Nouvelle lune
167 pages
Français

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Nouvelle lune , livre ebook

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Description

Villandrault, France, 1681, Isabelle poursuit le parcours mystérieux qui l’a mènera à son âme soeur, celui pour qui elle brûle d’amour. Ses pertes de connaissance maintenant prévisibles, deviennent moins inquiétantes pour sa famille, sachant que celle-ci se réveille après quelques jours sans conséquence physique. Des phénomènes impossibles à partager dans une époque aussi fermée d’esprit, elle aura comme seul confident, son frère Guillaume qui essayera malgré l’incompréhension de ses explications, de donner un sens réel à ses expériences extraordinaires et bouleversantes lors de ses voyages périodiques dans des vies futures pendant le cycle lunaire. Trouvera-t-elle bientôt, celui qui fait vibrer son coeur dans ses vies modernes ? Aidera-t-elle Guillaume à se libérer de ses propres blessures d’amour? Quelles nouvelles péripéties et énigmes l’attendent dans sa recherche de l’homme aux magnifiques yeux bleus?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2017
Nombre de lectures 25
EAN13 9782897677589
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Chantal Valois
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-756-5
ISBN PDF numérique 978-2-89767-757-2
ISBN ePub 978-2-89767-758-9
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Valois, Chantal, 1966-
Isabelle au clair de lune
Sommaire : tome 1. Premier quartier -- tome 2. Nouvelle lune.
ISBN 978-2-89767-753-4 (vol. 1)
ISBN 978-2-89767-756-5 (vol. 2)
I. Valois, Chantal, 1966- . Premier quartier. II. Valois, Chantal, 1966- . Nouvelle lune. III. Titre.
PS8643.A46I82 2017 C843’.6 C2016-942530-4
PS9643.A46I82 2017
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Chapitre 1

