Maï guida

Muriel De Foucaud

Description

Est-ce parce qu’elle a été échaudée par Antoine que Mélodie rejette d’abord Jean-Roch? Est-ce parce que la jeune fille veut retrouver une certaine insouciance après une première expérience amoureuse douloureuse? Est-ce pour cela qu’elle se prête si bien au jeu de la séduction avec le peintre Moïse? Mais Jean-Roch a pour lui la persévérance et cette faculté de ne pas se faire oublier. Voire d’apprivoiser patiemment Mélodie. Au point que celle-ci succombe au charme d’un jeune homme bien sous tout rapport, promis à un avenir professionnel brillant. Après leur mariage et la naissance de leurs enfants, Jean-Roch l’entraîne ainsi en Afrique où il a été promu. L’Afrique, nouveau décor pour l’idylle du jeune couple? Ou bien terre de pièges dans lesquels ils se perdront? De l’innocence adolescente des premières pages aux tentatives de réconciliation avortées, en passant par les coups de canif dans le contrat et les passions qui bouleversent votre quotidien, Muriel de Foucaud décrit l’éducation sentimentale d’une héroïne qui ne cesse de gagner en force et certainement en sagesse. Roman de formation féminine qui nous transporte de Bretagne en Afrique, "Maï guida" ausculte avec précision les métamorphoses d’une âme ardente, passionnée, intransigeante.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782748371284
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Maï guida

Muriel de Foucaud Maï guida

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0116262.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011

« Vous lui direz encore Que sans lui meurt le rire Que sourd est le décor Que l’aile se déchire Vous lui direz sans voix Au soir des retrouvailles Avec ce fol émoi De tendresse en bataille… ! »

N.F.

Chapitre 1 Jean-Roch entra dans la cave d’Éric. Les vieilleries avaient été mises au rebut, remplacées par une déco bran- chée et, comme par magie, la cave, en ce début des années soixante-dix, était devenue boîte de nuit. Son accès était exclusivement réservé aux intimes, aux initiés, aux potes ! L’ambiance était chaude. Certains vociféraient au bar, les autres se trémoussaient sur les airs dessixtiesles et nombreuses cigarettes consumées avaient su créer, par l’épaisse fumée qui sévissait, une atmosphère glauque particulièrement appréciée des participants. Jean-Roch, d’un regard circulaire, essaya d’évaluer, au sein de la gent féminine, ce qu’il pourrait se « mettre sous la dent » à l’issue de la soirée. Certains rires féminins se firent plus stridents pour atti- rer l’attention du nouveau venu, mais lui, flegmatique et certainement habitué à ces marques d’intérêt, sembla ne rien entendre. Il ne quittait pas des yeux une fille en train de gesticuler au milieu d’une bande de copains et qui, de ce fait, n’avait nullement remarqué l’arrivée… du plus beau garçon de cette assemblée. Jean-Roch avait décidé d’en savoir plus sur cette jeune créature et profita d’unOnly You:se jeter à l’eau  pour « Vous dansez ? » Même si Mélodie n’éprouvait pas une irrésistible envie de se lancer dans des slows avec des inconnus, elle accep- ta son invitation, maintenant seulement une distance respectable entre son cavalier et elle-même. « Je m’appelle Jean-Roch et vous ? — Mélodie.

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— Mélodie ! Ça alors, c’est le nom de la chienne de mes voisins ! » La jeune fille trouva cette entrée en matière légèrement abrupte et se demanda si ce slow, à peine commencé, n’allait pas s’avérer hyper emmerdant. « Et c’est le diminutif de quoi, Mélodie ? Car je sup- pose que ce n’est pas votre vrai prénom. — De Marie-Odile. » Elle dut expliquer à contrecœur, que, toute petite, elle n’arrivait pas à prononcer son prénom, le transformant en Mérodie. Sa mère avait trouvé plus harmonieux de la bap- tiser alors Mélodie. « C’est sûr que c’est mieux, parce que Marie-Odile, c’est pas top ! », ajouta son cavalier. Dans le genre goujat, Mélodie trouvait qu’on avait ra- rement fait mieux. Elle poursuivit néanmoins : « Et vous, c’est Jean-Roch comment ? — Tamarec, et vous ? — Granget. — Granget ? La famille qui habite au-dessus de la plage des “Galets” ? — Oui, c’est ça ! — Sympa la baraque façon château, mais vraiment ro- coco ! — Pas grave, nous, on l’aime ! » Plantée sur la falaise au milieu d’un amas compact de pins qui semblent l’empêcher de respirer, le regard de ses fenêtres tourné vers la mer, la silhouette flanquée de deux tourelles qui balayent le large, les murs de granit perpé- tuellement giflés par les vents capricieux, « Les Galets » domine prétentieusement la baie. Mélodie, qui ne supportait que l’on dénigrât ce qu’elle aimait, commençait à trouver son partenaire très chiant. « Nous, nous sommes de l’autre côté du bourg, vers les Grèves. Vous connaissez ?

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