Permis de mariage
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Permis de mariage , livre ebook

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Description

Lady Elinor Dunsmore a commis l’erreur de tomber amoureuse du meilleur ami de son frère aîné, disparu après une nuit de passion débridée. Six ans et une vie plus tard, leurs yeux se croisent dans un salon à Paris. Ses amis et sa famille la croient morte, mais Elle est bien en vie. Elle est à présent associée à un général impitoyable, qui veut qu’elle séduise l’homme qui lui a brisé le coeur pour découvrir ses secrets les plus intimes. Will est-il un doux érudit — ou l’agent secret notoire qu’on appelle le Rasoir?
Le fils bâtard d’un comte et d’une actrice, Will Naismith a toujours su qu’il n’était pas un parti convenable pour Elle Dunsmore, en dépit de son puissant amour pour elle. Et pourtant, il a presque laissé ses désirs ruiner l’avenir brillant d’Elle. Une fois passée la douleur intense causée par la mort présumée d’Elle, Will s’est dévoué à la Couronne, mais toute sa vie n’a fait que le mener à cette réunion inattendue. En dépit du fait qu’il la désire encore, il ne doit pas succomber une nouvelle fois à son ardeur. Car cette mission est délicate — et Elle, délicieusement dangereuse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 avril 2020
Nombre de lectures 52
EAN13 9782897861605
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2016 Dora Mekouar
Titre original : Rebellious brides -A license to wed
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Cette publication est publiée avec l'accord de Penguin Random House LLC, New York, NY.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Lynda Leith
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe et Féminin pluriel
Conception de la couverture : Catherine Bélisle
Illustration de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89786-158-2
ISBN PDF numérique 978-2-89786-159-9
ISBN ePub 978-2-89786-160-5
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750, Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
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Pour Zach, car tu fais toujours la fierté de ta mère et tu veux encore m’accompagner au cinéma.
Chapitre 1
Angleterre — 1796
La tentation, sous la forme de la sœur cadette de son meilleur ami, était une adversaire sans pitié prête à tuer.
Lady Elinor Dunsmore rit sottement en trébuchant devant lui, une bouteille de champagne serrée dans la main. Mauvais signe. Ils avaient déjà trop bu tous les deux.
Les couches blanches comme neige de sa robe de bal flottaient autour de ses jambes interminables, sa silhouette souple de ballerine errant comme un fantôme dans la brise légère. Aspirant de l’air dans ses poumons, Will Naismith se lança à sa suite, toujours alerte à l’odeur sous-jacente du danger rôdant dans l’air d’été.
Ni l’un ni l’autre n’avaient le pied stable en raison des généreuses quantités de champagne qu’ils avaient consommées pour souligner l’occasion du dix-huitième anniversaire d’Elinor. Il avait depuis longtemps appris à ne jamais baisser sa garde en sa compagnie, mais ce soir, il se sentait plus débauché et moins maître de lui-même ; curieusement, être avec elle était moins douloureux.
Dix-huit ans. Une femme adulte. Il était difficile de croire que la petite Elle n’était plus une fillette. Il avait remarqué l’attrait de son corps mûrissant pour la première fois deux étés auparavant quand, à sa stupéfaction et à sa surprise, l’affection anodine qu’il avait ressentie pour elle avait commencé à changer nettement pour devenir plus pressante et passionnée, et bien moins saine et innocente.
Soudainement, l’étincelle dans ses yeux gris argenté et la manière dont elle malmenait la lèvre supérieure de sa belle bouche provoquaient une agitation étrange dans son bas-ventre. Il n’était pas assez innocent pour ignorer la signification de ces sensations et qu’elles n’auguraient rien de bon pour eux deux.
***
Elle s’arrêta brusquement devant lui et se tourna pour lui faire signe de sa main mince et élégante.
— Venez, avant que l’on remarque notre absence.
— Ce n’est pas sage.
Will marqua une pause, regardant en arrière pour voir si on les avait remarqués, mais les couples se promenant sur la pelouse étaient plutôt centrés sur eux-mêmes. Derrière eux, le manoir Langtry brillait comme si un millier d’étoiles scintillaient de l’intérieur et la musique joyeuse interprétée par des musiciens locaux sortait par les fenêtres ouvertes, égayant la soirée d’été sombre.
Le marquis d’Aldridge, indulgent à son habitude, n’avait épargné aucune dépense pour le dix-huitième anniversaire de son unique fille. Les tables étaient remplies de toutes sortes de mets (des oies, des cailles et des lapins sauvages, des plum-puddings et des tartes aux framboises) et le champagne coulait librement. Peut-être trop librement, si l’on tenait compte du bourdonnement agréable dans la tête de Will.
— Revenez, tenta-t-il une nouvelle fois.
S’en aller seuls ensemble alors qu’ils se sentaient tous les deux réchauffés par l’ivresse, c’était une catastrophe en devenir.
— Il n’est pas poli de partir quand vous êtes l’invitée d’honneur.
