Orange Blossom - Tome 2
256 pages
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Orange Blossom - Tome 2 , livre ebook

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Description

Sans nouvelles de Julie depuis plusieurs semaines, Véronique décide de venir constater elle-même pourquoi ses lettres ne lui parviennent plus. Toutefois, son séjour à Québec lui réserve un accueil très hostile, alors qu’elle apprend être l’unique responsable du malheur de Julie. Accablée par un profond chagrin, elle s’engage dans une lutte acharnée pour prouver son innocence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332954220
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95420-6

© Edilivre, 2015
Chapitre 1
Depuis le drame qui secoua la famille et les amis de Julie, une profonde tristesse, ponctuée de colère, rendait insurmontable une telle épreuve. Tout le monde était sous le choc. Pierre fut probablement celui qui vécut le plus durement l’accident de Julie. Ce malheur, après quelques jours de leur séparation, le plongea dans un tel désarroi qu’il s’isola complètement pour vivre sa peine en solitaire. Il ne savait plus vraiment où était sa place. L’humiliation suprême du gars cocu, n’ayant pas été capable de s’apercevoir que sa blonde l’avait trompé avec une femme, le rongeait au plus profond de son être. Sa peine fut double. Il se consacra totalement à ses études pour tenter d’oublier tout ce qui le reliait à Julie.
Francine, de son côté, vivait une colère noire. Les révélations de la mère de Julie la laissèrent pantoise. Elle ne savait plus trop quoi penser, mais rien ne laissait présager un tel malheur. Julie reprenait confiance en la vie, elle était enfin heureuse, malgré la grogne qu’elle provoqua autour d’elle en avouant son homosexualité. Surtout de sa mère. Cependant, elle se jura, tout comme la mère de Julie, de trouver ce qui a pu causer un tel désastre. Trop de questions étaient demeurées sans réponse.
Pendant ce temps, à Toronto, Véronique continuait à travailler sans relâche pour son père. Il la tenait continuellement occupée pour l’éloigner de toutes distractions. Déjà, qu’il lui avait accordé quelques mois de vacances pour qu’elle réfléchisse à sa proposition, maintenant qu’elle était de retour, il n’était plus question de la laisser faire ce qu’elle voulait. Il avait préparé un plan sur mesure pour elle.
* * *
Un soir, alors qu’elle était seule dans son condominium à éplucher une pile de dossiers, en prévision des prochaines réunions au bureau, Véronique n’arrivait pas à se concentrer. Son regard était constamment attiré par une pile de lettres de Julie dont la dernière datait de trois semaines. Elle trouvait bien curieux de ne plus recevoir du courrier de Julie alors qu’elle lui écrivait plusieurs fois par semaine.
Que se passe-t-il ? Pierre aurait-il fait pression sur elle pour reprendre leur relation ? A-t-elle peur de me l’annoncer ? Ses parents ont-ils tout fait pour qu’elle comprenne qu’une relation hétérosexuelle est la seule option possible ? M’aime-t-elle encore ? Pourtant, mon dernier séjour à Québec était sans équivoque. Nous vivions le parfait bonheur. Je ne comprends rien à tout ça. Je dois absolument partir et lui demander en personne ce qui se passe.
Sur cette réflexion, elle lança son crayon sur les dossiers, et elle se dirigea vers le placard pour prendre son veston et son sac à main.
* * *
Arrivée dans le stationnement de la résidence de son père, elle vit la voiture de John. Décidément, partout où je vais, il me suit comme mon ombre, dit-elle en grimaçant.
Elle pénétra dans la résidence sans frapper. John et son père, bien installés devant le foyer, prenaient un verre.
– Tiens ! Ma fille qui vient se joindre à nous ! Ça, c’est une surprise, dit-il en se levant de son fauteuil.
– Salut, père ! dit-elle, en l’embrassant rapidement.
John, perplexe, se leva à son tour.
– Bonsoir, ma belle Véronique ! Je croyais que tu souhaitais travailler ce soir. Avoir su, j’aurais insisté un peu plus pour que tu te joignes à nous.
– Bonsoir, John. lui répondit-elle, sans vraiment le regarder.
– Tu veux que je te serve à boire ? demanda son père.
– Non, ce ne sera pas nécessaire. Je ne suis pas venue ici pour prendre un verre, mais pour avoir un court entretien avec toi.
– Pas de problème. De quoi s’agit-il ?
– Je veux un entretien privé.
– Bon, et bien, dans ce cas, allons dans mon bureau. Tu nous excuses quelques minutes, John ?
– Bien sûr, Derek.
Ils disparurent tous les deux dans le bureau abandonnant John qui resta dans le salon sans broncher.
– Eh bien, je t’écoute.
– Voilà, je sais combien tu as besoin de moi pour la réunion avec les employés, mais j’ai besoin de quelques jours de congé. J’ai une affaire urgente qui me demande à l’extérieur.
– Il n’y a rien de plus urgent que la compagnie, dit-il, agacé par l’attitude de sa fille.
– Écoute, ne prends pas cette intonation avec moi. Je ne suis pas un de tes employés que tu mènes au doigt et à l’œil. Je suis ta fille, et c’est ta fille qui te demande une faveur. Je ne serai partie que deux ou trois jours, tout au plus.
