On my road
182 pages
Français

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Description

Romance contemporaine - 360 pages (réédition du roman Sur ma route)


Milo aime la vitesse et l’adrénaline.


Flora vit en retrait du monde.


Ils n’ont, en apparence, rien en commun. Pourquoi le destin s’acharne-t-il à les rassembler ? Pilote de courses automobiles prometteur et impulsif, Milo veut devenir le premier du championnat. Il ne pense qu’à ses performances et ne prête aucune attention à son équipe, pas plus qu’à la presse qui voit en lui une nouvelle star.


Sa rencontre avec Flora attise sa curiosité. D’apparence fragile, elle s’évertue à cacher ses blessures. Tout comme les secrets qui la ronge et risquent de transformer leurs vies à tous les deux.



S’aimer signifierait faire un trait sur le passé.


Flora en sera-t-elle capable ?


Envisager un avenir en commun bouleverserait Milo.


Laissera-t-il une chance à leur relation ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 27
EAN13 9782379613081
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

On my road

CAROLINE COSTA
CAROLINE COSTA



Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-308-1
Pour Aïta
« Le cœur n’a jamais de rides.
Il n’a que des cicatrices »


Francis Carco
1

— Milo, ne t’entête pas ! Le temps est exécrable. Les organisateurs refusent de prendre le moindre risque.
— Dax est à moins de quarante kilomètres. C’est l’histoire d’une demi-heure pour arriver en ville.
Le jeune homme qui venait de parler se tenait devant la grande tente battue par le vent. Les rafales s’engouffraient dans la toile, faisant claquer le tissu. La bannière colorée d’un sponsor semblait se tortiller convulsivement, prête à se déchirer à tout moment. L’herbe de la pelouse détrempée était couchée, ressemblant à un tapis défraîchi. La pluie tombait si fort qu’elle bouchait la vue ; le bruit rendait la conversation difficile. Une véritable barrière d’eau encerclait la tente des organisateurs du rallye.
Milo remonta le col de son blouson de pilote, en cuir marron, et enfonça la tête dans ses épaules. Après un dernier signe d’au revoir à son interlocuteur, il s’élança dehors sous le déluge.
— Ce type est fou, murmura l’homme resté à l’abri, réajustant sa casquette sur son crâne chauve.
— De qui parles-tu ? demanda un collègue en salopette de mécanicien qui s’approchait.
— De Milo Morgan. Il veut absolument rejoindre Dax maintenant.
— Le jeune pilote de WRC ? Depuis qu’il court en championnat du monde, ce type-là se croit tout permis ! À mon avis, il n’a pas sa place ici.
L’homme à la casquette haussa les épaules avant de répondre :
— Notre rallye de régularité n’est pas une course de vitesse, mais ça nous fait une sacrée publicité qu’un pilote prometteur comme ce Morgan s’y soit inscrit.
— Comme tu le dis justement, ce n’est pas la vitesse qui prime, alors je me demande bien à quoi lui sert sa superbe Audi Quattro ? Même si elle a plus de vingt-cinq ans. C’est un monstre cette bagnole ! Alors que la plupart de nos participants roulent en Fiat 500, en Simca ou en R5.
— Je te signale que sont inscrites à la compétition un belle Alfa Romeo, une redoutable Alpine et une Lancia Delta des plus agressives. Ces caisses ont pas mal de chevaux sous le capot aussi !
L’homme à la salopette balaya l’argument d’un geste de la main avant de recentrer la conversation.
— Tout ça ne nous dit pas pourquoi Milo Morgan tient absolument à braver l’orage.
Les deux hommes jetèrent un œil inquiet au ciel noir couvert de nuages menaçants.
— Il ne fait vraiment pas un temps à mettre une Audi Quattro dehors, dit le mécanicien avec une grimace.
— Ni un pilote, répliqua son collègue. Aussi prétentieux soit-il.

