On your skin
294 pages
Français

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Description


Il la désire. Il la veut. Coûte que coûte.



Gabriel aime frapper. Boxer. Il évacue toute sa colère, sa culpabilité, sa récente impuissance sexuelle dans des combats qui le propulsent rapidement en héros national.


Andréa a vécu le pire. Dermatologue naturopathe émérite, elle est recrutée par la grand-mère de Gabriel afin d'aider ce dernier face à un vitiligo persistant qui s'attaque à son corps, véritable outil de travail.


Entre eux, l'attirance est inexplicable, immédiate. Andréa résiste de toutes ses forces alors que Gabriel voit en elle le moyen de pallier sa déficience sexuelle du moment. Même si poser ses mains sur sa peau lui font ressentir des sensations qu'elle croyait définitivement perdues, elle refuse d'entamer une liaison avec un patient. Cela l'a déjà emmenée tout droit en Enfer.



Succombera-t-elle à cette puissante attraction alors que les ombres de son passé rôdent, prêtes à la détruire pour de bon ?





* Anciennement édité sous "Sur ta peau" (tomes 1 et 2)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2022
Nombre de lectures 9
EAN13 9782376523178
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Vanessa Degardin

On your skin





ISBN : 978-2-37652-317-8
Titre de l'édition originale : On your skin
Copyright © Butterfly Editions 2022

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Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-317-8
Dépôt Légal : décembre 2022
0512221700
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com

Je ne crois qu'en un seul amour, le nôtre.
1



Gabriel

J’adore entendre la foule scander mon nom lorsque je me prépare à monter sur le ring : Le Spartiate .
Oui, un spartiate hargneux et sans pitié. Quand je me trouve entre les cordes, il n’y a qu’une chose qui m’obsède : la victoire. Et pour cela, je dois cogner, esquiver, bouger sans cesse et lancer mes poings avec force.
Oui, je me sens vivre quand j’ai en face de moi un adversaire à ma taille. Ils ont beau être bons, je suis meilleur qu’eux. Tous les jours, je m’entraîne, et cela bien plus dur que mes adversaires. Ce sport, c’est ma vie. Il m’a sauvé de cette adolescence merdique que j’ai vécue avec mes frères... Notre géniteur, cet enfoiré, notre mère faible et droguée ont gagné l’élection des parents les plus pourris du monde. Avant un combat, j’y pense constamment... Comme si le fait de songer à eux me mettait dans un état de transe agressive, en condition pour frapper.
Depuis le drame, c’est encore pire. J’ai l’impression de ne plus avoir de cœur. Non, à la place, règnent un vide sidéral et la boxe. J’aime cogner, faire mal, mais aussi recevoir des coups. Je les accepte bien volontiers parce qu’ils me permettent de me sentir vivant. Éprouver cette souffrance m’empêche, pendant quelques heures, de me sentir coupable. Et quand la douleur disparaît, il ne me reste que mes regrets et ma honte...
Aujourd’hui n’échappera pas à cette maudite règle. Le speaker nous présente rapidement, puis le combat peut enfin commencer. L’homme en face de moi est plus lourd, pourtant je ne le crains pas. Je sais ce que je dois faire et je le fais avec hargne. Du coin de l’œil, je vois mes frères au bord du ring qui m’encouragent avec enthousiasme. Je sens leur respect inconditionnel pour mon art, cela me motive encore plus. Que serais-je devenu sans eux ?
Bim , je me prends un coup dans l’épaule.
Putain, Gabriel, concentre-toi ! Tu dois gagner ce combat !
Je secoue la tête, puis me remets en garde. Après deux belles esquives, je lance mon poing et éclate le nez de mon adversaire. Au premier coup, il vacille, au deuxième, il est à terre, gémit en se tenant le nez.
Le public hurle sa joie. Pauvre type, il essaie de se relever, mais le choc l’a rendu groggy. J’attends tranquillement que son entraîneur confirme le forfait. Dix secondes plus tard, je suis déclaré grand vainqueur. Le Spartiate a encore frappé !
Mon entraîneur, Bruce, et mon soigneur, Abdel, me congratulent chaudement, puis me prennent dans leurs bras. Quatorze combats, treize victoires, une défaite. Mes frères lèvent le poing de fierté, me faisant en même temps signe qu’ils me retrouvent dans les vestiaires. J’acquiesce discrètement tout en regardant ma manager, Anita, monter sur le ring. Elle me félicite un peu trop chaudement, ce qui me crispe... Je m’arrache à ses bras pour me placer à côté de Bruce. Je ne supporte pas quand elle se donne en spectacle. OK, ce combat va lui rapporter un beau bénéfice, mais elle confond encore maintenant le boxeur d'avec l’homme que je suis...
Le speaker me fait revenir au centre du ring avec mon adversaire. Dix secondes plus tard, l’arbitre lève mon bras en signe de victoire. Encore un paquet de fric pour moi et ma famille ! J’attrape la médaille, je serre la main de mon adversaire avant de me diriger vers les vestiaires. Je me stoppe devant une petite fille qui me fait signe. Elle est mignonne quand elle me raconte qu’elle aussi est boxeuse. Avec un sourire, je lui passe ma médaille autour du cou, tout en l’encourageant à poursuivre dans cette direction. Son père me serre la main avec un air admiratif. Je referme la porte du vestiaire derrière moi, puis laisse éclater ma joie, suivie de celle de mes frères. Je suis fier de moi. J’ai encore démontré que j’étais le boxeur le plus prolifique de Perpignan. Mon ascension ne fait que commencer.


