Le goût des culs

Padja Abraham

Description

Kamalaye, jeune enseignant des mathématiques et de biologie au lycée Orblancois et au collège scientifique des filles. Brisant le mythe del’enseignant inaccessible, il sera plus proche de ses élèves surtout des filles.Épatées par les manières du prof, elles lui feront les yeux doux et une courassidue. Il tombera dans les filets de Kimbaye Rose, l’une de ses élèves.Cette dernière fera découvrir à son enseignant le goût du cul. L’innocencedu jeune enseignant s’envola et s’installa en lui l’amour du cul. Il commençaà vivre le conte des fées avec sa Rose jusqu’au jour où il découvrit qu’elle letrompait. Furieux, il décida de coucher avec toutes les membres de safamille et ses copines. Parmi l’une de ses victimes sexuelles, se trouvaitGloria, la cousine de Rose. Plus tard, Rose lui revint et leur relationrecommença. Le proviseur découvrit ses relations avec les élèves etparticulièrement Rose qu’il cherchait en vain. Lors d’un avertissement parce dernier, il lui avoua être au courant de ses parties de jambes en l’air avecles élèves. Cela lui valut un renvoi mais les élèves feront une grève etMonsieur Kamalaye sera rappelé. Deux élèves tombèrent enceintes de lui,Gloria apprit qu’il avait couché avec presque toutes ses camarades et renouéavec sa cousine Rose. Elle préféra se suicider et Monsieur Kamalaye futarrêté. Le goût des culs, c’est le ravage du sexe qui sévit dans le milieuscolaire.

Sujets

• Romance Tchadienne
• Tchad
• Littérature Tchadienne

Informations

• Publié par: Toumai Editions
• Date de parution: 14 novembre 2023
• Nombre de lectures: 6
• Langue: Français

Extrait

Le goût des culs

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Padja Abraham

Le goût des culs

Roman

Éditions Toumaï L’éditeur de nouveaux talents 3

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Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P: 5451 N’Djaména-Tchad Tél:[phone] E-mail: editionstoumaï[e-mail]

ISBN : 978-2-37670-246-7

Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Toumaï en novembre 2023 5

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Chapitre I

Ils m'appellent tous Monsieur Han. Tout ce que je dis, est toujours précédé de cette expression-là. Tout ceci, pas en ma présence. Comme ils désignent les autres enseignants par leurs disciplines. Moi, ils ont plutôt aimé mon onomatopée préférée. « Ça suffit han ! » leur avais-je coutume de crier en cas de bruit.

Frais émoulu de l'école normale supérieure de la Côte d'Or blanc, très dévoué, j'ai une vocation flamboyante saillante. Je rêve de changer les choses rien que par ma passion de vouloir transmettre ou partager le savoir. Apporter ma contribution, sensibiliser et instruire les jeunes de ma localité et de mon pays si possible. Pour tout dire, je suis enflammé et je manifeste un grand intérêt pour l'enseignement. Je passe mes vacances ensoleillées à fouiner dans les bibliothèques pour être en mesure de donner le meilleur de moi-même.

Nous sommes en septembre 2015, région de production du riz par excellence, la Côte d'Or blanc s'enlise encore dans l'inondation. Les rues de la ville regorgent de l'eau sauf le quartier résidentiel. Le lycée est construit presque dans les rizières. La rentrée des classes est repoussée à la date du 15 octobre à cause des aléas climatiques.

J'ai déposé mes dossiers de vacation dans presque tous les établissements privés de la ville. Ancien élève de l'école catholique, je croyais avoir du poids pour être retenu dans les établissements catholiques, mais je me suis berné sur ce coup-là. Je ne suis retenu dans aucun établissement privé de la place, bien que je sois l’un des meilleurs de ma promotion. 7

La Côte d'Or blanc n'est plus cette ville qui s'intéresse à l'excellence. Je me rappelle de ce que m'a demandé l'un de ces responsables des établissements : « dis-moi le nom de ton père, je verrai s'il pèse comme ton CV ». Je lui en ai donné, mais finalement, je n'ai pas été recruté. J'ai failli cesser de croire, bien que je sois religieux.

