La vie sans toi
60 pages
Français

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La vie sans toi , livre ebook

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Description

April file le parfait amour avec Sophia depuis le lycée. Ensemble, elles ont eu Aaron, leur plus grand bonheur. Le décès soudain de son père va la conduire dans le déni et le mutisme. April ne sait pas comment gérer sa peine. Un long processus de guérison va alors commencer, mais elle va devoir surmonter bien plus d'épreuves que prévu. Comment s'y prendra-t-elle ? Son couple va-t-il résister aux épreuves à venir ? La douleur va-t-elle être insurmontable ? Un carnet sera-t-il suffisant pour épancher ses états d’âme ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9780244267216
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La vie sans toi
 
 
MIA CADIOU
Copyright © 2020 Homoromance Éditions
Tous droits réservés.
ISBN :
 
 
DÉDICACE
 
 
À toi, maman, my warrior .
 
 
«  La seule chose qui avait besoin d’être protégée est détruite. Mon cœur.  » - Once upon a time
TABLE DES MATIÈRES
 
TABLE DES MATIÈRES      v
Chapitre 1      1
Chapitre 2      12
Chapitre 3      15
Chapitre 4      22
Chapitre 5      26
Chapitre 6      30
Chapitre 7      35
Chapitre 8      39
Chapitre 9      43
Chapitre 10      46
Chapitre 11      50
Chapitre 12      57
Chapitre 13      67
Chapitre 14      79

REMERCIEMENTS
 
Merci à mon entourage. Sans vous, rien ne serait pareil.
Merci aux correctrices qui ont réussi à m’aider malgré mes exigences pour cette nouvelle très importante pour moi.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Vide. April se sentait vide de l’intérieur. Son attention était tournée vers ce qu’il se passait par la fenêtre de sa cuisine aux dépens de ce qu’elle était censée faire, à savoir couper des légumes. Les rues du Massachusetts pouvaient être passionnantes. Des mèches châtains parsemées de blond ne cessaient de tomber devant ses yeux bleus. Alors entre deux coups de couteau, la jeune femme replaçait ses cheveux indomptables derrière ses oreilles, les bloquant pour quelques minutes.
Un soupir las passa entre ses lèvres et April se concentra à nouveau sur sa recette. C’était une simple ratatouille, cela ne demandait pas tant de concentration que ça. Alors pourquoi, après une demi-heure, était-elle toujours à couper les légumes ?
Avisant l’heure déjà tardive, April s’activa et mit rapidement le repas à chauffer. En sortant de la cuisine, elle tomba nez à nez avec sa compagne qui rentrait tout juste du travail. Un sourire apparut sur les lèvres de cette dernière alors qu’elle se délestait de sa veste et de son écharpe.
À son arrivée, April sentit le poids présent dans sa poitrine s’alléger, lui permettant de mieux respirer.
— Bonsoir, belle demoiselle, susurra l’arrivante, s’approchant de sa compagne afin de l’embrasser chastement.
— Salut, lui chuchota-t-elle en retour.
Sophia était définitivement la femme de sa vie. Ensemble depuis huit ans, elles ne s’étaient jamais quittées depuis. Pour April, elle était sa moitié, son pilier, son tout. Cela ne faisait que quelques années qu’elles étaient ensemble, mais April ne se voyait pas faire sa vie loin d’elle.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme regardait Sophia aller et venir dans leur appartement, détachant en même temps sa chevelure brune auparavant retenue dans une queue de cheval.
— Comment te sens-tu, aujourd’hui ? questionna Sophia en s’approchant de sa compagne qui n’avait toujours pas bougé depuis son arrivée, lui attrapant la main à la volée et plongeant son regard noisette dans le sien.
— Comment suis-je censée me sentir ?
— Je ne sais pas, à toi de me le dire.
April dodelina de la tête et poussa un soupir. Elle détestait agir de cette façon, mais c’était plus fort qu’elle. D’un côté, April souhaitait communiquer, mettre des mots sur tout ce qui traversait son esprit embrumé. Mais d’un autre, elle voulait juste qu’on la laisse tranquille et qu’on ne lui demande rien.
Compréhensive, Sophia lui caressa un moment le dos de la main, respectueuse face à son silence.
— Aaron a été sage, aujourd’hui ? demanda-t-elle, choisissant de changer de sujet.
À ces mots, April fut très reconnaissante envers sa petite-amie qui la connaissait tellement bien et eut un sourire lorsqu’elle mentionna leur fils.
Quelques années auparavant, dès que cela fut possible, les deux jeunes femmes commencèrent les démarches afin de pouvoir, un jour, adopter un enfant. Ce dernier arriva plus tôt qu’elle n’aurait pu l’imaginer. En effet, depuis deux ans maintenant, elles étaient les plus heureuses des mères depuis qu’Aaron passa le pas de leur porte, encore bébé, confortablement installé dans les bras de Sophia.
— Mises à part ses crises de nerfs habituelles, il a été calme oui.
— Super, je vais le chercher dans sa chambre et on passe à table ?
— D’accord.

