Obsession 2
127 pages
Français

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Description

Après avoir passé quatre ans en Guadeloupe où j’ai terminé mes études de droit, je décide de rentrer à Paris.


Grâce à mon père, je suis aussitôt embauchée dans un cabinet réputé et je commence à bâtir ma carrière sur des réussites. L’une de mes affaires conduit David à mon bureau et nous renouons naturellement.


Ma vie prend enfin une tournure que j’apprécie et où tout est simple.


Toutefois, ça ne dure pas. Je suis amenée à défendre un dealer récidiviste, c’est ainsi que Kay revient dans mon existence. Il bouleverse tout et mes sentiments pour lui explosent comme s’ils n’avaient jamais été enfouis.


Pour effacer le passé, je décide de l’aider en lui offrant une chance de s’en sortir. Mais aura-t-il la force de me pardonner ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9782819106807
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C.N. FERRY

OBESSION
2 – Amende Honorable
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Les Guerriers de l’ombre (la saga)
Brad et Cassie
Jeux Malsains (saga)
No Choice (saga)
Not Allowed
Monde Obscur
Carpe Diem
Rebelle
Un aller simple pour Deeplake + Retour à Deeplake
In love de toi
La meute de Wicklow
Obsession 1

***

Aux Éditions Elixyria :

Follow your heart
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »

