La secte des damnées
188 pages
Français

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La secte des damnées , livre ebook

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Description

► Résumé : Irène Rousseau est une jeune fille de dix-neuf ans qui habite avec sa famille dans le village d’Oostergein, dans le sud de la Belgique. Elle suit le rythme placide d’une vie dictée par la Communauté de la Loi, une assemblée de croyants vivant ensemble et professant une foi rigoriste et conservatrice.


Mais tout change le jour où elle rencontre la belle Roxane Claes, la fille de la boulangère. Émancipée, un brin rebelle, cette dernière ne va cesser de l’intriguer et d’attiser en elle la soif curieuse de la liberté.


Malheureusement, l’amour est un jeu dangereux chez les fidèles de la Communauté de la Loi, surtout quand il est homosexuel...


► Nombre de mots : 61.471


► Genre : Romance


► Public : Adulte


► Niveau d'érotisme : ★★☆☆☆


Découvrez tous les romans lesbiens de l'autrice sur Homoromance Editions

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782925206446
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Secte des damnées
 
 
Ellen Atem

Copyright © 2021
Tous droits réservés.
ISBN :
 
 
DÉDICACE
 
 
Pour toi, Ashley.
Voici notre histoire.
TABLE DES MATIÈRES
 
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
Pour nous rejoindre sur notre réseau :

 
 
REMERCIEMENTS
 
 
À ma meilleure amie Camille qui a pris le temps de me lire et me relire.
Merci d’être toujours là pour moi.
 
