Our love story
150 pages
Français

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Our love story , livre ebook

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Description

Romance contemporaine - 320 pages


De peur d’être blessée, abandonnée ou trahie, Aidan, jeune femme extravagante, fuit l’amour comme un poison. Mais son comportement dangereux et son inconscience vont la conduire à remettre son avenir entre les mains du docteur Franck Levy.


Séduit par cette liberté sans limites dont elle jouit, aura-t-il la force de refouler ses sentiments et ses fantasmes au plus profond de son âme ?


Intriguée par le charisme et la prestance de ce psy trop austère à son goût, mais qui semble pourtant porter toute son attention sur elle, saura-t-elle protéger son cœur ?



Une attirance qui pourrait être destructrice...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 84
EAN13 9782379612978
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Our love story

Mady Flynn
Our love story

Mady Flynn




Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-297-8
Photographie de couverture : LightField Studios
Chapitre 1


— Ne faites jamais le premier pas, dit-il en se déplaçant, comme il le fait depuis de longues minutes, en long et en large sur l’estrade, laissez-les venir à vous.
Et n’est-ce pas ce que je fais ? N’est-ce pas pour lui que j’assiste à ce cours , assise parmi la centaine d’élèves présents dans cet amphithéâtre ce matin ?
Je ne prends pas de notes, il n’y a aucun ordinateur posé sur ma tablette ou de sacoche qui traîne à mes pieds. Je n’ai pas de dictaphone pour enregistrer chacun de ses mots. Je reste seulement là, à le regarder, mon sac à dos fermement serré contre ma poitrine. En attendant que la sonnerie annonce la fin du cours, je n’ai d’yeux que pour lui. Il est toujours aussi beau, dans son costume trois-pièces. Tellement old school , tellement anglais. Mais, sur lui, le tweed a quelque chose de sexy. Ses cheveux gominés sont parfaitement coiffés ce matin, sa barbe a été taillée au niveau de sa lèvre supérieure.
— Vous n’êtes pas leur ami, vous êtes une main tendue, et c’est à eux de choisir s’ils veulent saisir cette chance de s’en sortir ou non.
Et qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je ne suis pas là pour lui prouver que je souhaite avancer ?
— Ne prenez pas un refus comme votre propre échec. Sachez dès à présent que certaines personnes ne souhaitent pas être sauvées.
Et il le dit en me regardant droit dans les yeux. J’accroche les doigts à mon sac, enfonçant mes ongles dans le polyester jusqu’à en ressentir une vive douleur. Il laisse un silence s’installer, pendant plusieurs secondes. Ses yeux semblent exprimer une certaine tristesse. Mais je ne suis pas comme lui. Je ne suis pas le professeur dans cette salle. Les élèves qui nous entourent, qui paient une fortune pour assister à ce cours, dans cette université, ne comprendront jamais ce qui nous unit, lui et moi. Alors que quelques visages me fixent, il le remarque et retourne à son bureau. Légèrement penché dessus, il nous tourne le dos et m’offre sa délicieuse chute de reins. Il est toujours si solidement maître de ses réactions que ça trouble ses élèves qui commencent à chuchoter, à s’agiter. Un moment, il feint de relire ses notes. Il attrape même une feuille avant de nous faire face.
— En conclusion, sachez toujours rester maîtres de vos séances. Ce n’est pas au patient de décider du début ou de la fin d’un entretien. Il peut certes orienter la discussion, mais ne le laissez pas vous impliquer personnellement dans sa guérison.
Je sais qu’il lutte de toutes ses forces maintenant pour ne pas me regarder. J’en ai un sourire triomphant aux lèvres.
Monsieur le Professeur n’a pas su se tenir. Monsieur le Professeur a fait tellement d’erreurs qu’il ne peut plus faire marche arrière.
— Merci à tous pour votre attention, termine-t-il, je vous souhaite une bonne journée.
On n’applaudit pas à la fin d’un cours, on n’est pas dans une série télévisée ni au théâtre. Non, tout est bel et bien réel.
Tout comme la façon qu’il a de se pincer la lèvre inférieure en me regardant. Ça se remarque à peine à travers sa barbe fournie, mais je le connais par cœur. Mon esprit le revoit tous les soirs, lorsqu’il est loin de moi, et même jusque dans mes rêves, il m’accompagne. Il se contient et cela creuse ses joues, juste sous ses adorables pommettes. Stoïque, il est maintenant assis sur son bureau, les bras croisés sur le torse en attendant que tous ses étudiants quittent la classe. Certains viennent lui poser quelques questions auxquelles il répond de bonne grâce. Je feins de remuer sur mon siège pour qu’on ne pense pas que j’attends de me retrouver seule avec le professeur. Ce n’est pas une façon noble de se comporter pour une jeune femme de 24 ans. Seulement, le professeur et moi partageons déjà un lourd passif.
Il peut les berner, eux. S’ils sont assez crédules pour le croire et continuer à suivre ses cours, moi, je sais que ce cher M. Levy ment.
On ne peut pas traiter des patients, certains pendant des années, sans s’impliquer émotionnellement. Sans finir par s’attacher. Sans prendre à cœur leurs problèmes. Il pensait également que tout pouvait être guéri. Je suis là pour prouver qu’il avait tort. Il a peut-être réussi à changer quelques détails chez moi, fait disparaître quelques obstacles qui m’empêchaient d’avancer, mais au fond, je suis restée la même. Pas lui.
