Orange Blossom - Tome 1
290 pages
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Orange Blossom - Tome 1 , livre ebook

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Description

Québec, 1985. À l’aube de ses 20 ans, Julie fait face à une crise existentielle. Sa meilleure amie Francine la convainc de partir en Europe afin de faire le point sur sa vie. La rencontre inattendue de Véronique, une femme d’affaires anglophone provenant d’un milieu aisé de Toronto, lui fait découvrir une vérité à laquelle elle refusait de croire. Envoûtée par cette femme, Julie se laisse emporter dans une aventure qui bouleverse tous ses repères. Toutefois, son retour au pays lui réserve bien des surprises. Sa famille et ses amis lui tournent le dos lorsqu’ils apprennent l’existence de Véronique. Alors qu’elle s’apprête à faire fi de leurs récriminations, Julie apprend une nouvelle surprenante au sujet de Véronique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332944351
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-94433-7

© Edilivre, 2015
Dédicace

Pour tous ceux et celles qui doivent se battre pour vivre leur amour au grand jour.
Merci à Sylvie, Paul, Nathalie et Nancy.
Un merci particulier à Emily qui m’a soutenue tout au long de l’écriture de ce roman.
Prologue
– Qu’est-ce qu’il fait ? Il devrait déjà être là ! disait un homme impatient devant la fenêtre de son bureau.
Son regard s’arrêta sur une photo de famille accrochée au mur et se durcit.
– Tu n’en feras toujours qu’à ta tête. Quand tu reviendras, je te jure que tout va changer . Je suis ton père et tu devras te plier à mes exigences, prononça-t-il sur un ton acerbe.
Il jeta un œil à sa montre. Son téléphone sonna. Il se déplaça rapidement vers son bureau pour décrocher le combiné.
– Oui, Louise ! Faites-le entrer. Qu’on ne nous dérange pas !
Un homme très élégant, du début de la trentaine, fit son entrée. Louise ferma la porte derrière lui.
– Enfin, te voilà !
– Je suis venu aussi vite que j’ai pu, Monsieur. Que se passe-t-il ?
– Assieds-toi. J’ai à te parler de ma fille.
– Il ne lui est rien arrivé de grave, j’espère !
– Non, ne t’inquiète pas. Elle va très bien. Je dois malheureusement t’annoncer qu’elle nous quittera pendant quelque temps.
– Quitter ! dit-il, surpris.
– Elle m’a dit avoir besoin de vacances et je les lui ai accordées.
– Moi qui m’apprêtais à lui faire ma grande demande, dit-il, très déçu.
– Tu vas devoir remettre ça !
– Ça change nos plans.
– Comme tu dis !
– Est-ce que vous savez où elle compte aller ?
– Elle part pour l’Europe. Elle va certainement en profiter pour revoir son oncle. Je t’avoue que cela ne m’enchante guère.
– Vous ne devriez pas vous inquiéter.
– C’est le frère de ma femme ! Ils ont toujours été proches, ma fille et lui… Moi qui croyais que vous étiez un homme sérieux ! Tu es le meilleur candidat que j’ai trouvé pour elle et, toi, tu t’amuses à je ne sais quoi.
– Je me suis montré assez patient, pourtant. J’ai fait exactement ce que vous m’aviez demandé !
– Alors, il faudra changer de méthode.
– Si vous voulez, je peux me faire remplacer et tenter de la rejoindre là-bas !
– Tu ne feras rien du tout. J’ai besoin de toi ici. Il faudra attendre son retour.
– Son retour ! Vous savez très bien qu’elle risque de ne plus revenir, et là, ce serait vraiment foutu .
