Les regards de Léa
183 pages
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Les regards de Léa , livre ebook

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Description

L'histoire : De quoi se compose un premier regard ? Quelle est l'alchimie, le secret de cet instant ?
Antoine adolescent croit le révéler, mais il échoue et oublie. Vingt ans plus tard, dans une station de métro, sa quête surgit à nouveau : une femme soutient son regard. Antoine l'aborde, mais après une longue discussion, elle s'échappe en lui abandonnant son prénom : Léa
Antoine refuse cette fois de renoncer ; il va jeter toutes ses forces dans cette dernière bataille.

Laurent LD Bonnet est l'auteur de :


Salone (Ed. Vents d'ailleurs), roman plusieurs fois primé, qui a obtenu le Prix Senghor
Les regards de Léa : roman hommage au poème de Baudelaire



  • Tome 1 (Ed. Vents d'ailleurs) : Dix secondes

  • Tome 2 à paraitre : Filles du calvaire


le dernier Ulysse ( Ed. les défricheurs)


La légitimité sera le thème du quatrième roman de ce cycle qui forme la Tétralogie de la quête - La revue Daimon a consacré à ses nouvelles son numéro 6 de juin 2021.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2023
Nombre de lectures 9
EAN13 9791090971196
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE DERNIER ULYSSE
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© les défricheurs, 2021
ISBN 979-10-90971-04-2
www.editionslesdefricheurs.art
 
 
 
 
 
 
 
LE DERNIER ULYSSE
 
 
LAURENT LD BONNET
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
les défricheurs Collection les explorateurs
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Être un homme   ! Risquer avant toute chose son corps et son sang, puis risquer son esprit, son moi intellectuel, pour devenir un autre moi, innatendu et impénétrable, autrement.
D. H.LAWRENCE La destinée humaine
 
 
 
 
 
 
 
 
Prélude
 
2082
 
 
 
 
 
Nous ne sommes pas précisément votre futur. Et vous n'êtes pas exclusivement notre passé. Nous sommes les uns et les autres engagés dans des trames de temps voisines, apparentées. Nous-mêmes, chez VandO'ven Éditions, recevons vos échos   !
Frères et sœurs de trames temporelles, nous pouvons vous atteindre, vous parler à travers ce roman, vous dire que nos histoires et nos Histoires se ressemblent, qu'elles gagneraient à se connaître, peut-être à s'inspirer les unes des autres.
Et quel meilleur ambassadeur pour accoster sur les rivages de votre temps, que Le dernier Ulysse   ?
Son chemin éditorial est à la fois une histoire de famille et de temps retrouvé. Laissez-moi brièvement vous la conter.
 