 
CHAPITRE 1
Ce n’est pas parce que certains phénomènes sont invisibles à nos yeux qu’ils n’existent pas.  À l’abri dans notre vie confortable, accaparés par l'éternelle banalité du quotidien, nous pensons bien trop souvent que les évènements les plus improbables ne sont l'affaire que des films ou autres créations fantaisistes et délirantes qui bien que voulant décrire le monde de manière objective, n'en conte nt non moins un différent, artificiel. Nous oublions que les réalités dont nous ignorons tout de l’existence se trouvent pourtant être la vérité de bien des personnes, prisonnières de celles-ci, le corps ou l’esprit sans repos ni sursis. Cette histoire, invisible pour beaucoup, demeure néanmoins commune et partagée par des individus qui n’en réalisent la gravité qu’une fois ce chapitre de vie terminé. C’est de cette histoire dont il est maintenant question.
Dans un petit village du fond de la Belgique, Oostergein, une communauté de croyants s’était rassemblée autour d’une grande ferme et de quelques maisons désertées depuis des décennies. Le bourgmestre avait tout essayé pour tenter de faire venir de nouveaux habitants, en vain. Alors quand un homme fort charmant accompagné de ses collègues vint racheter chacun des biens immobiliers de ce coin du village, il ne posa guère beaucoup de questions. Isolés par des champs de pommes de terre, ils s'installèrent dans leur quiet eldorado où de nouveaux arrivants vinrent agrandir leurs rangs un peu plus chaque année. Leur point commun était leur foi, singulière pourrait-on dire, raison pour laquelle ce petit troupeau de personnes désirait rester loin des regards curieux et de la méfiance de la société. Leurs maisons se trouvaient à quatre kilomètres du centre-ville, où, selon leur routine hebdomadaire, ils se rendaient pour s’approvisionner en viandes, fruits, légumes, pain, et autres denrées. Les autres habitants du village d’Oostergein ne côtoyaient pas le petit groupe exilé de l’autre côté des champs. Ils se faisaient appeler la Communauté de la Loi et étaient considérés comme les gentils fous du village. Comme ils rendaient à César ce qui lui revenait et qu’ils étaient de bons et corrects citoyens, discrets et sans problème, personne ne s'intéressait vraiment à ce qu'ils pouvaient bien faire. Et puis il allait sans dire qu’ils étaient complètement inoffensifs.  
Irène Rousseau venait de descendre de sa chambre pour se rendre à la chapelle. Tous les matins de sept à huit heures, les croyants se rassemblaient là-bas pour chanter, prier, et écouter la prédication ensemble. Comme à son habitude dans le but de paresser le plus longtemps dans son lit, elle se réveillait vers sept heures moins dix et descendait à la chapelle après s’être rapidement habillée et préparée. Elle s'estimait chanceuse de ne pas faire partie du groupe des femmes chargées de s’occuper du réfectoire pendant le petit-déjeuner, obtenant ainsi la possibilité de sauter un repas et dormir un peu plus longtemps le matin. Une petite liberté parmi les rares dont elle disposait, bien que vue par les autres comme de la piété. En effet, son caractère réservé et timide semblait faire ressortir ses moindres gestes comme des marques de dévotion quand il ne s’agissait que de la simple fainéantise. Aussi ce fut de manière toute naturelle que chacun prit les absences matinales d’Irène comme une pieuse retraite pour jeûner et prier, image dont la dormeuse s’accommodait bien.
Quatre groupes de filles se chargeaient de toutes les corvées ménagères au sein de la ferme. Certaines étaient préposées au lavage du linge et à la préparation du petit-déjeuner, d’autres s’appliquaient au nettoyage des latrines, des douches et des fenêtres, le troisième groupe dont faisait partie Irène se consacrait à la vaisselle du soir et du nettoyage des sols, et enfin le dernier groupe s’employait au rangement général et à la vaisselle du midi. Sa colocataire Savina, une belle Cypriote arrivée à la ferme il y a presque deux ans, s’occupait du petit-déjeuner et du linge. Une mission à plein temps ! Elle devait se réveiller vers cinq heures, descendre aider les vieilles cuisinières en faisant réchauffer le pain congelé dans le four, en mettant les tables pour le petit-déjeuner de six heures, en les débarrassant, puis en lavant assiettes et couverts. Irène s’occupait, en plus de la vaisselle du soir et du nettoyage des sols, des courses du vendredi. Les cuisinières l’avaient prise en affection pour une raison inconnue et décidèrent par la suite d’emmener la petite Rousseau pour les aider. Cette dernière les accompagnait volontiers, se réjouissant de ces petites escapades hebdomadaires pour se dépenser et voir le monde extérieur. Toute la journée, elle devait s’atteler à diverses tâches et ne recevait aucune autre instruction que la prédication matinale, le sport même était interdit aux membres de sa gent, rendant les sorties du vendredi d’autant plus précieuses. Chaque femme était formée aux tâches ménagères et devait à ce titre s'y soumettre corps et âme afin que la Communauté pût fonctionner sans interruption. Les hommes de leur côté avaient le droit à une éducation, principalement biblique, au sport, à la musique et à des cours de langues. Dans le cadre de leur initiation, c’était eux qui s’occupaient d’organiser le culte à la chapelle en dirigeant la louange par leur voix et leurs instruments. Les plus avancés dans leurs études, mais surtout ceux en qui le pasteur Gamaliel avait le plus confiance, pouvaient partir faire des tournées d’évangélisation dans les villes alentour, parfois même plus loin, pour tenter de ramener d'autres fidèles dans la Communauté en leur prêchant l'espérance de la vie éternelle et l'imminence de la fin des temps.
— Bonjour, Irène ! 
Savina venait d’arriver dans la chapelle et s’installa sur un siège aux côtés de sa colocataire. Elle releva légèrement sa longue jupe avant de s’asseoir pour éviter de l’empêtrer dans les pieds de la chaise. 
— Tu as déjà terminé la vaisselle ? lui demanda Irène. 
— Oui, j’ai fait au plus vite. Je n’aime pas arriver en retard au culte. 
Il était presque sept heures et la grande salle où se trouvaient les deux jeunes filles commençait à se remplir par l‘arrivée de tous les fidèles. Un synthétiseur, une guitare et une basse attendaient sur le devant de l’estrade leur musicien respectif. Les femmes arrivaient en général un peu en avance et s’installaient du côté droit de la salle afin de ne pas se mélanger aux hommes.  C’était une autre des règles internes, les sexes ne communiquaient pas entre eux en dehors des temps de repas ou de pause. Même les couples mariés devaient se séparer pendant l'heure de culte.  
Les filles parlèrent encore un peu de tout et de rien avant de se taire lorsque la salle fut remplie et les musiciens prêts à jouer. Un silence respectueux précéda le pasteur Gamaliel lorsqu’il entra dans la pièce et monta sur l’estrade. Il dégageait une aura forte, presque menaçante. Ses pas semblaient résonner dans toute la pièce, ses gestes étaient précis et marquaient avec pertinence chacun de ses propos. Il aurait pu dire la plus grande des bêtises que son auditoire ne broncherait pas, captivé par un tel charisme.
— Frères, sœurs, bonjour. Avant d’entamer notre moment de louange, j’aimerais prier le Seigneur notre Dieu avec vous, commença-t-il en fermant les yeux et en levant les bras dans une attitude d’imploration. Seigneur, bénis aujourd’hui ton assemblée et permets à chacun de recevoir les fruits de tes bénédictions. Nous nous soumettons à ta puissance et à ton autorité, nous remettons nos vies entre tes mains et nous espérons ardemment ton retour proche. Dans l’attente de ta venue, nous nous conservons pour toi, toi qui viendras chercher ton église pour la sauver et l’élever avec toi dans les Cieux où tu règnes maintenant et à jamais. Amen. 
— Amen, répéta en cœur la Communauté. 
Les musiciens commencèrent à jouer. Le culte se déroula comme d'ordinaire : un temps pour la musique, un temps pour le message biblique et un temps pour la prière. Après les chants, le pasteur Gamaliel revint sur l’estrade pour délivrer la prédication quotidienne. Son enseignement était attendu comme la pluie après une dure sécheresse et ses paroles étaient bues avec avidité par tous ses fidèles, silencieux. Après son départ de l’estrade, le moment qui suivait était moins calme. Les prières personnelles apportaient du soutien et de la consolation quotidiennement, c'est pourquoi tout le monde était invité à demander l’intercession pour ce qui était considéré comme des préoccupations perturbant l’esprit et la concentration. On était libre de s’exprimer haut et fort pour inciter l’ensemble des croyants à prier d’une même voix sur un sujet particulier, que ce soit une action de grâce ou une demande de guérison. Parfois, quelqu'un demandait même la prière pour des soucis plus intimes, problèmes de couple ou petits péchés, mais la démarche restait toujours la même. Après l'écoute d’un sujet, toute l'assemblée se mettait à entonner des prières bruyantes vers le Seigneur dans une transe inquiétante, et, lorsque le rythme se perdait et que le calme revenait, quelqu’un d’autre élevait sa voix pour proposer un sujet de prières différent ; le pieux vacarme retentissait alors de nouveau. Pour qui n’était pas ha

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