Puis, un bon matin, je vous le dis bien, un bon matin à quelques jours de la reprise des cours alors que je sautais le riz à l'or blancois, c'est-à-dire l'eau,l’huile,l’oignon, le sel et le riz, mon téléphone sonna. J’étais ahuri. La voix de l’hommeétait grave et vibrante. C’était le principal du lycéedel’Or blancois qui m’appela suite aux nombreux dossiers quej’avaisdéposés. Il me demanda de passer le rencontrer au lycée dès que je serai disponible. Là tout seul, je souriais comme un fou.J’étaisretenu, certainement à cause de mon prénom qui ressemble à un prénom musulman et chrétien. Car en Côte d'Or blanc, tout est familiarité, parenté et affinité.J’oubliai mon riz sauté à l'or blancois. Je sortis chercher de l'eau pour me baigner, afin de m'y rendre car ma grand-mère nous disait souvent : « il ne faut jamais rien laisser à demain,parce qu’au lendemain, il y aura un nouveau soleil ».

J’enfilai l'une de mes tenues dans laquelle je me sentais très à l'aise pour cet entretien. Jen’eusmême pas peur des flaques d'eau sur les voies et je mis ma chaussure la plus coûteuse sans craindre sa détérioration.J’étaissur mes trente et un ans. Ensuite, Même pas cinq minutes me voilà au lycée.

- Bonjour Monsieur !

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-Bonjour !

-Que puis-je faire pour vous ? me demanda-t-il une fois que je m’assis.

-Je suis là, suite à votre appel de ce matin. Je suis monsieur...

- Oh ! Monsieur Kamalaye Salah, je crois que nous aurons besoin de votre aide parce que nous avons un manque cruel des enseignants en mathématiques.

-D'accord, Monsieur le principal.

-Vous êtes retenu dans un autre établissement scolaire ?

-Oui, mentis-je.

-Où ? On vous a déjà donné l'emploi du temps ?

-Non ! Il semblerait que, les emplois seront établis avec l'aide de tous les intervenants. C'est au lycée Ramsès.

-Bien ! Vous allez devoir choisir entre l'emploi du temps des classes de première ou de seconde, afin d'arranger votre programme de l'autre côté. Heuh ! Surveillant Général, emmenez le petit et montrez-lui, les heures de première et seconde.

Sur ce, je partis de chez le principal voir les emplois du temps où je me rendis compte qu'en choisissant les classes de première, je ne ferai que seize heures par semaine. Alors qu'en seconde, ce

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sera vingt heures. J'ai préféré les classes de première, et je repartis chez le principal, muni de mon emploi du temps.

-Vous avez opté pour les classes de première ?

-Évidemment !

-D'accord ! Nous ne disposons pas assez de moyens, votre forfait est pour le moment fixé à vingt-cinq mille francs. Nous luttons avec l'association des parents d'élèves pour que l'on puisse vous ajouter cinq mille francs mais jusqu'à présent rien n'est décidé encore. Voilà tout ce qui concerne le traitement des vacataires.

-Parfait Monsieur !

-Dès demain, si vous trouvez un élève, vous pouvez le mettre en classe.

-Ça me convient Monsieur !

-Parfait ! Bonne journée !

-Merci bien, à vous également !

Des jours se succédèrent. Le jour de la reprise des cours en Côte d'Or blanc se pointa à l'horizon.J’enlevai toute ma barbe pour cette occasion et je me coiffai. Je devins tout neuf.

Ce matin-là, la prairie était couverte de la rosée et les rues encore des flaques d'eau stagnantes. Personnen’étaitgêné bien que le ciel soit nébuleux. Les enseignants consciencieux et les

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