Nos âmes contraires
84 pages
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Nos âmes contraires , livre ebook

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Description





Sébastian sauvage, libre, entièrement guidé par son instinct animal recherche sans trêve la femme qui lui est destinée, son Unique.


Emma, prisonnière de ses tabous, de ses peurs, survole sa vie les yeux fermés. Le grand amour, elle en est sûre, elle l’a tenu dans ses bras toute une nuit, bouleversant totalement sa vie...


Chaque pas vers l'amour, dans une valse à mille temps, n'est pas fait au hasard, même s'il faut parcourir des chemins diaboliques pour que dansent les âmes.






Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383512363
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nos âmes contraires
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestatairesde production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient êtretenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général,de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers,qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
 
 
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Partie I
 
Nos âmes contraires
En équilibre sur la balance
Moi la douceur, toi la puissance
L’obscurité et la brillance
L’un sans l’autre, pas d’étoile qui danse !
 
Notre attirance si magnétique
Toi mon aimant, moi ton unique
La réalité et l’art poétique
L’un sans l’autre serait bien tragique !
 
Courbe mon onde à la déraison
Que nos cœurs tintent d’inclinaison
Nos âmes contraires sont la conjugaison
D’amour unique et de folles oraisons.
À toi, mon âme contraire, où que tu sois, je te retrouverai…
Chapitre 1
 
Sébastian
¾   Capitaine !Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?
Dans la cour de l’école, unevingtaine de garçons entoure Sébastian. Sans le savoir vraiment, ils lui sonttous soumis. Dans ses yeux gris-bleu, une lueur animale, comme un instinct desurvie ! Ce gamin dégage une réelle puissance. D’un seul regard, il vousjauge, vous provoque, vous toise ! Une vraie tête à claques, un insolentqu’il va falloir mater, pense l’institutrice du cours élémentaire, assise sousle préau décrépi. Elle a déjà eu affaire à des enfants difficiles, maiscelui-là, c’est un malin et un coriace.
Sébastian annonce d’un ton solennel :
¾   On fait deuxéquipes… Mais pas de foot aujourd’hui ! À la sortie, la guerre !
Tous se mettent à hurler, façon « sauvages enliberté » ! Sébastian a les yeux qui brillent ! Il prend placeprès du platane central et lève le bras pour tracer une ligne imaginaire quipartage la cour de récréation en deux camps. Puis, d’un air très sérieux, ildésigne le chef de l’équipe adverse. Ce sera Paul, son meilleur ami !Chacun appelle à tour de rôle les membres de son équipe ! À l’énoncé dechaque nom, ils s’affrontent du regard avec un mélange de plaisir et de défi.Puis, mine de rien, ils s’éparpillent dans la cour. 
Les filles, plus tranquilles, jouent à la marelle ou àla corde à sauter. Certaines, assises sous le préau, tiennent de longsconciliabules. De temps en temps, elles pouffent de rire en regardant lesgarçons. Sébastian a remarqué qu’Agnès l’observe à la dérobée. Elle a un drôlede sourire, des yeux noisette et de longs cheveux blonds bien tirés en queue decheval. Elle est dans la même classe que Sébastian et se moque souvent de lui,de sa façon de parler, de son accent espagnol. Elle le nargue avec son airsupérieur de première de la classe, comme si elle pouvait l’écraser juste avecson intelligence. Elle ne sait pas encore que Sébastian s’est promis de la détrôner. Il n’a même pas besoin de travailler d’arrache-pied, ilconnaît toujours toutes ses leçons par cœur. Mais la seule chose qui pèche,c’est son comportement en classe, qui forcément se répercute sur ses notes.Malgré cela, il n’est qu’à deux centièmes de sa rivale. Alors s’il fournit unpetit effort pour se contrôler et ne pas provoquer sa maîtresse…
Le regard perçant de Sébastian se pose surl’enseignante qui l’observe. Comme d’habitude, il l’affronte, le menton relevéet un air poings-serrés qui semble lui dire « t’avise pas de me toucher ! ».La cloche annonce la fin de la récréation. Les élèves se mettent en rang. Ens’alignant, les garçons bousculent un peu les filles qui font semblant d’êtrefâchées, mais gloussent de plaisir. Tous portent des tabliers gris qui cachentà peu près la même misère. Pas question de se distinguer ni de se faire remarquer ! C’est toujours la même odeur quand ils pénètrentdans la salle de classe. Une odeur de moisi, de vieux livres, d’encre et decraie, de respect aussi !
Dès qu’ils sont assis, Paul lance un message àSébastian sur un bout de papier froissé en boule « C’est nous qui allonsgagner ! » et un sourire de vainqueur… Sébastian serre les poings.Même si c’est son ami, même si c’est un jeu, il sait qu’il gagnera, il le faut.Il lève la tête, prêt à le défier du regard et tombe sur la main tendue del’institutrice qui réclame, d’un air sévère, la boulette de papier. Ni une, nideux, il la met dans sa bouche et l’ avale . La giflelui tourne la tête avant qu’il ait dégluti. Il se lève d’un bond, renversantl’encrier sur son pupitre, et plante ses yeux emplis de rage dans ceux del’enseignante. Elle le saisit par les cheveux et le tire sans ménagementjusqu’à son bureau. Elle ne va pas se laisser faire par cet insolent !Elle prend sa règle carrée en fer, la pose sur l’estrade et oblige Sébastian às’agenouiller dessus, face à toute la classe.
¾   Baisse les yeux ! 
Sébastian ne sourcille pas. Il a envie de lui direqu’elle sent l’ail et le renfermé pour la provoquer un peu plus. Mais il secontente de serrer les poings et les dents. Sa rage est palpable et son regardaiguisé comme une arme.
¾   Je t’ai dit debaisser les yeux, espèce de morveux !
Il ne bouge pas un cil. 
¾   Bien ! Tu telèveras quand je te le dirai !
Puis, s’adressant aux élèves, d’une voix suraiguë, elleajoute :
¾   Voilà ce qui vousattend si vous désobéissez !
Comme s’ils ne le savaient pas ! Ils y sont touspassés, ou presque, au supplice de la règle ! Trente paires d’yeux désoléset des bouches grimaçantes plaignent Sébastian. Mais lui, il fixe toujours,d’un regard plein de haine, l’enseignante qui s’est placée face à lui pour leregarder plier. Le temps se suspend ! Il ne cède pas, il ne cède pas d’unpouce, pas une seule seconde il ne lâche les yeux de sa tortionnaire. Il ajoutemême, très lentement, un petit sourire. Elle détourne son regard une seconde.C’est suffisant ! C’est là qu’il sait qu’il a gagné, qu’il la domine. Desa voix criarde, elle veut le poignarder, mais les mots glissent et,d’impuissance, elle fait pleuvoir les coups avant de l’envoyer chez ledirecteur…
Lorsque la cloche sonne, les élèves s’éparpillent ensilence. Paul et les garçons des deux bandes rivales attendent Sébastian à lagrille. Il arrive cinq minutes plus tard. Ils admirent Sébastian, car il necède jamais, c’est leur respect qui en a fait le chef de la classe. La règle ahaché ses genoux, mais pas sa fierté. Le directeur n’a pas dû être tendre nonplus, sa spécialité c’est de faire danser les élèves à coups de fouet dans lesjambes.
¾   C’est la guerre ! dit-il, comme sil’incident de la classe n’avait pas existé.
Les deux clans se forment automatiquement. Paul ordonne à sabande de prendre de l’avance. Il s’approche de Sébastian pour s’excuser. C’estsa faute si son ami s’est fait prendre. D’un regard, Sébastian lui intime de setaire. Alors, ils se tapent dans la main et disent d’une seule voix :
¾   C’est la guerre !
Paul part en courant rejoindre son armée, il sait queson ami ne fera pas de quartier. Lentement, Sébastian se retourne et donnel’ordre à ses « soldats » de sortir les frondes et les munitions deglands. Il est plus déterminé que jamais, sa victoire mentale sur l’enseignantel’a affûté.
¾   À l’attaque !crie-t-il.
Et ils se lancent à la poursuite de l’ennemi enhurlant ! Le clan de Paul les attend en embuscade derrière les arbres dujardin public. La bataille est brève, mais rude. Quelques vestes déchirées,quelques boutons en moins, quelques plaies et bosses plus tard, ils rentrentensemble à la maison, se raccompagnant les uns les autres, en commentant leursfaits de guerre. 
 