J’ai tout changé. Je l’ai obligé à revoir sa façon de penser, de nous juger, de nous aider. Lorsque la porte claque, je peux enfin me lever avec mon sac vide et descendre les quelques marches pour le retrouver sur son estrade. Elle ne fait que le mettre encore plus en valeur, le rendre irrésistible à mes yeux, faire en sorte que je ne voie plus que lui.
— Je croyais que tu ne devais plus venir ici.
Et maintenant, il fait semblant de ranger ses quelques ridicules feuilles de notes dans son cartable en cuir noir. Toujours si craquant !
Franchement, pourquoi voudrais-je être ailleurs qu’ici ?
— Je n’arriverai jamais à me concentrer si je sais que tu es là, dans ma salle de cours.
— Je te dérange tant que ça ?
D’accord, je l’admets, ma voix n’est pas loin de ressembler à de la minauderie. Parce que je voudrais qu’il accepte enfin qu’il y a quelque chose entre nous. Quelque chose de très fort.
Quand c’est le psy qui refuse d’admettre l’évidence, c’est le monde qui tourne à l’envers, qui marche sur la tête !
Ici, dans cette université, nous sommes sur son territoire, il n’est donc pas question que je l’approche et le provoque. Je ne sais que trop bien que ça l’éloignerait encore davantage de moi. Pourtant, alors qu’il est de nouveau assis sur son bureau, je ne peux m’empêcher de faire un pas et de lever le bras, dans l’espoir de venir caresser cette barbe fournie que je sais si douce. Il me bloque avant même que je n’esquisse un geste, entourant mon poignet d’une main ferme. Très ferme, extrêmement ferme. Ses doigts font pression et je ressens alors une excitation décuplée par la douleur.
— Tu es folle de te montrer ici, devant tous mes étudiants.
— Tu as honte ? demandé-je tout en reculant pour qu’il me lâche.
— Évidemment.
D’accord. Celle-là, je ne m’y attendais pas, et ça fait mal. Plus que mon poignet rougi, endolori et mes doigts qui fourmillent maintenant que le sang circule de nouveau. Je sais que je le déstabilise et l’embarrasse. Je sais qu’il voudrait que notre histoire ait un autre commencement, mais pas qu’elle prenne fin... Va-t-il... me quitter ? Est-il en train de me dire que je ne dois plus jamais essayer de le revoir ? Je baisse la tête, mes sinus sifflent au moment où j’essaie d’inspirer lentement pour calmer les puissantes pulsations de mon cœur. Tiens, encore une chose qu’il m’a apprise ! Si j’en suis là, c’est sa faute. Certainement pas la mienne. Il voulait me changer, et je suis là ! Il a réussi... mais il ne se doutait pas de ce que j’allais devenir à cause de lui. Pour toutes ces fois où il m’a serré la main, accompagnant son geste d’un :
— Bonjour, mademoiselle Reeves.
Toutes ces fois où il m’a souri en me raccompagnant à la porte de son cabinet. Car monsieur n’est pas que professeur, il exerce en tant que psychiatre dans la région de New Haven. J’étais l’une de ses patientes. Et c’est ce passé qu’il voudrait gommer. Il voudrait oublier à quel point il a merdé en se fourvoyant avec l’une de ses patientes. Quelqu’un qui était venu chercher son aide et qu’il a manipulé. Quelqu’un qui lui faisait confiance et dont il a abusé sans aucun scrupule. Quelqu’un dont il a cherché à tester les limites, comme tout bon psychiatre aurait eu envie de le faire en se retrouvant face à une personne comme moi.
Je sais que je n’étais qu’un cas d’étude à ses yeux.
— Si c’est ce que tu veux, alors je ne reviendrai plus.
Ce n’est pas comme si j’adorais mettre mon réveil à 6 heures, me taper le tramway et marcher jusqu’à la fac juste pour le voir, l’espace de quelques heures.
La tête toujours baissée, je m’apprête à tourner les talons, les yeux pleins de larmes, lorsqu’il m’attrape par la main pour me retenir.
— Aidan, attends.
J’essaie de lui sourire, même si ça m’est de plus en plus difficile. Il voulait que je m’ouvre aux autres, tout particulièrement à lui. Et aujourd’hui, j’ai le cœur à vif. J’ai l’impression de me consumer de l’intérieur et il n’y a plus qu’avec lui que je me sente vraiment en sécurité, apaisée, calme.
— Je croyais que tu devais juste tendre la main et que c’était au patient de décider.
— C’était une métaphore, rétorque-t-il en tirant sur mon bras pour me faire approcher.
Ses doigts se perdent dans mes longs cheveux d’ébène et je me sens tout de suite mieux, allant même jusqu’à blottir ma joue contre sa paume chaude. Je suis désolée d’être comme je suis. Je m’en sens coupable alors qu’avant, c’était ma plus grande fierté. Être hermétique à ce monde, en quoi est-ce un problème ? Franchement, j’allais parfaitement bien jusqu’à ce que le grand Franck Levy entre dans ma vie. Il caresse ma peau froide de son pouce et sa main couvre toute une partie de mon visage. Comment ne pas avoir envie de me perdre dans ses bras ? Mais je sais qu’en cet instant, n’importe quel étudiant pourrait entrer à l’improviste. Et même si midi vient de sonner, le professeur qui donne cours ici cet après-midi pourrait décider de venir s’installer en avance. Et puis, je n’ai plus envie de faire le premier pas. Parce que je ne suis plus une patiente depuis longtemps. Parce que j’en ai marre de venir à lui et de ne rien avoir en retour. Il dit qu’il est notre filet de sauvetage, mais en vérité, chaque fois que je veux reprendre ma vie en main, c’est lui qui m’en empêche.
Comme lorsqu’il se penche et que ses lèvres viennent effleurer les miennes. J’en ai le souffle coupé. C’est à mon tour d’accrocher les do

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