– Tu dois comprendre que si j’ai tant besoin de toi, c’est en prévision de cette mission très importante dont je t’ai déjà soufflé mot. C’est une question de semaines à présent, et tu dois t’y préparer. Ça demandera toutes tes disponibilités.
– Mais pourquoi cette mission est-elle si importante ? Tu ne m’as presque rien dit là-dessus.
– Je sais, mais j’avais prévu la rencontre cette semaine pour vous donner tous les détails. J’attendais plus de précisions avant d’aller plus loin. Mais puisque tu me devances, il s’agit d’une restructuration de la division située à Mexico. Il semble y avoir des problèmes de rentabilité, et ta formation ainsi que ton expérience seront nécessaires pour remettre cette division sur la bonne voie.
– Mais pourquoi moi ? Tu aurais pu penser à Peter. Il est beaucoup plus qualifié que moi dans ce domaine. De plus, il a grandement besoin d’un nouveau défi. Ça le distrairait des casinos pendant un moment. Je suis certaine que lui et John feraient un bien meilleur travail que moi.
– Ne dis pas de sottises. Peter est très compétent, tu as raison, mais justement à cause de son problème de jeu, je ne peux pas lui confier une responsabilité aussi grande. Il a recommencé à jouer, et je crois que ce voyage devrait lui permettre de reprendre sa vie en main. Tu sais qu’il ne s’est jamais vraiment remis de votre rupture. Je crois que c’est pour cette raison qu’il a recommencé à jouer.
– Rupture, dis-tu ? Tu ne souhaitais tout de même pas que je sorte avec un homme pour qui l’argent est plus important que ta propre fille.
– Nous faisons tous des erreurs. Néanmoins, il est un bon employé, et il est loyal. Nous n’allons pas revenir là-dessus. Je sais que tu es prête, et tu connais assez bien la langue du pays. C’est un atout non négligeable.
– J’imagine que tu as parfaitement bien choisi les personnes qui feront partie de cette expédition, n’est-ce pas ? se méfia-t-elle.
– Vous serez une délégation de six personnes, incluant toi et John à la tête.
– De mieux en mieux ! Tu m’envoies dans la fosse aux lions. Peter d’un bord et John de l’autre. As-tu pensé à la rivalité de ces deux hommes qui vont me rendre la vie difficile ?
– Je ne m’inquiète pas, Véronique. Ce sont des professionnels. Je sais que vous ferez un travail formidable tous les trois.
– Mais pourquoi maintenant ?
– D’abord, parce que l’urgence de la situation l’exige. Ensuite, parce que tu dois absolument tout savoir sur la compagnie. John sera parfait pour te montrer tous les trucs du métier… Disons que ce voyage fera partie du dernier chapitre de ton apprentissage.
– Je suis persuadée que tu avais décidé tout ça avant que tu me rappelles en Suisse.
– Pourquoi penses-tu que j’ai tout fait pour te ramener au pays ? Le moment choisi se présentait parfaitement bien pour que tu commences une nouvelle carrière au sein de cette entreprise. Je savais qu’il y aurait une réorganisation à Mexico, et je souhaitais que tu en fasses partie.
– Tu aurais quand même pu m’en glisser un mot, lors de ton appel chez oncle Albert. Avais-tu peur que je refuse ?
– Écoute, tout se bouscule, et les besoins deviennent urgents là-bas. C’est une opportunité extraordinaire que tu ne peux pas rater. Pardonne-moi si je ne t’en ai pas parlé avant. Tu me connais. Je ne suis pas très doué pour les convenances. C’est une offre très intéressante que je te fais. Un jour, cette compagnie t’appartiendra.
– Combien de temps durera ce voyage ?
– Deux ou trois mois en fonction de l’avancement des travaux.
– Deux ou trois mois ! s’exclama-t-elle. Tu n’as jamais pensé que je pouvais avoir d’autres projets pour cet été ?
– Je ne t’aurais pas fait revenir d’Europe pour quelques semaines de travail. Ce que je te propose est très sérieux… La vie n’est pas seulement une partie de plaisir. Je me permets de te rappeler que la qualité de vie que tu as en ce moment est le fruit de tout le travail que j’ai mis dans cette entreprise. Sans ça, tu n’aurais rien. J’espérais un peu plus de considération de ta part. Je n’ai pas payé toutes tes études pour rien. Il fallait que je te fasse revenir pour que tu commences à t’intéresser un peu plus à cette compagnie.
– Si je comprends bien, je n’ai pas mon mot à dire.
– Pour que tu aies ton mot à dire, il faudrait que tu commences à démontrer encore plus d’intérêt… mais je sais que tu es une femme intelligente et que tu t’investiras à fond dans ce travail. Si tout va bien, ce dont je ne doute pas une seconde, tu auras plus de latitude par la suite.
– Si c’est comme ça, permets-moi d’imposer mes conditions… Mais avant, tu dois me libérer pour quelques jours. Quand je reviendrai, nous pourrons reprendre cette discussion, je te le promets. C’est très important, insista-t-elle.
– Tu n’es pas vraiment bien placé pour exiger des conditions, mais puisque tu insistes tant et que tu n’auras pas beaucoup de journées de libres d’ici le départ, je te les accorde ; trois jours et pas un de plus. Je demanderai à John de prendre la relève de tes dossiers.
– Merci, père ! C’est trop généreux venant de toi.
Agacé, il se dirigea vers la sortie. Il s’arrêta un court instant, sans pour autant la regarder. Il passa sa main machinalement

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