Mary
188 pages
Français

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Description

S’il n’avait rien dit ?
Si elle ne l’avait pas écouté ?
Si ses yeux n’étaient pas devenus jaunes ?
Si sa vie n’était pas aussi parfaite qu’elle le pensait ?
La passion qui enivre, qui annihile toute raison suffit-elle pour quitter une route confortable et solidement goudronnée ?

Mary, si sage, ne parvient pas à résoudre le chaos dans lequel s’emmêlent ses désirs, ses émotions, ses sentiments et son intégrité. Chahutée par un homme beau et fougueux, audacieux et mystérieux mais amoureux, parviendra-t-elle à faire le bon choix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334115445
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86351-5

© Edilivre, 2016
Chapitre 1 Aux beaux secrets
– Mary, réveille-toi, tout va bien ? tu as dû faire un cauchemar.
Mary ouvrit alors les yeux, essayant de reprendre ses esprits. Son mari Robin lui caressait la tête pour la réveiller doucement.
Mon Dieu, mon rêve… bien sûr… quelle horreur, heureusement que je ne rêve pas tout haut ! pensa-t-elle, honteuse.
– Tu rêvais de quoi, chérie ? demanda Robin, tout endormi.
– Je ne sais plus, bredouilla-t-elle, cherchant à la hâte ce qu’elle pouvait raconter.
– Ça avait l’air spécial, tu te faisais attaquer ? tu t’es mise à crier !
– Oui c’est ça… une cliente me sautait dessus, à travers le comptoir.
– Métier dangereux, la parfumerie des Galeries Lafayette, ironisa Robin, tout à fait réveillé, cette fois.
– Tu n’as pas idée à quel point ! essaya-t-elle de sourire.
– Quoiqu’il en soit, je suis réveillé maintenant, alors debout ! soupira Robin.
– Je suis désolée, chéri, je me défendrai mieux la prochaine fois.
– Ouais, euhm…
Robin se leva et Mary soupira en entendant la douche couler. Elle était enfin seule, pour repenser à tout ce qui l’empêchait de dormir depuis plusieurs jours. Elle regardait les photos dans les cadres de leur chambre : images de leur bonheur, de leur vie construite sur des réalités, des bases solides et un amour véritable.
Alors Pourquoi ? se demandait Mary, pourquoi était-elle en train de tout remettre en question ?
A cause de Sohrab !
Ah Sohrab ! Penser à lui, c’était se damner. Penser à son regard qui la déshabillait avec douceur, penser à ce rêve qui lui promettait monts et merveilles.
Voilà quelques jours qu’elle ne mangeait plus rien, qu’elle avait le sommeil perturbé et qu’elle ruminait sans cesse qu’il lui fallait se reprendre.
Il n’avait pas le droit de jouer ainsi, pas le droit de lui dire ce qu’il lui avait dit, l’autre jour.
Mary était vendeuse en parfumerie, aux Galeries Lafayette, Boulevard Haussmann, à Paris. Jeune femme très responsable, elle menait sa carrière et sa vie de famille tambours battants. Elle ne semblait manquer de rien. Son mari Robin était professeur d’histoire dans un lycée du quatorzième arrondissement de Paris. Ils vivaient dans le quinzième, Boulevard de Grenelle dans un appartement qu’il avait complètement rénové lui-même quand il en avait hérité. Ils en avaient fait un nid douillet, très bien décoré par Mary avec laquelle personne n’osait rivaliser.
Mary et Robin avaient été amis d’enfance avant de finalement tomber amoureux en se retrouvant à l’université, après ne s’être pas vus pendant longtemps. De cet amour, vint au monde, leur petit garçon qui venait d’avoir cinq ans. Il s’appelait Max et faisait d’eux, les parents les plus heureux du monde.
Enfin… c’était encore vrai quelques jours auparavant, mais Mary était en train de se demander ce que signifiaient, à présent, tous ses doutes.
Il fallait qu’elle en parle à quelqu’un et il fallait aussi qu’elle parle à Sohrab, qu’elle le raisonne.
Oui c’est ça, elle allait d’abord raisonner Sohrab et ensuite elle parlerait aux filles : les filles c’était Inès et moi. Nous travaillions avec Mary depuis quelques années.
Je ne peux plus garder ça pour moi, les filles vont surement m’aider… ou me juger… tant pis j’ai besoin d’en parler, finit-elle par se dire en sortant du lit.
– Tu ne travailles pas aujourd’hui ? demanda Robin, qui sortait de la douche.
– Non, je t’ai dit que j’avais pris une journée pour aller avec les filles voir la dernière expo au Louvre.
– Ah oui, c’est vrai ! se souvint Robin.
Mary, penseuse, tout en regardant son mari s’habiller, organisait dans sa tête, cette journée dont elle allait un peu changer le cours. Elle le trouvait beau, son mari qui approchait de la quarantaine, avec son corps musclé, son sourire charmeur, et ses attentions délicates mais…
Elle avait rendez-vous à 13h avec nous pour notre déjeuner. Il suffisait donc qu’elle aille aux Galeries dans la matinée et qu’elle donne rendez-vous à Sohrab à l’extérieur… Oui mais si elle provoquait cette première rencontre, il allait penser que c’était elle qui faisait le premier pas.
Non, elle ne faisait pas le premier pas. Il ne s’agissait pas de ça : elle mettait un point final à cette situation puérile et ridicule, ce qui, sans aucun doute, lui rendrait un sommeil moins… plus… calme.
Assez satisfaite de son plan, elle se surprit à sourire.
Il n’y a aucune raison de sourire, la situation est on ne peut plus claire, se rabroua-t-elle.
