Le clan Portelli
340 pages
Français

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Description

Léandro, fils aîné et héritier du domaine vinicole Portelli, se voit propulsé à la tête de l’affaire familiale lorsque son père tombe brutalement gravement malade. Sa vie jusque-là tranquille va être totalement bouleversée par un amour chaotique, un contrat sorti de nulle part, un concurrent déloyal et bien d’autres obstacles. Il va devoir faire un choix et sacrifier sa vie privée ou son entreprise.


Mais Léandro saura-t-il mettre sa fierté de côté afin de prendre les bonnes décisions ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492243271
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le clan Portelli
L’ouragan Léandro
 
 
SABRINA CARTIER
 
 
 
 
 
 
Le clan Portelli
L’ouragan Léandro
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-492243-27-1
Dépôt légal : Août 2021
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
NOTE DE L’AUTEURE
 
 
 
Pour moi, la lecture, l’écriture et la musique sont étroitement liées. Lorsque je rédige un roman, j’ai toujours la même playlist qui tourne en boucle en musique de fond. Chaque livre à son propre univers, son propre thème et ça me permet de rester dans l’ambiance que je veux créer et faire ressentir au lecteur. Pour ce roman, voici les titres que je vous conseille d’écouter :
 
Feel it – Michele Morrone
Watch me burn – Michele Morrone
Hard for me – Michele Morrone
Way down we go – Michele Morrone
I love you – Maejor, Greeicy
Danza Kuduro – Lucenzo et Don Omar
Boomdabash – Alessandra Amoroso
Fotogramas – Gaia
Chega – Gaia
On — Joyce Jonathan
Buena Suerte – Pedro Capo
Savage Love – Jason Derulo
 
 
Voici le lien Spotify pour accéder directement à la playlist :
https://cutt.ly/wQlWFgd
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE
 
 
 
