Les rescapés d’amour
168 pages
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Les rescapés d’amour , livre ebook

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Description

googlepppppMarié à Mounonné Pagueuré Sylvie, il est père de six(6)enfants. Il est auteur de l’Alcoolisme maladie de notre temps; Calvaire terrestre;Regards sur la société traditionnelle Moundang; Apostasie, véritable fléau spirituelpour l’Eglise de Jésus Christ, Les aventures de Damba, le syncrétisme en milieuchrétien, une perversion pour l’Eglise de Jésus-Christ et les rescapés d’amour.Page de couverture: Image googlePrix : 10 000 FCFARonellim, une jeune et belle Tchadienne, fervente chrétienne et élèvestudieuse, est promise à un bel avenir. Or la vie est pavée d’embûches etsouvent rien ne se passe comme prévu. Le destin de cette brillante lycéenneva basculer du jour au lendemain lorsqu’un jeune homme, issu d’une richefamille musulmane, va tout faire pour la séduire... La jeune femmeparviendra-t-elle à braver les obstacles qui vont jalonner son chemin et à ignorer la malveillance et l’hostilité de sa belle-famille à son égard?Le récit que nous relate le Dr Salathiel T. DJONGALI est avant tout une belle, émouvante et douloureuse histoire d’amour. Mais l’auteur va plusloin. Il nous livre en effet, de manière sensible, pleine de tact et sans aucun partipris, une histoire vécue qui aborde un sujet brûlant dans le Tchadd’aujourd’hui : le mariage interreligieux islamo-chrétien.Ce témoignage vibrant rend compte des réalités culturelles africaines,comme le mariage coutumier et la remise de la dot, mais à travers sonexpérience, notre héroïne espère surtout transmettre une leçon d’humilité,d’amour envers son prochain, de courage, de force, de détermination et...d’espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782376700050
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les rescapés d’aŵour
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Dr Salathiel T. DJONGALI
ROMAN Les rescapés d’aŵour
Éditions Toumaï
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Ce texte publié aux Éditions Toumaï est protégé par les lois et tƌaitĠs iŶteƌŶatioŶaux ƌelatifs aux dƌoits d’auteuƌ. SoŶ impression sur papier est strictement réservée à l’aĐƋuĠƌeuƌ et liŵitĠe à soŶ usage peƌsoŶŶel. Toute autƌe reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code de la Propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteuƌ.
Éditions Toumaï Avenue Taïwan B.P: ϱϰϱ1 N’DjaŵĠŶa-Tchad Tél:+235 63 05 65 02 e-mail:editionstoumai30@yahoo.comISBN:978-2-37670-005-0
IAN:9782376700050
Cet ouǀƌage a fait l’oďjet d’uŶe pƌeŵiğƌe puďliĐatioŶ aux Editions Toumaï en 2017
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Le témoignage d’espoir d’une jeune femme tchadienne très déterminée qui, malgré l’échec d’un premier mariage aux effets dévastateurs, va rencontrer son âme sœur et connaître le vrai coup de foudre.
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Avant-propos
Je suis actuellement médecin gynécologue obstétricien en exercice à l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant (HME) à N’Djamena. L’objet de cet avant-propos n’est pas de me présenter au public mais d’exprimer enquelques mots, à l’attention de mes lecteurs, la richesse que tout médecin trouve dans l’exercice de sa fonction. L’allusion n’est pas faite ici à la richesse matérielle, bien que ce soit l’acception communément admise. Il s’agit de l’estime et de la confiance que les malades peuvent témoigner à leur médecin. Même si cela peut paraître surprenant et trop exagéré, le médecin est généralement considéré comme un dieu. «Il est mon dieu. Après le Dieu Créateur, il est mon dieu ici sur la terre. Il m’a sauvé lavie», disait une femme après plusieurs jours de coma.
Il faut bien admettre qu’une telle reconnaissance de la part des patients constitue un véritable carburant qui alimente et propulse énergiquement tout médecin désireux d’apprécier et d’exercer honorablement sa profession. Etre considéré comme un dieu, c’est avoir une grande considération dans la société. Il convient néanmoins de préciser qu’un tel honneur ne peut s’obtenir moyennant finance ni par la corruption, un penchant inné chez l’espèce humaine, mais par la qualité du travail que le médecin offre à son prochain. C’est un mérite qui s’acquiert en faisant preuve d’intégrité et de dévouement.
