Love memories, tome 1
157 pages
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Love memories, tome 1 , livre ebook

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Description



« Je te présente le nouveau membre de notre famille, voici Swan. Dorénavant, nous serons tous ensemble. »





Billie, jeune hippie, éprise de liberté, est contrainte de poser ses bagages pour vivre auprès du nouveau mari de sa mère et de son fils, le beau mais étrangement mutique, Swan Anconie.


Elle a du mal à trouver ses marques et son nouveau « demi-frère » ne l’aide pas : ses yeux glacés posés sur elle lui prouvant chaque matin qu’il désirerait la voir partir. Mais Billie y entrevoit là un nouveau challenge : apprendre à connaître ce jeune homme atypique et sombre, muré dans une colère inexpliquée, et découvrir ce qu’il cache dans ses silences.


Swan n’avait pas prévu de se fracasser contre la beauté sauvage de la jeune femme.


Billie n’avait pas prévu d’aimer autant chaque ombre et éclats de lumière qui le composent.


Ensemble, ils vont découvrir l’amour et partager chacune de leurs premières fois. De la douceur aux coups de gueule, de la jalousie à la trahison, de la tristesse à la sensualité, de la rage à la passion.


Non, ils n’avaient rien prévu de ce qui allait se passer, mais ils s’apprêtaient à en aimer chaque seconde.


Voici l’histoire de leur amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 septembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379931284
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Love Memories
#1
 
 
Angel AREKIN
 
 
 
 
 
 
 


L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Love Memories, tome 1
Auteur : Angel AREKIN
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2020
 
Couverture © Black Ink Éditions. Réalisation Élisia Blade – Sweet Contours. Crédits photo Shutterstocks.
ISBN 978-2-37993-128-4
 
Black Ink Éditions
23 chemin de Ronflac - 17440 Aytré
Numéro SIRET 840 658 587 00018
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30

 
 