© 2020 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Trois ans et huit mois plus tard
Table des matières
Du même auteur aux Editions Sharon Kena
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 1
En début d’après-midi de ce beau mois de juin, je suis à mon bureau et travaille sur l’un de mes dossiers. Mon client a été arrêté pour meurtre et ma mission est de le sortir de cette situation.
Ce midi, j’ai déjeuné avec mes employeurs : Laurent Lenard et Steven Smart – je suis embauchée chez eux depuis mon retour à Paris, il y a quelques mois. Je leur ai parlé de ma stratégie et ils approuvent ; ils sont souvent agréablement surpris par mes compétences. Tant mieux. J’ai obtenu ce job grâce à mon père et, après tout ce qu’il a fait pour moi, je ne veux pas le décevoir.
Je réponds à mon téléphone qui sonne, c’est ma secrétaire, Ilona, qui m’annonce l’arrivée de l’inspecteur. Nous avons rendez-vous pour parler de mon client.
— Merci. Faites-le entrer.
Lorsque ma porte s’ouvre, c’est la stupeur. David Herten se tient en face de moi. Je n’ai pas vraiment retenu le nom de l’homme que je devais rencontrer, ça m’apprendra.
— Ouah ! Si je m’attendais à ça, lance-t-il en refermant derrière lui. En même temps, Maître Bellano, j’aurais dû faire le rapprochement.
Je suis encore sous le choc. David n’a pas pris une ride bien que presque quatre années se soient écoulées ; il est toujours aussi beau.
— Je ne pensais pas te revoir un jour.
Moi non plus.
Je rassemble mes esprits afin de me remettre de la surprise.
— Pourquoi tu ne m’avais pas dit être policier, inspecteur Herten ?
— Je n’en avais pas le droit, m’informe-t-il en prenant place dans un des fauteuils de l’autre côté du bureau. J’étais en mission. Je devais m’infiltrer afin de découvrir ce que tu savais sur le meurtre de ton amie.
J’ai été tellement abasourdie quand il a débarqué chez Kay en dévoilant son vrai job ; il m’avait ouvertement menti. Toutefois, j’en comprends la raison. Il a été surpris en bouclant son enquête. Il ne s’attendait probablement pas à m’arrêter.
Je hoche la tête à sa réponse.
— Je devine que tu as poursuivi tes études de droit.
— Oui. À Pointe-à-Pitre.
— Tu t’en es bien sortie grâce à ton père, me fait-il remarquer.
Il était le ministre de l’Intérieur à l’époque et il a fait des pieds et des mains pour m’aider. Toutefois, ça ne signifie pas que je me suis entièrement remise des événements passés. Je ne les oublierai jamais.
— Contrairement à ce que tu peux penser, David, j’ai beaucoup souffert.
— Je m’en doute. Je suis arrivé au mauvais moment, se souvient-il.
Je baisse les yeux un instant à ce douloureux souvenir. Nos valises étaient prêtes, nous allions partir, recommencer une nouvelle vie. J’aurais pu tout avoir. Mais le destin n’a pas été clément et les flics ont débarqué juste avant notre départ.
— Kay, soufflé-je.
David grimace. Je suppose qu’il m’en veut pour la manière dont les choses se sont passées. Mais comment aurais-je pu agir autrement alors que j’aimais follement Kay ?
— Tu sais, je croyais en nous, Tiffany. Je t’aimais, mais c’est loin et terminé. Aujourd’hui, je suis là pour le travail et je refuse que tu laisses sortir un meurtrier de prison !
On dirait que la mise au point est finie, ça me va très bien. Je n’ai pas envie de me replonger dans le passé ; j’ai fait trop d’erreurs.
— J’ai étudié l’affaire. Tes hommes et toi n’aviez pas le droit de fouiller son domicile. Vous n’aviez pas de commission rogatoire.
— Alors tu vas te servir d’un vice de procédure pour le libérer ?
Il semble abasourdi, mais je ne fais que mon travail.
— Je suis son avocate.
— Tu as toujours eu un faible pour les méchants. Félicitations, tu as réalisé ton rêve en faisant du droit criminel.
Je ne vois pas ce que mon choix de carrière vient faire là-dedans. Je ne me suis jamais caché de rien. Même s’il est vrai que j’aspirais plus à défendre ceux qui n’ont pas eu de chance que les gros pontes qui se croient tout permis. Finalement, ça fait partie du job et je dois le faire correctement pour ma réputation.
Je travaille depuis plusieurs mois dans le cabinet Lenard et Smart et il est hors de question que je déçoive mes patrons. Sans compter que je veux me faire un nom dans ce métier, que c’est bien parti et que je ne compte rien lâcher, même si ça doit passer par la libération d’un tueur. Je suis avocate pour faire respecter la loi.
— Je sais qu’on n’a pas attendu l’autorisation pour fouiller sa baraque, mais on l’a eue ! Putain, il a tué sa femme !
— Ça ne change rien. Les droits de mon client ont été bafoués. Tout ce que je peux faire, c’est laisser un peu traîner les choses le temps que tu trouves d’autres preuves recevables.
— Merci, souffle-t-il, content.
— Tu as une semaine, pas un jour de plus. Après, je serai obligée de faire opposition à tes preuves prises illégalement.
Il acquiesce, soulagé.
Je ne suis pas insensible, je sais bien que M. Matis a tué sa femme, toutefois, ça ne change rien à ses droits qui n’ont pas été respectés.
— Pourquoi tu voulais partir avec lui ?
Je comprends qu’on ne parle plus de l’affaire qui nous concerne, mais qu’on vient de faire un saut dans le passé, encore. David veut des réponses.
En revenant à Paris, je ne pensais pas le croiser. La ville est grande et je me suis installée loin de l’université pour mettre de la distance avec mes mauvais souvenirs. Il faut croire que le destin a décidé de nous réunir quand même.
— Et si on en discutait devant un dîner ? me propose-t-il.
— D’accord. Passe me prendre à dix-huit heures trente.
Il se lève en acceptant et quitte la pièce.
Je suis ravie d’avoir revu David, mais j’appréhende notre soirée. Je devrais probablement répondre à des questions dérangeantes, remuer le passé, mais il mérite des réponses. Il a le droit de savoir. Son existence aussi a basculé il y a presque quatre ans. Nous étions ensemble, il devait divorcer pour qu’on commence une nouvelle vie et, moi, j’allais filer en douce avec un autre mec. Pas très classe, je le reconnais ! Mais pour ma défense, j’étais amoureuse.
Et puis, je me pose également des questions. Est-il toujours marié ? Après toutes ces années, je suppose que non. Dans ce cas, que devient-il ? Y a-t-il une autre femme dans sa vie ?
Je me rends compte rapidement que je n’arriverai à rien maintenant, je ne parviens plus à me concentrer.
Je quitte mon bureau pour me rendre à la cafétéria de l’immeuble, à l’étage du dessus. J’ai besoin d’un café. Je m’en fais un à la machine et vais m’asseoir près d’une vitre afin de regarder l’extérieur.
— Hé, Tiffany ! lance Laurent en se joignant à moi.
Mon collègue a la quarantaine et il est très séduisant.
Je lui rapporte mon entrevue avec l’inspecteur Herten, faisant abstraction des choses personnelles. Il approuve ma décision.
Puis il me parle d’un dossier qui va lui être transmis où il est commis d’office. Il n’est pas enchanté à cette idée parce qu’il est débordé avec ses affaires en cours, sans compter qu’ici le profit est un mot d’ordre. Nous avons de gros clients et acceptons pour la plupart que des hommes riches. C’est vrai qu’on est loin de l’idée que je me faisais du droit, mais je ne pouvais pas faire la fine bouche en revenant à Paris. Mon père est intervenu pour que j’obtienne ce travail et je le fais du mieux que je peux. Plus tard, quand j’aurai beaucoup d’argent et une réputation solide, je pourrai faire ce que je veux. Pour le moment, je dois nous mettre à l’abri du besoin, parce que je ne suis plus seule. Je ne peux pas penser qu’à moi.
Alors, je prends mon mal en patience et, un jour, j’aurai le cabinet de mes rêves.
— Que sais-tu sur ton futur client ?
— Rien. Mais puisque je suis commis d’office, je suppose qu’il n’a pas d’argent.
— L’État te payera.
Ce sera peu et j’en suis consciente. C’est pour ça que, dans ce cabinet, nous avons la consigne de ne pas nous attarder sur ce genre d’affaires. Nous devons réserver notre temps pour les clients qui ont un portefeuille bien garni.
— Qu’est-ce qu’il a fait ? me renseigné-je.
— Je ne sais pas. On ne m’a rien dit.
Laurent n’y consacrera pas beaucoup de temps, je le sais, et c’est pour des gens comme ce nouveau client que j’ai souhaité faire ce métier.
— Tu veux que je m’en charge ?
Moi, je lui offrirai une défense digne de ce nom, même si je dois travailler dessus durant mes heures de repos.
— Non. Je ne t’en parle pas pour ça. Je trouverai bien cinq minutes pour le lire.
Il termine sa boisson et s’en va. Je me rends compte que je n’ai pas touché à la mienne. J’avale le contenu de mon gobelet en fixant l’extérieur où on voit

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