Sébastian entre dans la cuisine. L’odeur de soupe delégumes et de pain grillé ouvre aussitôt son estomac. Il jette son cartabledans un coin et va à l’évier pour nettoyer les traces du combat. Puis, auréolédu bonheur de ses deux victoires, il rejoint le reste de la famille pour lerepas. Avant qu’il prenne place à table, sa mère le détaille de la tête auxpieds. Ses yeux voient tout, sa bouche se tait, sa main soulage d’une caresse,puis son index relève le menton de son fils et, de son parfum de maman, ellecalme la rage de Sébastian. 
C’est vivant autour de la table. Vitor ,le père et ses sept enfants. Amaya, la mère, veille à ce que chacun mange defaçon équitable. Elle, elle ne s’assoit pas ! À la maison, c’est elle quirègne sur son petit monde. Les temps sont durs et même en travaillant plus dedix heures par jour, les fins de mois sont difficiles avec neuf bouches ànourrir. Mais, autour de cette table, l’amour ! Le seul endroit où il faitchaud, c’est dans leur cœur. Les yeux qui brillent en regardant, qui l’épouse,qui la mère ! Amaya porte en couronne cette autorité naturelle que luiconcède l’amour sans faille de sa famille. Le repas se termine dans la bonnehumeur. Quelques chamailleries sous la table, quelques regards complices entrefrères et sœurs. 
Amaya pose sa main sur l’épaule de Vitor .Il se lève et se serre contre elle, juste le temps qu’elle murmure quelquechose à son oreille. Le silence se fait… Chacun sait ce que cela veut dire… lesvisages sont graves… le père va parler !
¾   Aritz et Bixente, tenez-vous prêts !
 
Vitor réveille Sébastian.
¾   Fils, c’estl’heure !
Sébastian se lève. De toute façon, il ne dormait pas.Il pressentait que lui aussi serait de la partie. L’adrénaline monte ! Ilsait ce qui l’attend ! Il n’y a pas de buée aux carreaux de la chambre…parce qu’il n’y a pas de carreaux ! Juste un trou béant pour ciel de lit.C’est le milieu de la nuit. La lune pleine de ce début septembre, en douce,efface l’obscurité de son halo d’argent. Il va devoir être encore plus prudentque d’habitude ! Un coup d’œil circulaire, il voit ses frères et sœursendormis. Il sourit autant qu’il tremble de froid… Un peu de peur aussi. Il n’aque sept ans, mais c’est le plus rusé de tous, un vrai renard, un sauvage,rapide et instinctif. Ce n’est pas la première fois qu’il suit son père. Ilcomprend déjà que la survie de la

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