Mon prince a épousé une autre

Marie Colette

Description

Claire est une brillante neurochirurgienne qui se veut anticonformiste jusqu'au jour où elle tente le diable en se mariant avec le premier venu et devient mère. C'est ici que le destin l'attendait. Prise entre les griffes de cette passion amoureuse qu'au fond elle redoutait, notre héroïne assistera quasi-impuissante à l'emprisonnement de ses neurones. Elle découvrira, aussi, que son histoire ressemble énormément à celle de ce père qu'elle semblait haïr. Amour ou manipulation cérébrale ? Entre la femme froide, l'amoureuse et la fille rejetée par son père, le défit est lancé. La raison ou la passion, qui le remportera?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 08 juin 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332895912
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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ISBN numérique : 978-2-332-89589-9

© Edilivre, 2016
Citation


Le destin de l’Etre dit « humain » serait-il prédéfini dès le départ, ou seulement celui de la femme à celle qui portera toutes les misères du monde ? Claire est une femme et, comme toutes les femmes, elle cherche sa place dans la société d’aujourd’hui, laquelle certains critères rendent certains choix complexes. Entre les lois élaborées par l’Homme et celles de la nature, elle se retrouve comme le prisonnier d’Alcatraz dans l’attente de son jugement dernier au milieu d’une lutte de pouvoir sans merci entre la passion, Dieu, la femme, la religion d’un côté et la raison, l’homme, la science de l’autre avec le serpent, qui ferme le triangle. Claire est une neurochirurgienne, anticonformiste, qui s’est laissée tenter par le lien du mariage de raison, qui s’avérera être l’enfer, lui donnant l’impression d’avoir fait un pacte avec le Diable. Alors, elle décide de se défaire de ce lien. Pour quelqu’un qui ne veut pas croire en l’amour, elle n’est pas au bout de ses surprises, car elle vient d’être frappée de plein fouet. Enfer ou paradis ? La voilà emprisonnée entre les griffes de la passion. Fuir ou rester ? Dure réalité pour notre docteur qui ne parle que neurones. Saura-t-elle maîtriser le langage du cœur ? Un combat qui dure depuis la nuit des temps et où l’on ne sait quelle sera l’issue pour l’Etre (indéfini). Aussi ronde qu’est la terre, sommes-nous tous condamnés ?
Y a-t-il une véritable issue à notre destin, ou ne sommes-nous que des jouets entre les mains de la science et la religion et que, tout ce que nous avons, c’est cette infime lumière éparpillée au milieu de cette immense noirceur au-dessus de nos têtes, appelée « espoir » !?
Introduction
Le chemin de vie de l’Etre dit « humain » serait-il un schéma de vie classique ? Puisqu’au départ, nous nous élevons tous avec plus ou moins la vision de posséder un savoir, que nous croyons ou pensons clarifier en suivant le chemin qu’elle nous indique, selon son modèle, même si ce cheminement nous pousse à faire des choix qui peuvent être, selon la science, représentés par la raison, le cerveau, l’esprit, l’intelligence, la clairvoyance… Ou la religion, l’émotion, le cœur, la passion, l’absurdité, la confusion… Comme si la société demandait à l’Etre dit « humain » soit de couper sa tête, soit de s’arracher le cœur puis, à la fin, de les réunir ; comme si la science ne possédait pas la passion et la religion, la raison. Quoiqu’une fois arrivé au bout du cheminement malgré les divers obstacles, s’ouvre une porte. Et là, juste à ce moment précis, on se retourne pour observer le chemin parcouru et on dit : « Qui sait ! »
Comme si on lisait un certain passage biblique : ils bâtissent la tour… Arrivés au sommet… et le langage change à son effondrement… Le combat que se livrent ces deux géants de l’Histoire depuis des siècles, qui emprisonne l’Etre, le poussant à s’interposer en médiateur du mieux qu’il peut, donnant ainsi naissance au fameux triangle, qui sera conjugué sous différentes formes car il devient la religion préférée des hommes, qui voient là le rêve leur permettant d’étaler leurs débauches en toute impunité. Il en va de même pour un couple qui a fait un choix de raison et que la passion vient tout remettre en cause, ou un enfant qui se retrouve au milieu des conflits parentaux, on se demande si ce petit bout d’être appelé humain va faire le poids et si ce n’est pas lui que l’on sacrifiera à la fin pour le bonheur de l’un ou l’autre…
L’Etre apparaît comme le canard que l’on gave jusqu’à l’explosion du foie et dont le cri de supplice laisse le monde indifférent. Que faire quand la tour menace de s’effondrer ? La laisser s’écrouler, selon l’écrit, et suivre les multiples langages qui s’offrent à nous ? Recommencer une nouvelle sans savoir si, cette fois-ci, elle tiendra ? Oublier le temps et l’énergie consacrés à sa mise en place, que l’on croyait solide ? Serait-ce du déni ou de l’entêtement ? Le combat dont personne ne semble connaître l’issue.
