Miss Scandals
76 pages
Français

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Description


Belle et rebelle, elle se bat pour l'émancipation et l'amour...



Angleterre 1912 - Depuis l'enfance, Amelia subit les mauvaises plaisanteries de son frère et de son comparse, Damian, le jeune duc de Knightbridge. À quelques jours de son entrée dans le monde, une nouvelle farce dégénère.


La jeune fille, excédée, quitte la demeure familiale, abandonnant son avenir tout tracé de Lady, et provoque un scandale en rejoignant le mouvement des suffragettes.


Pour Damian, la révélation est brutale. Amelia est devenue une jeune femme qui suscite son admiration autant que son désir, et il ne peut plus nier ses sentiments pour elle.


Seulement, la guerre éclate en Europe, jetant le monde dans le chaos, les séparant... peut-être définitivement.


*****




Extrait :


"Le pilonnage dura trois jours et trois nuits, sans discontinuer. Terrés au fond de leurs bunkers, les soldats ne pouvaient que prier et attendre la fin de cette pluie de feu, espérant que l'ennemi n'utiliserait pas les gaz, et que les renforts arriveraient pour les sortir de là avant qu'il ne soit trop tard.


Damian, assis sur le sol de la casemate qui avait été affectée à sa section, dans le noir - puisqu'il fallait économiser le pétrole des lampes -, glissa une main dans sa vareuse, effleurant avec tendresse le petit sac de velours bleu marine qui contenait son âme et dont il ne se séparait jamais depuis qu'il était au front. C'était son porte-bonheur, son talisman.


Il songea à tout ce qu'il s'était promis de faire de sa vie s'il sortait vivant de cet enfer.


Il commencerait par aller trouver Amelia. il se jetterait à ses pieds, la supplierait de lui donner une chance."



Roman court.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
EAN13 9782956754114
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pauline Libersart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Miss
Scandals
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Audélo Edition
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Réédition de la novella «  Amelia la scandaleuse  »
 
 
Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de tout ou partie de l’ouvrage, sous quelques formes que ce soit (l’art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle).
Toute représentation ou reproduction, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
Cette œuvre est un ouvrage de fiction. Les noms, les personnages et les événements sont le produit de l’imagination de l’auteur ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des faits réels, des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite
 
Crédit photo : ©Deposiphotos
Images intérieures : ©Pixabay
Illustration de couverture : ©SJR
Tous droits réservés
 
Audélo Éditions – © 2019
 
Audélo Éditions
4, rue jean Lurçat
95320 St Leu La Forêt
ISBN 978-2-9567541-1-4
 
 

RÉSUMÉ

 
Depuis l'enfance, Amelia subit les mauvaises plaisanteries de son frère et de son comparse, Damian, le jeune duc de Knightbridge. À quelques jours de son entrée dans le monde, une nouvelle farce dégénère.
La jeune fille, excédée, quitte la demeure familiale, abandonnant son avenir tout tracé de Lady, et provoque un scandale en rejoignant le mouvement des suffragettes.
Pour Damian, la révélation est brutale. Amelia est devenue une jeune femme qui suscite son admiration autant que son désir, et il ne peut plus nier ses sentiments pour elle.
Seulement, la guerre éclate en Europe, jetant le monde dans le chaos, les séparant... peut-être définitivement.
 
 
 

 

Chapitre 1

 
 
Septembre 1918, Knightbridge Hall.
 
