La vie parisienne d'un Négropolitain

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Description

Il est des écrivains qui, avec beaucoup d'habileté, recourent parfois à la fiction pour raconter des histoires réelles. Gaspard-Hubert Lonsi Koko est de ceux-là. En effet, l'auteur s'intéresse, à travers cet ouvrage, à la problématique de l'immigration. Ainsi ose-t-il développer, sans aucun détour, des thèmes capitaux qui ressurgissent toujours à l'approche de chaque enjeu électoral dans les sociétés occidentales. "La vie est comme un jeu d'échecs : nous esquissons un plan, mais celui-ci est tributaire de ce que daigne faire l'adversaire." Cette pensée du philosophe allemand Schopenhauer, ce champion de l'art d'avoir toujours raison, résume à merveille la Vie parisienne d'un Négropolitain.

Sujets

• Erotica
• Humorous
• Fiction
• Étranger
• Carte de Séjour
• Romance
• Contemporary
• Contemporary history

Informations

• Publié par: L'Atelier de l'Égrégore
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9791091580069
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

Contenu Hors-Texte-1 Hors-Texte-2 Hors-Texte-3 Hors-Texte-4 Hors-Texte-5 Hors-Texte-6 Avant-propos CHAPITRE I CHAPITRE II CHAPITRE III CHAPITRE IV CHAPITRE V CHAPITRE VI CHAPITRE VII CHAPITRE VIII CHAPITRE IX CHAPITRE X CHAPITRE XI CHAPITRE XII CHAPITRE XIII CHAPITRE XIV CHAPITRE XV CHAPITRE XVI CHAPITRE XVII CHAPITRE XVIII CHAPITRE XIX CHAPITRE XX CHAPITRE XXI CHAPITRE XXII CHAPITRE XXIII Chez le même éditeur L'Atelier de l'Égrégore
Gaspard-Hubert LONSI KOKO




LA VIE PARISIENNE D’UN NÉGROPOLITAIN



Collection Roman & Fiction
DU MÊME AUTEUR :


- Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique , Éditions de L’Harmattan – Paris, avril 2012 – ISBN : 978-2-296-96162-3 – ISBN13 Ebook format Pdf : 978-2-296-48764-2 ;
- La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie  – Éditions de l’Harmattan – mars 2011 – ISBN : 978-2-296-13725-7 – ISBN Ebook format Pdf : 978-2-296-45021-9 ;
- Socialisme : un combat permanent  – Tome I – Naissance et réalités du socialisme  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2008 – ISBN : 978-2-916335-04-9 (coécrit avec Jacques Laudet) ;
- Mitterrand l’Africain ?  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-02-1 ;
- Drosera capensis  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Arbre à Palabre – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-01-4 ;
- Le demandeur d’asile  – L’Atelier de l’Égrégore, collection Document/Réalité – Paris, 2012 – ISBN : 979-10-91580-00-7 ;
- Un nouvel élan socialiste , Éditions de L’Harmattan, collections Question contemporaine, Paris, mai 2005 – ISBN : 2-7475-8050-4 – ISBN Ebook format Pdf : 978-2-296-39177-2.
Illustrations : Marie-Pierrette Gandon
ISBN : 979-10-91580-06-9 – EAN : 9791091580069
© L’Atelier de l’Égrégore, 2012
http://www.atelieregregore.fr – Courriel : [e-mail]

En France, le code de la Propriété intellectuelle du 1 er  juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Cette pratique s’est généralisée au point que la possibilité pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles est aujourd’hui menacée.
À F. G. de l’Arnerie, pour son courage et sa patience !

Aux couples mixtes injustement vilipendés par les bien-pensants.

À la République française, celle d’aujourd’hui et de demain, d’ici et d’ailleurs ! Dans l’espoir qu’elle consolide enfin sa pluralité dans l’unité.
« En plein fleuve, lors d’un sauve-qui-peut, on s’accroche à tout ce qui bouge : même à un crocodile. »
Un vieux proverbe congolais

« En pleine lagune, on ne se moque pas du caïman. »
Un autre vieux proverbe congolais




Un grand merci à ceux qui m’ont tendu la main, d’une manière ou d’une autre, dans les moments difficiles !
Et je dirai encore ceci, quoi que le mot puisse peser lourd dans vos cœurs :
La victime n’est pas sans responsabilité dans son propre meurtre,
Et le volé n’est pas sans reproche pour avoir été volé.
Le juste n’est pas innocent des actes du méchant.
Et celui qui a les mains propres n’est pas innocent des actes du criminel.
Oui, le coupable est souvent la victime de celui qui a subi le préjudice.
Et plus souvent encore, le condamné porte le fardeau des innocents et de ceux qui sont sans reproche.
Vous ne pouvez pas séparer le juste de l’injuste et le bon du méchant,
Car ils se dressent ensemble à la face du soleil exactement comme sont tissés ensemble le fil noir et le fil blanc.
Et lorsque le fil noir se brise, le tisserand examinera tout le tissu, et aussi le métier.

