Love Me Twice
193 pages
Français

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Description

Mila poursuit ses études d’œnologie à Dijon, tout en partageant une colocation avec Lucas, son meilleur ami, frère cadet d’Andreas, l’homme qu’elle aime depuis toujours.


Ce dernier lui fait la surprise de lui rendre visite, mais entre nos deux amoureux, rien ne va plus.


Une photo, un message font voler en éclats leur belle entente.

De son côté, Maximilien Molinari rôde et n’a pas dit son dernier mot.


Il ne renoncera pas à son amour pour Mila.


Il la désire, de tout son cœur, de toute son âme, même s’il doit pour cela la broyer et faire son malheur.

Si jusque-là sa relation avec Lucas a toujours été sans ambiguïté, un rêve fait tout basculer...

Entre la folie de Max, la jalousie d’Andreas et son désir pour Lucas, quel chemin va emprunter Mila ? Réussira-t-elle à se relever et à faire les bons choix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 février 2018
Nombre de lectures 29
EAN13 9782376520832
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ava Król
Love me twice - tome 2



ISBN : 978-2-37652-083-2
Titre de l'édition originale : Love me twice
Copyright © Butterfly Editions 2018

Couverture © Mademoiselle-e - Adobe stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-083-2
Dépôt Légal : Février 2018
20180202-232300
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À toi, pour toujours et à jamais…

À vous, mes fidèles lectrices, sans qui rien de
tout cela ne serait possible.

À la vie…
Prologue
Mila
« On parle d’amour quand on souffre ; le manque, l’absence, l’attente attisent la souffrance, et on appelle ça de l’amour. »
Tahar Ben Jelloun


Pourquoi ai-je regardé ?
Pourquoi faut-il toujours que je regarde ? Pendant qu’Andreas se frotte vigoureusement le cuir chevelu, je me pose la question. Nous venons de nous donner l’un à l’autre, je l’ai laissé venir en moi pour la toute première fois depuis longtemps, nous nous sommes aimés, passionnément, et pendant qu’il était sous la douche, nos portables ont sonné. En même temps. Nous avons reçu un message. Au même moment. J’ai trouvé ça étrange.

Je n’aurais pas succombé à la curiosité, je n’aurais pas regardé. J’ai pris le téléphone d’Andreas, ouvert sa messagerie, et j’ai cru que mon cœur allait se décrocher.

[Andreas, reviens vite, tu me manques. Alice.]

Fébrilement, je me suis emparée de mon propre téléphone, pour découvrir une photo d’Andreas, nu, sortant de la douche, comme maintenant. Dans le miroir, une blonde en sous-vêtements, au corps sculptural, le prenait en photo.
C’était lui, je ne pouvais en douter. Je connais son corps par cœur, je pourrais en dessiner les pleins et les déliés les yeux fermés. Je l’ai crayonné tellement de fois, parcouru en pensées lorsqu’il était loin de moi, lorsque le manque me faisait si mal, que je me retenais pour ne pas crier de désespoir.
Pourquoi suis-je comme ça ?
Si accro, si folle de lui ? Depuis si longtemps. Depuis toujours. Depuis ma plus tendre enfance. Il est mon tout, mon univers, mon idéal, et l’homme avec lequel je veux faire ma vie. Pourtant, il m’a fait du mal. Beaucoup de mal. Il m’a humiliée à la fête de son frère, il m’a humiliée lorsque cette salope de Jessica lui a sauté au cou, il m’a humiliée lorsqu’il l’embrassait à pleine bouche en me regardant dans les yeux, il m’a humiliée lorsqu’il m’a abandonnée lâchement après avoir pris mon corps, et avoir fait de moi une femme, ou lorsqu’il matait ouvertement Vanessa. Pourtant, il est là, et je suis là, dans la même chambre, incapable de me passer de lui, incapable de lui résister. Incapable de le lâcher du regard.
Je détaille chaque parcelle de son anatomie. Il est si beau, si parfait. Je l’aime tellement.
La jalousie me ronge.
Comment pourrais-je lui suffire ?
Suis-je capable d’accepter de le partager avec d’autres filles, s’il me le demandait ?
Pour des histoires de cul, juste du sexe pour du sexe ?
Il n’a jamais été fidèle. À aucune des nanas avec lesquelles il est sorti. Il a toujours collectionné les aventures, sans s’attacher, alors pourquoi ai-je pensé un seul instant qu’il pouvait en être autrement avec moi, qu’il m’aimait assez pour ne vouloir que moi ?
J’en crève de l’imaginer dans d’autres bras, avec d’autres femmes, d’imaginer son corps sur elles, son sexe en elles, de l’imaginer jouir de leurs caresses, se tendre dans l’orgasme, avec cette expression que j’affectionne particulièrement, ce froncement de sourcil, cet air douloureux comme s’il était cueilli par surprise, la bouche ouverte, pour laisser échapper un grognement sourd, bestial, puis un cri de jouissance, ou parfois même quelques jurons. J’imagine des centaines de femmes accrochées à lui, comme autant de sirènes new-yorkaises magnifiques, tentatrices et dévoreuses d’hommes.
Je l’aime, je l’ai toujours aimé. Je l’aimerai toujours.
De tout mon cœur, de toute mon âme, mais je n’aime pas ce que je deviens à cause de lui : une pauvre chose fragile, dévastée au moindre soupçon. Je n’ai pas confiance en lui, ça a toujours été mon problème. J’aimerais, je le voudrais, mais je n’y arrive pas. J’attends toujours le moment ultime, où il me dira que c’est fini, qu’il ne veut plus de moi. Je le redoute tellement que j’en fais des cauchemars, presque chaque nuit, et parfois, Lucas vient dans mon lit pour me consoler. Je me colle contre lui, et je me rendors.
S’il n’était pas là, que deviendrais-je ?