Plus tard dans la soirée, alors que le couple s’installait dans leur grand lit double, Sophia tenta une nouvelle approche :
— Pourquoi n’écris-tu pas ? Qui sait, ça pourrait te faire du bien.
— Hm, ouais, je ne sais pas. Je n’arrive pas à formuler mes pensées dans ma tête. Je ne vois pas comment j’arriverais à le faire sur papier.
— Ce n’est pas moi l’écrivaine, c’est toi. Fais comme tu le sens, c’était juste une idée.
Sur ces mots, Sophia éteignit la lumière et se colla contre April, entremêlant leurs jambes. Cette dernière resta un moment silencieuse, ses pensées fusant en boucle dans sa tête.
En cette fin d’hiver, les températures étaient supportables et toutefois, April avait froid. Comme si une brise glacée s’aventurait dans les pièces de leur appartement. Ça y est, je m’imagine des trucs maintenant, c’est n’importe quoi , songea-t-elle avant de pousser un soupir et de se replacer légèrement, se mettant plus à l’aise dans le lit.
— Je t’aime, tu le sais, n’est-ce pas ? murmura Sophia après quelques minutes de silence.
— Je t’aime aussi.
Mais ce n’était pas ces mots qui allaient réchauffer son cœur meurtri.

Quelques jours plus tard, April était dans la librairie où elle travaillait depuis la fin de ses études, mais la motivation n’était pas au rendez-vous. Installée derrière la caisse durant une heure creuse, le magasin était vide, lui permettant de laisser libre cours à ses tristes pensées. Pourtant, cette librairie était comme le paradis pour elle. Un lieu où le temps s’arrêtait et où les mondes imaginaires prenaient vie. Mais dorénavant, tout avait changé. La jeune femme constatait que cet endroit aussi était aujourd’hui différent.
Avisant l’environnement autour d’elle, April se remémora les paroles de Sophia. Écrire. N’était-ce pas l’ambiance idéale pour coucher sur papier tout ce qui freinait sa concentration ?
— Je peux toujours essayer…
Décidée, April se redressa et alla chercher dans les rayons un carnet mis en vente et se réinstalla à la caisse. Le carnet ne faisait pas plus de quinze centimètres de hauteur et la couverture était bleu foncé. L’intérieur n’était composé que de pages blanches parsemées de lignes noires horizontales, permettant à celui qui écrit de ne pas faire de vagues avec ses phrases.
April ouvrit les premières pages, tapota son stylo contre la table, réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir dire en premier.
— Super, j’ai le syndrome de la page blanche dès la première page, soupira la jeune femme, secouant la tête.
Il ne faut pas que je réfléchisse, simplement que je laisse le fil de mes pensées mener la danse , songea-t-elle. Lançant un regard autour d’elle, April prit connaissance de la date d’aujourd’hui et sut ce qu’elle allait dire.

Vendredi 1 er mars.
Un nouveau mois commence en cette maudite année 1998 et le temps depuis que tu es parti s’étend de jour en jour. Mais cela ne veut pas dire que c’est plus facile. Au contraire.
Tout le monde dit qu’avec le temps j’irai mieux, que la douleur dans mon cœur diminuera.
Mais si on traite la situation dans l’autre sens, je ne vois pas comment je pourrais être plus heureuse. Les jours passent et la fois où nous nous sommes vus pour la dernière fois s’éloigne. C’était pour fêter Noël, le mercredi 26 décembre .
Si j’avais su que c’était la dernière fois que je te voyais, je serais restée bien plus longtemps.
Que c’était la dernière fois que je te voyais esquisser un petit sourire, je t’aurais regardé bien plus longtemps.
Si j’avais su que c’était la dernière fois que je passais du temps avec toi, je n’aurais pas voulu que ce soit la dernière et je serais revenue, encore et encore.
Mais je ne pouvais pas savoir.
La dernière fois que j’ai entendu ta voix, c’était le dimanche 13 janvier . C’était ton anniversaire, tu venais d’avoir 60 ans. C’était la deuxième fois qu’on s’appelait dans le mois et tu paraissais si malheureux. Mais je ne savais pas quoi faire de plus.
Je ne savais pas trop pourquoi tu paraissais si triste même si au fond j’avais ma petite idée. Tu étais tout seul et cela faisait quelques mois que tu t’étais renfermé sur toi-même. Et pourtant.
Si j’avais su que c’était la dernière fois que j’entendais ta voix, je t’aurais appelé jusqu’à la dernière minute.
Je serais revenue jusqu’à chez toi pour te voir, jusqu’au bout.
Si j’avais su que c’était la dernière fois, je t’aurais tenu la main jusqu’au bout.
Je t’aurais dit «  Je t’aime  » et je m’en serais complètement foutu que tu ne me le dises pas en retour.
Cette horrible journée, le vendredi 25 janvier , je la déteste. Pour toujours et à jamais. Et dire que je l’avais eu, ce pressentiment. J’avais la boule au ventre depuis des jours. Et ce vendredi-là, je voulais tellement aller chez toi et te voir. Je créais des excuses pour justifier cette envie.
Si j’avais su ce qui allait se passer à 14h01, je serais directement montée au volant de ma voiture et j’aurais roulé jusqu’à toi.
Si j’avais su ce qui allait se passer, j’aurais tout fait pour que ça n’arrive pas.
Mais ton cœur s’est arrêté et c’est comme si le mien avait aussi cessé de battre au même moment que toi.
Je suis tellement dévastée. Pas tous les jours, non, car la vie continue pour moi. Mais quand je craque, j’ai tellement mal, papa.
Dès que je suis seule plus de quelques heures, je pleure de tout mon saoul. Je me sens vide de l’intérieur. En partant, tu as pris une partie de moi avec toi.
Et derrière toi, tu laisses un vide immense dans mon cœur. Personne...

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