Pénélope
423 pages
Français

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Description

L’amour prend parfois des sentiers inattendus. Pénélope et Alexandre, deux artistes Youtubeurs, en font les frais. Une vive complicité les lie depuis des années, mais ils étaient à mille lieues de s’imaginer qu’au détour d’un festival, les flèches de Cupidon les atteindraient en plein cœur. Comment faire face, quand chacun a sa vie hors des réseaux sociaux et des salons artistiques ? La réalité peut se révéler bien cruelle et les aléas de la vie surprenants.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782369763369
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Page de titre
Mentions Légales
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Épilogue

Nathy Lyall
Pénélope L'esquisse de ton sourire
Lune-Ecarlate Editions Romance contemporaine
Mentions Légales
@Nathy Lyall 2021
Couverture Adobe Stock - mise en page @Nathy Lyall

Édité par les éditions Lune-Ecarlate 16 impasse Toulouse Lautrec 03100 Montluçon, France. Tous droits réservés dans tous pays. ISBN 978-2-36976-336-9. Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement des auteurs ou de leurs ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon au terme des articles L,122,-5 et L,335-2 et suivant du code la propriété intellectuelle.

Lune-Ecarlate Editions
contact@lune-ecarlate.com

Retrouvez Nathy Lyall sur son blog : http://www.nathy.fr ou sur sa page Facebook
Chapitre 1
Pénélope, une jeune artiste-peintre, illustratrice et Youtubeuse, était ravie de se rendre une nouvelle fois aux Imaginales . C’était la seconde fois qu’elle y participait. La maison d’édition qui la publiait l’avait expressément sollicitée pour venir dédicacer l’artbook de dark-fantasy qu’elle sortait pour l’occasion. L’éditeur avait prévu que la trentenaire ferait également une démonstration publique. Quelques jours plus tôt, Jérôme lui avait dit :
— Tu verras, Penny – elle détestait qu’on l’appelle ainsi –, tu vas avoir un mini atelier, apporte de quoi peindre, nous, on s’occupe du reste, on apporte les toiles, et toi, la peinture et tes pinceaux. Si tu veux faire autre chose, je te laisse carte blanche ! Ça va être génial ! Si tu as besoin d’aide ou d’autres choses, tu n’as qu’à demander ! Je suppose que tu vas faire une vidéo pour ta chaîne et ton blog ?
— Tout à fait. J’envisage d’apporter mon matos pour tourner, si ça ne te dérange pas.
— Bien sûr que non, au contraire ! Dis-moi, tu connais bien Alexandre Mortecœur ?
— Oui… Pourquoi ?
— Tu pourrais le convaincre de me proposer un projet. Quelqu’un comme lui doit en avoir plein sous le coude.
— Je vais voir ce que je peux faire, mais je suppose qu’il est très sollicité.
— Il y a de fortes chances, mais qui ne tente rien n’a rien.
— C’est vrai !
La jeune femme de trente-deux ans laissait pour quelques jours son nid douillet, son compagnon depuis huit ans et ses animaux, Arthur, un grand setter irlandais et Betsy, une chatte angora qui, sans nul doute, occupait à cet instant la valise qu’elle n’avait pas encore refermée.
— Allez, pousse-toi, tu vas encore me mettre des poils partout !
Betsy minauda, roula sur le dos en quête d’une caresse.
Vincent, le compagnon de la peintre, n’était pas ravi de son départ. Il appréciait peu le milieu artistique. De quinze ans son aîné, le côté loufoque et un peu extrême de certains ne lui plaisait pas. Pour lui, les écrivains et les illustrateurs/peintres étaient de doux rêveurs un peu illuminés sur les bords. La carrière artistique de Pénélope avait souvent été un sujet de dispute entre eux. Pourtant, quand ils s’étaient rencontrés, la jeune fille était encore sur les bancs des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand et travaillait à mi-temps comme décoratrice dans l’étude d’architecture de son père.
Les choses s’étaient grandement améliorées quand Pénélope avait commencé à gagner un peu d’argent en vendant ses toiles, et surtout en tant qu’illustratrice. Son blog, puis sa chaîne YouTube lui permettaient maintenant d’être financièrement indépendante. Pénélope animait une chaîne et un blog sur divers thèmes, en fonction de ses envies, essentiellement orientées vers l’art.
Il y avait quelques années, elle avait rencontré Alexandre Mortecœur, un Youtubeur lui aussi. Le jeune homme était ce que l’on appelle une étoile brillante, une de ces personnes à qui tout réussit. Touche à tout, il vivait de son art. Peintre reconnu malgré son jeune âge, illustrateur dans le même genre que Pénélope, écrivain et musicien à temps perdu pour finir. Elle suivait sa chaîne presque depuis ses débuts. Parfois, elle se demandait pourquoi il était si doué, et malgré tout, toujours aussi abordable. Sans son aide, ses conseils judicieux, son œil critique, mais jamais méchant, elle pensait qu’elle ne serait pas là où elle en était à ce jour. Il l’avait aidée pour trouver des contacts, l’avait conseillée sur la mise en place de cours, l’avait poussée à vendre ses propres toiles, comme lui le faisait depuis quelques années déjà. Alex possédait une foule d’admirateurs et d’admiratrices, car en plus d’être talentueux, l’artiste était plutôt bel homme… et savait très bien en jouer pour séduire son public. Vincent ne l’appréciait pas, il le trouvait pédant, prétentieux et superficiel. Pour lui, tout ce qui touchait à Internet était forcément sans grand intérêt, jusqu’à ce que les revenus qu’apportait la chaîne de sa compagne permettent au couple d’être plus à l’aise financièrement. Néanmoins, il voyait tout cela d’un œil plus que critique.
Pénélope avait tenté plusieurs fois de l’entraîner dans les salons, mais Vincent s’y refusait. Il l’avait accompagnée deux fois à ses débuts et il n’avait aimé ni l’ambiance ni certaines familiarités. Il ne comprenait pas cet engouement que les gens avaient à vouloir rencontrer les auteurs et artistes en général.
Audrey, la meilleure amie de Pénélope, lui répétait souvent :
— Mais qu’est-ce que tu fais avec cet abruti ? Il n’a aucun savoir-vivre, aucun intérêt, j’avoue que ça me dépasse. Tu aurais pu trouver mieux que ce vieux machin !
— On n’a pas les mêmes goûts, mais Vincent est gentil et attentionné ! Même si l’art lui passe au-dessus des oreilles, il ne m’a jamais empêchée de faire ce que j’aimais.
— Mmm, tu as la mémoire courte. C’est bien lui qui te poussait à prendre le premier taf alimentaire venu, non ? Comme si un gestionnaire pouvait comprendre ça ! Lui, à part les chiffres et son humour à la con !
— Audrey…
— Oui, je sais : tu aimes ce corniaud !! Même ton père te le dit. 
Le père de Pénélope, Thierry, l’avait élevée seul après le départ de sa femme quelques mois après la naissance de leur fille, et depuis leur divorce, ils n’avaient jamais plus entendu parler d’elle. Il avait été un père proche de sa fille, il aurait souhaité qu’elle suive ses traces dans son bureau d’architecte, mais elle avait opté pour une carrière plus artistique. Il la soutint dans ses choix, il était même fier d’elle. Il fut son premier client en achetant plusieurs de ses toiles afin d’égayer son cabinet, puis il lui ramena quelques acquéreurs parmi sa clientèle, ses collègues ou ses amis. Ce fut ainsi que Pénélope vendit ses premiers tableaux. Il l’aida à créer son premier blog, et ce fut le meilleur ami de Thierry, presque un oncle pour elle, qui lui réalisa celui qu’elle avait actuellement en échange de deux toiles.
— Mon père a aussi le droit de se tromper !
— Si tu le dis ! Avec lui, j’ai l’impression que tu t’étioles. Tu vas finir comme ces pauvres fleurs oubliées, tu vas faner dans ton coin. Avec son petit costume trois-pièces, ses cheveux trop bien coupés où pas un seul poil ne dépasse, je ne vois pas ce qui t’attire chez lui. Avec YouTube, les expos et salons, ne me dis pas que tu n’as pas trouvé quelqu’un de plus intéressant. Comme ton pote Alex, par exemple. Tu as franchement de la merde dans les yeux, ce mec est juste sublime, et je suis certaine qu’il en pince pour toi.
— Pff, n’importe quoi.
— Ah oui ? Quand vous faites vos vidéos en duplex, il n’y a qu’à regarder comment il te zieute. Et toi, tu rougis dès que je te parle de lui.
— Franchement, tu te fais des idées.
— J’en doute. Enfin, c’est toi qui vois !
— C’est ça, c’est moi qui vois !