Je suis mariée, je suis maman et voilà, j’ai passé l’âge du batifolage…
– Tu te souviens que j’ai un conseil de classe ce soir, je vais donc rentrer tard. Tu vas chercher Max ou tu as prévenu Alice ?
– J’ai prévenu Alice, parce que je ne suis pas sûre d’être rentrée pour 16h30. Elle passera prendre Max à l’école et elle restera ici jusqu’à ce que j’arrive. Il y a une conférence qui commence à 15h30 et on aimerait y aller, mentit-elle.
– Ok, bon allez je file, bonne journée, dit Robin en avalant son café et en déposant un baiser chaste à Mary, sur le front.
– Bonne journée, chéri.
Pleine de culpabilité à l’idée de ses pensées tortueuses pour un autre homme et de son programme, Mary s’occupa alors de Max et l’emmena à l’école.
Inès, Mary et moi avions pris l’habitude dès le début de notre embauche aux Galeries Lafayette, de nous retrouver pour déjeuner. Nous profitions alors de nos potins de filles en toute tranquillité. Cette pause indispensable dans nos emplois du temps de mères débordées était devenue sacrée.
Devenues amies au fil des années parce que les épreuves que nous avions vécues nous avaient rapprochées, rien n’était tabou. On se parlait de tout, comme seules les filles savent le faire.
Nous venions donc de nous installer à une charmante table près d’un feu de cheminée, alors que Juin s’achevait frileusement. La flambée crépitante donnait le ton à nos confidences.
Le restaurant s’appelait «  Aux beaux secrets  », enseigne dédiée aux recettes de grand-mère du patron des lieux.
Inès et moi ne nous doutions de rien ce jour-là et surtout pas que le nom du restaurant nous laissait présager des secrets de Mary !
Mary prit tout de suite la parole :
– Les filles j’ai quelque chose à vous dire… il m’arrive quelque chose de très… déstabilisant et en même temps de…
Et puis elle s’est tue, nous laissant pantoises. Nous avons tout de suite senti que son ton était plus exalté que d’habitude. Nous attendions qu’elle poursuive :
– Je suis en train de devenir folle, folle à cause d’un homme qui n’est pas Robin, un homme qui fait surgir de moi tellement de sensations nouvelles… Je suis en train de lutter contre tout ça !
Le silence qu’elle fit naître alors, fut lourd. Il n’y avait jamais de blanc dans nos conversations, mais nous voulions la laisser finir. Elle semblait perdue, embarrassée…
– Je ne sais plus qui je suis, je crois que je ne suis pas cette femme-là. Je ne veux pas être «  l’Infidèle … » finit-elle par dire, en esquissant un sourire.
«  L’Infidèle  » était un film que nous avions vu, beaucoup aimé et dont nous avions débattu pendant des heures. Le sujet étant l’infidélité d’une femme avec un inconnu croisé dans la rue.
Mais quel rapport avec Mary ?
En réalité, son mea culpa était un peu confus. Les mots étaient sortis d’elle un peu comme ils venaient. Nous avions peur de comprendre et nous attendions d’y voir plus clair lorsque le serveur intervint pour prendre notre commande.
Inès et moi nous la regardions comme si nous n’avions rien entendu.
C’est alors qu’elle s’adressa au serveur en continuant à nous regarder fixement :
– Trois martinis blancs pour commencer, s’il vous plaît et double dose merci.
Nous avons alors vu la lueur inhabituelle dans son regard, celle qui faisait pétiller ses yeux mi-noisettes, presque jaunes. Elle était si belle tout à coup. Non pas qu’elle ne fut pas jolie au départ mais c’était notre amie et on ne l’avait jamais vue aussi éclatante, parée d’une sensualité qui venait d’éclore.
Elle nous inquiétait, mais elle poursuivit, devenant plus précise, plus claire, nous ne pouvions plus nous dérober, sous le charme de son histoire :
– Il fait naître en moi des fantasmes que je n’aurais jamais osé imaginer.
– C’est vrai que tu es… différente, dit Inès, en me regardant pour avoir mon assentiment.
Tu es très… belle !
– Mais de qui parles-tu, Mary ? On le connaît ? Osais-je, après avoir acquiescé du regard, la remarque d’Inès.
– Oui.
– Oui ? Répéta Inès, c’est qui alors ? Quelqu’un des Galeries ?
Le serveur était déjà revenu nous servir, interrompant à nouveau notre conversation. Il dut sentir notre agacement car il posa les verres et s’en alla.
Bouches bée, nous attendions… Le suspens était à son comble, Mary nous faisait languir. Prenant chacune notre verre nous n’avons pas osé trinquer, les yeux dans les yeux, comme nous le faisions à chaque déjeuner car cette fois ci, le sujet paraissait plus tendancieux que d’habitude.
Elle ne se départait pas de son sourire aux lèvres. La gorgée de Martini nous fit du bien, face à l’étonnante Mary qui nous accompagnait ce jour-là.
Rien ne pouvait plus nous surprendre qu’une faille aussi importante chez Mary : Elle était si raisonnable, si sérieuse, si attentionnée envers les autres. Elle aimait Robin, Max était tout pour elle. Elle semblait si heureuse.
Souvent, je l’enviais Mary, avec son mari charmant, gentil et si intelligent, son appartement qu’elle venait de finir de décorer avec goût, sa grande famille Bretonne sympathique et son adorable petit garçon.
Lorsque je nous comparais, je déprimais car j’avais donné dans le drame du divorce : Mon mari Marc m’avait t

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