’invite à mon anniversaire ?
– Non mais je t’inviterai au mien, je fête mes 26 ans dans 2 jours.
Elle le regarde, les sourcils froncés, le front bas comme pour l’évaluer.
– Tu galèjes là ?
J’aime ses expressions purement méditerranéennes.
– Non je ne plaisante pas du tout. Je suis né à Montpellier le 27 avril 1980.
– Hé bé moi le 27 avril 1986, c’était un dimanche.
Son visage s’illumine, elle se radoucit et comme un vrai mec mais avec un grand sourire, elle tape du poing sur l’accoudoir qui les sépare

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