Lors de ma formation en médecine générale et de spécialisation, les cours qui m’ont particulièrement fasciné étaient la psychologie médicale et la psychiatrie. La définition de la maladie, la psychologie de la personne malade et la relation soignant-soigné sont de véritables socles sur lesquels je m’appuie actuellement pour exercer
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mon métier de médecin. Ce sont de véritables supports psychologiques qui assurent la cohésion des fonctions psychiques du médecin. Ils sont comparables à la longrine, utilisée en maçonnerie moderne, qui supporte tout le poids d’une bâtisse. Sans ces supports aucun médecin ne peut vraiment exercer la médecine dans les règles de l’art. Les métiers de la santé nécessitent en effet beaucoup de courage et de patience. Le milieu médical est difficile à vivre étant donné qu’il s’agit d’une entreprise entièrement humaine, où les « intrants » sont des humains, les machines sont des humains et les produits finis sont encore des humains. C’est la seule entreprise au monde où les humains travaillent sur les autres humains, où les malades soignent d’autres malades. Cela peut donc paraître étonnant de croire que les malades peuvent être soignés à l’hôpital. Si l’on se réfère à l’étymologie, le terme «malade » est issu du latinmale habitus, et signifie « qui est en mauvais état » ; le médecin a donc pour vocation de soigner et d’apporter à ceux qui sont en proie à la douleur, aux angoisses et au désespoir, le soulagement, la consolation, l’espérance et, dans la mesure du possible, la guérison. Pour mener à bien sa mission, tout bon médecin doit être habité par le don de soi, l’humilité et la solidarité humaine.
 Il convient de souligner que la relation soignant-soigné n’est pas à sens unique. En effet, chacun y trouve son compte: d’un côté le soigné est soulagé de se savoir guéri, et de l’autre le soignant tire une satisfaction personnelle de la guérison de son patient. Mais pour optimiser la qualité de cette relation, il est essentiel d’instaurer un climat de confiance. La communication est la clé de voûte qui permet d’établir la confiance entre le médecin et le malade. Empathie, écoute et compréhension permettent de tisser ce lien d’intimité qui fait la spécificité de la relation soignant/soigné.
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C’est une chose merveilleuse quand une personne croit en vous et s’ouvre totalement à vous. J’ai eu le privilège de vivre cette expérience extraordinaire lors de 1 mon exercice à l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant (HME ). Une de mes patientes m’a confié librement un pan de sa vie. Ayant trouvé son histoire passionnante et romantique, je n’ai pas manqué de le lui faire remarquer. Mon appréciation a aussitôt suscité en elle un vif enthousiasme et elle a saisi l’occasion pour me demander si je pouvais réellement en faire un roman. Elle m’a alors suggéré de l’intitulerLes rescapés d’amour. Je me suis donc attaché à donner vie à son récit et à transmettre, à la manière d’un passeur, cette histoire authentique.
Comme tout écrivain qui se respecte, j’ai écrit 2 l’histoire pathétique de Ronellimla teintant en volontairement de quelques motifs pour la beauté de la lecture et pour susciter quelques réflexions profondes. J’ai néanmoins tenu à en conserver la trame originaire mais, conscient que ce fond répugnant était susceptible de provoquer une vive émotion du fait qu’il n’avait subi aucune altération, il m’a semblé nécessaire de le «diluer » un peu dans un océan très agité par le vent pour ne laisser percevoir que les sommets des îles non complètement englouties.
Je déplore, pauvre créature que je suis, mon incapacité à donner un avis personnel sur cette toile de fond qui peut donner lieu à des interprétations fallacieuses vu le contexte socioculturel et économique que traversent actuellement nos communautés. Il est certain que de telles extrapolations viendraient à l’encontre de la volonté de Ronellim et de celle du porte-parole que je suis. Cependant,
1 Hôpital de la Mğƌe et de l’EŶfaŶt.2 Faux nom.
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si je devaisexprimer ce que j’ai ressenti en mon âme et conscience, dans une volonté de partage sans doute, je dirais volontiers que l’exemple de Ronellim est singulier et unique en son genre. Les cas de mariages mixtes islamo-chrétiens ou entre nordistes et sudistes réussis ne sont pas légion mais ils existent. Je suis fermement convaincu qu’aucun auteur digne de ce nom ne peut vilipender dans ses écrits ces unions atypiques. Je partage le sentiment d’amertume que peut éprouver Ronellim. «J’ai cru, sincèrement, arriver à transcender les barrières ethniques, régionales et religieuses par l’amour parce que l’amour est capable de tout, mais hélas, j’ai été franchement déçue», m’a confié la jeune femme avec consternation.