Deux silhouettes masculines parcourent les allées et inspectent les ceps à peine couverts de leur nouvel habit éphémère. La lumière encore timide du soleil levant sicilien qui donne cette magnifique couleur rose orangé au firmament, caresse les feuilles des vignes tout juste écloses et fait briller les perles de la rosée du matin comme de petits diamants.
Une odeur agréable de terre humide se répand, accentuée par les semelles crantées des chaussures qui, à chaque pas, laissent une trace du passage de l’homme. Il fait encore un peu frais pour un matin d’avril, mais c’est le temps idéal pour la formation des futures grappes de raisin.
Deux chiens, un braque italien et un berger de Maremme et Abruzzes, courent vers eux en jouant à se mordiller les oreilles ou les pattes. Ils tournent autour de leurs maîtres tout en continuant leurs jeux, puis repartent à une vitesse folle à travers les rangs bien alignés. Par moment, l’un d’eux émet un jappement pour appeler son compagnon à poursuivre leur distraction.
Le plus jeune des deux hommes s’accroupit, prend une feuille entre ses doigts et l’étudie.
— Si les conditions météorologiques sont aussi favorables que l’année passée, nous allons avoir une récolte exceptionnelle, constate Léandro.
— Ne sois pas trop confiant mon fils, tout peut arriver. Nous ne pourrons souffler et être sereins qu’une fois les vendanges terminées.
Leone pose une main sur l’épaule de son fils et lui adresse un sourire bienveillant.
— Mais je crois que tu as raison, il se pourrait que ça soit une année exceptionnelle.
Léandro se relève, rappelle les chiens et le petit groupe remonte lentement vers le chai.
— Les pieds que nous avons plantés il y a six ans sont arrivés à maturité suffisante pour nous fournir un très bon raisin. Cette année, je suis certain de réussir à créer le vin sur lequel je travaille depuis que je suis officiellement ton bras droit.
— Je te le souhaite, Léandro. L’œnologie est un art très délicat qui demande énormément de patience et de temps. Tu travailles sur ce projet depuis ta sortie de l’école, il y a sept ans, mais il se peut que ça te prenne encore des années avant d’obtenir le résultat que tu espères.
— J’aimerais tout de même décrocher mon titre de maître de chai avant ma retraite, plaisante Léandro, et pour ça, il faut que j’élabore cette cuvée.
— Je comprends ton impatience. Il m’a fallu dix ans pour que naisse celle qui porte le nom de ta mère : « Ornella ». J’ai fait des essais, des erreurs, il y a eu de mauvaises années au niveau des récoltes et de la qualité du raisin, mais j’ai persévéré et ce fut une explosion de saveurs et une grande satisfaction lorsque j’ai enfin trouvé le mariage parfait des arômes.
— C’est vrai que ce vin est excellent. Il vous ressemble à la perfection. À la fois doux et sucré, puis rugueux en fond de bouche.
— Mon père, ton grand-père, était tellement fier de me remettre mon titre et je le serai autant, voire plus encore, lorsque je te remettrai le tien.
Léandro baisse les yeux, troublé par les paroles de son père. Sa pudeur vis-à-vis de ses sentiments ne lui permet pas de répondre, mais il sait que Leone est conscient de l’impact de ses mots. Ça le touche d’autant plus qu’habituellement, son père est aussi avare que lui en ce qui concerne l’expression de ses émotions.
C’est leur éducation qui veut ça. Ce sont des hommes, ils se doivent d’être impassibles, forts et fiers. Quand il était petit, Léandro a appris qu’un homme ne pleure pas et que montrer ses sentiments est une faiblesse. C’est cette éducation stricte et rigide qui fait de lui ce qu’il est devenu : un homme d’affaires et le futur dirigeant du domaine. Il n’est pour le moment que le bras droit de son père, mais son charisme, sa rigueur ainsi que la peur et le respect qu’il impose à ses interlocuteurs l’ont vite propulsé au sommet. Petit à petit, Leone s’efface et laisse son fils gérer ses affaires à sa place. C’est la destinée de ce dernier après tout. Lorsque Leone prendra sa retraite, ça sera à lui de diriger l’entreprise, qui est dans sa famille depuis six générations. C’est une énorme responsabilité qui pèse sur ses épaules, mais il se sent assez fort pour assumer cette charge et il préfère mourir plutôt que de voir le domaine aux mains d’un étranger.
Arrivés dans la cour, Léandro prend la direction du chai, mais Leone part dans le sens opposé.
— Papa, tu ne viens pas ?
— Bah si.
— Le chai est de ce côté, précise Léandro en désignant le bâtiment sur sa gauche.
— Ah oui. J’avais la tête ailleurs.
Léandro trouve l’attitude de son père étrange, mais ne relève pas. Ils entrent et la fraîcheur du lieu les fait frissonner, mais très vite leurs corps s’y adaptent. La construction en pierre est idéale pour garder une température constante, nécessaire à une bonne fermentation du raisin, il y fait bon en hiver et frais en été. C’est l’endroit rêvé où se réfugier lorsque les chaleurs accablantes de l’été deviennent trop insupportables. Les effluves familiers du vin vieillissant leur piquent le nez. Ils n’y prêtent aucune attention par habitude. Des dizaines d’énormes tonneaux sont alignés de chaque côté de la pièce comme de fiers soldats, leur laissant un passage au centre pour circuler et exécuter leurs manœuvres librement. Ils traversent les lieux sombres et seulement éclairés par quelques ampoules suspendues aux énormes poutres en chêne jusqu’au bureau et s’y installent pour étudier les chiffres des dernières ventes.
Léandro remarque que son père ne l’écoute pas réellement. Il est distrait, absent même. Quelque chose cloche, mais il n’arrive pas à déterminer ce que c’est.
— Papa, ça va ?
Il s’inquiète en voyant le regard perdu et vide de son père.
Sa réponse est incohérente, il bafouille, n’arrive pas à articuler correctement et semble de plus en plus hagard. D’un coup, les yeux de Leone se révulsent et il se met à convulser. Léandro se jette sur lui, totalement paniqué. Il n’est pas épileptique et il n’a subi aucun choc à la tête, que lui arrive-t-il ? Son premier réflexe est de l’allonger par terre en position latérale de sécurité, comme il a appris à le faire au lycée lors d’un cours de dispense des soins de premiers secours, puis il se saisit du téléphone pour appeler les urgences.
Les pompiers se garent dans la cour moins de dix minutes plus tard. Leone a cessé de convulser, mais est toujours inconscient. Après avoir rapidement pris ses constantes vitales, le malade est installé sur un brancard et transporté à l’hôpital, toutes sirènes hurlantes.
Alertés par le bruit des sirènes des pompiers, la mère, Luca, Luis et Faustina, les frères et la sœur de Léandro, accourent aux nouvelles. Rapidement, le jeune homme leur explique ce qu’il s’est passé. Ornella et Faustina éclatent en sanglots, complètement terrorisées. Ayant retrouvé un certain contrôle de lui-même, Léandro intime à toute la famille de monter dans la voiture pour suivre le camion de pompiers jusqu’à l’hôpital. Il est l’aîné, c’est à lui de prendre les décisions et de réconforter sa famille. Il se doit de rester calme et de prendre les bonnes décisions au moment adéquat, c’est ce qu’il ne cesse de se répéter durant tout le trajet.
Après plusieurs heures d’attente terriblement angoissantes pendant lesquelles les médecins pratiquent des examens sur Leone, un interne vient les voir dans la salle où ils patientent pour leur parler.
— J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que monsieur Portelli est vivant, réveillé et conscient. Il parle, répond à tous les stimuli et ses constantes sont redevenues normales. Son état est stable.
Toute la famille pousse un grand soupir de soulagement.
— Quelle est la mauvaise ? demande Léandro.
L’interne s’éclaircit la voix.
— Monsieur Portelli a été victime d’un important accident vasculaire cérébral. Nous ne connaissons pas encore ni l’étendue des dégâts que ça a pu provoquer sur son corps ni les séquelles et leurs gravitées, mais… il y a autre chose. L’IRM a révélé une métastase cérébrale. Nous avons poussé l’examen au reste du corps et nous avons découvert qu’il est atteint d’un cancer du poumon à un stade très avancé.
Choqués, aucun d’eux ne réagit immédiatement à cette anno

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