Mariage & conséquences
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Mariage & conséquences , livre ebook

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Description

Mariage et conséquences   Tamara Balliana         Copyright Tamara Balliana   Tous droits réservés — Reproduction interdite             Chapitre 1   Les vacances sont finies. C’est sur ce triste constat que je tentai de faire démarrer ma voiture. Au cas où je ne l’aurais pas encore réalisé, mon antique Twingo verte première génération me rappela que les paillettes et le glamour étaient bien restés à Vegas. Maintenant, retour à la réalité. Après avoir crachoté un petit moment, ma voiture finit par se mettre en branle, et je quittai le parking de ma résidence. Je pensai au fait qu’il faudrait prochainement l’emmener chez le garagiste pour une petite révision si je ne voulais pas avoir de problèmes cet hiver. Rien de pire qu’une voiture qui ne démarre pas un matin glacé du mois de février, surtout que c’est inévitablement le matin où le réveil n’a pas sonné, le matin où vous avez un rendez-vous important. Cela n’arrive jamais un dimanche midi alors que vous étiez invitée chez tante Bertha (celle qui a du poil au menton et qui radote), du coup vous auriez eu une belle excuse pour ne pas y aller, mais non, jamais le dimanche. C’était une dépense que j’aurais volontiers évitée (j’aurais préféré un nouveau sac à main, par exemple). Cependant il serait compliqué d’aller travailler sans voiture. Et donc de gagner de l’argent. Cercle vicieux.

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Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2016
Nombre de lectures 30
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Mariage et conséquences
 
Tamara Balliana
 
 
 
 
Copyright Tamara Balliana
 
Tous droits réservés — Reproduction interdite
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
Les vacances sont finies. C’est sur ce triste constat que je tentai de faire démarrer ma voiture. Au cas où je ne l’aurais pas encore réalisé, mon antique Twingo verte première génération me rappela que les paillettes et le glamour étaient bien restés à Vegas. Maintenant, retour à la réalité.
Après avoir crachoté un petit moment, ma voiture finit par se mettre en branle, et je quittai le parking de ma résidence. Je pensai au fait qu’il faudrait prochainement l’emmener chez le garagiste pour une petite révision si je ne voulais pas avoir de problèmes cet hiver. Rien de pire qu’une voiture qui ne démarre pas un matin glacé du mois de février, surtout que c’est inévitablement le matin où le réveil n’a pas sonné, le matin où vous avez un rendez-vous important. Cela n’arrive jamais un dimanche midi alors que vous étiez invitée chez tante Bertha (celle qui a du poil au menton et qui radote), du coup vous auriez eu une belle excuse pour ne pas y aller, mais non, jamais le dimanche.
C’était une dépense que j’aurais volontiers évitée (j’aurais préféré un nouveau sac à main, par exemple).
Cependant il serait compliqué d’aller travailler sans voiture.
Et donc de gagner de l’argent.
Cercle vicieux.
Je pris donc la route du travail, rejoignant des centaines d’automobilistes en ce matin d’octobre. La radio (avec lecteur de cassettes intégré, s’il vous plaît) diffusait les interventions plus ou moins drôles d’un animateur matinal célèbre, entrecoupées de jeux débiles, de publicités et de quelques trop rares chansons à la mode.
Depuis un an, j’avais repris le petit salon de coiffure niçois dans lequel j’avais fait mon apprentissage, mon ancienne patronne ayant pris une retraite bien méritée. J’y avais investi toutes mes économies, et surtout m’étais liée au diable — alias mon banquier — pour une bonne dizaine d’années. J’avais réussi à embarquer dans cette aventure Sandra, une ancienne de mes collègues. Les affaires n’étaient pas ce qu’on pourrait appeler florissantes, mais nous réussissions à nous en sortir pas trop mal. La clientèle d’habituées était restée fidèle, et afin de développer notre chiffre d’affaires nous proposions également des services à domicile, pour les mariages notamment. Deux de mes amies étant Wedding Planner, j’avais la chance qu’elles nous proposent régulièrement à leurs clientes 1 .
Ce n’était pas un grand salon comme ceux que l’on peut trouver sur les boulevards chics. Plutôt un petit salon de quartier. Alors certes, la décoration n’avait pas été pensée par un décorateur renommé, mais les travaux que nous avions réalisés avec Sandra à la force de nos petits bras musclés (ou pas) avaient donné au lieu un bon coup de jeune et surtout une atmosphère chaleureuse. Adieu, les murs en lambris tout droit échappés d’un chalet à la montagne (dans une ville où il neige une fois tous les dix ans), et bonjour ceux aux couleurs claires et reposantes. Dorénavant nous adorions y travailler et nos clients s’y sentaient bien.
 
