Mallory
185 pages
Français

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Description


Se trouver un faux petit ami pour offenser ses parents ? Check


La vie de James Keane Cavendish est une succession de soirées délurées et de conquêtes éphémères.


Quand ses parents le menacent de lui retirer tous ses privilèges s'il ne construit pas une relation stable, James ne l'entend pas de cette oreille. Mais pas question de dire adieu à sa voiture flambant neuve ou à son loft sur les toits de Londres !


James a toujours détesté qu'on lui dicte sa conduite et il est bien décidé à montrer à ses parents qu'ils pourraient regretter leur chantage.


Oh oui! Il va trouver le mec le plus craignos de l'université et en faire son petit-ami. Nul doute que les Cavendish préfèreront souffrir des frasques de leur fils plutôt que d'avoir à tolérer Mallory, gay, fêtard notoire et fauché.


Le plan était parfait. L'histoire d'une petite semaine ou deux, avant que ce soit plié. Mais ce que James n'avait pas prévu, c'est qu'en choisissant Mallory, il allait trouver quelque chose de bien plus précieux que son bel appartement et que sa voiture bling-bling.



#FakeBoyfriend #MM #NewAdult #Humour

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9791038109476
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Violette Banks 
Mallory
Les hommes de Cardiff - T.1  




       
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Copyright © Violette Banks 
Illustration de couverture ©  Ana Grigoriu-Voicu, books-design.com
    Suivi éditorial  ©  Audrey Lancien
  
  Correction ©   Fanny Segret

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038109476
Existe en format papier
Dédicace
 
 
À mon amie Claire Bérard pour qui j’ai commencé cette histoire.
Aux milliers de lecteurs sur Internet pour qui je l’ai finie.
 
 
Chapitre 1
La lettre
 
 
James Cavendish relisait la lettre pour la cinquième fois.
Bon sang ! Ses parents avaient perdu la tête.
D’accord, peut-être que cette idée stupide ne leur était pas venue comme ça, au réveil, un beau matin. Peut-être que le comportement rebelle de leur fils cadet avait motivé cette mesure drastique. Après tout, il avait été prévenu. S’il ne rentrait pas de son plein gré dans le moule familial, son père trouverait bien un moyen de l’y enfoncer la tête la première, jusqu’à ce qu’il en ressorte exemplaire, tout comme son frère et sa sœur avant lui. Il n’y avait pas de raison qu’il échoue là où ses ancêtres avaient réussi.
La famille Cavendish était une des plus anciennes et prestigieuses lignées d’Angleterre. Une des rares, en vérité, à profiter encore d’une fortune qui accompagnait des titres et des terres acquis sur plusieurs générations. Alan et Meredith Cavendish étaient appréciés dans la haute société. Leur aîné, Eric, était d’un abord froid, mais dans les esprits, son statut de juge à la Cour le justifiait. Leur fille unique, Maryann, était surtout reconnue pour son goût impeccable en matière de mode, et sa manie de lancer de nouvelles tendances en faisant mine de ne pas y songer. Seul leur petit dernier, James, faisait office de mouton noir au milieu de cette famille à l’image parfaitement brillante, enviée par nombre de personnes au Royaume-Uni et même bien au-delà des frontières de la reine.
James fit une boule de papier avec la lettre et, sans se lever de son lit, la lança au hasard à travers sa chambre. Ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Le jeune homme était compulsivement obsédé par la propreté et le rangement. Il ne lui fallut d’ailleurs que quelques secondes pour céder à la tentation de quitter son nid chaud et douillet pour aller ramasser la boulette et la mettre dans la poubelle à côté de son bureau. Glissant les mains dans les poches de son pantalon de pyjama, il fit un tour sur lui-même, admirant encore une fois avec quel art il avait décoré cet appartement. Il était donc tout à fait hors de question que ses parents le lui reprennent et qu’il se retrouve dans une vulgaire chambre sur le campus jusqu’à la fin de ses études. Il était hors de question qu’il soit obligé de se rendre à ses cours en bus, encore moins à vélo ; et surtout il était hors de question qu’il voie son argent de poche diminué au strict minimum. James s’était habitué à vivre dans le luxe. Il aurait eu bien du mal à laisser son lit, dont le matelas avait été fait sur mesure pour le confort optimal de son dos. Oui, c’était un enfant pourri gâté, il en était bien conscient. Mais un jour, sûrement, il ferait quelque chose de formidable qui justifierait tous les privilèges que la naissance lui avait octroyés.
Le jeune homme marcha jusqu’à sa table de chevet pour débrancher son téléphone et utilisa le raccourci d’appel pour joindre sa grande sœur. Certes, Maryann suivait religieusement les règles de la famille Cavendish, mais elle savait aussi faire montre d’un esprit rebelle dans le privé, loin des témoins mal intentionnés. Sans même se livrer au protocole des salutations d’usage, la voix de sa sœur retentit dans le combiné :
— Oui, Jamie, j’étais au courant. Oui, je pense que c’est une idée ridicule. Oui, je leur ai déjà dit que ça ne marcherait probablement pas. Et, oui, j’ai quand même parié avec Eric que tu essaierais de te prêter au jeu alors, s’il te plaît, ne me fais pas perdre cent livres. 
Son petit frère poussa un profond soupir et se mit à faire les cent pas dans son appartement.
— Maryann, tu aurais pu me prévenir... 
— Hey ! Primo, tu ne pouvais que te douter que ça arriverait. Secundo, où aurait été le fun si je t’avais averti ? 
— Tu as lu la lettre ? 
— Non, mais je sais ce qu’ils te demandent. Quelque chose du genre : lord James Keane Cavendish, vous êtes prié de cesser vos frasques sur-le-champ et de vous trouver une relation stable plutôt que d’humilier constamment notre prestigieuse famille avec vos coucheries honteuses et bruyantes qui font la une des torchons à scandales de Londres. Dans le cas contraire, nous nous verrons obligés de vous retirer tous vos avantages, pécuniaires et matériels. Cordialement, bla bla bla... 
— Oui, quelque chose dans ce goût-là. Avec plus de courbettes et plus de formulations floues pour ne pas directement me traiter de dévergondé mettant chroniquement en danger leur image rutilante. 
— Si ça peut te consoler, grand-mère a trouvé que ton concert improvisé dans la fontaine de Trafalgar Square était super. Je lui ai montré la vidéo sur YouTube. 
— Oh, vraiment ? Grand-mère a toujours été la seule qui me comprenne, de toute manière. 
— Mouais. 
James s’était arrêté près des baies vitrées et observait les toits de Londres, pensif. La voix de sa sœur le ramena à la réalité.
— Et donc ? Tu vas faire quoi ? 
— Hm... Je crois que je n’ai pas le choix.
— Tu vas rentrer dans le moule alors ? 
— T’es folle ? Plutôt crever que leur donner raison. Il suffit que je trouve un moyen de respecter leurs conditions insensées pour maintenir mes privilèges, tout en obtenant quand même ce que je veux. Je suis sûr que je peux les faire craquer. Je vais choisir la fille la plus ignoble de toute l’Angleterre et en faire ma petite amie. Ils seront bien obligés de renoncer à leur demande. 
— Tu crois que ça peut marcher ? Ils vont sentir l’arnaque. Si j’étais toi, je trouverais un truc tellement gros qu’ils ne soupçonneront même pas que tu te moques d’eux. 
— Du genre ? 
— Sors avec un mec. Tu choisis un mec et tu leur fais comprendre que ton comportement rebelle tenait du fait que tu avais peur d’être toi-même, mais que maintenant qu’ils t’ont motivé à être qui tu es réellement, tu es prêt à devenir un être humain distingué, etc. Ça va vraiment les faire flipper ça.
James pouffa.
— OK, lady Maryann. Tu dois être aussi frappée que nos parents, parce que ton idée est vraiment insensée. 
— Peut-être, mais elle fonctionnerait. Tu le sais aussi bien que moi. 
— Hum. Je vais y réfléchir. 
— Réfléchis vite. Il faut que j’y aille. J’ai un vol pour Milan dans quelques minutes. Maile-moi ta décision quand elle sera prise. Ça me fera un peu de divertissement. Bye , Jamie. 
Chapitre 2
Placards vides
 
