Le rêve américain
186 pages
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Le rêve américain , livre ebook

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Description


Younes Douiri est un jeune Marocain, qui tout au long de sa vie, n’eut qu'un seul et unique rêve, celui de vivre aux États-Unis. Un rêve ô combien important pour lui, mais qui lui était malheureusement depuis toujours inaccessible. Du moins jusqu’au soir où un incident inattendu survint et bouleversa sa vie ! À la suite de ce dernier, Younes put enfin se rendre au pays de ses fantasmes, dans lequel il vécut l’aventure la plus exaltante, mais aussi la plus éprouvante de sa vie. Lui, qui de par son existence dans ce si beau pays, découvrit pour la première fois ce qu’est véritablement l’amour, avec toutes les joies, mais aussi toutes les peines qu’il a à lui offrir...







Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334080606
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-08058-3

© Edilivre, 2016
Le rêve américain
 
 
Adrénaline, l’une des plus belles et des plus intenses sensations qu’un être humain a la chance de ressentir durant toute sa vie. Un court moment de joie, de bonheur et d’extase qui se distingue de tous les autres. Une sensation incomparable et inégalable que toute personne voudrait et surtout devrait vivre chaque jour. Mais pour pouvoir la vivre pleinement, il faut mener une vie épanouissante et heureuse, pleine de divertissements, de changements et de rebondissements. Le genre de vie extraordinaire où chaque jour diffère du précédent et dont la plupart n’ont aucune similitude. Voilà, c’est de cette façon-là que l’on pourra dire que l’on aura vécu une existence mémorable, celle dont on aura toujours rêvé et qu’on aura assouvie pleinement.
Mais contrairement à tout cela, ma vie n’avait rien de palpitant, elle était même ennuyeuse et monotone, sans goût et sans saveur. J’habitais à Fès, la capitale culturelle et spirituelle du Maroc. Une jolie ville, composée essentiellement de petites habitations et de nombreux espaces arborés, et habitée par une population globalement âgée, qui y vivait juste pour pouvoir y mener une vie calme et sereine. Je n’avais aucun souci avec ces personnes ni avec leur style de vie, c’est juste qu’il ne me correspondait pas et que cette vie-là ne m’allait pas ! Je rêvais de quelque chose de plus grand, de plus beau et de tellement plus impressionnant. L’Amérique, par exemple ! À mes yeux, le plus beau pays au monde, le plus magnifique et le plus magique ! Je pourrais le complimenter, l’encenser et en faire l’éloge pendant des journées entières, jamais je ne pourrais rendre hommage à ce si beau pays. Que ce soit la beauté, la grandeur, la pluie, le beau temps, la neige, tout s’y trouvait ! On avait l’embarras du choix dans sa cinquantaine d’Etats. Donc, oui, j’ai toujours voulu y vivre, mais pour cela, il me fallait de gros moyens financiers et une liberté totale, que je ne pouvais acquérir, car mes études m’en empêchaient. Et il fallait aussi que je quitte ma maison et que j’aille vivre à des milliers de kilomètres des personnes les plus importantes à mes yeux et les plus chères à mon cœur, ma mère et ma sœur en premier. Ce qui était au-delà de mes capacités et surtout au-delà de mes possibilités, car je n’avais aucunement le droit de les abandonner depuis le récent décès de mon père. Mon père, cet homme incroyable et formidable. Cette personnalité si magnifique et si fantastique, connue et aimée de tous, tant pour sa bonté que pour sa joie de vivre ! Je n’arrivais toujours pas à croire qu’il était parti.
Depuis sa mort, tout ce que je méprisais et tout ce que je haïssais dans la ville dans laquelle je vivais, et aussi dans la vie que j’étais en train d’y mener, ne faisait que s’accentuer ! À tel point que je n’arrivais plus à y vivre. L’air devenait irrespirable et l’atmosphère m’était insupportable ! Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais déjà tout quitté et abandonné depuis longtemps ! Mais malheureusement, mes obligations et mes responsabilités familiales, mais aussi, et surtout, ma situation financière, m’empêchaient de réaliser mes rêves et me contraignaient à rester là sans que je ne puisse rien y faire. Cela ne risquait malheureusement pas de changer, du moins jusqu’au vingt-neuf août, le jour qui changea ma vie et qui la bouleversa à jamais.
Si ce jour-là, ou pour être plus précis, ce soir-là, eut un tel impact sur ma vie, c’est parce qu’il inaugura ma première soirée de beuverie, la première où je pus boire, crier et m’amuser comme je ne l’avais encore jamais fait dans toute ma vie. Ce fut une soirée tout bonnement incroyable et mémorable ! Moi qui, ce soir-là, profitais que ma mère et ma sœur étaient parties en voyage pour pouvoir enfin jouir pleinement de ma liberté. J’avais sans aucun doute bien réussi mon coup, puisque je venais vraisemblablement de passer la plus belle soirée de toute mon existence. Du moins, c’est ce que je croyais, car une fois passés les douze coups de minuit, tout bascula. Au moment où je quittais le bar et que je rejoignais le boulevard qui était quasiment vide à cette heure-là pour chercher un taxi, le pire se produisit ! Alors que j’étais en train de traverser tranquillement la rue, durant un bref instant, quelque chose se passa en moi ! J’eus tout à coup l’impression que le temps s’arrêtait et me figeait sur place, quand brusquement j’entendis un bruit, un terrible bruit, celui d’un moteur qui fonçait directement sur moi ! Puis soudain, une immense lumière jaune m’éclaira, c’était une voiture ! J’eus à peine le temps de tourner la tête sur ma gauche pour l’apercevoir, qu’elle me percuta violemment ! Elle me frappa si fort et si brusquement qu’elle projeta littéralement mon corps à deux, peut-être même trois mètres au-dessus du sol avant que celui-ci n’y retombe lourdement, me laissant agonisant, en train de me vider de mon sang.
