La vie est un élastique
85 pages
Français

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La vie est un élastique , livre ebook

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Description

Aurore et Éric vivent le grand amour depuis plus de dix ans, formant un couple modèle que tout le monde envie.


La famille vit dans une belle et grande maison, Éric est bien établi dans sa profession qui lui promet d’ambitieuses perspectives, Aurore concilie à merveille sa vie professionnelle et familiale pour s’occuper de ses deux enfants, Oscar et Césarine, deux merveilles d’amour qui illustrent parfaitement l’idéal du bonheur. Leurs amis applaudissent cette réussite, parfois même les jalousent, mais pour Aurore et Éric, seul compte le bonheur de leur famille.


Tout semble parfait. Peut-être même un peu trop...


Que se cache-t-il derrière ce tableau irréprochable ? Quelle obscurité pourrait éclipser tant d’éclat ? Dans ce nouveau roman, David Petit-Laurent nous emmène au cœur d’une famille pour qui tout réussit, et qui, à tort, ne se méfie plus du lendemain...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juillet 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383511762
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La vie est unélastique
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous lesprestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage nesauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, ducontenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur decertains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelqueouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
DavidPetit-Laurent
 
La vie est un élastique
 
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PARTIE I : La vie rêvée des anges
Épisode 1 « Insta Life »
Villefranche-sur-Saône, dimanche 1er septembre, 11 h 10 :
Émilie effleura l’écran de son smartphone, qui s’allumainstantanément, faisant apparaître le sourire lumineux de sa fille en fondd’écran. Mais Émilie ne s’attarda pas sur cette bulle de joie du quotidien, etne chercha même pas à savoir si elle avait reçu une notification. Non, cequ’elle voulait voir, à ce moment-là, c’était l’heure. Elle qui n’avait pas demontre utilisait son téléphone pour avoir l’heure. Émilie n’était pas unegrande stressée du respect des horaires, elle avait tendance à mettre de côtéce qui pouvait lui rappeler la gestion des horaires. Aucune horloge chez elle,ou presque. Il y avait un réveil dans la chambre de sa fille, mais ça, c’étaitpour que Myriam n’ait pas les mêmes défauts qu’elle, et aussi pour qu’elle selève comme une grande pour aller à l’école. Mais sinon, il n’y en avait pointdans sa chambre, elle utilisait l’alarme de son téléphone pour se réveiller,pas d’horloge dans le salon, ni dans la cuisine. Il y avait juste l’heure quiapparaissait sur son four, et c’était déjà bien suffisant pour elle. Cependant,en ce dimanche ensoleillé, il lui fallait surveiller l’heure, histoire de nepas être trop en retard.
¾   Myriam,t’es prête ? Tu as choisi ton chapeau ?
¾   Oui !
C’était un petit oui, à peine crié de sa chambre. Cela fitquand même sourire Émilie. La météo annonçait un grand soleil pour toute lajournée, il était donc important que sa fille prenne un chapeau. Fortheureusement, Myriam adorait en porter, et en avait quelques-uns en collection.C’était toujours un choix cornélien, pour elle, d’en choisir un, mais forceétait de constater qu’elle y était parvenue dans un délai plutôt respectable. Mêmesi elle grandissait et prenait de plus en plus conscience de la notion dutemps, Myriam n’était pas la fille de sa mère pour rien, elle ne cherchait pasla ponctualité à tout prix, surtout le week-end. La semaine, pour aller àl’école et retrouver ses copines, pas de souci, mais le week-end, c’était autrechose.
¾   Tues prête ? On n’est pas en avance, dit Émilie qui détournait à peine lefait d’être déjà en retard.
¾   J’arrive…
¾   Myriamne débarqua dans le couloir qu’une minute plus tard, une minute qui parut durerune heure pour Émilie. Elle savait par avance qu’elles ne seraient pas lespremières à être au barbecue, cependant, elle ne souhaitait pas faire attendretout le monde trop longtemps pour l’apéritif. Émilie était prête à mettrel’accélérateur sur la fin de la préparation, et bousculer un peu sa fille, maislorsqu’elle la vit arriver, lentement, à la fois toute mignonne dans sa robejaune, arborant son chapeau de paille avec une nonchalance digne d’une grandevedette de cinéma, mais aussi le visage un peu pâle, les yeux encore rougis defatigue, elle se ravisa.
¾   Qu’est-cequ’il y a ma chérie ? Un souci, ça ne va pas ?
¾   J’aiencore envie d’aller aux toilettes, répondit Myriam, la voix lasse.
¾   Encore ?Tu y es allée déjà trois fois depuis qu’on a dit qu’on se préparait…
¾   J’aienvie, c’est tout…
¾   Bon,OK, je t’attends, mais après, on décolle !
¾   Oui,maman…
Myriam fit traîner le maman dans sa bouche, en se retournant en direction des toilettes, les épaulesbasses. Émilie oublia la notion de retard en voyant sa fille marcher ainsi dansle couloir. Une inquiétude latente s’installa dans son esprit. Myriam s’étaitlevée assez en forme, avant de voir son énergie décliner quelque peu au fil dela matinée, et de ses différents allers-retours vers les toilettes. Ce n’étaitpas dans ses habitudes. Et cela n’arrangeait en rien leur gestion des horaires.Émilie se changea les idées en sortant les sandales de Myriam, ça leur feraittoujours gagner quelques minutes, en espérant que sa fille ne cherche pas àmettre d’autres chaussures.