— C’est mon anniversaire, protesta-t-elle sans se donner la peine de se retourner ou de ralentir la cadence, et si je veux prendre l’air un moment, je le ferai.
Il n’eut pas d’autre choix que la suivre. Il ne pouvait pas vraiment l’abandonner dans l’obscurité, considérant son état.
Ils trébuchèrent sur la pente herbeuse en direction du bord de l’étang où l’air humide embruma les verres de ses lunettes. Il les retira, les rangeant dans la poche de son frac. Elle laissa tomber la bouteille de champagne dans l’herbe et se laissa choir à côté, sa robe formant une flaque mousseuse autour d’elle, et elle retira ses chaussons de soie d’un coup de pied, l’un après l’autre.
Le pouls de Will accéléra à la vue de ses chevilles minces.
— Que faites-vous ?
— J’ai chaud. Je vais nager.
Elle releva sa jupe, dénudant de longs membres bien formés, et elle commença à descendre ses bas.
Le désir le traversa, rapide et puissant comme l’éclair.
— Êtes-vous folle ? Arrêtez immédiatement.
Elle se mit debout, lui tournant le dos.
— Détachez mes boutons.
Il s’écarta.
— Pourquoi pas ?
Les mots étaient empreints de sarcasme.
— Tout de suite après, je vais me poignarder au sabre pour éviter à votre frère l’ennui de devoir le faire lui-même.
Elle haussa les épaules.
— Oh, très bien.
Elle rit sottement et plongea dans l’eau, toute vêtue.
— Elinor !
L’incrédulité et l’inquiétude le traversèrent. Elle était bien capable de se noyer sous le poids de tout ce tissu. Il retira violemment son frac et son gilet et lutta pour retirer ses bottes. Comme il n’avait pas les moyens d’employer un valet (et s’habillait et se déshabillait donc régulièrement seul), il s’en débarrassa vite et se précipita dans l’eau à sa suite.
Son rire rauque éclata dans la nuit tandis qu’elle pataugeait devant lui.
— Mon doux, cette robe est plus lourde que je le croyais.
Il donna de bons coups de pied, la rejoignant en quelques brasses puissantes, et il l’attira dans ses bras. L’eau était froide, mais Elinor était chaude et docile entre ses bras.
— Accrochez-vous, grommela-t-il. Je vais vous ramener avant que l’un de nous attrape sa mort ou bien que cette robe vous tire vers le bas pour de bon.
— Mon héros, déclara-t-elle en enroulant ses bras autour de son cou.
L’odeur d’humidité estivale de l’eau se mêla au parfum des violettes.
— Vous devriez être correctement récompensé.
Elle déposa un baiser sur ses lèvres.
Pris par surprise, il ne put s’y préparer. Une fois cette douce bouche sur la sienne, la partie la plus animale en lui la captura et la retint. Elle murmura un bruit émerveillé quand ses lèvres explorèrent délicatement les siennes avec des pressions subtiles et des mordillements. Le feu se propagea dans les veines de Will. Les lèvres d’Elinor étaient souples et généreuses et il aurait facilement pu se perdre en elles.
Il interrompit le baiser en reculant brusquement la tête.
— Je vous demande pardon, s’excusa-t-il d’une voix éraillée, chagriné par sa perte de maîtrise inexcusable. C’était impardonnable de ma part.
— Je pense que je pourrais arriver à vous pardonner.
Le clair de lune saupoudra une lumière gris-bleu sur ses traits distingués, où il pouvait voir la malice briller dans ses yeux. Elle laissa délicatement traîner le bout de ses doigts sur la gorge exposée de Will.
— Si vous êtes paré à payer le prix du châtiment approprié.
Un frisson de plaisir le traversa. Il se lança en arrière, loin de son toucher provocateur.
— Nous en avons déjà parlé, lança-t-il sèchement. Vous n’êtes plus une petite fille soupirant après l’ami de son frère aîné. Ce n’est pas un jeu.
— Je suis d’accord. Les jeux sont amusants. Votre résistance constante ne l’est pas, déclara-t-elle avec décontraction. Mes sentiments ne sont pas un caprice d’enfant. J’ai rêvé de vous épouser quand j’étais une fille et je veux aujourd’hui devenir votre femme.
La frustration bouillit dans son ventre. Elle parlait d’impossibilités. Les rêves de bonheur conjugal étaient une aventure pour une jeune fille protégée qui n’avait jamais expérimenté les dures réalités de la vie. Comme si le fils bâtard d’un comte pouvait épouser la fille choyée et chérie d’un marquis. Les ressources de Will et son revenu étaient tristement limités (son propre père le reconnaissait à peine), tandis qu’Elle était la descendante gâtée de l’une des familles les plus riches et les plus respectées d’Angleterre. Avec son charme naturel, sa lignée impeccable et sa dot importante, elle était destinée à être le diamant de sa saison mondaine et ferait indubitablement un mariage exceptionnel.
— Comme c’est mon anniversaire, poursuivit-elle, nullement perturbée par sa contrariété, je pense que vous devriez accéder à mes désirs.
Sur cette déclaration, elle se blottit plus près de lui. La douce sensation aiguë de ses seins délicats se pressant contre son torse l’incita à inspirer brusquement. Puis, pour empirer les choses, elle se pencha vers lui et frotta ses lèvres contre les siennes, le mouvement insistant exigeant une réaction.
Sa maîtrise vola en éclats. Elle avait un goût sucré et vif, tout ce que devrait être une femme. Il devrait arrêter, mais une folie fébrile écrasa toute pensée rationnelle. Juste cette fois, avant qu’elle parte pour Londres et vive sa saison mondaine et soit perdue à jamais pour lui, il se perm

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