Moi, Jules l’empathique

Samuel LAGUERRE

Description

Jules n’est pas comme les autres, c’est un emphatique doté d’une sensibilité si profonde qu’un jour, à la rencontre d’un mystique, on lui apprend qu’il a un cœur de femme. Avide d’aventures et de mystères, à la recherche de l’âme sœur, il se perd en jeux sensuels dans un récit où la ligne entre le réel et le fantasme s’efface. À chaque séduction, il dévoile aux lecteurs les détails du ressenti à l’approche des jolies jeunes dames et comment, d’une sensibilité profonde, il se connecte aux cœurs de ces dernières pour leur faire vivre des tremblements d’émotions qui touchent autant leur sexe que leur âme. Ce livre n’est pas comme les autres et sachez qu’à sa lecture, on s’enivre du fantasme.

Informations

• Publié par: shanaprod
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782925010173
• Langue: Français

Extrait

Moi, Jules L’empathique

Samuel LAGUERRE

Moi, Jules L’empathique

Roman

Shanaprod

Samuel LAGUERRE Moi, Jules L’empathique Image de couverture : German Creative Mise en page : François Messier

Retrouvez notre catalogue sur le site de Shanaprod : www.shanaprod.com

ISBN Imprimé : 9782925010166 ISBN EPUB : 9782925010173

Dépôt légal : 2022 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada

© 93714095 Québec inc., 2022 (Shanaprod)

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

Chapitre 1

J’ai un problème : je suis très sensible. Non, pas comme vous le pensez, pas sensible comme ça. Je ne pleure pas durant les films tristes, si c’est ce que vous pensez. Je suis sensible d’une autre manière. Je sens ce que les autres ressentent comme si c’étaient mes propres émotions. Et à vrai dire, ce ne sont pas seulement les gens qui m’affectent ainsi. Ce sont les lieux, les saisons et tout plein de choses que je ne comprends pas, que plusieurs ne voient pas vraiment. Ce n’est pas tout le monde qui y croit, vous savez.

Je suis allé voir un mystique : c’est comme un diseur de bonnes aventures, mais en plus professionnel. Il m’a dit beaucoup de choses ce jourlà, des choses que vous n’avez pas besoin de savoir et d’autres que je ne veux pas raconter. Mais il m’en a dit une que j’aimerais partager avec vous. Il m’a dit que j’avais un cœur de femme. Non, pas comme ça, je ne suce pas de graines, ce n’est pas ma tasse de thé. J’adore les femmes, elles me font bien bander, surtout les belles noires. Il dit que j’ai un cœur de femme, car j’ai un cœur qui prend toute la place lorsqu’il ressent.

Je me sens comme professeur Xavier des XMen, mais en même temps, il n’y a pas juste de bons côtés. Vous vous souvenez de la scène dans le film XMen : Jours d’un avenir passé, celle où le professeur X est jeune et qu’il se drogue pour arrêter ses pouvoirs, pour ne pas capter les pensées de tout le monde ? Eh bien ! Moi, je fais

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presque la même chose, sauf que c’est sans drogue. Je me déconnectesimplement de mes émotions. C’est un peu dur à expliquer. On m’accuse souvent d’être trop dans ma tête. De ne pas être vraiment là, qu’il faut que j’apprenne à vivre le moment. Quand les gens me disent ça, je vous jure, je leur casserais la gueule ! Pas méchamment, hein, c’est pour mieux communiquer. Sans ça, je ne suis pas sûr qu’on se comprenne vraiment.

Le problème, c’est que si je ne reviens pas comme ça dans ma tête, je n’ai pas d’autre moyen de savoir si les émotions que je ressens sont vraiment à moi. Pas très pratique. Imagine, tu es là une journée, tu es triste et tu ne sais pas trop pourquoi. Tu creuses ta mémoire pour voir ce qui aurait pu causer ça, mais tu ne trouves rien, alors tu te mets à inventer des trucs. N’oubliez pas, j’ai un esprit intuitivement cartésien, les choses doivent être logiques et avoir un sens. Il y a toujours une raison, même s’il faut l’inventer. Imaginetoi la face que je fais quand untel vient me parler de ses problèmes et que je me rends compte que ce sont ses émotions que je porte et pas les miennes. Je fais quoi, moi, avec toutes les hypothèses sur la source de mon mal ? Les gens sont méchants… Mais le plus compliqué avec tout ça, ce sont les femmes. Putain, si vous saviez la galère. Imaginez, cette chose qui m’arrive, eh bien, ça arrive à presque toutes les femmes. Mais elles ont le bon système d’exploitation pour gérer tout ça. Pour moi, tout ça, c’est troublant.