Un an ! C’est le temps qu’il me fallut pour me réveiller. Je passai presque toute une année plongé dans un sommeil profond, dans le coma. Ah ! je me souviens encore de mon réveil, de ce que j’éprouvais et de ce que je ressentais en voyant l’immense chambre blanche où l’on m’avait endormi vraisemblablement depuis si longtemps. Toutes ces incertitudes, ces doutes et peurs me laissèrent totalement perdu et désorienté à mon réveil. Heureusement pour moi, après m’être réveillé dans ce qui avait tout l’air d’être une chambre d’hôpital, alors que je baignais dans cet univers de confusion, une infirmière passa. N’en croyant pas ses yeux, dès qu’elle me vit conscient, elle se précipita vers les médecins afin de leur annoncer la nouvelle. Lorsqu’ils apprirent que je m’étais réveillé, ils se dépêchèrent à leur tour de l’annoncer à ma mère, qui, dès qu’elle le sut, accourut le plus vite possible vers ma chambre pour voir de ses propres yeux que j’avais survécu à cet accident. Après avoir réalisé que j’étais conscient et bien en vie, elle me prit dans ses bras pour me montrer à quel point elle était heureuse que je sois bien là, auprès d’elle.
Après d’émouvantes scènes de retrouvailles, lorsque ma mère, ma sœur, ma grand-mère, ainsi qu’une multitude de personnes faisant partie de ma famille et de son cercle d’amis eurent enfin fini de me témoigner la joie qu’ils éprouvaient de me voir, je demandai à ma mère, lorsque je pus enfin me retrouver seul avec elle, de me raconter ce qui avait bien pu m’arriver pour que je me retrouve allongé sur ce lit d’hôpital depuis si longtemps. Quand elle me répondit, elle me dit :
« Si tu es là dans cet état, c’est parce que tu t’es fait renverser par une voiture.
– Une voiture, tu dis ?
– Oui, par un conducteur, ou un chauffard si tu préfères. C’est arrivé la nuit où j’étais à Casablanca avec ta sœur.
– Quoi ? Depuis si longtemps ! Mais en fait, dis-moi, ça fait combien de temps que ça s’est produit ? Car j’ai l’impression que ça fait une éternité que je suis allongé sur ce lit.
– Ça fait à peu près un an. Un an que tu es plongé dans un coma profond dans cet hôpital.
– Mais enfin, je ne comprends pas, je suis ici depuis si longtemps ? Explique-moi comment c’est possible.
– Eh bien, ce soir-là, un homme d’à peu près vingt-sept ans t’a renversé violemment avec sa voiture. D’après le rapport de police, tout était de sa faute, puisqu’il avait pris le volant alors qu’il était saoul et totalement drogué. Ce même rapport dit aussi que juste après t’avoir renversé, il a pris ses jambes à son cou en fuyant le plus rapidement possible.
– Comme si ça ne lui suffisait pas de m’avoir renversé, il a fallu qu’il me laisse pour mort sur la route, quel lâche ! Si seulement il se trouvait devant moi, là maintenant, et que je pouvais l’attraper, je le tuerais sans aucun doute. Je te jure que je le tuerais ! De mes propres mains s’il le faut. »
Elle me vit si furieux, énervé et enragé qu’elle essaya de me calmer en me disant :
« Tu sais, malgré tout ce qui vient de t’arriver et tout ce que tu as subi, tu devrais quand même t’estimer heureux ! Car tu ne le sais peut-être pas encore, mais ici, les médecins t’appellent le Miraculé.
– Le Miraculé, tu dis ?
– Oui, c’est ça, le Miraculé. Ils t’appellent comme ça, car d’après eux, lorsque le soir de l’accident, l’ambulance t’a amené ici aux urgences, tu étais pour ainsi dire mort ! Ton corps était en piteux état et ton opération était si délicate que durant celle-ci, pendant une fraction de seconde, ton cœur s’est arrêté de battre ! Avant qu’ils ne puissent miraculeusement et fort heureusement le relancer bien sûr. Il faut aussi que tu remercies Dieu de t’avoir réveillé, car si tu étais resté ne serait-ce que quelques jours de plus dans le coma, les médecins t’auraient sans aucun doute débranché sans que je ne puisse rien y faire. Il m’a fallu énormément d’interventions d’un certain nombre de personnes influentes de la famille pour pouvoir te maintenir en vie si longtemps. »
Au moment où j’entendis cela, je fus tellement choqué que je ne sus quoi répondre à ma mère ! Quand soudain, une infirmière entra dans ma chambre pour me dire qu’un homme voulait absolument me voir et que bien qu’elle lui ait dit que les heures de visite étaient terminées, il insistait lourdement. Donc, je lui demandai de le faire entrer, et lorsque ce fut fait, il vint vers moi et me dit :
« Vous êtes bien monsieur Douiri Younes, c’est bien ça ?
– Oui, c’est bien moi.
– D’accord. Alors bonsoir, monsieur. Je me présente, mon nom est Mohamed Cohen, je suis l’avocat de monsieur Mehdi Boubrika, l’homme qui vous a renversé.
– Enchanté de faire votre connaissance. Je vous e

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