Gibran Khalil Gibran, dans Le Prophète ,
« Du crime et du châtiment »
AVANT-PROPOS


Il est des auteurs qui, avec beaucoup d’habileté, recourent parfois à la fiction pour raconter des histoires réelles. Gaspard-Hubert Lonsi Koko est de ceux-là. En effet, après s’être penché – dans un précédent ouvrage intitulé Le demandeur d’asile  – sur la problématique de l’asile politique en France, il va plus loin avec La vie parisienne d’un Négropolitain  en s’intéressant, à travers cet ouvrage, à la problématique de l’immigration. Ainsi ose-t-il développer, sans aucun détour, des thèmes capitaux qui ressurgissent toujours à l’approche de chaque enjeu électoral dans les sociétés occidentales.
Ce récit très émouvant met en évidence le parallélisme des discriminations et les vicissitudes de mœurs pour justifier les mesures d’exclusion à l’encontre des immigrés en situation irrégulière, pour s’en prendre aux couples mixtes et aux personnes qui sont enclines, naturellement ou par simple intérêt, à l’homosexualité.
Tel un entomologiste, l’auteur se donne la peine de décortiquer de manière passionnante des tranches de vie et des contextes socio-politiques qui relèvent encore du tabou. Les faits sont donc évoqués en toute franchise : le couple mixte, l’épineuse politique d’immigration, les discriminations et les exclusions, la justice et l’injustice sociales, l’humiliation, la fermeture des frontières, la privation des droits sociaux, les clichés et autres préjugés…
Il est question, dans La vie parisienne d’un Négropolitain , de la fragilité de la cohésion sociale, voire nationale, à la française. Gaspard-Hubert Lonsi Koko offre ainsi au lecteur, à l’aide des situations propres à la bassesse humaine, le triste portrait d’une société hexagonale en quête de tolérance mutuelle. L’auteur cherche aussi à atteindre l’idéal en vue d’une cohabitation universelle.
PREMIER CHAPITRE


En cette année 1993, l’été battait son plein. Ce phénomène climatique avait rendu Paris, en ce début d’après-midi, davantage magique. Paradisiaque ! L’avenue des Champs-Élysées était archibondée et la circulation dense aussi bien sur la chaussée que sur les trottoirs. Certains conducteurs, impatients de sortir de l’embouteillage qui ne cessait de s’amplifier à la hauteur de la place de l’Étoile, avaient fini par s’énerver. De ce fait, ils n’hésitaient pas à klaxonner au grand mécontentement des piétons fourmillant dans tous les sens.
À cette atmosphère estivale, il fallait ajouter la crispation qui se lisait sur nos visages. Nous prenions le pot au bar du Publicis Drugstore , Chaillot et moi, le regard constamment rivé sur l’une des deux entrées. Nous étions presque aux abois. En effet, les policiers nous avaient dans le collimateur. L’arrogance de Claude y était pour quelque chose. Pourtant, il était le premier à me reprocher d’être une tête de mule. À une différence près, je savais quand il fallait s’incliner ou s’obstiner. Chaillot aurait mieux fait de se présenter à la Préfecture de police de Paris, comme il l’avait promis à l’inspecteur Valentin Rimasson, qui s’occupait du dossier du Service immigrant assistance, SIA en sigle, et de lui apprendre l’adresse du domicile du seizième arrondissement. S’il avait par ailleurs répondu au juge, dans l’hypothèse d’un premier entretien quelques jours plus tôt, il aurait peut-être été relâché au bout de quarante-huit heures de garde à vue. Il aurait été, selon toute vraisemblance, libre jusqu’au jour du jugement. Mais Monsieur avait préféré faire la forte tête. Monsieur avait fait comprendre à son entourage immédiat qu’il connaissait la loi, qu’il était lui-même juriste. Il avait en réalité plus de cinq trains de retard, feignait d’ignorer Claude Chaillot. Depuis le temps qu’il n’avait plus exercé la profession d’avocat, la plupart des textes avaient été modifiés. La loi avait presque changé. Par son obstination, en dehors du verdict de la juge d’instruction, il risquait d’en prendre au moins pour neuf mois de prison. Ce serait, de toute façon, sa parole contre celle du ressortissant malien Mamadou Dougou Nafigui, l’un de ses collaborateurs, au moment de la confrontation finale. Il reviendrait à l’accusateur d’apporter la preuve. Ainsi faudrait-il semer, dans l’e