Les deux visages de Jackson
132 pages
Français

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Les deux visages de Jackson , livre ebook

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Description

Intimidée à son école secondaire, Olivia tentera le tout pour le tout afin de changer sa vie. Peu importe les conséquences engendrées, elle ne reculera devant rien pour tout découvrir sur Jackson, celui qui la fait le plus souffrir.  
Elle utilisera ses moindres faiblesses pour lui faire payer ses années de douleurs, dont l’arme la plus puissante jamais créée : les réseaux sociaux. C’est ainsi qu’un soir, elle s’installera devant son ordinateur et se créera un nouveau compte Instagram, mais les évènements prendront une tournure inattendue.  

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 janvier 2021
Nombre de lectures 17
EAN13 9782897754310
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lydia Lagarde
 
 
 
Les deux visages de Jackson
 
 
 
 
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Image originale de la couverture : Shutterstock 644239909
 
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-915-2224
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2020
 
ISBN papier  : 978-2-89775-396-2
ISBN epub : 978-2-89775-431-0
 
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
Les deux visages de Jackson
 
Prologue
 
 
Salut maman,
Je suis désolée de t’écrire un message aussi long. Mais s’il te plait, prends le temps de le lire au complet, c’est important …
Maman, te rappelles-tu mon premier mot   ? J’étais chez grand-mère. Nous étions dehors, dans la cour. Nous regardions les animaux de sa fermette et un cochon s’était approché de moi. J’avais fièrement crié «   T’chon   !   » en rigolant. C’est elle, ta mère, qui me l’a raconté. Oh, j’oubliais... Comment pourrais-tu t’en rappeler, tu n’étais pas là, tu travaillais.
Maman, te rappelles-tu mes premiers pas   ? J’étais chez ta sœur. Je voulais attraper un jouet qui avait été déposé par mon cousin sur la chaise de cuisine. Je m’étais levée, j’avais attrapé le jouet, je m’étais retournée et j’avais fait quelques pas. Je m’étais ensuite laissée tomber sur les fesses lorsque le cri de joie de ta sœur, ayant tout vu, m’avait effrayée. Oh, j’oubliais … Comment pourrais-tu t’en rappeler, tu n’étais pas là, tu étais à l’hôpital. Tu accompagnais papa dans sa mort, après qu’il ait reçu une balle dans la gorge, au cours d’une intervention de routine qui avait mal tourné.
Maman, te rappelles-tu ma première crise de colère incontrôlable   ? J’étais dans les bras d’une de tes anciennes amies. Elle ne voulait pas me laisser aller voir mon père qui était couché dans le cercueil. Oh, j’oubliais … Comment pourrais-tu t’en rappeler   ? Tu étais trop effondrée pour t’occuper de moi, pour me consoler, pour me faire sentir que j’avais toujours un parent pour prendre soin de moi.
Maman, te rappelles-tu mon entrée à la maternelle, de la première fois où j’ai pris l’autobus   ? Surement pas, puisque j’étais avec ma gardienne. Ce fut elle qui prit la photo où tu peux me voir sourire avec mes deux petites lulus et mon sac à dos rose devant les portes jaunes de l’autobus. Toi, tu travaillais toujours autant pour le service de police de la ville. Tu essayais d’oublier la mort de papa en te perdant dans le labeur.
Maman, te rappelles-tu mon premier spectacle de danse, de ma première compétition et de ma première médaille   ? Bien sûr que non, j’étais avec mon entraineuse, Carmen. C’est elle qui était venue me chercher à la maison. C’est elle qui m’avait peignée et maquillée, qui m’avait aidée à m’habiller. Toi, tu étais trop occupée à profiter de ta nouvelle conquête, celui qui allait remplacer papa.
Maman, te rappelles-tu de ma première cheville foulée, de la première fois où je suis revenue de l’école en pleurant, de mon premier œil au beurre noir, de la première fois où j’ai refusé de manger, de la première fois où j’ai eu peur d’aller à l’école   ? Te rappelles-tu, maman, toutes ces premières fois   ? N’as-tu jamais rien remarqué, maman   ? N’as-tu jamais remarqué toutes ces fois où j’aurais eu besoin de pleurer dans tes bras, de me confier à toi, de recevoir tes encouragements et de simplement me faire réconforter   ? Malheureusement, tu ne te rappelles de rien, tu n’as jamais rien remarqué … Mais tu n’auras plus besoin de faire d’effort, maman. Aujourd’hui, j’ai retrouvé ce que je t’ avais perdu, et grâce à ça, je ne te donnerai plus jamais l’occasion de manquer mes premières fois.
 