Liergues, dimanche 1 er  septembre, 11 h 41 :
La Peugeot 208 d’Émilie se gara dans la rue du Moulin.Myriam, assise à l’arrière, côté droit, chantait en regardant par la fenêtre. Émiliefit la manœuvre de sa petite voiture jaune sans forcer, ni précipitation. Enobservant les voitures déjà garées, elle ne fut pas surprise d’arriver ladernière. Mais cela ne la perturba pas plus que ça, c’était même devenu uneblague récurrente au sein du groupe d’amis, et cela ne l’empêchait nullement devivre. Émilie sortit de la voiture, et ouvrit la portière pour Myriam, quidescendit d’un petit bon bien maîtrisé, tout en s’assurant que son chapeau netomberait pas. La puce avait repris du poil de la bête durant le court trajet,ce qui rassura la maman. Puis Émilie demanda de l’aide à Myriam pour porterl’un des deux plats qu’elle avait préparés ce matin. Elle ouvrit le coffre, endonna un à sa fille, et prit le deuxième. Émilie était contente de sa missionaccomplie, à savoir préparer deux desserts pour le barbecue. Myriam leva degrands yeux vers elle, attendant son top départ pour aller sonner au portail.
¾   Myriam…Go ! Mais ne marche pas trop vite, ne fais pas tomber le dessert !
¾   Maman, je suis pas un bébé, je sais faire attention !
Émilie oubliait parfois que son petit bébé était déjà unefillette de dix ans. C’est fou comme on ne les voit pas grandir. Elle l’observadonc avec attention galoper assez prudemment, plat dans les mains, jusqu’àl’interphone de la maison. Puis son cœur se serra…
Émilie regarda la grande maison de ses amis, et même si elleles adorait plus que tout, à chaque fois qu’elle venait chez eux, notammentpour ce rituel festif de prérentrée des classes avec les témoins du mariage,cela la remuait intérieurement. Aurore et Éric formaient le couple modèle parexcellence. Les deux étaient beaux, vivaient dans une grande et belle maison,avaient du succès dans leurs métiers, et de manière générale, dans tout cequ’ils entreprenaient, et cerise sur le gâteau, avaient deux enfantsmerveilleux. Émilie n’était pas jalouse, loin de là, tant elle était heureusepour eux, et s’irradiait discrètement aussi un peu de leur bonheur.
Émilie, c’était un peu l’inverse de tout ça. Elle était unejeune maman célibataire, qui élevait seule sa petite fille. Elle ne se disaitpas célibattante , ne voyait pas son quotidien comme un combat sans fin.Elle ne disait pas non plus qu’elle vivait un conte de fées, mais ellerelativisait sur son sort, et positivait dans chaque épreuve. Myriam n’avaitjamais connu son papa ? Pas grave, pensait-elle, il n’avait été qu’un coupd’un soir, et elle n’avait pas besoin d’un homme pour élever sa fille. Celan’avait pas été facile sur les premières années, mais finalement, avec lerecul, cela avait engendré entre elles deux des liens incroyablement forts,puissants, indestructibles. Avait-elle cherché à trouver un papa de substitutionpour Myriam ? Il fut un temps, oui. Mais les différentes rencontress’étaient plus qualifiées d’aventureuses que sentimentales, et aucun n’avait eule droit de rencontrer Myriam. Elle avait eu de longues discussions sur lesujet avec Aurore, sa meilleure amie depuis le collège, et avait admis qu’elleidéalisait peut-être à tort celui qui devrait rejoindre sa vie, et celle deMyriam. Mais elle ne voulait pas d’un choix par défaut, elle voulait que cethomme, si elle devait le rencontrer, la fasse vibrer de tout son être, etqu’elle puisse lui faire confiance les yeux fermés pour prendre soin de safille. Émilie admettait qu’elle avait un côté midinette, et recherchait lefameux prince charmant. Aurore l’avait toujours rassurée en lui disant que leplus important était qu’elle ait son équilibre, et qu’un jour, la destinée luimettrait sur sa route ce fameux prince.
Myriam trépignait devant l’interphone. Elle venait d’appuyersur le bouton pour prévenir de leur arrivée, et aurait voulu que le portails’ouvre dans la foulée, afin qu’elle puisse jouer autour de la piscine avec lesautres enfants. L’attente lui semblait insupportable, juste retour des choses,pensa Émilie, qui surveillait quand même d’un œil le plat tenu par sa fille.Puis le portail s’ouvrit enfin, et dès qu’elle le put, Myriam se glissa dansl’enceinte, sous un dernier avertissement maternel pour protéger le dessert, etaussi pour lui rappeler de bien dire bonjour à tout le monde. Ce à quoirépondit Myriam d’un double oui, sans se retourner. Émilie pénétra dans lademeure plus tranquillement. La maison d’Aurore et Éric était à la hauteur deleur couple, digne des plus belles photos d’Instagram ! Sur la gauche setenait donc la maison, sur deux étages, tout en pierre. Il y avait un côtérétro, ancien, dans ce choix de pierre, mais d’autres matériaux, notamment dansles fenêtres et portes, étaient plus modernes, procurant ainsi un mélangeoscillant entre la maison classique et design. Un chemin en pavé descendaitjusqu’aux deux garages, et au bout de ce chemin, il y avait un grand jardin,avec piscine et trampoline. Mais juste avant, un escalier sur la gauche emmenaitles convives sur la terrasse qui donnait sur le jardin et sur les collines duBeaujolais. Pour dissimuler le mur qui entourait la propriété, de nombreuxarbres bordaient la maison, ce qui donnait l’impression d’être complètementisolé du reste du quartier. Avec le soleil qui resplendissait en ce dimanche,le cadre était tout simplement merveilleux, idéal pour passer une belle journéeentre amis.
¾   Myriam, attends ! Va d’abord donner ledessert à Aurore !
Émilie lança un dernier rappel à Myriam qui galopait à fonden direction du jardin. Elle fre

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