Alors que les deux hommes se retiraient, bien à l’abri dans la tente dédiée à l’organisation du rallye, Milo Morgan ouvrait déjà la portière de sa voiture. Ses doigts glissèrent sur la poignée mouillée et il jura. Alors qu’il s’engouffrait prestement dans l’habitacle, il eut une pensée résignée pour le cuir du fauteuil sur lequel il venait de s’asseoir. Son jean, comme le reste de ses vêtements, était détrempé. Il se frotta les paumes en pure perte sur sa chemise qui n’avait pas été épargnée par la pluie, avant de poser les mains sur le volant orné des quatre anneaux métallisés, sigle de la marque.
Milo passa les doigts dans ses cheveux bruns dont l’humidité avait accentué les ondulations. En réglant le rétroviseur, il croisa son regard noisette surmonté d’épais sourcils. Il tourna la clé de contact et apprécia le bruit sourd du moteur. Le pot d’échappement frémit et dégagea un léger filet de fumée. Les vibrations des cinq cylindres en ligne alimentés par le puissant turbo compresseur déclenchèrent une myriade de frissons le long de son dos.
D’un geste décidé, le pilote passa la première et quitta le parc où étaient garés les véhicules du rallye. Il laissa la grande place derrière lui puis gagna l’asphalte de la route. La gomme des larges roues peina à y adhérer tant la chaussée était noyée par l’orage. Les branches des platanes bordant la voie ployaient sous l’assaut de la pluie, la silhouette de leurs troncs disparaissait derrière le rideau humide. Les couleurs semblaient délavées et le paysage était méconnaissable.
Le pilote professionnel laissa derrière lui la ville de Salies-de-Béarn, précédente étape du rallye, voulant rejoindre Dax, lieu du prochain départ. Devant la force des intempéries, ce jour-là, les organisateurs avaient préféré reporter la course. Il était convenu que les équipages partiraient en direction de la ville gasconne le lendemain, une fois que la tempête serait passée. Milo Morgan jugeait ces mesures de précaution très exagérées. On était en automne, rien de plus normal qu’il pleuve en cette saison. Alors, pourquoi s’affoler pour une averse plus soutenue ?
Il commençait à se poser des questions sur la pertinence de son inscription à ce rallye de régularité. Voilà seulement deux ans qu’il avait atteint la plus haute catégorie de la course automobile : le WRC, ou World Rallye Championship , c’est-à-dire le Championnat du monde des rallyes. Mais, jusqu’à présent, il avait joué de malchance et n’avait remporté aucun podium. Son caractère fougueux et sa franchise à la limite de l’insolence lui avaient valu une réputation sulfureuse. Aussi avait-il décidé, sur les conseils de son directeur technique, de participer à ce rallye des Landes.
En effet, quoi de plus tranquille qu’une course qui n’en est pas une ? L’objectif de l’épreuve était de respecter un temps imparti sur un trajet prédéfini, le tout au volant d’une voiture ancienne. S’il parvenait à réussir ce challenge, son nom serait alors synonyme de précision en matière de navigation et de respect du règlement, si pointu en la matière. Un excellent point sur son CV qui ferait très bonne impression auprès de ses sponsors.
Il était donc hors de question d’attendre que le ciel se dégage, car la patience n’était pas son fort non plus. Déterminé à rejoindre Dax avant les autres concurrents, Milo pourrait ainsi reconnaître l’étape suivante et conserver sa maigre avance. S’il avait déjà mémorisé le parcours, rien ne valait une observation visuelle in situ . Avant de s’élancer sur la ligne de départ, Milo aimait connaître l’état du bitume ou la courbure des virages. Il repérait également les passages ombragés susceptibles de conserver l’humidité de la chaussée, les terre-pleins sur lesquels s’amassait la foule des curieux ou les portions de route dégagées, pour ne pas être surpris par le soleil en face. Rien n’était laissé au hasard.
Son Audi Quattro était une redoutable machine à gagner et lui-même se targuait d’être un pilote au-dessus de la norme. Il suivit donc la petite départementale sur quelques kilomètres. Les essuie-glaces peinaient à suivre la cadence sur un pare-brise qui semblait être la cible de la fureur des éléments. Aux trombes d’eau tombant des nuages bas se mêlaient des feuilles mortes ballottées par la tempête et finissant leur course collées contre la vitre.
Jusqu’à présent, la route était déserte. Pas une âme ne s’était risquée au-dehors par ce temps de gueux. Mais à l’approche de la ville gasconne, la circulation commença à s’intensifier. Quelques chauffeurs, au mieux, prudents, au pire, peureux, avançaient à l’allure d’un escargot, créant rapidement un embouteillage.
Milo jeta un œil à sa montre digitale et remarqua qu’il était le nez sur le pare-chocs de la Peugeot grise devant lui depuis plus d’une demi-heure. Que de temps perdu ! À ce moment-là, il aurait déjà dû être à Dax, garé sur le parking prévu par l’organisation du rallye. Il risqua un regard sur sa gauche afin d’évaluer l’importance du bouchon. Seulement la pluie réduisait considérablement sa visibilité. Il était incapable de savoir si la voie était libre pour doubler tous ces conducteurs timorés, pas plus qu’il ne pouvait compter le nombre de voitures roulant au ralenti devant lui. Il était coincé !
Cherchant à canaliser sa nervosité, il enserra son volant si fort que ses jointures blanchirent. Une froide colère commençait à gagner son esprit par vagues successives.
Bon sang ! Jamais je n’y arriverai !
Malheureusement, il n’était pas au bout de ses peines quand il vit un gendarme arrêter le véhicule précédant la Peugeot grise. En voyant les moulinets qu’il faisait avec ses bras, il comprit que le fonctionnaire ordonnait aux usagers de faire demi-tour. Le conducteur s’empressa d’obéir en manœuvrant au milieu de la chaussée. Le sort s’acharnait contre lui ! Alors que l’homme en uniforme s’approchait de la Peugeot, Milo Morgan avisa un chemin sur sa droite.
Sans réfléchir, il enclencha la première et s’y engagea. Dans son rétroviseur, il aperçut le représentant des forces de l’ordre faire de grands gestes à son intention. Mais il l’ignora volontairement. Que pourrait-il bien lui reprocher ? Il n’était pas un malfaiteur en fuite, mais uniquement un pilote souhaitant rejoindre la prochaine étape avant la nuit. Rien de plus !
Les pneus de l’Audi accrochaient difficilement le bitume effrité par les années. Il y avait tout juste assez de place pour le passage d’un véhicule et les branches des arbustes ainsi que les fougères, ployant sous la vigueur de la pluie, frôlaient les portières de la Quattro. La route était à peine carrossable. Milo resta prudemment en seconde. Il bénit sa transmission intégrale permettant aux quatre roues d’être motrices. Ce qui était un atout appréciable sur ce type de revêtement et par ce temps de fin du monde !
Il espérait bien que ce chemin croiserait rapidement une chaussée plus importante. D’expérience, le pilote savait que ce genre de petite voie était le plus souvent délaissé parce qu’une route plus importante avait été construite récemment, délestant ainsi ces itinéraires rapidement saturés par la circulation actuelle. De tels chemins ne servaient plus aujourd’hui que de déviation lorsqu’il y avait un accident sur l’axe principa

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