 
 
Chapitre 1
Décision
 
 
Olivia était assise sur son lit depuis quelques secondes à peine, qu’aussitôt elle se releva. Puis, elle fit le tour de sa chambre avant de venir se rassoir. Elle respira, longuement et douloureusement. Elle ravala ses larmes, essuya du revers de la main celles qui avaient osé couler. Secouant sa main avant de la poser sur sa couverture, les gouttes salées pénétrèrent le coton turquoise. Son regard se leva sur les murs lilas de sa chambre. Elle avait mal, elle avait tellement mal à la poitrine, à la tête et au cœur. Elle laissa ses yeux faire le tour de la pièce, respirant rapidement. Repliant les genoux contre elle-même, elle essayait de réfléchir. Tout autour, il y avait un petit lit reposant sur une base en métal, une vieille armoire en bois dévernie par le temps, une table de chevet dans le même état, une peinture qu’elle avait fièrement réalisée elle-même représentant le seul amour de sa vie, son petit cochon vietnamien, et finalement, son ordinateur reposant sur un bureau en mélamine. Au sol reposaient du linge sale et de vieux mouchoirs imbibés de larmes. Sur sa table de chevet étaient posés une bouteille d’eau, la boite de mouchoir maintenant vide et un calepin où elle avait inscrit deux possibilités qui changeraient sa vie. Finalement, sur son lit, sur son oreiller plus précisément, un pistolet semi-automatique de calibre neuf millimètre était chargé de dix-sept uniques balles qu’elle avait volé à sa mère. Un seul coup d’œil sur cette arme déclencha de nouveau une chute de larmes incontrôlables. Olivia fut envahie de désespoir. Rapidement, elle attrapa son calepin avant de l’ouvrir. « Je le lis une dernière fois, et je prends ma décision », se promit-elle. Elle n’était pas prête, mais elle devait choisir. Sa mère et son beau-père pouvaient revenir à tout moment.
Dilemme existentiel :
1. Ma mort tragique
2. Vengeance (dans le genre, faire un putain d’effort. Bref, mon plan de merde).
Pourquoi se compliquait-elle la tête ? « J’ai assez fait d’effort », pensa-t-elle. Sa main glissa doucement sur ses couvertures. Ses doigts frôlèrent le métal froid de l’arme. Elle ne voulait plus faire d’effort, elle ne voulait plus endurer. Elle ne calculait même plus le nombre de fois où elle était allée se plaindre à la direction ou qu’elle avait essayé d’en parler à sa mère. Elle avait même tenté d’appeler les centres d’aide contre le suicide. Il ne lui avait donné que des conseils sans intérêt. Personne ne la comprenait. Olivia referma sa main sur le manche. Elle souleva son bras avec peine. Elle avait tellement mal... mais la seule pensée que tout cela allait bientôt se terminer la soulageait déjà. Sa main trembla alors qu’elle approchait l’arme de son corps. Elle arrêta de respirer lorsqu’elle posa doucement le canon contre sa tempe. Selon l’expression, la première solution était toujours la meilleure. Elle devait le faire, mettre fin à sa vie. Tout serait fini. Peut-être allait-elle se réincarner dans le corps d’une fille super jolie et populaire. En tout cas, cette pensée fut la dernière avant qu’elle tente d’activer la gâchette. Mais aucun coup de feu ne se fit entendre, ou même ressentir.
— Merde !
Elle avait oublié de rabaisser le verrou de sécurité. « Mais quelle débutante ! » Découragée, elle ramena l’arme devant elle. Elle chercha rapidement le verrou qu’elle rabaissa. La prochaine fois sera la bonne. Doucement, elle passa une de ses mains sur son visage. Elle prit le temps de ressentir chaque partie, sa paume frôla son front, puis son nez et sa joue avant d’atterrir sur son menton. Pour une seconde fois, elle était prête. Elle

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