Lorsqu'il y a deux ans, les équipes responsables du transcodage m’avertirent de la teneur volumineuse et très particulière du substrat de données mentales récolté à la mort d'Alexandre Mauvalant, je n’en fus pas surprise. Paul Vandoven, fondateur de notre maison d'édition m’avait souvent entretenue du caractère complexe de son auteur fétiche combien celui-ci l’avait à la fois comblé et déçu. Il en parlait comme d’un inénarrable personnage, irréconciliable avec lui-même. Il fallait s’attendre, m’avait-il confié, à ce qu’un jour, l’homme honore le contrat signé, acceptant ainsi de révéler les mystères de son grand voyage, de son retrait du monde, et de l'inspiration nouvelle qui le submergea.
En partie pour ces raisons, nous avions continué à financer les recherches initiées par la fondation Vandoven   ; un demi-siècle d’engagement qui s’avère aujourd’hui gagnant, bien qu'il fallût chaque année le reconquérir auprès de nos investisseurs.
Tout commença à la fin de nos années vingt.
Forgé dans l'expérience d'un début de siècle fertile en innovations médiatiques, un esprit visionnaire animait Paul Vandoven. Il aimait le partager. Il aimait convaincre. Le phénomène de l’inspiration littéraire le fascinait. Il avait vraiment fait sien ce cliché séculaire du métier : “La plupart des auteurs s’ignorent, ce sont des icebergs   ; une part non négligeable de ce qu’ils ont à révéler reste immergée.” Mais il ajoutait : “Être artiste c’est accepter l’exploration, s’aventurer là-dessous, se rendre compte que rien n’est affaire de glace, tout n’est que boue et larmes à faire remonter en surface. Nous, notre job, c'est de récolter.”
Il conçut sa fondation dans ce but : comprendre le secret de l'inspiration pour mieux en récolter les fruits. Croyant   ! Paul Vandoven était un croyant en la survie possible de l’art d’écrire.Et dans celle de son corollaire, le désir de lire. Vision et quête d’une vie.
Il crut dans un premier temps la voir aboutir, lorsqu’apparurent chez Alexandre Mauvalant d’étranges mutations de son écriture. Il les accueillit, tenta d'en extraire la moelle, aidant son auteur à accoucher — le mot est juste — de son premier et unique roman. Mais il eut vite l'intuition, malgré l’immense succès obtenu, qu'il n’avait édité qu’un reflet   ; son auteur fétiche recelait d'autres secrets. Les auraient-ils révélés   ? Nul ne le saura jamais   ; Alexandre Mauvalant choisit de se retirer du monde, et la collaboration des deux hommes ne tint plus qu'à un fil, cette clause de contrat arrachée par Paul Vandoven à son auteur.
Alexandre Mauvalant "disparu", Paul Vandoven redoubla d'énergie. Toujours animé de sa vision, il développa sa fondation. Dix années plus tard, les recherches aboutirent à un premier résultat.Elles révélèrent qu'il existait, en chaque être, à la naissance, un vaste subconscient créatif. On le mesurait, on le vérifiait.Il fallait donc l'admettre comme inné, constitutif de la nature humaine. Beaucoup ressentirent cette découverte comme majeure puisque ses conséquences interrogeaient l'espèce : détenait-on la preuve d'un Homo Sapiens avant tout créateur   ? La sauvagerie matérialiste de son expansion planétaire, n'aurait-elle été qu’une longue et désastreuse dérive de l'évolution   ? Peut-être… Mais les lois de l'évolution n'offrant, par définition, jamais de seconde chance, on ne sut que faire d'un tel constat. Il restait du domaine de la volonté de chacun, stimulé ou non par l'éducation reçue, d’accéder à ce potentiel.
Quelques années encore s'écoulèrent et les expériences aboutirent à nouveau à une sidérante découverte. Comprenant d'emblée son enjeu, Paul Vandoven organisa un vaste tour de table où il convia ses actionnaires principaux, ainsi que les plus influents   Business Angels de l’univers des medias. J’étais alors très jeune éditrice, travaillant d’arrache-pied à honorer la haute fonction à laquelle j’étais promise. Ce fut ce jour-là que j’appris à aimer vraiment mon métier.
Mon aïeul exposa longuement la nouvelle donne : oui, le substrat créatif existait à la naissance — toutes les recherches abondaient en ce sens — il se maintenait vivant jusqu’au premier âge adulte, puis s’étiolait et devenait indécelable quand on en abandonnait la stimulation. Au contraire, pour ceux qui en menaient l’exploration et ne la gâchaient pas, le substrat demeurait vivace, disponible, foisonnant bien au-delà de ce qu’un artiste pouvait espérer créer au cours de sa vie.
Dans l’auditoire, certains commençaient à jeter des coups d’œil à la dérobée : oui, et alors   ? On savait tous un peu ça, non   ? Paul Vandoven leur imposait-il une conférence   ? On avait d’autres chats à fouetter   !
Je me souviens de la fin de l’exposé :   jubilatoire   ! Elle me révéla la connaissance très affinée que possédait mon grand-père de la nature humaine.Il sembla conclure ainsi : “Mesdames et Messieurs, il est à présent certain que la part de substrat qu’utilise l’artiste de son vivant, ne représente, même pour les plus prolifiques d’entre eux, que l’infime partie d’un potentiel plus vaste. Le reste, ah le reste   ! L’inestimable, le principal peut-être, ce pour quoi je vous ai réunis aujourd’hui, hélas il nous faut l’admettre, demeure à jamais inexploitable par l’artiste.Il l’emporte dans sa tombe.”
Puis il se tut.
Sidération dans l’assemblée, murmures, raclements de gorges, rires moqueurs, étouffés : on avait traversé l’Europe ou la planète, et signé un engagement de confidentialité, pour ça   ?
Après de longues secondes, Paul Vandoven ajouta : “Mais je vous apporte aussi la preuve que ce substrat sera techniquement récoltable — car nous devrons parler de moisson — au moment du décès de l’artiste   !”
Je me souviens des cris, des rires, des soupirs. Certains ne bougeaient plus, se tenaient la tête, tripotaient nerveusement leur smartphone éteint, d’autres sortirent aussitôt de la pièce, puis revinrent. On prolongea la réunion qui se termina fort tard. Les actionnaires nord-américains, les plus réticents, accusèrent Paul Vandoven de se prendre pour Dieu, de vouloir accéder à l’âme. Argument qu’il repoussa aisément : tout d'abord les capteurs de flux neuronaux ne seraient reliés qu'au cortex   ; l'âme, elle, siégeait en d'autres profondeurs. Non vraiment, seul le motivait pour la littérature, le potentiel d’un marché novateur qui la sauverait du déclin. On lui fit remarquer qu’il y aurait forcément collusion d’intérêts avec les découvertes en cours, notamment celle concernant de possibles diffusions temporelles. Il démontra qu’il suffirait d’en brider la puissance et la portée. Enfin il exposa magistralement des perspectives financières d’une telle envergure, qu’in fine, il emporta une large adhésion. Le pool d’investisseurs se renforça et les nouvelles recherches débutèrent dans le plus grand secret.
Hélas, Paul Vandoven dut admettre que beaucoup de temps serait encore nécessaire avant de parvenir au stade d'une application pratique.Il ne verrait pas le terme gagnant de son pari. Aussi voulut-il protéger, sceller sa vision. Il imposa et breveta le terme de Reliquat Onirique.Inscrit sous ce nom dans l'histoire, il qualifie le substrat récolté au décès de l'artiste.Et le définit comme attaché à toute œuvre qui en découlerait.
 