J’arrivai enfin dans le quartier, et commençai maintenant mon challenge habituel du début de journée : arriver à trouver une place de stationnement pour ma voiture.
Après trois tours du pâté de maisons et avoir checké mes bons plans parking habituels, je grognai intérieurement, la partie était loin d’être gagnée. Je finis par trouver une mini place dans laquelle je rentrai au chausse-pied, c’est-à-dire en poussant un peu la voiture de devant et celle de derrière. D’où l’intérêt d’avoir une vieille voiture qui ne craint plus les rayures ! Il faut bien lui trouver des points positifs, à ma Titine.
Je claquai la portière et m’empressai de rejoindre le salon de coiffure. Sandra était déjà arrivée et avait ouvert la lourde grille qui protégeait la vitrine.
— Bonjour, chantonnai-je en passant la porte.
— Marie ! Notre vacancière est de retour ! Alors, Vegas, c’était comment ? Je veux tout savoir. Tu as pris des couleurs !
Je revenais d’un séjour d’une dizaine de jours à Las Vegas, où mes amis d’enfance Alice et Paul s’étaient mariés. Amoureux l’un de l’autre, apparemment depuis des années, ils avaient fini par se retrouver il y a quelques mois, et Paul ne voulant pas attendre pour l’épouser (Madame est Wedding Planner et il avait peur qu’elle ne parte dans des préparatifs trop longs et compliqués), il nous a tous embarqués pour Vegas. Une bonne bande de copains, un superbe mariage, et tous frais payés ? J’avais dit oui sans hésiter. Ça fait un peu vénal dit comme ça, mais qu’auriez-vous fait à ma place ?
— Alors, tu as joué au casino ? Tu as gagné quelque chose ? Est-ce que c’est le sosie d’Elvis qui a marié Paul et Alice ?
C’était tout à fait le style de Sandra de poser des dizaines de questions avant d’avoir eu la réponse à la première. Elle a toujours été une vraie pile électrique. Son caractère flamboyant se déclinait jusqu’au bout de ses cheveux, d’un rouge enflammé.
— Et surtout, combien de beaux Américains as-tu ramenés dans ton lit ? questionna-t-elle.
— Sandra ! protestai-je en lui jetant un regard désapprobateur.
— Quoi ? Si tu n’es pas allée à Vegas pour t’amuser, je ne vois pas l’intérêt, lança-t-elle. Comme on dit : « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ». C’est l’endroit idéal pour les coups d’un soir.
— Vegas ou pas, tu sais que ce n’est pas ce que je recherche.
— Pff, tu es vraiment ennuyeuse, tu le sais ? Sinon, tu n’as rien fait d’un peu fou ?
— J’ai quand même joué au casino, et nous avons fait de supers fiestas, il faut le reconnaître. Notamment le dernier soir. Pour tout t’avouer j’ai tellement bu que je ne me souviens même plus de la soirée, et je n’ai aucune idée de comment je suis retournée dans ma chambre d’hôtel. Par contre, je me fais le serment de ne plus retoucher à la téquila avant un moment ! Le retour en avion avec la gueule de bois n’est pas une expérience que j’ai envie de retenter de sitôt.
— Ça, c’est de l’expérience Vegas ! Et alors, tu n’en as même pas profité pour te réveiller à côté d’un bel inconnu ! Tu ne t’es pas fait tatouer le nom d’un mec sur les fesses, ou un motif ridicule genre un petit cochon rose, pendant ton amnésie alcoolique, au moins, j’espère ? ajouta-t-elle d’un air soudain effrayé.
— Non, je te rassure, lui assurai-je en riant. Tu as trouvé ça où, comme idée, dans un film ?
— Euh, oui, je crois, admit-elle.
Nous continuâmes notre routine matinale avant l’arrivée des premières clientes.
Plusieurs fois, je jetai machinalement un coup d’œil à l’extérieur, regardant le quartier prendre vie peu à peu. Un homme m’intrigua. Il était adossé à une voiture garée devant le trottoir d’en face depuis un moment maintenant. Il tenait dans sa main un appareil photo. Mais pas le genre d’appareil compact ou bon marché que bon nombre d’entre nous possèdent, le sien semblait être un modèle professionnel.
— Tu sais qui est ce gars dehors ? demandai-je à Sandra.
— Aucune idée, il m’a juste demandé, quand je suis arrivée, si c’était bien là que tu travaillais.
— Moi ?! dis-je étonnée. Et tu ne lui as pas demandé pourquoi il voulait savoir ça ?
— Non, je n’y ai pas prêté plus attention que ça. Je me suis dit que quelqu’un lui avait peut-être recommandé le salon en lui parlant de toi et qu’il voulait être sûr d’être au bon endroit. Il aurait bien besoin d’une coupe de cheveux.
L’entrée de notre premier rendez-vous de la journée coupa court à mes questions, et j’oubliai très vite l’inconnu à l’appareil photo.

Toute la matinée, je fus assaillie de questions sur mon séjo

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