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Description

Angie a dix ans lorsqu'un tragique accident de la route emporte ses parents. Orpheline, séparée de son frère, placée dans une famille dont elle ignore tout, elle va tenter de se reconstruire, malgré l'amnésie qui la frappe. Car Angie ne se souvient de rien. Et personne ne sait, ne comprend ce qu'il s'est passé ce soir-là. Onze ans plus tard, de retour dans sa ville natale, elle va remuer ciel et terre pour découvrir la vérité. Sa rencontre avec Bobby, un mystérieux voisin, risque de tout remettre en question. Au terme de ce chemin de lutte pour la paix et la délivrance, Angie va réapprendre la confiance et l'importance du pardon, dans un monde où vivre est un don inestimable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 janvier 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414170029
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17000-5

© Edilivre, 2018
Dédicace


A ma mère, origine de ma vie, source de mon inspiration, modèle de mon existence. Avec tout mon amour…
Exergue


« Le génie commence les beaux ouvrages, mais le travail seul les achève »
Joseph Joubert
Prologue
« Angie ! Angie ! Elle revient à elle. »
A ce moment-là, elle ne savait ni où elle était, ni ce qu’elle faisait là. Autour d’elle, des dizaines de voix résonnaient si fort qu’elle crut que sa tête allait exploser. Le bruit des machines frappait ses tempes. Des gouttes de sueur perlaient sur son visage et pourtant elle frissonnait. La pièce vaste et blanche lui fit comprendre qu’elle se trouvait à l’hôpital. Une femme en blouse smaragdin se tourna vers elle et lui dit d’une voix qui se voulait rassurante :
« Angie, tu es à l’hôpital, tu as eu un accident de voiture. Nous nous occupons de toi, tout va bien maintenant. »
Les paupières lourdes de sommeil, la petite fille les referma aussitôt et s’endormit.
A son réveil, le lendemain, elle fut éblouie par les rayons du soleil qui s’infiltraient à travers les rideaux de la chambre. Une fois qu’elle fut tout à fait réveillée, elle remarqua que madame Hunter était assise à son chevet. Elle ne semblait pas avoir beaucoup dormi, ses yeux étaient cernés et ses cheveux mal peignés mais elle n’en restait pas moins jolie.
Elle trouva curieux que son institutrice soit venue lui rendre visite de si bonne heure mais elle se tut.
Celle-ci, dès qu’elle eut remarqué que l’enfant était éveillée, s’approcha et s’assit près d’elle, sur les couvertures.
« Bonjour, dit-elle, le regard plein de compassion. Comment te sens-tu ce matin ?
– Ça va, répondit Angie, je suis juste fatiguée.
La jeune femme resta quelques instants perdue dans ses pensées, le visage grave, avant de se lancer :
– Écoute, Angie, ce que j’ai à te dire n’est pas facile. Pas facile du tout. Je ne voulais pas que tu l’apprennes par un médecin ou quelqu’un que tu ne connais pas. Pardonne-moi, je ne sais pas si tu es prête à entendre cela, mais personne n’est jamais prêt et personne ne le sera jamais. La vie est faite ainsi, nous devons parfois apprendre à accepter ce que Dieu a décidé. Lui faire confiance. Et avancer.
– Ils sont partis, n’est-ce pas ?
Elle acquiesça.
– Ils t’aimaient Angie.
Amanda Hunter ouvrit la fenêtre qui donnait sur le parking.
L’enfant resta muette et serra les draps entre ses poings pour retenir ses larmes. Une douleur intense lui souleva la poitrine. Elle s’efforça de porter son attention sur le jeu des rideaux terre de sienne qui dansaient avec le vent. Amanda fit les cents pas, puis quelques instants plus tard seulement, s’éclipsa, laissant Angie dans son chagrin le plus vif.
Le médecin rendit son diagnostic deux jours plus tard : Angie souffrait d’une amnésie partielle, suite au traumatisme crânien dont elle avait été victime, correspondant à des troubles de la mémoire sur une période de temps donné, en l’occurrence concernant le drame qu’elle avait vécu. Pour lors, les causes de l’accident étaient méconnues, les parents étant décédés, le frère refusant de parler. Leur seul espoir de comprendre les raisons de ce malheur était Angie.
Le Dr. Sanders lui apporta des vêtements propres et lorsqu’elle fut changée, il la conduisit dans le hall. Deux battants blancs s’ouvrirent sur l’extérieur. Une femme vêtue d’un grand manteau noir attendait sur le parvis. Elle lui lança un timide sourire. C’était le début d’une nouvelle vie.
1
« Salut, moi c’est Bobby, Bobby Jones.
Il s’avança vers elle et retira son gant pour lui serrer la main.
– Ravie de te rencontrer, Bobby. Moi c’est Angie. Je cherche du travail, je viens juste d’arriver dans la région, tu n’aurais pas quelque chose à me proposer ?
Il parut troublé.
– Tu peux m’aider si tu veux. Et où est-ce que tu vis ?
Elle pointa du doigt la grande maison en bois située en haut de la colline.
– Cette maison est la mienne. J’y ai vécu dans mon enfance.
Il fronça les sourcils :
– Il y a beaucoup de travail, j’espère que tu ne comptes pas tout faire seule. Dans tous les cas, elle ne sera pas habitable pendant des mois. Es-tu sûre de vouloir y loger durant les travaux ? Je sais qu’elle est très mal isolée et la façade est en ruine à l’arrière, même le toit menace de s’effondrer. C’est beaucoup trop dangereux.
– Mais je n’ai pas le choix, rétorqua-t-elle, sur le ton de la défensive.