Le dernier Ulysse , d'après le Reliquat Onirique d’Alexandre Mauvalant, est le premier du genre. Il fera débat à toutes époques. On discutera dans certaines trames temporelles de savoir quel est le premier   roman de cet auteur   ? Celui qui fut publié à l’issue de son grand voyage et qui fonda sa notoriété planétaire   ?Ou bien celui-ci, qui un demi-siècle plus tard, livre l'autre réalité de son chemin   ? 1
Dans d'autres trames, on se demandera qui crée une œuvre   ? Pour qui écrivent les auteurs   ? Et que penser des personnages qu'ils conçoivent et qui, nous le savons à présent, s’installent en nous   ? Formant ce que les neurosciences ont fini par nommer : Peuple de l’intérieur.
L'aventure éditoriale de ce Reliquat Onirique fut un travail collectif. La nature à la fois sauvage et symphonique du substrat mobilisa toute une équipe de transcodeurs et de rédacteurs qui se succédèrent durant deux années. Puis nous dûmes identifier des auteurs relais au coeur de chacune des trames temporelles où allait être diffusé ce roman. L'adaptation fut menée avec eux dans un esprit le plus ouvert possible, au fil de débats souvent âpres : fallait-il révéler la véritable origine de ce substrat, sa complexité qui allait au-delà de la seule personnalité d'Al

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