Pénélope adorait Audrey, son amie d’enfance, mais parfois, surtout quand il s’agissait de son compagnon, elle la trouvait lourde. Jamais elle ne l’avait aimé. Il fallait dire que Vincent était aux antipodes des hommes avec qui Audrey sortait. Elle, elle avait une nette préférence pour le style « bad boy », les artistes de tous poils, les bikers, bref tout ce qui n’était pas conventionnel. Le dernier en date était bassiste dans un groupe de metal-core, le crâne rasé et couvert de tatouages. Elle l’avait rencontré au Premier de l’an, autant dire qu’entre l’ami d’Audrey et Vincent, le courant n’était pas du tout passé. Pourtant, Pénélope le trouvait très gentil. Sous ses dehors brutaux, il se montrait aimable, affectueux avec son amie. C’était même bien la première fois qu’elle restait aussi longtemps avec quelqu’un.
La jeune artiste referma sa valise, vérifia une nouvelle fois que tout son matériel était prêt à être chargé dans la voiture. Ses pinceaux, peintures, diluants, de grands carnets à croquis, de l’encre, une multitude de crayons, sans oublier son matériel de tournage.
— Tu as besoin d’emporter tout ça ?
— Oui, pourquoi ?
— Comme ça… On a l’impression que tu déménages !
Vincent sortit de la chambre en haussant les épaules et retourna à la cuisine boire un café, avant de partir pour son bureau. Quelques minutes plus tard, la tête de Pénélope s’encadra dans l’ouverture de la pièce.
— Tu ne pourrais pas m’aider à mettre tout ça dans la voiture ?
— Je m’en vais dans cinq minutes, je n’ai pas vraiment le temps ! Je déposerai ta valise à l’arrière en partant.
— Oh, c’est trop gentil !
Quand il vint prendre ladite valise, il se tourna vers sa compagne :
— Mais qu’est-ce que tu as foutu là-dedans ? Ça pèse un âne mort !
— Que veux-tu que j’y mette ? Mes fringues, ma trousse de toilette, une paire de chaussures de rechange… Tu oublies qu’au retour, je fais un petit crochet par Clermont pendant deux ou trois jours ; c’est l’annif d’Audrey !
— Ah oui, cette chère Audrey ! Bon, je te la mets sur le siège passager. Tu m’appelles en arrivant ?
— Bien sûr !
Vincent se pencha vers la jeune artiste et l’embrassa tendrement avant de parti

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