Chapitre 1

Billie
 
« Je te présente le nouveau membre de notre famille, voici Swan. Dorénavant, nous serons tous ensemble. »
La blague ! Une famille ? Je n’en ai jamais eu. Depuis que je suis toute petite, ça a toujours été ma mère et moi. Pas ce grand dégingandé qui prétend prendre la place de mon père – père qui s’est tiré voilà une foule d’années déjà – je m’en portais très bien jusqu’à maintenant. Et encore moins supporter un frangin douteux aussi mutique qu’un mur de briques. Swan Anconie. Au lycée, tout le monde se fiche de lui, parce qu’il n’ouvre jamais la bouche. Ils l’ont surnommé le Muet, très original, assurément. Personne n’a entendu le son de sa voix. Il ne communique pas non plus avec les mains. D’ailleurs, il ne communique pas tout court. J’en veux pour preuve qu’il me fixe, maintenant, muré dans le silence. À l’autre bout de notre nouveau super salon, dans notre nouvelle super maison, envahie de fleurs, avec un père tout neuf qui me sourit de toutes ses dents en tentant de paraître nonchalant, et de ma mère qui essaie de m’énumérer tous les bons côtés de notre vie métamorphosée. Moi, tout ce que je remarque, c’est Swan qui me dévisage sans ciller, les bras croisés sur la poitrine, avec un petit air à mi-chemin de la condescendance et de la raillerie. J’ai envie de lui tirer la langue. Les autres se moquent peut-être de lui, pour ma part, je me demande toujours si ce n’est pas lui qui se fout de nous. Il affiche constamment un air distant et blasé, comme s’il connaissait déjà tout de la vie, qu’il en avait goûté l’amertume sans jamais en savourer la douceur, alors qu’on a dix-sept ans tous les deux. Il scrute les gens, sans marquer la moindre pudeur, en donnant l’impression d’ôter les couches de façade dont la plupart s’entourent. Si quelqu’un l’insulte, ça semble le laisser de glace. Il est muet, pourtant pas sourd. De toute façon, il sait parler, son père me l’a confié. Il ne le fait pas, voilà tout. J’ignore pour quelle raison. Il s’agit d’un secret de famille jalousement conservé. Je crois que ma mère est au courant, mais elle prétend ne pas savoir. Quelle menteuse !
— Je vais dans ma chambre, annoncé-je brusquement, pressée de quitter le salon de plus en plus étouffant.
Et cela n’a rien à voir avec le soleil qui se déverse à gros rayons à travers les fenêtres.
— Tu peux monter ce carton, Billie ? sollicite ma mère en me désignant celui qui attend au pied des marches.
— Oui, il va où ?
— Dans la bibliothèque. Deuxième porte à droite, tu te souviens ?
— Ouais, grogné-je.
Je traverse l’immense pièce de notre baraque excentrique. Partout où Emma Cluzange passe, la normalité trépasse. Ma mère a déjà étalé sur le parquet un vieux tapis, en partie élimé, orné de grosses fleurs rouge sang. Des vases sont disséminés aux quatre coins de la pièce. L’odeur des fleurs séchées enfoncées dedans est entêtante, un peu désagréable, même si j’en ai pris l’habitude. Ma mère adore les fleurs. Elle en colle partout, sur les murs, à travers des tapisseries ringardes, les meubles et parfois même sur les couvertures en gros motifs. Avec ses goûts bizarres en matière de décoration, on croirait parfois avoir affaire à une vieille folle avec des chats, mais non, c’est une femme très séduisante. Elle m’a eue à seize ans avec un gars de dix ans son aîné qui a pris la poudre d’escampette sitôt que les nuits avec un « chiard » furent trop compliquées à gérer pour lui. Malgré son jeune âge, elle m’a toujours assumée, sans jamais baisser les bras, me traînant partout dans son sillage, dans des festivals, des voyages, à travers les pays, à travers ses folies. Je me suis épanouie au milieu des autres, des marginaux, des fêtards, des anticonformistes, des paumés, des anarchistes, des hippies en tout genre, une odeur d’herbe flottant autour d’eux. Maintenant, me voilà coincée entre quatre murs pour une durée indéterminée, avec une famille que je n’ai jamais désirée. Ma mère est tombée amoureuse de Lucyan, le père de Swan, à un concert de Tryo, l’an dernier. Je ne comprenais pas pourquoi nous restions plus que de raison fixées au même endroit, alors que nous bougions d’ordinaire tous les six mois, jusqu’à ce qu’elle me le présente et m’annonce qu’ils souhaitaient se marier. Le mariage… Elle, qui en avait une sainte horreur, comme si c’était une corde pour la pendre, venait de retourner sa veste d’un coup, m’imposant par la même occasion un rythme de vie auquel je n’étais pas accoutumée. J’ai changé d’école un millier de fois, au gré de nos pérégrinations. J’ai appris autrement que la plupart des étudiants, à travers les gens, les livres, les histoires, les civilisations. Je déteste être prisonnière ici, dans ce salon fleuri, avec ce nouveau père et ce nouveau frère, à devoir m’habituer à une vie normale.
Agacée, je passe devant Swan dont les yeux bleus continuent de m’observer, et maugrée entre mes dents :
— Arrête de me regarder comme ça, sale singe !
— Billie ! s’exclame aussitôt ma mère, consternée de ma réaction.
Je rougis aussitôt de honte. Je suis aussi atterrée qu’elle. Ça non plus, cela n’entre pas dans mes habitudes. Je n’insulte pas les gens, tout comme je ne scandalise pas ma mère. Mais Swan a une telle manière désobligeante de fixer qu’un long frisson rampe dans mon dos comme un cafard. J’ai du mal à me contrôler lorsqu’il se trouve dans les parages.
— Excuse-toi immédiatement ! Je ne veux pas entendre ce genre de mots dans cette maison, insiste-t-elle.
Fautive, je baisse la tête et évite le regard choqué de Lucyan.
— Je suis désolée. Mes paroles ont dépassé ma pensée.
Je relève le menton et surprends le rictus qui s’étire sur les lèvres de Swan. Il hausse les épaules, sans desserrer les bras de son torse, puis détourne les yeux vers ma mère.
— C’est mieux, déclare-t-elle.
Je serre les dents, avant de me forcer à lui sourire pour la rassurer sur mon état mental – visiblement vacillant –, puis me précipite dans le vestibule pour attraper le carton et disparaître dans l’escalier.
— Je suis navrée, l’entends-je déclarer à Lucyan. Tous ces changements la perturbent.
— Je le sais, ne t’inquiète pas, ça va lui passer. Tout est arrivé si vite, c’est compréhensible.
C’est ça. Ça me passera. Eux, ils ont choisi ce qu’ils désiraient, alors qu’ils m’ont tout imposé. Cette maison, cette ville, ce frère…
Je pousse la porte et pénètre dans une jolie pièce aux poutres apparentes. De vieilles étagères encastrées dans les murs sont déjà envahies de livres. Le parquet verni couine sous mes pieds, tandis que j’avance dans la pièce. Elle est assez étroite, chargée en déco, et pourrait devenir oppressante, pourtant, cette exiguïté confère à l’atmosphère une aura solitaire, calme et réconfortante. Si j’y mettais un peu du mien, je pourrais m’y sentir à l’aise. Je prétends détester cet endroit, alors qu’au fond, j’ai conscience de faire preuve de mauvaise foi. La maison qu’ils ont achetée est imprégnée de charme ancien. Avec toutes ces pierres et ce bois sombre qui semblent murmurer une histoire. La première fois qu’ils m’ont amenée la visiter, j’ai eu la sensation de pénétrer dans un autre monde, comme si j’étais une héroïne de Narnia passant d’un univers à un autre grâce à la magie d’une vieille armoire. Cette pièce, où les rais de soleil créent des faisceaux de poussière sur le sol, paraît détenir un soupçon de cette féerie.
Je dépose le carton sur une console en merisier qui appartenait à la grand-mère de Lucyan et détends les muscles de mes épaules. Je suis sur les dents. La fatigue du déménagement n’y est pas étrangère. Je suis certes habituée à boucler les valises, néanmoins, cette fois est différente. Nous avions acheté des meubles pour demeurer dans l’appartement que nous avons occupé toute l’année. Il a fallu les transbahuter, sans compter les volumineuses affaires de la famille Anconie. Ils n’ont jamais bougé de la région et ont accumulé des centaines d’objets inutiles. À quoi ça sert d’être matérialiste, d’aimer posséder toutes sortes de choses alors que le monde nous en offre de bien plus magnifiques ? Je préfère nettement admirer les vagues qui s’échouent sur un rivage, les pentes abruptes d’une montagne ou un lac aux eaux émeraude, que l’ordinateur dernier cri de Swan, dont Lucyan m’a vanté la puissance. J’ai regardé l’appareil avec des yeux bovins, arrondis de désespoir. Swan a eu l’air de se moquer, encore une fois, avec son rictus à peine masqué.
Le couinement de la porte m’arrache à ma réflexion. Je me tourne vers l’entrée de la bibliothèque et découvre Swan armé d’un autre carton de livres. Il entre, écrasant sous ses baskets les lattes du parquet, et le dépose près du mien. Démasquée en train de fureter, je me détourne aussitôt de lui et entreprends de rang

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