La nuit tombait.
Une froide nuit de septembre. Damian sortit de ses appartements. Il caressa machinalement la tête de son chien, un énorme dogue, qui l’attendait derrière la porte.
Il prit le temps d’écouter le silence qui régnait dans l’immense château familial. Un calme si éloigné des bruits assourdissants et des cris d’agonie qui résonnaient en permanence dans son esprit.
Le jeune duc ne put retenir une grimace de douleur lorsqu’un nouvel élancement violent lui traversa la jambe, l’obligeant à s’appuyer plus lourdement sur sa canne à pommeau d’argent. Avec une lenteur qui n’avait rien à voir avec son maintien aristocratique, il se dirigea vers le monumental escalier de marbre, le chien sur ses talons. Il songea, non sans dérision, que sa mère allait encore essayer de le persuader de s’installer dans les pièces du rez-de-chaussée pour s’épargner cette torture. Elle s’inquiétait tant pour lui.
Agrippant de sa main libre la rambarde de cuivre impeccablement astiquée, il commença sa pénible descente. Dire qu’autrefois, Damian glissait à toute allure, à califourchon sur cette même rambarde…
Pourquoi s’infligeait-il ce cauchemar ? Céder à la pression maternelle serait si facile, il pourrait transformer la bibliothèque en chambre. Tout comme il serait tellement plus simple d’utiliser le magnifique fauteuil roulant capitonné de cuir que sa mère avait fait venir de Londres. Tout oublier…
Et pourquoi ne pas m’abrutir au laudanum pendant que j’y suis ? songea-t-il avec une amère ironie.
Haletant, il fut contraint de faire une pause sur le palier. Très exactement sous le portrait de son défunt père, Jonathan Whitfield, huitième duc de Knightbridge. Le tableau avait été achevé quelques jours avant qu’il ne se tue dans un accident de chasse, laissant le titre à son fils unique âgé de quatre ans et toutes les responsabilités à une jeune veuve éplorée.
Damian serra les dents pour contenir un nouveau pic de douleur. Il ne voulait pas oublier ce qui le hantait, comme l’en suppliait pourtant sa mère. Il ne pouvait pas. Ses pensées restaient attachées à ses hommes toujours sur le front, et cela durerait tant que cette guerre ne serait pas terminée…
En tant qu’officier, son devoir était d’être près d’eux et pas dans ce château, bien à l’abri, loin des combats. Mais cette maudite blessure l’empêchait de les rejoindre dans les tranchées. Damian reprit sa lente descente. Marche après marche. Arrivé au pied de l’escalier, il se dirigea vers la petite salle à manger, celle réservée aux repas intimes en famille. Le jeune duc devinait la présence silencieuse des domestiques qui le surveillaient, toujours prêts à lui venir en aide…
Il détestait cette sensation de dépendance, d’être observé avec pitié, comme un infirme.
Sa mère, la duchesse douairière, l’attendait déjà, assise à table. Elle ne put masquer le froncement de ses aristocratiques sourcils à sa vue et qui n’était pas dû à son retard. Damian devina sans peine la cause du reproche muet qu’il lut dans le beau regard bleu. Il ne s’était ni changé ni même rasé. En fait, il ne voyait plus l’utilité de toutes ces simagrées : la tenue de soirée au nœud de cravate sophistiqué, les baisemains… Le monde était devenu fou. La civilisation était en train de sombrer et lui avec. Seuls l’affection et le respect qu’il éprouvait pour cette mère qui l’avait élevé sans aide, affrontant toutes les difficultés avec honneur, l’empêchaient encore de se conduire comme un sauvage. Mais pour combien de temps ?
Chaque jour, les démons qui hantaient son âme gagnaient du terrain, et Damian se sentait perdre la bataille.
Le repas commença dans un silence qui devint vite pesant pour la duchesse. Presque malgré elle, elle entama un long monologue sur l’état du domaine, la bonne récolte qui s’annonçait, leurs finances, sur la vie des gens du village, espérant qu’enfin son fils réagisse autrement que par des hochements de tête polis.
— Vous avez reçu un colis, lança-t-elle soudain.
La phrase mit quelques instants à franchir les murs de l’indifférence de Damian.
— J’ai posé le paquet sur votre bureau, continua-t-elle la gorge serrée, en le fixant intensément, son regard empli d’inquiétude.
— Pourquoi ? Vous vous chargez à la perfection de notre correspondance à tous deux. Vous êtes bien plus apte que moi pour répondre à tous ces gens qui veulent savoir à quel point je suis amoindri.
Voyant sa mère se raidir, Damian ajouta avec plus de douceur et un sourire contrit :
— D’ailleurs, je vous en remercie. 
La duchesse hésita, mais elle avait commencé à parler, alors elle devait aller au bout de sa démarche.
— Le paquet vient d’Amelia Deverell.
Elle vit son fils serrer les mâchoires, puis se contraindre à se détendre, avant de saisir ses couverts, sans faire aucun autre commentaire.
La duchesse retint un soupir dépité et peu élégant. Elle aurait tellement aimé que cette nouvelle entraîne une réaction, déclenche un sursaut d’intérêt chez Damian.
Au moins ce soir, mange-t-il , nota-t-elle en essayant d’y trouver un signe positif, même infime.
Lorsqu’elle avait découvert cette petite boîte dans le courrier de l’après-midi, elle avait été très surprise, puis elle s’était prise à espérer que son contenu provoquerait un électrochoc qui lui ramènerait enfin son enfant. Pas cet inconnu froid et taciturne, mais le garçon merveilleux, drôle, plein de vie qu’il était avant son départ pour le front et qu’elle sentait disparaître un peu plus chaque jour depuis son retour.
Seulement, ce colis pouvait également s’avérer être la boîte de Pandore. Elle avait longuement hésité avant d’aller le déposer dans le bureau seigneurial. Mais voir son fils si beau, autrefois si élégant, se présenter au dîner, soir après soir, complètement débraillé, mal rasé… Elle s’était décidée. Peut-être ce paquet aurait-il le pouvoir de le sortir de sa léthargie ?
Amelia, Miss Scandals …
___
 
