Le papillon
98 pages
Français

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Description


Voyages aux confins d'envies, de désirs et de plaisirs charnels




À chaque fleur son chemin, saurez-vous faire le bon choix ?



Carole, sa vie bousculée depuis « Le Jour de Trop », a tout ce qu’elle aurait toujours souhaité. Nouveau mari, nouvelle famille, nouvelle maison, nouveau pays, un véritable départ tout neuf pour la quarantenaire. Tout semble au beau fixe.


Le temps passe, entre les moments de bonheur pur et les aléas de la vie, quand soudain Carole change de vie, du tout au tout, et poursuit ses rêves professionnels.


S’ensuit un ballet de rencontres, de voyages, de nouveaux horizons sexuels à découvrir à travers le monde. Une envie de liberté, sans limites et sans frontières, Carole a choisi.


Une histoire de papillonnage aux saveurs sensuelles, qui se dévore comme une gourmandise charnelle.




Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381531182
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Papillon

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Muriel Cerda
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Papillon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
Imagine un champ parsemé de fleurs multicolores. Chacune serait représentative d’un moment de ta vie avec une intensité plus ou moins forte.
Le rouge pour la luxure ; le bleu pour la sérénité ; le jaune pour la chaleur ; le blanc représenterait le paradis, le noir, le néant ; le rose, la séduction, l'orange, la créativité ; et le violet, la nostalgie.
Au total vingt-quatre fleurs réparties en couleurs égales, donc trois fleurs de chaque couleur.
Quelles fleurs cueillerais-tu ?
Prends le bon chemin, n’oublie rien, car tu ne pourras pas te retourner, mais tu auras la possibilité de faire tes choix.
 
Tu vas pouvoir faire ce que tu veux. Mais attention, à chaque couleur correspond un choix. Ces fleurs choisies disparaitront au fil de ta balade et de ta cueillette. Si tu fais attention, tu pourras vivre une vie, pleinement ; ne pas avoir de regret et conduire ta vie en fonction de tes envies.
Tu n’auras plus qu’à nourrir tes passions avec quelques valeurs à respecter.
Ton avancée dans la vie t’apportera une expérience qui n’est pas à négliger.
À toi de prendre ta vie en main. Lis cette histoire, cela pourra te guider ou te freiner dans tes choix.
À chaque avancée dans cette histoire, chaque fleur cueillie, pose-toi la question :
« Aurais-tu cueilli la même fleur ? »
 
La dernière fleur restante sera te dire…
 
Dis-toi que chaque période de ta vie que tu traverses est un passage pour goûter autre chose. Un choix est à formuler, tu en as besoin ou pas, tu le savoures ou pas, tu en es satisfait ou pas.
 
Ne plus vivre avec la peur au ventre ; vivre ses passions, ses plaisirs, ses désirs, ses envies dans leur globalité. Sur terre, nous ne sommes qu’un grain de sable, juste de passage, ce passage doit être fructueux. Un bonheur démesuré d’innombrables passions. Mais, fais attention, tu auras des propositions multiples, à toi de les gérer. La dernière fleur te fera vivre tes derniers instants. La vie est un jeu, un défi, à toi d’être stratégique.
 
*
 
C’était un matin comme les autres, un matin de mars 2016, cela aurait pu être son dernier matin, son dernier printemps comme on dit.
Le jour vient de se lever, le réveil ne retentit qu’une fois. D’un saut, elle se retrouve les pieds à terre pour se diriger sous la douche. Ses pas lourds font craquer le parquet vitrifié. Encore endormie, elle ouvre la cabine de douche d’un coup sec, la referme dans le même mouvement. Elle tire sur le mitigeur et se glisse sous le pommeau pour retrouver les filets d’eau qui tomberont sur son visage et qui mettront en éveil ses sens. Un peignoir revêtu tout en se dirigeant vers son armoire d’où elle en sortira ses vêtements.
Elle n’a pas le temps de poursuivre ses habitudes quotidiennes, des automatismes que l'on a tous qui ne nous apprennent rien, qui nous gênent parfois mais dans lesquels, on se complaît, on est installé dans la sécurité et on se laisse porter par la vie.
La pile de vêtements, dans laquelle se trouve celui qu’elle avait choisi pour aujourd’hui, tombe et de manière désordonnée, elle la ramasse. La pile retombe, elle répète ce geste qui finalement ne sert à rien puisque sa main ne répond plus.
Son mari, encore au lit, la regarde, surpris. Elle essaie de lui expliquer par quelques mots aussi désordonnés que ces gestes, qu’elle a un problème. Pris par la peur, elle reste immobile puis tombe sur le lit de façon inexpliquée mais consciente. Son visage laisse apparaître, en quelques secondes des traits différents, la stupeur se lit, l’incompréhension, la béatitude, la peur puis les larmes qui perlent dans le silence et qui effleurent avec délicatesse sa peau, s’échouant dans le creux de son oreille comme pour lui chuchoter que la fleur de couleur noire qu’elle a cueillie par mégarde ne sera qu’éphémère.
Elle était dans sa 48 ème année, encore très belle, et très attirante, une jeune femme élancée, sa chevelure châtain et bouclée tombait sur ses épaules, de grands yeux verts donnant à son visage un éclat lumineux. Un sourire toujours présent, qui corroborait l’opinion que l’on se faisait d’elle. Avenante, mais discrète, prolixe, mais des propos toujours cohérents et intéressants, sociable, serviable mais méfiante, la relation avec autrui lui permettait de croître et d’approfondir ses connaissances. Mis à part ses qualités reconnues par ses proches, elle était aussi très impulsive ce qui parfois la conduisait à l’irascibilité, mais cela ne durait jamais bien longtemps, ses coups de gueule, tout le monde les connaissait.
 
