La Secado - Tome 3
210 pages
Français

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La Secado - Tome 3 , livre ebook

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Description

Une famille de Toulousains, M. et Mme Carpentry et leur fils Paul viennent s'installer à Ménac, dans une maison proche de l'église. Paul, fils unique qui étudie la médecine vétérinaire, fait la connaissance, par l'intermédiaire de son ami Xavier de Neuville, d'Elisabeth de Valray, la fille du comte. Paul va apprendre à ses dépens que l'on ne cache rien au comte de Valray.
Sous le regard des villageois dans la campagne méditerranéenne et sous les froissements des ailes de la huppe, un secret de famille va être révélé.
Quelques notes d'humour s'échappent allègrement de ce récit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332707963
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-70794-9

© Edilivre, 2016
Elisabeth et Paul
A Sylvette, à Jeff, à René, à Annie, à sœur Nicole..
A tous ceux qui sont partis un jour,
Pour un grand jardin semé d’amour.
Toujours un grand merci pour leur aide et leur dévouement à Julien, à François, à Nicole, à Lydie, à Christian, à Nathalie et à tous les autres…
Dessin de François Sobieraj
Toute ressemblance avec personne existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence et pourtant…
Résumé des tomes précédents
Le Comte de Valray n’accepte pas la relation de son fils Guillaume avec Basilia, la jeune espagnole qui est venu vendanger cette année là, avec ses parents, Conchita et Francisco Gomez, sur le domaine des de Valray. Pensant mettre fin à cette histoire, le Comte de Valray éloigne Guillaume de la propriété, mais Basilia attends un enfant de Guillaume. Francisco Gomez, n’accepte pas cette situation. Il l’isole, avec l’espoir de la persuader d’abandonner son enfant, avant leur départ prévu pour l’Espagne.
Xavier de Neuville l’ami d’enfance de Guillaume de Valray découvre par hasard la jeune fille qui lui raconte à son histoire.
Xavier va tout dévoiler à Guillaume qui était persuadé que Basilia était repartie pour l’Espagne. Il ignorait également sa future paternité. Guillaume mets son père le Comte de Valray devant le fait accompli.
Après un détour par la Secado, domaine de Maguy Ronnet, le Comte découvre que dés sa naissance le petit Loïc, fils de Basilia et de Guillaume a été déposé au couvent de Sainte Pélagie en vue d’une adoption éventuelle ;
Le comte de Valray craque pour le petit Loïc. Il écrit aux parents de Basilia pour leur proposer le mariage entre leurs deux enfants. Conchita et Francisco Gomez sont désolés Basilia a disparue.
Comme par un autre hasard, c’est Xavier de Neuville étudiant en médecine vétérinaire qui retrouve Basilia à Montpellier ou Guillaume prépare son doctorat.
Guillaume et Basilia se marient. Tout pourrait-aller pour le mieux. Hélas Basilia trompe Guillaume avec son meilleur ami, Xavier de Neuville. Elisabeth la sœur de Guillaume amoureuse depuis toujours de Xavier de Neuville, et espérant faire sa vie avec lui surprend les deux amants. Elle ne dit rien à son frère, Basilia se propose de le faire.
Cela devient très difficile entre Guillaume et Basilia. Basilia aime Guillaume, elle est aussi persuadée d’aimer Xavier de Neuville. Complètement perturbée et persuadée de semer le mal autour d’elle, elle tente de mettre fin à ses jours. Elle se dirige vers le canal du Midi.
Nino un berger italien récemment installé à Ménac et, menacé d’expulsion ami de la propriétaire de la Secado, Maguy Ronnet, passe par là, avec ses moutons. Il sauve Basilia de la noyade.
Le comte de Valray, ancien négociant en bestiaux possède depuis des lustres une bergerie abandonnée, suite à une aventure douloureuse qu’il a subit grâce à Madame feue la Comtesse Adeline de Valray qui le trompait avec son premier berger.
Oui Basilia est sauvée. Malgré tout, le Comte apprécie sa belle fille. Pour récompenser le courage du berger Nino, il met enfin sa bergerie à sa disposition, et celui-ci pourra même disposer de l’appartement situé au dessus.
Lors de son intervention auprès de Basilia, Nino a profité de l’aide d’une jeune femme Marianne, habitante du hameau proche du canal. Marianne est la maman d’un petit garçon de 6 ans Pascal.
Marianne, vient d’être abandonnée par son compagnon Jacques, cuisinier à l’auberge du hameau. Il est parti avec une autre femme, laissant Marianne, seule avec son fils. Marianne est très convoitée par de nombreux garçons du village. Elle parait inaccessible. Malgré sa longue chevelure rousse et sa tenue dépenaillée, Nino réussira à conquérir Marianne. Le berger italien va vivre en osmose avec le petit Pascal et compenser l’absence du père. Beaucoup plus tard Nino va apprendre que Marianne n’ayant aucune famille a été élevée dans un couvent…
1 ère partie
Paul, n’oublie pas, ton père arrive de Toulouse ce matin. Il compte sur toi pour l’accueillir sur le quai de la gare à Narbonne.
D’un geste sec, Germaine Carpentry releva son chignon bouclé. A l’aide d’une épingle dorée, perlée de papillons multicolores, elle le fixa dans son épaisse chevelure brune.
– Ne t’inquiète pas, maman. Je serai là pour l’attendre. Puis-je prendre la DS aujourd’hui et te laisser la Dauphine ? La supplia Paul, son fils, un grand gaillard, au teint mat et aux yeux de velours.