Damian avait eu du mal à masquer sa réaction à l’annonce de sa mère. Amelia lui avait écrit… Pourtant lors de leur dernière entrevue, la jeune femme l’avait congédié, sans espoir de retour. Pourquoi lui avait-elle envoyé ce colis ?
Il serra les mâchoires, mangea machinalement tout en essayant de se concentrer sur la discussion. Il refusait de céder à l’impatience qu’il sentait monter en lui. Il s’astreignit à terminer son repas et même à raccompagner sa mère jusqu’à ses appartements, malgré les élancements dans sa jambe.
Après avoir tendrement embrassé la duchesse, il se rendit au bureau seigneurial. L’immense pièce, située dans la partie la plus ancienne de la demeure, était sombre, meublée de chêne foncé. Elle dégageait une aura de pouvoir et d’austérité qui avait toujours été attachée à la lignée des Whitfield. Autrefois, Damian détestait cet endroit, lui préférant la bibliothèque lumineuse et confortable. Mais aujourd’hui, cet antre légèrement lugubre, pour ne pas dire gothique, convenait à merveille à son humeur.
Après s’être servi un cognac, le jeune duc posa le carafon sur le plateau du bureau, à côté du colis, à portée de main, et se laissa lourdement tomber dans l’énorme fauteuil de cuir.
Il fixa longuement le petit paquet, tache claire sur le bois sombre, se contraignant à maîtriser tout à la fois son impatience et sa peur. Même face au feu ennemi, sous la mitraille incessante, il n’avait jamais eu le cœur aussi serré qu’à cet instant.
De la taille d’une boîte à cigares, enveloppé de papier kraft, le paquet portant l’écriture fine et volontaire d’Amelia semblait le narguer. D’une main qu’il ne put empêcher de trembler, il défit la ficelle et ouvrit l’emballage le plus lentement possible, comme pour reculer l’échéance d’une révélation qui pourrait finir de l’anéantir. Prenant une profonde inspiration, il se décida à soulever le couvercle.
Le duc de Knightbridge reçut un uppercut en plein ventre et se trouva projeté des années en arrière…
 

 
À suivre…
 
 

 
 
 
 
 

 
 
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