Claire croyait savoir en choisissant la science. Elle rêvait non seulement d’être neurochirurgienne, mais aussi cardiologue. Ainsi, elle pensait et croyait pouvoir contrôler entièrement l’être humain, même si elle désistera face au second quant à la pratique. Cet acte inoffensif sera-t-il prémonitoire ? On peut se poser cette question : est-ce que les événements douloureux de la vie de l’« Etre » sont là pour le renforcer, comme on voudrait le croire, ou l’affaiblir en vue de favoriser l’ouverture de « certaines portes » ? Enfer ou paradis ? Espoir ou désespoir ? Amour pur ou manipulation cérébrale ? De nature autodidacte, Claire pensait avoir maîtrisé ces événements, elle pensait s’en être sortie victorieuse, mais cette nature sans nom à la source de ces misères, que l’on pourrait appeler « Dieu », « passion » ou « Diable », « serpent », « démon »… n’a pas encore dit son dernier mot.
Claire était sur le point de commencer une nouvelle vie lorsqu’elle croisera le regard de ce bel inconnu aux yeux bleus avec une voix ensorcelante, sorti de nulle part. Elle qui, au départ, était sceptique quant à l’existence de l’amour et considérait le mariage d’aujourd’hui et la famille comme un moyen de fuir la solitude, sans trop savoir pourquoi, elle s’était laissée tenter par l’expérience. La voilà prise au piège, comme si cette nature attendait ce faux pas pour la mettre face à sa plus grande peur.
Elle avait pris la décision de se défaire de ce lien marital infernal et avait accepté de faire un dernier voyage en famille avant de signer les papiers du divorce en traitement chez le notaire et enfin retrouver celle qu’elle pensait avoir perdue, la femme de carrière. Était-ce une bonne idée, ce voyage ? Si elle n’y était pas allée, cette nature aurait-elle trouvé un autre moyen de les réunir ?
Elle se savait dans un état de fragilité. Si seulement on pouvait prédire avec exactitude l’événement suivant… Pourquoi avons-nous du mal à accepter la personne que nous sommes devenus après nos cheminements ? Était-ce la goutte d’eau qu’il fallait pour faire déborder le vase ? La tour venait de subir une violente et inattendue secousse. Après tous ces efforts effectués pour la maintenir, voilà qu’elle menace à nouveau de s’effondrer. Va-t-elle cette fois la laisser faire ? Réussira-t-elle à la redresser à temps ? Face à cette chose indescriptible, même les neurones de notre neurologue qualifiée semblaient dans un état d’inertie totale. Quant à ce cœur, ce petit organe sans lequel il n’y a pas de vie, qui la terrifiait au point qu’elle n’avait pas pu faire sa première chirurgie quand l’occasion s’était présentée, allait-elle encore fuir, ou prendrait-elle le risque de l’opérer ?
Pour la première fois, ce petit organe s’est mis à cogner si fort contre sa poitrine qu’elle pensait qu’il allait exploser. Elle est projetée au milieu d’un grand tourbillon sans fond. Qui va-t-elle appeler à l’aide, la cardiologue en elle, qui n’est pas aussi douée que la neurologue ? Elle, la réparatrice des neurones, va-t-elle réussir à remettre les siens en état et à faire face à ce petit organe terrifiant ? Surtout que les évènements semblent se dérouler à la vitesse de la lumière, aura-t-elle le temps nécessaire ? Claire, qui n’a jamais voulu croire qu’elle pouvait ressentir un jour de vraies émotions pour un homme, car elle pensait les avoir bétonnées pour toujours, venait d’être trahie. Elle est à découvert comme la célèbre femme biblique, « Ève » (Adam et Ève et le serpent). Le triangle venait de prendre place. Le mari, Claire et Oliver, le bel inconnu ; Claire, le mari et l’enfant ; et enfin Claire, Oliver et le fruit ou le serpent. Va-t-elle se cacher, même si elle n’a pas encore mangé le fruit ? « Je ne l’ai pas encore mangé », criera-t-elle en pensée face à cette lumière imaginaire, aveuglante, qui l’éclaire.
Avoir fait des études ne semblait servir à rien dans ce genre de situation, car nous nous sentons tous paumés.
Alors, à quel combat devrons-nous nous préparer pour ne pas nous sentir démunis face à une situation pareille dès le départ, puisque cette chose que l’on appelle la passion efface tout en l’espace d’une seconde ? Est-ce que Claire va prendre cette nouvelle porte comme celle de la délivrance, selon la suggestion de cette chose qui semblait communiquer avec elle sans mot, la laissant à ses propres interprétations ? Ce chemin de vie ne ressemblerait-il pas à la naissance d’une vie, d’un nouveau-né ?
Certains nouveau-nés poussent le cri à leur arrivée, tandis que d’autres reçoivent l’acharnement du corps médical avant d’y arriver. De quel groupe Claire faisait-elle partie ? Elle ne sait pas si elle a pleuré à sa naissance. Pourquoi ce cri semble-t-il si important ? Que représente-t-il ? La vie, la joie de respirer l’air frais externe, différent du cocon maternel après y avoir été enfermé plusieurs mois, ou bien la prise de conscience des misères qui nous attendent ? Serait-ce une manière de nous dire que nous acceptons les souffrances qui nous attendent ? Certains êtres pleurent face à des évènements douloureux et d’autres pas. Claire pensait avoir le droit de choisir. Elle a même l’habitude de plaisanter quant à sa froideur et de jouer avec en se présentant aux autres, comme pour les mettre en garde :
– Je suis Claire, femme froide ; comme à une réunion d’alcooliques anonymes ou autres.
Elle avait choisi la science, la raison, la logique, la clairvoyance… Optera-t-elle pour la religion, la passion du cœur, l’obscurité, la confusion… ? En se présentant comme une femme de cœur, avec le risque que cela comporte, de rendre son prem