Puis elle se radoucit :
– Nous ne sommes pas là pour parler de ma maison ni même de moi mais de mon travail. Alors, je suis embauchée ? Quand est-ce que je commence ? »
Il lui adressa un sourire malicieux puis elle le suivit dans la grange. Il lui montra comment nettoyer les boxes et nourrir les animaux. Plus tard, elle étala du foin dans la cour et coupa les herbes dans les recoins inaccessibles à la tondeuse. Ce travail ne lui plaisait pas particulièrement et était fatigant de surcroît, mais il lui permettait d’avoir un salaire en attendant de trouver un poste qui lui correspondrait au vu des diplômes qu’elle avait en poche. Sa priorité était pour l’instant d’avoir une maison dans laquelle elle pourrait se sentir en sécurité, et des revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins. Elle se préoccuperait du reste plus tard.
Bobby était un homme plutôt grand, séduisant et prévenant. Angie se dit qu’elle ne pourrait jamais plaire à un homme tel que lui. Il émanait de lui une sorte de sensualité qu’Angie avait du mal à définir. Toutefois, ils parlèrent peu si ce n’est du déroulement des journées à venir. Ce n’est qu’à la fin de la journée, et alors qu’elle remplissait quelques formalités pour son contrat de travail, qu’il évoqua à nouveau son inquiétude quant à la perspective qu’elle passât la nuit dans une maison qu’il jugeait sinistre. Son anxiété fit rire Angie mais il ne semblait pas plaisanter.
« Reste, je t’en prie, la supplia-t-il. Je n’aime pas te savoir là-bas, c’est bien trop risqué.
– Je t’assure que tout ira bien.
– J’insiste » dit-il avec fermeté.
Angie soupira, vaincue, et accepta de le suivre. Elle refusa de dîner cependant, prétextant la fatigue et rejoignit presque aussitôt la chambre de Bobby. Ce dernier avait insisté pour dormir sur le canapé, lui cédant son lit. Elle s’y était fermement opposée mais avait une nouvelle fois fini par accepter son offre. Elle se dit que décidément, elle était incapable de résister à cet homme.
Elle lui souhaita une bonne nuit puis referma doucement la porte de la chambre avant de se glisser sous les couvertures, épuisée. Elle ne tarda pas à trouver le sommeil.
Le lendemain, elle se leva aux aurores et après un rapide passage dans la salle de bain, elle rejoignit la cuisine, où Bobby l’attendait. Une tasse de café à la main, il regardait l’horizon à travers la baie vitrée et n’avait pas remarqué sa présence. Le soleil se levait et répandait sa douce lumière, tel un filet d’or en suspension dans les airs.
« Bonjour, le salua-t-elle avec douceur.
Il sursauta. Elle se sentit gênée mais il lui sourit aussitôt :
– Bien dormi ? J’ignorais que tu étais si matinale, mais c’est une bonne chose étant donné le travail qui nous attend. Que comptes-tu faire ce matin ? Si tu as besoin de temps, tu peux commencer dès demain. Tu viens seulement d’arriver.
Il la guida vers le bar et lui servit des toasts, du bacon et lui versa du café dans un bol.
– Parfaitement, je te remercie. Je prévoyais de passer chez moi, le temps de m’installer un peu, si cela est possible. J’irai aussi faire des courses au centre-ville car je ne dispose de rien pour l’instant. Si tu veux me laisser une liste, il n’y a aucun soucis, et cela t’éviterait de t’y rendre. Je veux dire, puisque je dois faire le déplacement…
– Je n’ai besoin de rien, la coupa-t-il. Fais ce que tu as à faire et ne te préoccupe pas de moi. Veux-tu que je t’accompagne ? Vers midi j’aurais certainement terminé l’essentiel de mon travail et le reste pourra attendre.
– Toi aussi, tu as beaucoup à faire alors ne te soucie pas de moi, Bobby, répliqua-t-elle dans un sourire.
Elle termina son assiette et se leva.
– Je ferais mieux d’y aller. Merci encore pour hier soir et pardonne-moi de t’avoir subtilisé ton lit, s’excusa-t-elle en riant.
Il haussa les épaules.
– Je t’en prie, je serai toujours là si tu as besoin.
– A plus tard, lança-t-elle en s’éloignant.
Une fois dehors, elle s’engagea sur le chemin rocailleux et se dirigea à pas lents vers la grande maison. L’air était déjà chaud et une légère brise soufflait à travers le ciel. Et à mesure qu’elle avançait, l’angoisse la prenait. Elle avait peur. Peur de voir ressurgir son passé. Elle redoutait cet instant mais elle n’avait pas le choix. Elle était revenue à Bay Village dans un seul et même but : comprendre ce qui s’était réellement passé onze ans auparavant.
2
Elle pénétra dans la maison par la baie vitrée qui, à son grand étonnement, n’était pas close. La pièce était presque vide, il ne restait qu’un meuble en bois délabré et un fauteuil usé. Pourtant, elle revoyait encore sa mère dépoussiérer les cadres photos, son père placer du bois dans la cheminée et Josh, avachi dans le fauteuil, raconter son interminable journée. Cela lui rappela combien à cette époque et ce malgré leur vie rudimentaire, ils étaient heureux.
Délicatement, elle ouvrit le tiroir de la commode à l’intérieur duquel se trouvait un album photos, oublié pendant toutes ces années. Sur la première page, une série de portraits étaient alignés. Celui de son père en uniforme de marine attira particulièrement son attention parce que sur le cliché, il ressemblait beaucoup à Josh. Une fois qu’elle les eut tous examinés, elle

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