* * *


Andréa

J’entends mon père qui marmonne derrière mon dos. J’essaie de ne pas lever les yeux au ciel d’énervement. À la place, je me tourne vers lui :
– Papa, s’il te plaît. Cesse de t’inquiéter. Tout va bien se passer, d’accord ?
– Ma chérie, tu es certaine que tu veux y aller ? C’est si loin, Perpignan ! Tu vas être toute seule là-bas...
Je le regarde avec affection. Il vieillit et cela me peine de l’abandonner, néanmoins ce contrat est inespéré pour moi. Je ne peux pas le refuser, et cela, pour deux raisons : la première, un gros chèque à la clé ; la deuxième, partir loin de toute cette merde m’aidera à achever mon deuil pour aller mieux.
– Je vais revenir, tu sais. C’est juste l’histoire de quelques semaines. On sait tous les deux que cette séparation va nous faire du bien. Tu pourras souffler un peu et arrêter de veiller sur moi sans arrêt. Papa, j’ai vingt-cinq ans, je te rappelle !
– Même à quarante ans, je m’inquiéterai pour toi. Mais bon, je suppose que tu as raison. En tout cas, tu m’appelles dès que tu arrives. N’oublie pas de t’octroyer des pauses régulièrement.
– Je te le promets, répliqué-je en le serrant dans mes bras.
– Très bien. Tu as pris toutes tes préparations et tes plantes ? J’espère que tu arriveras à soigner cette pauvre fille...
– Oui, j’ai ce qu’il me faut. D’après sa maman, son vitiligo est assez virulent. Je dois pouvoir la guérir. Je vais, en tout cas, m’y atteler au maximum.
Il semble plus voûté qu’à l’accoutumée et je m’en veux de l’abandonner. Pourtant, je ne dois pas faillir. Il faut que je m’en aille, car il en va de ma tranquillité d’esprit. De plus, le fait de partir permettra aux habitants d’oublier cette histoire sordide et de laisser mon père tranquille. Il n’a pas à payer pour mes erreurs. Même si c’est déjà le cas, je souhaite l’en préserver au maximum. La solution est donc de m’éloigner d’Auxerre, cela sera salutaire pour lui comme pour moi.
Après une dernière accolade, je démarre. J’ai plus de neuf heures de route et je n’ai pas envie d’arriver trop tard. Je dois bien admettre que je suis vraiment excitée par cette mission qui m’emmène dans le sud de la France. Je suis dermatologue naturopathe. Je gère aussi mon site Internet où je vends mes produits naturels pour les maladies cutanées, les problèmes d’acné, et tout ce qui touche de près ou de loin à l’épiderme. Mon petit business fonctionne bien. Grâce à lui, je peux subvenir à mes besoins ainsi qu’à ceux de mon père. Enfin, ça, c’était avant le drame... Maintenant, c’est un peu plus compliqué.
Alors, quand j’ai reçu l’email de cette femme, je l’ai perçu comme une bénédiction. C’était le coup de pouce qui allait me permettre d’aller mieux, j’en étais certaine ! Bien sûr, j’ai aussi été touchée par le désarroi de cette personne. Sa fille, Gabrielle, souffre d’un vitiligo, une saleté de maladie qui dépigmente la peau. Ce n’est pas grave en soi, mais cela ruine la vie des patients, car les taches sont horriblement blanches ou roses. Sa maman a essayé de la soigner avec des méthodes traditionnelles et médicales, malheureusement sans succès. Étant une dermatologue naturopathe reconnue, elle m’a contactée et j’ai immédiatement accepté, surtout quand j’ai vu le montant astronomique qu’elle me proposait ! C’est la première fois que je vais vivre chez la patiente le temps du traitement. J’espère que la cohabitation va bien se dérouler.
J’ai une connaissance approfondie des plantes. C’est mon père, retraité, qui m’a tout appris. J’ai récupéré toute sa patientèle, mais durant mon absence, il va reprendre du service pour mes clients réguliers et fidèles.
Ensemble, nous cultivons une centaine de plantes médicinales. Notre jardin en est rempli et j’adore les voir grandir chaque jour. Étrangement, cela m’apaise. Avec le drame, j’ai perdu pas mal de patients. Comme quoi, une réputation peut vite s’écrouler... Je secoue la tête pour éviter de cogiter sur ce genre de pensées négatives. Je ne dois pas laisser mes états d’âme prendre le dessus. Je suis plus forte que cela, je dois penser à moi. J'ai besoin de m’éloigner d’Auxerre et des cauchemars qui ne me laissent aucun répit...

Après quelques rapides arrêts sur des aires d’autoroute, j’arrive enfin devant un grand portail en fer forgé, digne d’une maison de star ! Me serais-je trompée d’endroit ? Non, le GPS est clair, je suis à la bonne adresse. Je baisse la fenêtre pour appuyer sur le bouton du parlophone, la voix d’une femme me demande mon identité. Une fois déclinée, l’énorme portail coulisse, dévoilant une longue allée, plantée de hauts arbres.
Je roule au pas, époustouflée par cette verdure aussi magnifique que luxuriante. Je me gare devant un mas provençal sur deux étages. La façade est construite de pierres blanches avec de grandes baies vitrées, encadrées de volets en bois bleu. La propriétaire a vraiment bon goût ! J’ai hâte de visiter le reste du domaine ! Je descends de ma voiture, m’étire avec plaisir, tout en regardant autour de moi. Décidément, c’est sublime et je sens que je vais m’y plaire.
Une femme d’une soixantaine d’années semble m’attendre sur le pas de l’immense porte en bois bleu. Je m’avance vers elle en souriant

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