Lui, était de dix ans son ainé, des cheveux très courts, poivre et sel, laissant apparaître une expérience de vécu, tant son existence de cosmopolite a creusé les premières rides sur son visage. Grand, mince, il dégageait une sensibilité et une force que beaucoup lui jalousaient.
 
Il se dégage du lit conjugal et avec parcimonie lui énumère la marche à suivre. Elle est tendue, commence à angoisser, s’affole, son cœur s’emballe dans un effroyable cahot. Il doit la calmer sans tarder. Il lui tend un sac plastique, lui demande de s'en servir pour respirer, ce qui l'aidera à se calmer. Comme toujours, à chaque conseil donné, il commente celui-ci pour que la mise en application soit comprise.
 
« Ce sac plastique te permettra de réinspirer le gaz carbonique et donc de rétablir au niveau du cerveau et du sang les taux d'oxygène et de gaz carbonique »
 
Son calme se fait sentir, son cœur ralentit, elle décompresse et trébuche sur une fleur bleue.
 
Elle saisit son téléphone pour avertir son patron qu’elle ne se présentera pas ce matin sur son lieu de travail. C’était son dernier jour de travail dans cette entreprise, Carole n’avait plus rien à donner, elle avait décidé de ne plus travailler pour quelqu’un mais pour elle. Il y a neuf mois, avec Philippe, ils avaient décidé de rejoindre les Pays-Bas afin d’y vivre leur vie avec leurs deux garçons et Maëlys. Leur projet était ficelé, ils avaient trouvé une école pour accueillir leurs progénitures. Philippe rejoindrait son ami d’enfance, Fred, qui a repris un bureau d’étude et qui s’est installé là-bas depuis cinq ans avec sa copine. Carole voulait reprendre ses études. Elle n’avait pas encore défini son futur projet professionnel, quelques idées mais rien de très précis.
Philippe avait une grande partie de sa famille à Lisse, pas très loin des jardins de Keukenhof, à une quarantaine de kilomètres d’Amsterdam exactement, et c’est là qu’ils avaient l’intention de s’installer. De merveilleux souvenirs avec Carole puisque c’était leur lieu de rencontre à proximité des jardins.
 
*
 
C’était en 2009, le samedi 25 avril, exactement, Carole était sur le sol hollandais depuis trois heures, elle avait embarqué l’avant-veille à Toulouse en direction d’Amsterdam, près de six heures de vol avec une courte escale à Munich. Elle avait soldé tous ces congés pour un lâcher-prise, pour quinze jours hors du contexte habituel qui commençait à lui peser.
 
Alexandre et Maxime, ses deux garçons âgés de dix-huit ans étaient devenus autonomes et indépendants ; ils cohabitaient dans un appartement de trois pièces à proximité de la fac de lettres de Montpellier où ils étudiaient.
 
Pour Maëlys qui avait très mal supporté la séparation de leur parent, Carole et Jos avaient opté pour la garde alternée qui, au final, après un peu plus d’un an de séparation, profitait à Maëlys. Elle y trouvait son compte.
Du haut de ses onze ans, c’était une petite fille qui avait muri assez vite ; elle était devenue très perspicace, et murissait toutes ses décisions de façon pertinente et légitime tout en faisant attention aux gens qu’elle aimait.
 
Ce samedi était magnifique, il faisait un temps superbe, une température qui avoisinait les 12°C. Carole avait décidé de s’enivrer de la magie du corso qui a lieu annuellement à Lisse et dont elle avait eu connaissance lors d’un reportage télévisé. Elle était passionnée par toutes ces fleurs à couleurs multiples ; elle disait que chaque fleur avait une signification, une valeur, un symbole, qu’elle dégageait une émotion. Dès l’instant où elle a mis le pied sur la terre hollandaise, elle s’est sentie happée par toutes ces odeurs florales qui l’encerclaient et l’emprisonnaient dans une spirale qui lui faisait tourner la tête à l’étourdir. Environ trente minutes séparaient Amsterdam de Lisse. Pressée d’arriver sur ce lieu qu’elle désirait s’approprier au plus vite, Carole héla un taxi qui s’arrêta quelques mètres plus loin. Elle ouvrit la portière arrière droite, mit sa seule valise sur le siège et prit place sur le siège d’à côté.
 
— Bonjour, direction Lisse et son corso fleuri.
 
Le chauffeur de taxi tape sur son GPS la destination et énonce d’une voix enjouée :
 
— C’est parti.
 
La traversée d’Amsterdam fut plus longue que prévu, la jeune femme profita de ces longues minutes passées dans ce taxi pour appeler ses enfants et leur dire que Maman les aimait plus que tout. Un amour incommensurable mais un besoin de se retrouver ailleurs pendant quelques jours.
 
Le GPS dirige le chauffeur de taxi en lui annonçant durant dix minutes :
 
—  Prendre Nieuwezijds Voorburgw

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