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Chapitre 2

Aujourd’hui, je vais à un rendezvous galant. Bah, je dis « galant », mais si vous voyiez ce que j’avais en tête, pas sûr que vous choisiriez ce terme, vous voyez. C’est plus dans l’exercice de sueur. Comment la ramener chez moi pour faire disparaître mon machin dans sa fente, mon bois veut tailler, vous voyez, arracher le col… Yup, j’aime le sexe, je ne suis pas comme ces gens qui n’assument pas leur sexualité. « De quoi tu me parles ? Y a destipiten sur chaque corner. », vous diront les novices. Ah ! Les gars, vous n’avez rien compris.

Sur l’échelle d’importance, le corps d’une femme c’est ce que tu baises en dernier, c’est ce qui compte le moins. C’est pour ça qu’elles font aussi chier avec leurs putains de préliminaires. Il y a quelque chose qui n’est pas totalement dans leur corps, qu’il faut réchauffer avant de leur écarter les jambes pour leur enfoncer ta queue. Sinon, elles vous baisent. Les Chinois appellent ça le Chi, je crois. C’est là où mon plaisir commence, c’est là où je refoule un peu. J’ai découvert que quand une femme t’ouvre son cœur, elle se connecte directement à tes émotions. Quand tu contrôles bien tes propres émotions, tu peux l’envoyer à l’intérieur d’ellemême, vers son côté cochonne qu’elle n’assume pas. Le côté qui a juste envie de sucer ta graine, son côté qui voudrait que tu arrêtes de parler et que tu lui écartes les jambes dans n’importe quel coin. Ce n’est pas pareil si c’est toi qui la pousses là, ou si, elle y va toute seule par habitude. C’est plus amusant quand la

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pulsion choisit. C’est comme ça, je les baise avant même de les avoir touchées. Je peux caresser la jouissance de leur intérieur à volonté.

En théorie, je devrais pouvoir passer une boîte de condoms par semaine, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Je suis un peu comme un gars qui fait de la physique quantique avancée, mais qui a encore de la difficulté avec ses tables de multiplication. Même si j’arrive à sauter plein d’étapes et qu’on sent les mêmes choses, on ne le vit pas de la même façon. Ça me trouble à chaque fois quand je sens toute leur énergie s’échauffer, que leur libido est au putain de plafond, qu’elles arrêtent lentement de se comprendre ellesmêmes pour t’envoyer des signaux qu’elles se refusent de voir. « Vasy, baisemoi ! » Là, tu les touches, et ça embarque malgré elles. « Mais, mais, mais… Jules, qu’estce que tu fais ? Je ne suis pas comme ça moi. Arrête s’il te plaît. » Ah putain…

Ouais, ouais, je sais, ça fait partie du jeu. Il faut faire deux, trois comeback, il faut la rassurer, il faut la faire se sentir à l’aise et en confiance, il faut qu’elle se sente désirée, il faut continuer après deux, trois objections sans la forcer. Il y a des gars que ça excite, il y a des gars qui aiment ça, la plupart d’ailleurs. Ils se sentent conqué rants. Ils ne sentent pas le tourbillon de doutes qui court dans le cœur des femmes à ce momentlà. « Estce que j’ai l’air trop facile ? Estce qu’il va aimer ça ? Estce que je m’embarque dans quelque chose que je vais encore regretter ? Estce qu’il va encore me respecter ? Qu’estce que ça veut vraiment dire ? Et si je m’attache à lui et qu’il

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me fait mal ? Qu’estce que les gens vont dire si ça se sait ? Imagine si mon copain l’apprend. »

Putain… Quand tu arrives à sentir à quel point elle bouillait en dedans l’instant d’avant, tous ces douteslà sont unturnoff. Je ne leur en veux pas hein, je le sais que la société les fait se sentir comme des putes si elles ne se posent pas ce genre de questions, mais en même temps, moi, ce qui m’excite, c’est autre chose. C’est la femme rare, celle qui s’assume. Son énergie goûte différent. Celle qui hésite, non pas parce qu’elle se pose toutes ces questions, mais, car elle s’en pose une seule : « Estce que c’est ce que je veux ? » Cette questionlà ne goûte pas pareil que les autres dans le cœur d’une femme mûre. J’ai envie de jouer avec celle qui se pose cette question. J’ai envie de lui faire comprendre qu’elle va jouir encore et encore. J’ai envie de la faire se sentir à l’aise avec moi. J’ai envie que ce soient nos corps qui parlent, et qu’on s’ouvre la bouche pour autre chose. Mais bon, chacun son truc, hein.

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