Je presse le drap contre mon corps dénudé. Je le sens ramper sous mon derme, accélérer les battements de mon cœur, il me fait frissonner et me sentir brûlante en même temps : le cauchemar, mon pire cauchemar. Il est là, il est arrivé, et je vais mourir.

J’ai effacé le message.
S’il n’est plus dans son téléphone, il n’aura plus de réalité, si ?

J’aimerais également l’effacer de ma mémoire, mais ça, c’est une autre histoire.
Chapitre 1
Mila
— Mila ? Qu’est-ce que tu as ?
Je lui tends les bras.
— Viens.
Au ton suppliant de ma voix, il jette sa serviette sur le lit et s’approche. Je soulève la couette pour qu’il se couche contre moi. Il m’attire au creux de son épaule, embrasse le haut de ma tête. Je ferme les yeux, refoulant mes larmes.
— Chut, je suis là, ma belle, je ne vais nulle part. Je suis venu pour toi, j’ai fait six mille kilomètres pour toi. Je suis tout à toi pendant quatre jours, alors essayons de profiter de chaque instant, et de ne pas se prendre la tête.
Si seulement ses mots pouvaient me rassurer. Mais il n’en est rien. Je caresse son ventre, le faisant frissonner. Je laisse courir mes doigts sur sa peau, encore humide et fraîche de la douche.
— Tu n’as pas envie de sortir ? continue-t-il.
Je secoue la tête.
Non.
— Tu veux rester au pieu, et baiser tout l’après-midi ?
Je secoue la tête à nouveau.
Oui.
Il sait comme les mots salaces me transportent. Il sait tout de moi. Il me connaît si bien. Depuis que je suis née. Oui je le veux, en moi, maintenant, et toute la journée. Je ne veux que ça. Me perdre dans ses yeux, le laisser me faire l’amour, inlassablement, pour oublier que dans quelques jours, il repartira.
Vers cette Alice.
Mila, stop ! Tu ne peux pas débrancher ton cerveau, et profiter de lui pendant qu’il est avec toi ? hurle ma conscience. Tu auras bien le temps de chougner lorsqu’il sera loin.
Je ne peux pas.
C’est plus fort que moi.
Cette fille s’immisce entre nous, malgré ma volonté.
Je ne la laisserai pas nous séparer.
Je descends le long de son ventre, jusqu’à sa verge, que je caresse tendrement.
Il me parle.
Je n’entends rien.
Est-ce la dernière fois que je le touche ? Que je le laisse me faire l’amour ? La grande question est : dois-je renoncer à lui pour sauver mon âme ? Car je sais qu’il va finir par avoir ma peau.
Je le sais, je le sens.
Notre amour – aussi beau soit-il – est voué à l’échec. Je ne lui ferai jamais confiance, mon père me tuera quand il l’apprendra, et il y aura toujours cette terre entre nous, la vigne de mes ancêtres, ce clos prestigieux que les Chartron ont su garder à travers les siècles, en sacrifiant leur santé, leur vie entière, parfois.
Car la vigne, c’est comme la vie.
Elle doit mûrir, s’embellir, s’anoblir, devenir passion, sinon elle crève, et nous avec. Il nous faut la bichonner, tout sacrifier pour elle, l’aimer plus que tout, profiter de ce qu’elle nous offre, car elle est belle et généreuse, autant qu’elle peut être dangereuse, destructrice, vorace. Elle ne tolère aucune faille, aucun relâchement, demande un dévouement de chaque instant. Elle enivre, nous emmène dans un tourbillon d’émotions d’une intensité rare, faisant appel à tous nos sens : la vue, le goût, l’odorat, l’ouïe. Mon grand-père et mon père aujourd’hui sont capables de savoir à quel stade en est la maturation, juste à l’oreille. La vigne est une magie de la nature, un don, son raisin, un fruit aux qualités incomparables. Sa culture se confond avec l’histoire de l’humanité.
J’aime l’idée de faire partie de cette grande chaine, de cette passion ancestrale, au savoir-faire transmis à travers les âges. Le vin, c’est toute ma vie, mes racines, il coule dans mes veines, il se confond avec mon sang. J’ai un rapport charnel avec mes terres, j’aime en prendre entre mes doigts, en écraser les mottes humides, en respirer les arômes ; caresser les feuilles, soupeser les grappes lorsqu’elles sont mûres. J’emplis alors mes narines des senteurs, je ferme les yeux lorsque je mets une grume dans ma bouche, et à chaque fois, ça me remue les tripes. Je sens vibrer quelque chose à l’intérieur de moi, que je sais être de l’amour, de l’amour à l’état brut, absolu, comme celui que je porte à Andreas, car les deux sont liés, à jamais. Intimement.

Andreas me ressemble. Il a un rapport à sa terre aussi fort et passionnel que moi. Nous sommes pareils lui et moi, aussi fous et entiers, aussi vibrants et déterminés, ancrés à nos racines. Le problème, c’est que ces racines sont en concurrence et en rivalité depuis la nuit des temps. D’aussi loin que remonte l’histoire de Chassagne, les Bellefond et les Chartron se font la guerre pour le clos qui appartient à ma famille, et nos voisins feraient un pacte avec le diable pour réussir à s’en emparer. Nous avons toujours résisté. Je suis fière d’appartenir à cette famille qui s’est battue bec et ongles, jusqu’à aujourd’hui, pour conserver notre patrimoine, malgré les difficultés financières.

Je soupire.
Je devrais arrêter pendant qu’il en est encore temps, pendant que je le peux encore. Je m’arracherais une

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