– Je n’y vois aucun inconvénient, Paul. Sais-tu, je suis impatiente de connaître Elisabeth. Ce sera un honneur pour moi. Tu verras, toutes les deux, nous nous entendrons à merveille. Pour le dîner demain soir, j’ornerai la table d’une belle nappe blanche brodée. Je dresserai les couverts en argent, héritage de grand-mère. Cela fera classe. Qu’en penses-tu Paul ?
– Tu ne devrais pas t’inquiéter autant maman, je ne fais pas une demande en mariage. Elisabeth est une fille très simple. Elle s’adapte à toutes les situations. Tous ces fastes risquent d’ailleurs de lui déplaire.
– Mais enfin Paul, es-tu inconscient ? Elisabeth est la fille d’un Comte, et pas des moindres. On entend parler du Comte De Valray à mille lieues à la ronde, s’enthousiasma-t-elle.
– Tu exagères maman. Je n’ai jamais entendu parler du Comte De Valray à Toulouse.
Paul sourit. Sa mère se donnait vraiment du tracas pour rien, mais il savait qu’il n’arriverait pas à la raisonner. Parfois, Germaine Carpentry pouvait être têtue comme une mule. Elle était si fière de la rencontre de son fils avec un des membres de la famille De Valray. Elle continuait toujours fébrile :
– Irez-vous au bal ce soir avec Elisabeth ?
– Certainement. C’est un bal qui a lieu dans une très belle salle décorée avec bon goût située au-dessus d’un café pas très loin de chez nous, près de l’église. Le propriétaire s’appelle Paul comme moi et sa femme Aimée. Mais tout le monde la surnomme Mémé.
– Ah, le propriétaire s’appelle Paul comme toi ? Et moi qui croyais t’avoir donné un prénom original !
– Maman, tu sais bien comme moi que…
Mais il préféra ne pas continuer. Car Germaine Carpentry ne prêtait pas trop d’attention à ce que son fils lui disait. Elle continuait toujours dans son délire.
– Le Comte De Valray viendra-t-il chaperonner sa fille puisqu’elle n’a plus de maman ?
Paul finit par s’énerver :
– Tu racontes n’importe quoi, maman. Elisabeth n’a nul besoin d’un chaperon. Je serai là pour elle. Les filles d’aujourd’hui supportent de moins en moins cette surveillance inutile de la part de leur mère, d’autant plus que ces demoiselles peuvent très bien s’échapper pendant la danse d’invitation avec le premier venu.
– La danse d’invitation ? Est-ce une nouvelle danse ? Ironisa Germaine Carpentry.
Sa mère plaisantait-elle vraiment ?
– Mais non, maman, tu ne te souviens pas ?
– Explique-moi, Paul.
Elle adorait entendre son fils parler. Elle aurait fait n’importe quoi pour le retenir auprès d’elle plus longtemps. Paul, dupé, continuait :
– Un peu avant minuit, l’orchestre s’arrête brusquement de jouer et annonce : «  Mesdames et messieurs, ceci est la danse d’invitation »  : tu dois cesser la danse et inviter ta cavalière à boire un verre.
– Tu dois inviter ta cavalière ? Et si elle ne te plaît pas ?
– Bien sûr, ce ne serait pas très correct de la planter sur la piste au milieu du bal.
– Et si c’est toi qui ne plais pas à la fille, Paul ?
– Eh bien vois-tu, on s’arrange toujours un peu avant minuit pour inviter la personne avec qui on a le plus d’affinités. Mais j’y pense, toi et papa, vous adorez danser, pourquoi ne viendrez-vous pas au bal samedi soir ? Il va s’y produire un quatuor formidable, l’orchestre René Coll.
– René Coll, c’est super, excellent, j’adore !
– René a débuté à l’âge de 16 ans, justement, chez Paul et Mémé. Il jouait dans l’orchestre de son père, il tapait sur un xylophone.
– Je l’ignorais, c’est charmant. Tu verras, Paul, René Coll et ses musiciens iront très loin. Je leur prédis un long chemin. Nous les verrons dans quelques temps se produire sur les scènes parisiennes. On entendra parler d’eux pendant longtemps, écoute bien ce que je te dis, Paul.
Germaine Carpentry ferma les yeux. Elle se voyait déjà virevolter dans les bras de son mari Jules, au son de la merveilleuse musique de René Coll et de son orchestre.
– Tu fais de la voyance maintenant ! S’étonna Paul, brisant son rêve.
– Non ! Mon intuition, juste mon intuition, Paul. Oui, nous viendrons, mais j’espère que René Coll et ses musiciens ne joueront pas ces danses de sauvages comme le twist ou le madison. Mon Dieu ! Quand les jeunes dansent cela, ils me font penser à des indiens qui implorent la pluie.
– Nous demanderons aux musiciens de jouer des valses et des tangos. Si vous venez, avec papa, cela me ferait vraiment plaisir. J’aurai l’occasion de vous présenter des nouveaux amis que j’apprécie beaucoup, Marianne et Nino.
– Marianne ! Marianne ! s’exclama madame Carpentry, répétant sans cesse ce prénom.
Paul fit la moue.
– Oui, Marianne, pourquoi ? Ce prénom ne te plaît pas ?
– Si, si, Paul, il me plaît beaucoup.
Le cœur de Germaine se mit à palpiter. Des souvenirs amers remontèrent à la surface. Elle n’avait pas pressenti qu’en achetant cette maison à Ménac, ce petit village qu’elle aimait tant pour la beauté de son site, allait la renvoyer dans un passé douloureux enfoui dans son âme depuis de nombreuses années. La vie allait, à présent, lui demander des comptes.
Comme son mari Jules, éminent vétérinaire à Toulouse, Germaine était très fière de son fils Paul. Comme tous les deux l’avaient souhaité, il poursuivait de brillantes études à l’école vétéri

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