Light

KESSILYA

Description

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Light Lovegood n’est pas une jeune femme comme les autres. Un brin folle, toujours très direct, elle aime surprendre et être là où on ne l’attend pas.

L’Amour, elle connait. Elle l’a vécu, s’est cassée les dents dessus et s’est jurée de ne plus jamais retomber dans les filets du célèbre batteur des Blood Line. Pourtant, quoi qu’elle fasse, tout semble toujours la ramener vers le beau Kerian.

Tout ? Pas tout à fait. Un grain de sable vient gripper les rouages et il a un nom : Raphaël.

À l’opposé de tout ce qu’elle a toujours cherché chez un homme, le séduisant médecin parviendra-t-il à lui faire oublier ses aprioris tout en sauvant Cerise, sa meilleure amie, de son tragique destin ?

Quand l’Amour sonne comme une double évidence, quand l’amitié nous porte au-delà de nous-même, quand notre cœur est tiraillé de telle manière qu’il nous devient impossible de respirer sans souffrir, que peut-il bien nous rester ?

Sujets

• Mucoviscidose

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 02 février 2017
• Nombre de lectures: 31
• EAN13: 9782376520269
• Langue: Français

Extrait

Kessylia


LIGHT





ISBN : 978-2-37652-026-9
Titre de l'édition originale : LIGHT
Copyright © Butterfly Editions 2017

Couverture © Mademoiselle-e - Fotolia
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-026-9
Dépôt Légal : Février 2017
201701-0913h000
Internet : www.butterfly-editions.com
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A toutes les personnes qui ont quitté nos vies bien trop tôt...
Prologue
Light


La vie et la mort, la clarté et l’obscurité, le tout et le néant. Des mots que tout oppose et qui, pourtant, restent indissociables les uns des autres.
Toute mon existence, j’ai oscillé entre ces deux états de fait, jouant avec les ombres, m’accrochant à la lumière. Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à cet instant, j’étais cette fille de la nuit, prête à brûler ses ailes trop près du soleil, mais tout est sur le point de changer.
La tragédie n’est plus factice, elle frappe à ma porte, m’oppresse, me détruit de l’intérieur et je n’ai absolument aucun moyen de la repousser. Je reste là, ravagée par la douleur, impuissante. Je sais que plus rien ne sera jamais pareil.
Peu importe les avertissements, peu importe le temps qui vous est accordé pour vous faire à l’idée. Les minutes, les jours, les mois ou même les années ne seront jamais assez longs. Les derniers grains de sable s’écoulent et tout espoir avec eux.
Dans un bip sonore, je l’entends rendre son ultime souffle et le temps s’arrête. Je ne veux pas y penser, je ne peux pas l’accepter. Mon esprit s’envole, laissant derrière lui mon corps ravagé par la souffrance, par le déni. L’espace d’une seconde, je me sens mieux. Je peux croire à l’idée que tout ceci n’est qu’un cauchemar. Un mauvais rêve dont je vais me réveiller d’un instant à l’autre.
J’observe ce corps sans vie qui une heure auparavant riait avec moi et la haine noircit immédiatement ce qu’il reste de mon cœur calciné. Je me demande un bref instant s’il existe vraiment un ange de la mort. De ceux qui coupent les fils de nos existences quand vient notre heure. Mais qu’importe le comment ou le pourquoi ? Le résultat demeure le même. Jamais plus nous ne l’entendrons rire.
Des murmures confus traversent les brumes de mon subconscient. Je les néglige. La réalité fait bien trop mal pour souhaiter y prendre racine. Pourtant, des bras puissants m’entourent bientôt. Ils m’enveloppent de leur chaleur, me serrent si fort, qu’il m’est impossible de les ignorer. Les yeux fermés, je continue ma lutte intérieure. Des mains encadrent mon visage, un souffle chaud me caresse la joue et finalement des lèvres se posent sur les miennes.
Leur contour m’est bien trop familier pour pouvoir faire fi de leur douceur. Elles me poussent à ressentir, à accepter le moment présent. Elles obligent mon esprit à réintégrer mon corps. Une première larme m’échappe, suivit rapidement d’une seconde. Je réalise brusquement que de trois, nous venions tout juste de passer à deux. Je maudis l’archange de la mort de m’avoir amputée d’une partie de moi-même. Nous sommes bien trop jeunes pour expérimenter ce côté définitif de la vie.
Une douleur vive m’assaille et me plie en deux. J’ai l’impression qu’un être malveillant m’enfonce un tisonnier chauffé à blanc dans la poitrine. Chaque inspiration m’anéantit, chaque expiration me paraît être la dernière, pourtant, la fin est encore loin. Les secondes passent et je reste là, prostrée et incapable de me mouvoir. Mes muscles sont pris de tremblements incontrôlables et je me demande comment je vais survivre à cette journée. Je ne sais pas comment me relever, comment avancer, comment faire face à la mort.
Du fin fond des ténèbres, un prénom parvient encore à m’atteindre. Je lève finalement les yeux et rencontre enfin deux grandes prunelles chocolat au lait. Je bloque un instant sur la lueur d’inquiétude qui les assombrit. J’observe ses lèvres bougées et je dois me concentrer pour saisir le sens de ses mots.
Il me faut encore une minute pour réellement être en mesure d’écouter et la peur me percute une nouvelle fois de plein fouet. Une voix murmure inlassablement dans ma tête que bientôt, de deux, il ne restera plus que moi. C’est inimaginable. Je ne peux pas l’accepter. Je dois repousser les ténèbres et m’accrocher à la lumière. J’ai besoin de la clarté du soleil, de la chaleur de ses rayons et non pas des brûlures causées par les flammes.
Paniquée, je rejette les bras qui m’entourent, je m’éloigne de lui, de tout ce carnage et je tourne les talons. Pour survivre, nous devons rester deux et une seule personne peut m’aider à atteindre mon but. Les battements précipités de mon cœur cognent contre mes tympans, mon sang bout dans mes veines et, dans un état second, proche de l’hystérie, je pars à la recherche de ma solution, de notre solution.
Quand enfin je la trouve, ma respiration se bloque au fond de ma gorge. Mes doigts agrippent le revers de sa veste et mes yeux plongent dans les siens. Mes tous premiers mots prononcés depuis le début du chaos sont une supplique désespérée pour cet homme tenant désormais tout mon futur entre ses mains.
— Si tu m’aimes, tu ne les laisseras pas me prendre tout ce qui me reste sur Terre. Je t’en prie, fais quelque chose. Sauve-moi des ténèbres.
Je n’ai aucun droit de lui demander une telle chose, encore moins de l’implorer, mais je le fais tout de même. Au fond de moi, je sais qu’il ne me refusera rien, il n’a jamais réussi à le faire. Il a parfaitement conscience que notre avenir tout entier découlera des décisions qu’il prendra dans les heures à venir et je le crois réellement capable de me décrocher la lune. Rien de plus, rien de moins. Une lune pour éclaircir mes ténèbres.
 