I sabelle laissa Marquise sur la grande place, à l’entrée du village. Elle l’attacha à une rampe de bois, dans un enclos à ciel ouvert réservé aux chevaux et carrioles. Pendant que sa jument se reposerait de la course qu’elle venait de lui imposer et brouterait tranquillement en compagnie d’autres de son espèce, Isabelle pourrait se dépêcher à son aise et de façon plus efficace dans les ruelles labyrinthiques du village.
De plus, y laisser là sa monture lui permettrait d’avoir l’esprit libre pour réfléchir à la marche à suivre qu’elle avait établie. Ne pas avoir à donner d’ordres à sa jument pour la diriger lui accorderait le temps de mieux se concentrer sur les questions qu’elle avait préparées. Pour parvenir à son but le plus rapidement possible, car le temps pressait énormément, ces questions devraient se révéler les plus efficaces et les plus précises possible. Et elle ne pouvait se permettre d’oublier une importante question ni d’omettre le moindre détail.
Isabelle emprunta la ruelle qui s’ouvrait entre les deux premiers commerces qu’elle rencontra, soit la ferronnerie et la boulangerie. Elle se rappelait avec précision qu’elle devait partir de cet embranchement. La jeune femme marchait très vite, courait presque, dans les rues qui se croisaient, malgré les difficultés que quelques épars amas de neige lui occasionnaient de temps à autre. Toujours pressée par le temps, Isabelle souleva de ses poings son manteau et sa longue robe afin de faciliter et d’accélérer le plus possible son déplacement. La journée était jeune, mais il lui fallait se dépêcher malgré tout, ne cessait-elle de se répéter. Il lui tardait de savoir si elle était toujours là, disposée à l’aider et en état de le faire. Et si c’était le cas, la reconnaîtrait-elle, après toutes ces années ?
Avant de quitter la maison encore endormie, Isabelle n’avait pas pris le temps d’attacher ses cheveux en un savant chignon. Ses longues mèches blondes émergeant de sa capeline et valsant sur sa poitrine au rythme de ses pas provoquaient l’affluence de souvenirs. Des images s’imposèrent derrière ses paupières qu’elle garda closes à peine quelques secondes, le temps d’implorer l’être suprême de lui accorder la faveur de revoir celle qu’elle venait rencontrer.
La vision de nattes blondes dansant sur une robe rouge, le bout de petits pieds qui, courant, semblaient vouloir s’échapper du vêtement sans y parvenir, puis le choc qui avait fait cesser sa course de façon si soudaine lui revinrent très nettement en mémoire. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se culpabilisait de n’être pas revenue plus tôt et se demandait si elle devait s’attendre au pire.
Elle ravala toutefois ses larmes, s’efforçant de ne pas s’y attarder. Ne pas laisser ces pensées qui lui faisaient à présent craindre le pire l’envahir. Ne pas angoisser par crainte et culpabilité. Demeurer positive et se concentrer sur le but de cette visite. Tant de temps s’était écoulé depuis cette première course, mais tout allait bien se passer. Il le fallait.
Isabelle accéléra le pas. Le soleil n’était pas encore levé lorsqu’elle avait quitté sa demeure, car elle ignorait de combien de temps elle disposait. Le temps pressait assurément. Les heures étaient comptées. Si ses calculs étaient justes, si ses prémonitions étaient bonnes, la jeune femme pouvait sombrer dans l’inconscience à n’importe quel moment du jour. Mais elle devait d’abord s’occuper d’une urgence.
Pendant sa courte nuit, Isabelle avait peu dormi, car sa tête tourbillonnait à la recherche de solutions. Elle était sortie du lit, satisfaite d’avoir finalement songé à cette option, mais également inquiète que celle-ci lui soit venue à l’esprit trop tard.
Partie avant que la maisonnée s’éveille et la retarde dans son projet, elle avait tout de même pris quelques instants pour passer au chevet de son frère avant de sortir. Sa peau lui avait paru beaucoup moins chaude ; la fièvre devait être pratiquement tombée.
Depuis que son père et elle l’avaient recueilli dans la neige, la veille, en fin d’après-midi, son frère parlait et ouvrait les yeux de temps en temps, mais dormait la plupart du temps. L’idée que Guillaume expérimente la même chose qu’elle lui avait traversé l’esprit, mais les épisodes de conscience qu’il démontrait la faisaient fortement douter. Il bafouillait davantage qu’il ne parlait et se montrait désorienté, mais, au contraire d’elle, lors de ses épisodes d’inconscience, il présentait quelques signes rassurants, ce qui consolait Margarita.
Sa mère, qui dormait tout près du malade, ne s’était pas réveillée lorsqu’Isabelle s’était introduite dans la pièce. La veille, alors qu’elle prenait la relève, Margarita lui avait semblé moins abattue et désespérée qu’elle l’avait craint. Isabelle s’était sentie légèrement plus confiante, plus soulagée pour sa mère, en songeant aux nuits ardues qui l’attendaient.
La jeune femme tourna à droite et reconnut la ruelle. Il y avait longtemps qu’elle était venue en ces lieux, mais elle pouvait aisément identifier l’endroit recherché, celui qu’elle s’était fixé pour son rendez-vous matinal. Isabelle avança encore de quelques pas. Puis sa main frappa la porte de bois vieilli devant laquelle elle s’était arrêtée.
Aucune réponse ne venant, elle frappa à nouveau. Alors qu’elle cognait une troisième fois, le découragement et la tristesse à l’idée de ne pas voir son amie ce matin-là recommencèrent à poindre. Cependant, une petite voix tentait de la rassurer en lui disant que la vieillesse et la fragilité de cette amie ne lui permettaient pas d’accourir aussitôt que quelqu’un la demandait à la porte. Elle se trouvait peut-être encore au lit. Isabelle se devait donc de demeurer patiente et de lui laisser le temps de marcher jusqu’à sa porte.
Pourtant, la jeune femme, trop inquiète, ne put empêcher son poing de s’abattre une fois encore sur la porte. Elle cogna plus fort que les fois précédentes. Tout en frappant, Isabelle laissa s’échapper, malgré elle, le gémissement d’une triste colère. Un passant derrière elle remarqua son impatience et l’apostropha.
— Ça ne sert à rien de défoncer, mademoiselle. Il n’y a plus personne là-dedans.
— Pardon ?
Isabelle se retourna, ne voulant croire à ce qu’elle venait d’entendre, à ce qu’elle avait pressenti depuis le début, cherchant pourtant à le nier.
L’homme, la quarantaine avancée, les mains dans ses poches et le collet de son épais manteau gris remonté sur sa nuque, répéta, les yeux plissés devant le soleil qui progressait à présent dans le ciel. Des mèches de cheveux noirs, parsemées de quelques poils gris dépassaient du béret enfoncé sur sa tête.
— Si c’est la mère Victoria que vous désirez voir, elle n’y est plus, enchaîna-t-il, avant de poursuivre ses explications sur l’assentiment muet d’Isabelle. Je crois même qu’elle est morte depuis un bon bout de temps. En tout cas, je sais qu’elle a été très malade et qu’il n’y a plus aucune agitation dans ce logis depuis belle lurette. Il m’est d’avis qu’elle est partie pour un monde meilleur, ma pauvre enfant.
La jeune fille secoua la tête et afficha un air chagriné, en entendant les dernières paroles du brave homme.
— Je vous remercie, dit finalement Isabelle, en baissant son poing toujours collé à la porte, toute penaude et presque résignée.
— Je suis sincèrement désolé de devoir vous apprendre cette triste nouvelle de cette façon. J’aimerais bien dire quelques paroles pour vous réconforter, mais je ne peux m’attarder davantage. Je dois poursuivre mon chemin, car quelqu’un m’attend. Je vous souhaite une bonne journée, malgré cela, lui dit l’inconnu, en soulevant légèrement son chapeau en guise de salutations.
L’instant d’après, il était reparti. Isabelle se laissa glisser sur le seuil de la porte, attristée et découragée de ne pouvoir parler avec la vieille dame. Elle était surtout rongée par la culpabilité de n’être jamais revenue la saluer, alors que Victoria l’avait chaleureusement invitée à repasser chez elle, des années auparavant. Elle n’avait eu q

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