– J’y ai pensé, néanmoins je connais ma fille. Elle va revenir parce que je lui ai demandé de bien réfléchir aux conséquences, si elle s’obstine à t’ignorer continuellement… elle m’a promis de réfléchir sérieusement à la question pendant son voyage, parce qu’elle sait que l’avancement de sa carrière implique aussi ta présence à ses côtés… Je connais ma fille, elle est intelligente et ne passera pas à côté d’une telle occasion. Elle connaît les conséquences si elle continue à s’entêter de la sorte.
– Qu’attendez-vous de moi, alors ?
– Que tu sois blanc comme neige, jusqu’à son retour ! Après, tu auras carte blanche à condition d’y mettre le paquet, cette fois. Toute cette mascarade a assez duré. Je veux qu’elle se range une fois pour Toutes. Je sais que tu as toutes les qualités qu’une femme recherche chez un homme. Ne me fais plus perdre mon temps.
– Vous avez ma parole ! Combien de temps sera-t-elle partie ?
– Elle m’a demandé quelques mois.
– Quelques mois ? C’est long ! dit-il en grimaçant.
– Ne t’inquiète pas. J’ai un plan en tête.
– Bon, puisque c’est ainsi. Y a-t-il autre chose que je peux faire ?
– Non, ce sera tout. Je ne te retiens pas plus longtemps. Tu as pas mal de dossiers à t’occuper, en plus de ceux de ma fille.
Chapitre 1
Bordeaux.
Depuis deux jours, je déambulais sur le quai de la Garonne. Comme en âme solitaire, je me laissais divertir par les bateaux de plaisance et les voiliers qui voguaient au large de la côte. Après plus d’un mois à trimbaler mon gros sac d’une auberge de jeunesse à une autre, je commençais à supporter difficilement ma vie de nomade. Loin de ma famille et mes amis, je me sentais de plus en plus isolée à des kilomètres de chez moi. Je me demandais pourquoi je me trouvais encore de l’autre côté de l’Atlantique.
Un soleil franc et un vent doux caressaient mes joues. Sur le rivage, des enfants jouaient dans le sable. Je les enviais un peu. Cette époque d’insouciance où tout ce qui importe ce sont les amis avec qui l’on passe des heures à jouer avant de revenir à la maison. « Que la vie est belle quand on a que sept ans ! »
Mon regard se détourna vers une rampe de protection. Je m’y dirigeai pour prendre une pause et méditer au son des vagues qui se fracassaient contre le quai. J’espérais y trouver une certaine quiétude, le temps de savoir ce que j’allais faire le restant de la journée.
Bien accoudée sur la rampe chauffée par un soleil brillant, je repensais à Francine, ma meilleure amie à Québec. Comme j’aurais aimé qu’elle soit près de moi. Mon voyage aurait été bien différent, j’en suis sûre… peut-être pas après tout… enfin, je ne le saurai jamais . Seule Francine détenait cette capacité à deviner mes états d’âme. Elle savait comment extirper les sentiments que je m’efforçais à cacher. Elle connaissait tous mes secrets, sauf un. Je me refusais de lui dévoiler ce que je considérais comme absurde. Non fondé.
J’avais encore en tête notre dernière conversation, prémisse de ma présence sur ce continent. Nous marchions lentement sur les plaines d’Abraham par une belle journée ensoleillée du printemps dernier.
– Est-ce que nous allons toujours magasiner des vêtements ensemble demain ? me demanda Francine .
– Oui, bien sûr ! lui avais-je répondu sans enthousiasme.
– Super ! Je te téléphone tôt en matinée, et on se donne rendez-vous. Ça te va ?
– Oui, ça me va, mais tu n’avais pas une autre activité de prévue, de ton côté ?
– Zut, j’oubliais… mais ne t’en fais pas. Je devrais pouvoir me libérer plus tôt.
– En passant, comment ça se passe avec ton club sociopolitique ?
– On a décidé de monter des kiosques de sensibilisation un peu partout dans le Vieux-Québec et dans les centres d’achats. Nous allons distribuer des dépliants chaque fin de semaine pendant les deux prochains mois en prévision des prochaines élections.