Mû par ma passion d’écrivain, je serais tenté delaisser libre cours, dans cet avant-propos, à mon irrésistible envie de pousser plus loin les révélations, avant même que vous ne plongiez en plein cœur du récit. Aussi, je vous laisse le soin de découvrir l’histoire éloquente de Ronellim et d’en tirer vos propres conclusions.
L’auteur
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Chapitre ILa rentrée scolaire au Lycée du Sacré Cœur
Ce jour-là, c’était la rentrée scolaire au Lycée du Sacré Cœur. Ce n’était pas un jour comme les autres. Les élèves proprement habillés étaient heureux de reprendre le chemin de l’école et de se retrouver ensemble, filles et garçons, neuf mois durant. Lesfilles s’étaient faites particulièrement belles au point de se ressembler toutes. C’était exactement comme le 8 mars, la Journée internationale des droits de la femme. Parfaitement maquillées et revêtues de leurs tenues scolaires, elles étaient toutes séduisantes. Un charmeur n’aurait eu que l’embarras du choix parmi toutes ces jeunes filles qui ne se distinguaient les unes des autres que par leurs jolies coiffures multiformes et multicolores. Rassemblées, çà et là, en des petits groupes d’amies, elles jacassaient entre elles sous les regards concupiscents des garçons dont les sens étaient enflammés par leur beauté enivrante. Ils se montraient alors, à l’occasion, galants, voire talentueux dans l’art du badinage. Ils se taquinaient gentiment, avec tact et tendresse, et riaient jusqu’aux larmes. Ils étaient tous doués d’une grande générosité de sentiments mais témoignaient d’une certaine timidité dès qu’il s’agissait de se montrer plus audacieux avec les filles. C’était le jour le plus heureux pour eux.
Dans un groupe, non loin de l’entrée principale du lycée, se trouvait une fille du nom de Ronellim. Elle semblait être la plus jeune et la plus belle. En pleine période pubertaire, elle affichait fièrement mais sans malice ses charmes naissants, semblable àune fleur prête à s’épanouir. Elle se distinguait des autres filles par sa beauté légendaire. Dotée d’un physique aussi avantageux, nul doute qu’elle aurait remporté haut la main le titre au concours de « Miss Tchad ». Sa grâce et sa prestance attisaient tous les regards,
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et notamment ceux des fins connaisseurs. À son passage, les lièvres pointaient leur nez hors de leurs terriers et les coqs se mettaient à chanter pour annoncer le lever du jour. Elle suscitait l’admiration de tous et provoquait l’excitation des garçons dès que ceux-ci l’apercevaient.
Née au sein d’une famille chrétienne, Ronellim était baptisée, et, très fervente, sa foi en Christ était devenue manifeste. Contrairement aux jeunes de sa génération, elle n’avait aucune velléité d’indépendance et pour rien au monde elle n’aurait voulu que sa vie change. Sa passion était de chanter à la chorale. Son père, Nodjitoloum, l’un des anciens de l’église, était un homme très versé dans la parole de Dieu. Il en était de même pour sa femme, Larlemnayal, la mère de Ronellim, qui servait Dieu comme une diaconesse et qui était Présidente des Femmes de Charité de leur paroisse. Craignant tous les deux l’Éternel, leur Dieu, ils avaient éduqué leurs enfants selon les principes bibliques. Leur fille aînée était, à cet égard, leur digne héritière puisque Ronellim, non seulement était très engagée dans les activités de l’église, mais elle aimait aussi méditer la Bible jour et nuit afin de se conformer aux préceptes de l’Éternel.
Ronellim aimait lire les Psaumes de David. Le verset qui avait le plus retenu son attention était celui qui disait : « Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En 3 se dirigeant d’après ta parole» . Afin de garder constamment à l’esprit certains versets, elle les écrivait sur les murs de sa petite chambre. On pouvait lire, par exemple, des passages tels que : « Ta parole est une lampe à mes 4 pieds, Et une lumière sur mon sentier » ou « Je serre ta
3 Psaume 119:9. 4 Psaume 119:105.
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