 
Mallory avait ouvert tous les placards de la cuisine au moins trois fois avant de se rendre à l’évidence. Tout avait disparu. Il n’en croyait pas ses yeux. La semaine passée, il avait fait des provisions pour le mois à venir, pour que sa famille survive à son départ à l’université, et voilà qu’elles s’étaient volatilisées.
— Liam ! hurla-t-il à travers la pièce pour se faire entendre de son frère encore en train de dormir à l’étage.
Sans attendre, il courut jusqu’à l’escalier, grimpa les marches quatre à quatre et déboula dans la chambre dortoir encore dans l’obscurité.
— Liam, réveille-toi. Où est passée la bouffe ? 
Son intervention fut accueillie par un concert de protestations en canon. Cinq jeunes hommes dormaient dans cette pièce dont le sol était entièrement recouvert de matelas et de couvertures. Le clan Bellwether presque au complet. Depuis huit mois, ils avaient un peu plus de place pour dormir puisque leur aîné, Callum, était gracieusement hébergé dans une des cellules de la prison de Cardiff pour trafic d’armes.
— Mal, sérieux, arrête de brailler. 
— Liam, bouge tes fesses et descends ou j’allume la lumière. 
Les protestations reprirent de plus belle.
— Liam, fais ce qu’il te dit, marmonna Jayden.
— Liam, dégage, grogna Dominic.
Affligé par la voix du peuple, le jeune homme n’eut d’autres choix que de s’extirper des couvertures pour sortir de la pièce en refermant précautionneusement la porte derrière lui. Dans l’intervalle, son aîné était redescendu dans la cuisine pour inspecter une énième fois les placards. En voyant entrer son frère qui ne partageait aucun trait physique avec lui – leur mère était notoirement connue pour changer de mecs tous les soirs –, Mallory désigna l’emplacement vide dans le placard au-dessus de l’évier.
— Où sont les provisions que j’ai ramenées hier ? 
— Les provisions ?
Il lui fallut un moment pour sortir de son état de somnolence.
— Oui, les provisions. Tu te souviens ? Hier après-midi, on est allés faire les courses, toi, Mickey et moi. On a ramené à manger pour les quatre prochaines semaines et le moindre paquet de pâtes a disparu. Alors, je répète, elles sont où ?! 
— Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ? Tu vois bien que je dormais, merde. Je les ai pas piquées. J’en aurais foutu quoi, d’abord ? 
Mallory se pinça l’arête du nez, comme à chaque fois qu’il devait puiser dans ses maigres réserves de patience.
Qui lui avait fichu une famille pareille ? Chez les Bellwether, Mallory était un ovni. Il était né avec un QI extrêmement élevé et, par miracle, il avait toujours réussi à le mettre à profit malgré son quotidien difficile. Dans sa tête tout bougeait très vite, et il avait l’impression qu’autour de lui le monde marchait au ralenti. Ses professeurs avaient tout de suite remarqué qu’il ne serait pas

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