Francine jouissait d’une grande notoriété au collège. Elle s’investissait toujours à fond dans tout ce qu’elle entreprenait, particulièrement dans des causes humanitaires. J’aimais la suivre dans la plupart de ses croisades. Son engagement me fascinait. Bien que je ne sois pas aussi fanatique qu’elle, je ne manquais jamais une activité, lorsqu’elle m’en proposait une.
– Est-ce que je compte toujours sur votre participation, à Pierre et toi ? demanda Francine.
– Je n’en sais rien, lui répondis-je, le regard tourné vers le ciel.
– Tu m’avais pourtant promis de m’aider ! dit-elle, déçue.
– Oui, je sais, mais je ne suis pas sûre de vouloir participer cette fois, dis-je, ennuyée.
Visiblement contrariée, Francine continua :
– Oh, c’est dommage parce que nous avons vraiment besoin de bénévoles. D’habitude, tu ne manques pas une occasion. Je ne comprends pas.
– Je suis désolée, Francine ! Ça ne me tente pas cette fois. C’est tout ! lui avais-je répondu sèchement, pour mettre un terme à la discussion.
– OK. Je m’excuse, chuchota Francine. Je m’étais dit que ce serait sympathique de se retrouver toute la bande ensemble encore une fois, parce qu’après notre rentrée à l’université, on risque d’être beaucoup moins disponibles.
Je savais qu’en refusant son activité, je la décevais énormément. Cependant, l’idée de passer encore une journée entière en présence de Pierre ne m’enchantait guère. Sans en avoir même parlé à Francine, je songeais à le quitter. Le problème, c’est que je n’avais jamais vécu une rupture amoureuse et je vivais un extrême malaise de devoir annoncer à Pierre que je souhaitais mettre un terme à notre couple. Pierre était pourtant un gars correct. Je ne lui reprochais vraiment rien. Mais, si je devais passer encore une journée complète en sa compagnie, cela signifiait aussi que j’allais encore repousser ma rupture avec lui.
– Allez, viens avec Pierre. Je suis certaine que nous allons nous amuser. Après ça, on ira se payer une bonne bouffe au restaurant.
– Lâche-moi ! Veux-tu ? m’exclamais-je, impatiente devant l’insistance de Francine.
– Mon Dieu ! C’est quoi, ce ton-là ? Ça va, Julie ?
– Pardonne-moi. Je suis un peu sur les nerfs, ces jours-ci, dis-je fuyant son regard.
N’ayant qu’une envie, me pousser, j’accélérai le pas. Francine m’agrippa le bras.
– Est-ce que tu te serais disputée avec Pierre, par hasard ?
– Mais non ! Tu le sais qu’on ne se dispute jamais. Nous sommes le couple idéal ! dis-je sur un ton sarcastique. N’est-ce pas ce que tout le monde dit de nous ? Même toi, tu t’amuses souvent à me le répéter.
– Je n’aime pas vraiment tes insinuations. Tu es certaine que tout va bien ?
– Mais oui. Je t’assure, dis-je, d’un air désabusé.
– Mais alors qu’est-ce qui ne va pas ? Je ne t’ai jamais vue comme ça. C’est l’école qui t’inquiète, alors ? Tu sais, c’est normal d’être stressé lorsqu’on quitte le collège pour l’université. Je n’en ai pas l’air comme ça, mais, moi aussi, je le suis. C’est pour cette raison que je m’étourdis dans toutes sortes d’activités parascolaires… Ça me change les idées… C’est censé être la meilleure période de notre vie. Nous sommes en 1985, et nous allons rentrer toutes les deux à l’université. Nous allons vivre plein de nouvelles expériences. C’est excitant, non ?
– Écoute, je ne me sens pas vraiment d’humeur, avec tous ces changements. Je ne suis pas vraiment certaine que je prends les bonnes décisions en ce moment.
– En effet. J’ai remarqué que depuis pl

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