Chapitre 1
Light


Le réveil émet une rafale de bips plus agaçants les uns que les autres. Le visage encore enfoui dans l’oreiller, je projette ma main sur le côté et envoie valdinguer l’odieux objet contre le mur. Sans l’ombre d’un scrupule, je me rendors aussitôt. Du moins, j’essaie…
Le brouhaha habituel des coups de marteau de ma voisine sculptrice viennent assourdir mon esprit encore embrumé par l’alcool. Une vive douleur me vrille le crâne et, comme toujours, je jure de ne plus jamais toucher à une seule goutte de spiritueux. Vaine promesse qui sera rompue avec empressement dès ce soir.
Le jour J est arrivé !
À cette simple pensée, un large sourire étire mes lèvres. Après six mois sans avoir pu serrer ma meilleure amie dans mes bras, je compte bien fêter son retour comme il se doit. Qui aurait pu imaginer, tout juste un an plus tôt, à quel point nos vies allaient être chamboulées ?
Quand nous avions fait connaissance avec les fameux Blood Line, nous étions à mille lieues de nous attendre au succès qu’ils allaient rencontrer. Si Cerise a, au départ, opposé une certaine résistance à Gabriel, le beau violoniste du groupe, j’ai sauté à pieds joints dans le piège de leur batteur.
Une grimace me déforme le visage. Elle n’a absolument rien à voir avec ma surconsommation d’alcool, ni même avec le tambourin qui sévit dans mon crâne. Mon histoire avec Kerian s’est terminée six mois plus tôt. J’étais amoureuse et la trahison n’en a été que plus douloureuse. Le temps passe, les semaines s’écoulent, mais la souffrance est toujours là et l’envie de lui broyer les couilles au mixeur aussi.
Dans le vain espoir d’éloigner son image de mon esprit, je me frotte les yeux et m’oblige à penser à la journée qui m’attend.
Avant de fêter la fin de la tournée avec ma rouquine préférée, je vais devoir affronter une ribambelle de réunions plus ennuyantes les unes que les autres.
Mon portable vibre sur la table de chevet. Je tends la main et m’en empare. Sur l’écran noir s’affiche la photo d’un diable léché par les flammes de l’enfer. Je ronchonne dans ma barbe et fais basculer l’appel sur la messagerie. Je n’ai absolument aucune envie de parler avec Lee. Le beau guitariste, que toutes les filles s’arrachent, tente de m’expliquer depuis plusieurs mois pourquoi je devrais me remettre avec son pote. Comment lui faire comprendre gentiment que toute cette histoire ne le regarde pas ? Peut-être avec un bon coup de genou bien placé ? Non, je devrais plutôt m’attaquer à son visage. Une fois d&#